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Super Sons #1, la super-review

Super Sons #1, la super-review

ReviewDc Comics
On a aimé• Nos deux fistons réunis !
• Les dialogues savoureux
• De superbes planches
• Un nouveau départ pour DC
On a moins aimé• On recommande la lecture de Superman pour enrichir ce numéro
Notre note

Il faut que jeunesse se fasse. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ces derniers temps, jeunesse se fait du côté des comics, qui nous offrent toujours plus de personnages inédits ou débutants, qui ont souvent une caractéristique commune : leur âge. Si Miles Morales, Nova, Spider-Gwen ou encore les Champions font beaucoup de bien à l'univers Marvel récemment, DC profite à mon sens encore plus de cette crise de jeunisme, qui éloigne les nuages bien noirs et bien tristes qui pesaient sur l'univers aux deux lettres depuis les New 52. L'une des plus grandes réussites de Rebirth est d'ailleurs le développement de deux jeunes héros, Damian Wayne, le fils de Batman, d'un côté et Jon Kent, le fils de Superman, de l'autre. Sachant que les deux petits bonhommes allaient devenir très importants au sein de son catalogue, DC a donc offert à Peter J.Tomasi l'occasion de les faire se rencontrer, d'abord dans le cadre de la série Superman, puis dans un titre à part entière, Super Sons, qu'on découvrait hier après de longs mois d'attente.

La note et le remarque plus haut ont brisé le suspense pour moi, mais soyez en certains : ce premier numéro #1 ne déçoit pas, malgré les semaines qui ont travaillé notre impatience. Très en forme, Peter J.Tomasi nous offre un premier numéro qui se passe des deux illustres papas (enfin presque) pour s'intéresser aux deux fistons les plus cool de l'univers DC, et ça fonctionne. Plus que jamais, on se lie d'amitié avec Damian et Jon, qu'on apprend à connaître en même temps qu'ils apprennent à devenir des héros, une odyssée de lecture comme il en manque, ces derniers temps, chez nos amis les Big-Two. Le scénariste semble en être conscient et laisse ainsi exploser son amour des deux personnages ainsi que ses propres réflexions sur le lien qui unit les pères à leurs fils, dans de superbes planches signées Jorge Jimenez.

Le style du dessinateur, à mi-chemin entre un American Manga inspiré et des composition toujours très originales, correspond d'ailleurs à merveille à l'ambiance du titre et à ses deux personnages, ce qui accentue l'impression de fraîcheur. Ce n'est pas un énième titre Batman, un nouveau titre Superman ou une rencontre un peu forcée qui passe sous nos yeux, mais bien une amitié qui se forge au fil des pages. Les deux auteurs s'amusent d'ailleurs des différences et de la complémentarité entre nos deux héros, qui entendent se tailler un nom hors de l'ombre de leurs super-papas. Espiègles, malins et déconneurs, Damian et Jon sont de vrais aimants à empathie et j'imagine que les habitudes du premier ou les petits détails sur la vie scolaire du second pousseront facilement le lecteur vers l'identification, que vous ayez ou non l'âge des personnages.

Les pages transpirent ainsi de vérité et de cool, mais trouvent aussi leur propre rythme et leur propre ton en s'éloignant des séries que sont Batman et Superman, ce qui est plutôt une (très) bonne nouvelle. Après tout, si Damian et Jon entendent voler de leurs propres ailes, leur scénariste doit apprendre à se détacher des titres phares de l'éditeur et proposer une aventure et une ambiance inédites. Un challenge de taille, mais le travail préparatoire de Tomasi dans les pages de Superman s'avère payant : s'il n'est pas nécessaire d'être à jour sur la première série pour se lancer dans celle-ci, elle donne à ce premier numéro une vrai cachet. On retrouve en tous cas dans les planches de ce Super Sons #1 l'énergie, le dynamisme et la fraîcheur qu'on retrouvait dans plusieurs numéros consacrés à l'homme d'acier en fin d'année dernière.

Une patte qui passe par des dialogues très maîtrisés et qui n'hésitent pas à casser l'épique entourant l'association des fils de Batman et de Superman à l'aide de vannes toujours bien dosées et de quelques petites références qui feront surement chavirer le cœur des fans. A ce titre, tout la beauté de ce premier numéro réside dans sa double fonction, avec d'un côté, l'envie d'offrir aux plus jeunes un point d'entrée dans l'univers aux deux lettres, et de l'autre, des cases, des planches et des dialogues qui forment, petit à petit, une lettre d'amour discrète mais sincère à l'égard de DC. Autant vous dire que ce Super Sons #1 pourrait bien faire date !

Personnellement, je sens d'ailleurs mon amour pour les personnages de Batman et Superman lentement se déporter vers leurs enfants. Comme les auteurs de Super Sons, je pense que les lecteurs deviennent petit à petit conscients des limites qui peuvent être imposées à des personnages vieux de près d'un siècle, et voir leurs progéniture endosser les thèmes, les idées mais surtout les valeurs qui leur sont les plus chères, dans un version actualisée de la chose, devient donc tout simplement grisant. Aussi espère-t-on vivement que DC, Tomasi et compagnie ont des plans à très long terme pour nos deux héros, qui représentent le futur de l'éditeur, tout simplement !

On l'aura attendu longtemps, mais ce premier numéro de Super Sons ne déçoit pas. Utilisant toute la jeunesse de ses deux personnages, ce single démontre une nouvelle fois le talent de Peter J.Tomasi pour les histories réjouissantes, drôles et touchantes. De son côté, Jorge Jimenez est l'homme de la situation et prolonge la fraîcheur de la promesse par des planches toujours très dynamiques et un coup de crayon dans l'air du temps. 

On ne peut jurer de rien quant au futur, car l'amour qui entoure Damian Wayne et Jon Kent pourrait un jour retomber, mais si ces deux petits bonhommes continuent sur cette lancée, ce premier numéro de Super Sons pourrait rapidement devenir culte. Mais même sans cela, ce fascicule est l'un des numéros les mieux construits de l'éditeur depuis Rebirth, on vous le recommande donc chaudement.

Republ33k
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