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Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. La review

Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. La review

ReviewPanini
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Aujourd’hui je vais vous parler de Thor. Mais non c’est une blague, les garçons s’en chargent déjà très bien et puis on peut considérer que c’est déjà un miracle que je fasse la review d’un titre Marvel, tellement ce n’est pas mon domaine.

Et justement, je ne vais vous cacher que je mettais beaucoup d’espoirs dans ce Spider-Woman, afin qu’il me permette de m’accrocher à un personnage -celui de Jessica Drew- (et par extension à l’univers Marvel, bien que rassurez-vous j’ai quand même de bonnes bases !), et découvrir ainsi sa mythologie, ses origines, ses ennemies, ses alliés, enfin sa vie quoi.

Désirant garder un peu de suspense (oui c’est ça tu parles), je vous dirais mon ressenti après vous avoir présenté cet album qui a quand même de la gueule.

Ce Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. (publié chez Panini en 2010 dans la collection 100% Marvel) est l’œuvre d’un tandem de choc adulé par les Marveliens, il s’agit bien sûr de Brian Michael Bendis et Alex Maleev. Ce titre n’est d’ailleurs pas leur unique collaboration puisqu’ils ont travaillé chez Marvel sur la série Dardevil entre 2000 et 2007 et ont ainsi permis à ce personnage de revenir sur le devant de la scène en offrant une des meilleures séries écrite et dessinée sur ce personnage à ce jour  (après celle de Frank Miller bien sûr). On les retrouve aussi sur Civil War, etSecret Invasion, toujours chez Marvel, Sam and Twitch pour Image et ils ont même créé leur propre série originale Scarlet sur le label Icon (Marvel). Et désormais, on les verra sur Moon Knight.De là à les appeler un couple, c’est un pas que je ne vais évidement pas me permettre de franchir (Quoi ? Trop tard ? Et puis zut !) mais c’est deux là ont l’habitude de travailler ensemble et ça se voit.

Spider-Woman devait donc être un chef d’œuvre annoncé, mais le sort en a décidé autrement. En effet, sa sortie repoussée (tiens ça me rappelle quelque chose…), c’est au bout de 7 numéros que la série sera annulée, n’ayant pas trouvé son public. On a donc droit ici à un arc qui devait sans doute mettre en place de nouvelles bases sur ce personnage au passé tumultueux, mais qui malheureusement n’a pas réussit à faire son effet.
Car le principal problème dan ce Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. (et c’est sans doute ce qui a causé sa perte) c’est qu'il est extrêmement laborieux.

Jessica Drew est une super héroïne en mauvais état. Après avoir été enlevée et séquestrée par les Skrulls (de méchants extra-terrestres tout verts et tout pas beaux), sont visage est désormais irrémédiablement lié à celui de la reine de cette race belliqueuse et métamorphe car celle-ci a usurpé son identité pendant Secret Invasion.

De retour sur terre et encore meurtrie, on la retrouve dans la chambre d’un hôtel sordide de Londres où elle végète et se morfond comme une âme en peine. Un énigmatique agent du S.W.O.R.D va lui donner l’occasion de passer ses nerfs sur ces maudits aliens en lui proposant de les traquer grâce à un détecteur. Direction Mandipoor certaines de ses rencontres vont s’avérer plus dangereuses que d’autres.

Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. se lit un peu comme si on jetait un œil sur le journal intime de Jessica Drew. En effet, la narratrice de l’histoire c’est elle, et celle-ci nous fait part de ses doutes et de ses questionnements quitte à être en proie à une certaine paranoïa. C’est un point de vue intéressant mais il ralentit extrêmement la continuité du récit, et les scènes d’actions présentes ne sont là que pour donner un semblant de rythme. Car ici on est bien dans une histoire où l’introspection et le cheminement intérieur prévalent sur la baston. C’est un parti pris qui peut rebuter plus d’un lecteur. Personnellement, ne connaissant pas le personnage, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

Que les choses soient claires, le graphisme de Maleev est la raison pour laquelle vous devez vous procurer ce livre. Mais une fois encore, son style peut ne pas plaire. On est loin des codes et des dessins classiques propres aux comics, et on se rapproche plus de la  photographie et une vision plus réaliste, tout en employant une palette de couleurs restreinte (bleu, jaune et rouge) mais déclinée avec génie.

On est donc un peu dans l’impasse avec ce Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D. Car cette œuvre est en fin de compte un beau paradoxe : Ce personnage avec un potentiel énorme est à la fois sous exploité par son scénariste et sublimé par son dessinateur.

 

Ce n’était peut être pas une bonne idée que de commencer mon aventure dans les contrées Marveliennes avec ce titre, si ? (J’emploie le terme Marvelien si je veux !)

Pour vous faire une idée je vous suggère de regarder les motion comics de Spider-Woman : Agent du S.W.O.R.D.

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