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X-Men Prelude To Schism #1, la review

X-Men Prelude To Schism #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Marvel a décidé de faire de 2011 l’année des X-Men pour relancer les ventes et redorer le blason de nos mutants préférés. Le point culminant de cet effort doit être la mini-série Schism par Jason Aaron, qui fait déjà l’objet de bien des rumeurs. Pour nous faire patienter, l’éditeur a décidé de confier à Paul Jenkins (Sensational Spider-Man, The Sentry) et Roberto De La Torre (Miss Marvel, Iron Man Director Of SHIELD) la réalisation d’une mini-série Prelude To Schism. Voyons donc ce que nous réserve ce titre.

Le début est pour le moins déconcertant. Il va se passer quelque chose de grand et de terrible et Cyclope et les X-Men qui sont ses principaux conseillers (Emma Frost, Magneto, Rogue, Wolverine…) sont réunis pour décider de la marche à suivre : fuir ou combattre. Le défaut, c’est qu’on n’a pas la moindre idée de la nature du péril en question. Alors que les personnages semblent, eux, parfaitement au courant. Du coup le malheureux lecteur, même s’il suit assidûment les titres X (c’est mon cas), aura immanquablement l’impression fort désagréable d’arriver au milieu du film. Et même une fois le numéro terminé, on n’en saura pas plus. Ce parti pris scénaristique paraît plus que discutable puisqu’au final on passe une bonne partie du temps à chercher en vain à comprendre ce qui se passe. C’est d’autant plus dommage que cela distrait du véritable intérêt de ce numéro, à savoir une belle étude du personnage de Cyclope (Scott Summers) à travers le regard de Charles Xavier.

Car c’est à cela que ce point de départ énigmatique est prétexte : alors que son ancien disciple se voit obligé de prendre une décision capitale, le professeur revient sur tout ce qu’ils ont vécu au fil des ans. Et pour le coup, Jenkins nous livre une prestation d’une belle qualité. La succession de scènes en flashback entre les deux personnages est très réussie et émouvante sans tomber dans le pathos. Certes on n’apprend rien de nouveau sur leur nature profonde, mais on comprend bien à quel point ils sont liés. Et surtout on voit à quel point leur relation a évolué, surtout depuis que Cyclope s’est improvisé leader du peuple mutant. Xavier apparait sous un jour assez attendrissant et la résolution des conflits récents qui l’ont opposé à Scott (suite aux évènements de Deadly Genesis par exemple) et de la tension qui existait entre eux est très satisfaisante. Rassurez vous, ils ne se tombent pas dans les bras en s’excusant, c’est bien plus subtil. Alors certes on n’a pas la moindre idée de ce à quoi ressemblera le numéro suivant, celui-ci n’appelant pas réellement de suite, mais au moins on aura eu droit à un beau « character moment » de 22 pages.

D’autant plus beau que les dessins de Roberto De La Torre sont excellents, même s’ils surprendront ceux qui se souviennent de ses prestations précédentes. Le style de l’artiste continue l’évolution qui avait été entamée quand il était passé de Miss Marvel à Iron Man, mais en l’accentuant très nettement. Le trait se fait de plus en plus anguleux et « sketchy » tout en conservant une base réaliste. Il se fait aussi plus sombre, avec des ombres très présentes et stylisées, presque « sales » par moment. Pour tout dire, on a parfois l’impression d’être face à du Alex Maleev période Daredevil. Le grain de l’image et les couleurs de Lee Loughridge accentuent encore cette impression. Les mises en pages sont par contre très sages, ce qui correspond parfaitement au rythme posé de l’histoire (De La Torre n’a jamais été particulièrement fantasque en la matière). Enfin il y a un bel effort pour varier les cadrages et éviter que le récit, qui est essentiellement une succession de dialogues, ne lasse visuellement. Au final, on ne regrettera que la tête un peu particulière de Wolverine et une Rogue qu’on peine à reconnaître. Mais comme ils n’apparaissent que dans quelques cases, on ne s’en formalisera pas. Les plus attentifs (ou maniaques, c’est selon) remarqueront aussi que Kitty Pride ne porte plus sa combinaison spatiale, parle, et semble redevenue tangible. Simple erreur de l’artiste ou mini spoiler, je vous laisse juges.

Ce premier numéro de Prelude To Schism s’avère donc au final fort agréable, en dépit d’un point de départ déconcertant, et Jenkins nous y livre une belle chronique de la relation entre Cyclope et le professeur Xavier. Le tout bien illustré par Roberto De La Torre. On restera juste perplexe sur ce que va donner la suite. Et on aimerait aussi bien savoir quel est le péril que nos mutants préférés redoutent tant !

Les plus : Bien écrit

                 Intéressant

                 Roberto De Maleev

Les moins : Le point de départ, qui perturbe et n’est finalement qu’un prétexte

                   On ne voit pas trop comment tenir encore trois numéros

                   On ne voit pas non plus (pour le moment) le rapport avec Schism

Notes

Scenario : 3,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
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