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Uncanny X-Men #1, la review

Uncanny X-Men #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé• Le dessin de Greg Land
• L'absence de scénario de Cullen Bunn
• Le foutage de gueule du titre
Notre note

Quand dans plusieurs décennies, accablés par notre sénilité, nous déciderons de conter nos gloires passées via le (forcément) best-seller Comicsblog : Origines Secrètes, il nous faudra revenir sur une anecdote d’un lointain passé, et un comic book pas très glorieux : Uncanny X-Men : Sisterhood (par Matt Fraction et Greg Land). Car il y a bien longtemps dans une galaxie très lointaine, je tenais un blog sur lequel j’avais écrit une review peu flatteuse de ce fameux comic book. Et c’est cette fameuse review qui avait poussé Sullivan à me recruter sur Comicsblog. Vous vous demandez où je veux en venir avec cette anecdote ? (Mais en vrai vous le savez puisqu’on est dans une review d’Uncanny X-Men ?) Eh bien c’est simple : cinq ans plus tard, j’ai l’impression que Marvel a décidé de réveiller mes ardeurs avec son nouveau volume d’Uncanny X-Men.

Difficile de se dire qu’en 2011, Marvel n’en était encore qu’au premier volume de l’une de ses séries phares. Depuis, le titre a été relaunchétrois fois (2012, 2013 et 2016), comme un symbole de l’accélérationnisme éditorial qui touche l’univers des super-héros. On vous avoue ne pas être les plus grands fans de l’univers mutant dans ce relaunch. Extraordinary X-Men a de beaux dessins, mais une intrigue vue et revue, pas très bien menée, là où All-New X-Men a un scénario bateau mais sympathique, mais ne dépassera pas le « meh » dans l’ensemble. Un bien triste sort pour l’ancien étendard de Marvel. Mais c’est sans compter sur Uncanny X-Men.

Décidant de lutter à sa façon contre le chômage et la misère des artistes, Marvel a décidé qu’il fallait continuer à donner du travail à Greg Land. Une décision discutable, vraiment très discutable, qui nous ramène une nouvelle fois le pire de l’auteur, condensé en une vingtaine de pages. Poses improbables, décalquage de porn stars, et scènes complètement figées, l’artiste est au niveau qu’on lui connait depuis des années. Je ne sais plus quoi dire sur lui tellement il semble simple de l’attaquer, et improbable de miser sur lui, mais il semble convenir à l’éditeur, peut-être parce qu’il est rapide et bon marché ? En tout cas, on suppliera Marvel de prendre de bonnes résolution pour 2016, en donnant sa chance à un nouvel artiste. Land est un nom qui à lui seul peut entrainer l’annulation de mes abonnements sur une série, comme beaucoup d’autres lecteurs. C’est peut-être pour ça que la Maison des plus très bonnes Idées mise sur le nom d’Uncanny X-Men pour contrebalancer l’effet.

Car à part le nom, on ne trouve pas grand-chose d’Uncanny X-Men dans le titre de Cullen Bunn. Celui qui n’a jamais été un grand auteur, mais parfois un bon faiseur, nous offre ici sa version de X-Force, à laquelle on auraiy donné le nom de la plus grande équipe mutante (sic). Et même le titre de X-Force serait trainé dans la boue ici. Ce n’est pas la première série de ce relaunch à nous faire cet effet, mais on sent Marvel retombé vingt ans en arrière, lors de la pire époque du comic book, avec de l’action sans cerveau, et des personnages utilisés pour la forme plus que pour le fond. De Magneto, Monet, Dent de Sabre, Archangel ou Psylocke, seule la dernière ne semble pas totalement dénaturée, même si pour le moment elle est là pour un prétexte un peu facile. Archangel n’est qu’une coquille, au point qu’il ne sert à rien d’en parler. La grosse déception vient de Magneto, qui gâchera tout son runprécédent sur une série solo arrêtée juste avant Secret Wars, et qui était écrite par… Cullen Bunn. Sérieusement, que s’est-il passé ? L’auteur y avait fait un très bon travail, et se sabote lui-même. Sur ordre des instances éditoriales supérieures ?

Au centre de l’intrigue, une équipe de bourrins qui n’hésitent pas à user de violence pour défendre la cause mutante, et ce contre toute cible, quelle qu’elle soit. Original. Une série qui ne vient de rien, ne montre rien, et ne mènera à rien, si ce n’est à un quatrième relaunch qu’on accueillera les bras ouverts, en disant merci Marvel.

Probablement le plus gros gâchis du relaunch Marvel, Uncanny X-Men n’est même pas bon à chauffer votre cheminée ou à donner à votre enfant pour dessiner dessus. Son climax se résume à une double page qui se veut badass mais n’aurait même pas trouvé sa place dans un fill-in de Bendis. Préférez-lui toute autre publication. Au hasard, allez lire Vision. Une bonne série qui sera arrêtée après huit numéros, parce que le grand public aura payé ses 4$ pour un titre vendu sur son nom.

Manu
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