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Extraordinary X-Men #1, la review

Extraordinary X-Men #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Humberto Ramos
• La composition de l'équipe (sauf Young Jean Grey)
On a moins aimé• Nous faire payer 5$ une histoire vue et revue
• Young Jean Grey
• Mais il a fait quoi Cyclope ?!
Notre note

Après une fin de run décevante de Brian Bendis sur l’univers mutant, nous avons pu voir la même semaine arriver Jeff Lemire et ses Extraordinary X-Men. Le canadien débarque sur ce qui devrait devenir la nouvelle série principale X-Men, portée par nos espoirs suite à ses runs récents sur Green Arrow / Hawkeye, et alors qu’il va également gérer Old Man Logan en solo. Alors, concrétise-t-il nos rêves de revigorer l’une des équipes les plus célèbres de l’univers Marvel ? Spoiler alert : la note de ce numéro devrait déjà vous avoir donné un aperçu de notre déception.

Qu’est-ce qu’une bonne histoire mutante ? Avec des centaines ou milliers (ça dépend de leur niveau d’extinction) de personnages dans le catalogue, et plus de cinquante ans d’histoires, on peut honnêtement se poser la question. Une question à laquelle j’aurais du mal à répondre facilement. Néanmoins, il est une question complémentaire à laquelle je peux facilement apporter une réponse : qu’est-ce que je ne veux pas voir, en 2015, sur l’univers mutant ? Au hasard, je n’ai pas envie de voir une espèce au bord de l’extinction, haïe par l’humanité, car ça fait dix ans que c’est déjà ce que je lis.

On pourrait concéder à Jeff Lemire qu’il passe après Brian Bendis, qui a amené les X-Men dans une direction bien précise, de laquelle il est difficile de repartir, mais Bendis avait au moins le mérite de laisser son univers dans une situation sur laquelle construire quelque chose de nouveau. Ici, Jeff Lemire se sert d’un bond de huit mois dans le temps pour tout casser et repartir en arrière. Alors qu’un numéro avant, nous voyions Cyclope lancer une marche pacifique pour montrer le vrai visage des mutants au monde, ici on nous martèle qu’il a commis quelque chose de si horrible qu’il a ramené la cause à la grande époque du Magneto terroriste. Alors qu’un numéro avant, Le Fauve était sévèrement jugé par ses pairs pour toutes ses dérives, ici il est redevenu le plus grand espoir des mutants.

Au milieu de cette situation, vue et revue, Storm tente de remonter une équipe pour parcourir le monde et sauver les mutants de nouveau fortement persécutés, et directement attaqués. Comme le suggère Magik, elle avait l’habitude d’être haïe et crainte, elle n’est désormais plus que haïe, et plus personne n’hésite à attaquer les mutants. Car, si comme c’était suggéré il y a quelques mois, les brumes terrigènes empoisonnent les mutants (amenant à ce qu’on pourrait déjà appeler Espèce en Danger 2 : le retour par manque d'idée), elles semblent aussi avoir rendu les mutants contagieux pour les humains, intensifiant la haine. D’où la nécessité de créer un sanctuaire pour l’espèce.

Si cette nouvelle équipe a le mérite d’amener des personnages qu’on aime (sauf Young Jean Grey) et qui fonctionnent bien ensemble, elle souffre pour le moment de cette manie de nous parler de l’importance des actes de Cyclope sans jamais les citer. Un gimmick dans lequel s’enferme le numéro quasiment jusqu’à sa fin, dans laquelle c’est un Old Man Logan de retour du futur qui vient faire son apparition, sans surprise après l’avoir mis sur la couverture et les teasers de la série. On espère que Lemire sera d’ailleurs plus inspiré sur sa série solo.

Reste qu’une nouvelle fois, les X-Men sont servis par un dessinateur de talent, Humberto Ramos, qui délaisse l’univers de Spider-Man pour venir dessiner Magik, Storm ou Nightcrawler pour notre plus grand plaisir. L’univers mutant vit encore au moins par ses dessins.

Une Jean Grey du passé, un Wolverine du futur et un statu quo vu et revu, ces X-Men n’ont pour le moment d’extraordinaire que leur espoir de nous faire croire à de la nouveauté. Jeff Lemire aurait pu être la bonne pioche de l’univers mutant, pour le moment il s’enfonce, comme son prédécesseur, dans un univers qui aurait besoin d’être dépoussiéré en profondeur.

Manu
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