Dans les remous de l'affaire Weinstein, plusieurs personnalités avaient été mises en cause sans écoper pour autant d'accusations officielles devant les tribunaux - parmi celles-ci, le nom de Max Landis (Chronicle, Bright, Dirk Gently) était revenu à plusieurs reprises, comme une sorte de secret à peine voilé des comportements abusifs dans les hautes sphères culturelles. A l'image de la longue enquête de The Atlantic sur le cinéaste Bryan Singer, la presse s'est emparée de ce dossier. The Daily Beast publie aujourd'hui une série de témoignages détaillés des victimes déclarées de Landis - huit femmes, au total, accusant le scénariste de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle et de harcèlement moral.
L'enquête, largement reprise par les antennes de presse anglophones, y compris dans le cercle plus fermé des rédactions comics (CBM, CBR) revient sur le cas de cet enfant roi d'Hollywood, courtisé par les studios et vendu comme une sorte d'équivalent à Lord & Miller en marge d'un comportement déviant avec ses collaboratrices en plateau. Agressions répétées sur ses partenaires, violence, commentaires déplacés, grossophobie, le portrait dressé évoque un comportement de tortionnaire, une vision de la femme comme objet malléable ou sujet de jeu pervers.
Les détails donnés par les victimes ("présumées") évoquent un profil type hélas très récurrent dans les milieux fermés et de moins en moins secrets d'Hollywood, abrité derrière une image de créateur cool dans les communautés geek. Ce comportement n'aurait cependant jamais été un secret pour ses collaborateurs, Josh Trank lui ayant même interdit de visiter les plateaux de Chronicle à l'époque malgré son rôle de scénariste sur le projet.
I 100% believe every word of this article about Max. I banned him from visiting principal photography of Chronicle, and I haven't spoken to him since 2012. To read about the terror he's inflicted on so many women since then makes me sick to my stomach. Heartbroken beyond measure.
— Josh Trank (@joshuatrank) 18 juin 2019