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Imaginary Fiends #1, un souffle de renouveau pour Vertigo ?

Imaginary Fiends #1, un souffle de renouveau pour Vertigo ?

ReviewDc Comics
On a aimé• L'ambiance se pose en souplesse
• Un plot pas inintéressant
On a moins aimé• Le dessin colle assez mal à l'envie d'horreur
• Un titre finalement très dispensable
Notre note

Depuis quelques années, depuis l’ascension d'Image Comics et la fin de ses principales séries ongoings, Vertigo Comics s'est peu à peu transformée en coquille vide. L'imprint d'auteurs de DC n'aura vraisemblablement pas su s'adapter à un monde où les scénaristes, las du cycle de relance perpétuel des super-héros, se seront sentis pousser des envies de liberté dans un éveil collectif d'indépendance. On a vu la boîte tourner à vide depuis. 

En dehors de quelques titres, la promesse moderne tient en quelques mots : compartimenter les auteurs des titres en place sur le DC Proper dans une arrière-cour où se canalisent leurs idées de récits en solitaire, à l'ombre de la machine de guerre et pour accompagner la politique d'exclusivité entamée récemment - ça, et quelques titres de petite envergure. Imaginary Fiends est un de ceux là, servi par Tim Seeley, scénariste de longue date pour DC déjà responsable de la passable Effigy. Le running gag moderne prédit qu'on annonce le retour de Vertigo tous les mois, chaque fois que quelque papier sort des imprimeries locales, à défaut d'être bons, à défaut d'être concurrentiels, comme si chacun espérait que la productivité était à elle seule un signe de santé ou de vie.
 

 
Dans le premier numéro de cette nouvelle série, on découvre un pitch typé horreur ou fantastique, un monde où des monstres invisibles hantent la vie de certains, se nourrissant de l'énergie vitale de leurs hôtes humains et les poussant à commettre mille atrocités. Pas forcément mal écrit, le numéro pose d'emblée une ambiance en se parant d'une narration en blocs de texte, où Seeley donne dans le littéraire. L'ambiance se travaille dans un premier numéro qui joue le rôle de bonne introduction.
 
L'ouverture part assez vite dans l'horreur, même si le dessin patine à rendre l'ensemble vraiment effrayant. Le trait se charge d'un aspect léger, les monstres n'effraient pas, l'ambiance posée par le texte peine à se transcrire malgré des visages convaincants. Problème, les qualités et défauts du numéro ne l'éloignent pas de sa (petite) promesse : donner à Seeley un os à ronger sur sa créa' loin des super-héros, ni moins et surtout ni plus. On attendrait quelque chose de plus grand, mais Vertigo se borne pour le moment à faire ce qui se fait depuis des années dans ses rangs : occuper le terrain.
 
Loin d'être capable de correspondre à l'offre horrifique de Dark Horse ou Image, le titre suit une ligne tracée intrigante, et pas impactante. On retrouve un bon titre que les fans de Seeley ou d'Effigy seront contents de retrouver, mais pour jeter un pavé dans la marre il serait difficile de vous conseiller la série devant l'offre gargantuesque de titres sur le marché. En définitive on se retrouve avec une bonne lecture, loin d'être un immanquable.
 

 
Alors, Imaginary Fiends #1, un souffle d'air pour Vertigo ? La réponse est, comme on devait s'en douter, un triste non fort pragmatique. Aujourd'hui, l'esprit Vertigo s'est déporté vers deux imprints : Young Animal pour les fans de l'époque Delano/Milligan/Morrison, et Image pour les fans de la seconde période où des auteurs brillants donnaient vie à des séries de plus de six numéros. On prend les mêmes et on recommence, en se demandant pourquoi, à l'exception des reprints de leurs classiques, DC ne se décide simplement pas à sacrifier une boîte qui doit coûter plus qu'elle ne rapporte en personnel et matériel d'impression.
Corentin
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