Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Spidey #1, la review

Spidey #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Un aspect all-star movies finalement bienvenu
• Nick Bradshaw toujours aussi bon
• Une apparence anecdotique trompeuse
On a moins aimé• "Juste" une énième modernisation des origines de Spider-Man
Notre note
Plus grand héros de l'industrie des comics (au coude à coude avec Batman, évidemment) pour de très nombreux fans de BD Américaine, Spider-Man est un peu passé au travers des années 2000, malgré les efforts précurseurs de Sam Raimi et quelques bijoux de comics tels que le run de Joe Michael Straczynski.
Amené dans une direction qui divise beaucoup par un Dan Slott qui n'en finit plus de régner sur le monde de l'araignée, Peter Parker pouvait profiter de Spidey pour prendre une revanche sur ces dernières années et offrir une autre vision d'un héros que l'on ne demande qu'à aimer. Mission réussie pour Robbie Thompson (scénario) et Nick Bradshaw (dessin), voire même un peu mieux. 
 
 
Annoncé comme un énième titre supplémentaire à venir garnir les très/trop nombreuses Spider-séries, Spidey avait pour lui d'embarquer une équipe de passionnés du personnage, bien déterminés à profiter de l'occasion pour raconter une fois de plus les origines pour le moins connues d'un héros qui puise sa force dans cette période de sa vie. 

Modernisé comme pouvait l'être Ultimate Spider-Man - on rappelle que cette ligne de Marvel est désormais disparue, Spidey nous présente un Peter Parker adolescent et lycéen dans un monde contemporain et reprend de manière très fine la genèse du tisseur, grâce notamment à une page fabuleuse de Nick Bradshaw, véritablement en feu lorsqu'il s'agit de dessiner un héros qui semble fait pour lui. Super bien déroulé, ce premier numéro parvient à ne jamais ennuyer un lecteur qui revit pourtant des moments fondateurs, tels que le bizutage de Flash Thompson, les premières bafouilles avec une Gwen Stacy plus cool que jamais, la visite des locaux d'Oscorp et j'en passe. 

En osmose totale, les deux artistes vont même aller plus loin dans leur pari de proposer une série plus-que-mainstream de qualité, dans la mesure où ils vont s'appuyer sur des éléments tout droit issus des adaptations cinématographiques de Spider-Man, sans s'embarrasser de savoir s'ils sont parfaitement fidèles aux deux continuités de Sony, mais simplement en utilisant une origine qui sent bon le premier Spider-Man de Sam Raimi, une apparition de Doc Ock qui rappelle très clairement le second film, un Norman Osborn qui ressemble à s'y méprendre à une version cartoon de Willem Dafoe, tout en préservant une dynamique Stacy / Oscorp directement inspiré du travail de Marc Webb etc. Pire, Spidey #2 nous promet un affrontement avec Sandman (oui, comme dans le terrible Spider-Man 3), histoire de parachever une relecture libre mais diablement efficace des passages obligés de l'histoire de Parker. 
 
Aussi classique qu'efficace, la série vient nous rappeler qu'une bonne histoire avec un héros né en 62 peut se baser sur des poncifs, tant que ceux-ci sont utilisés intelligemment, que la modernisation ne sent pas l'hypocrisie et que les deux artistes s'éclatent à faire vivre des personnages qui sonnent enfin vrais. Un vrai petit bonheur pour les amoureux de l'image de marbre du tisseur, à n'en pas douter, surtout à l'époque où celui-ci est appelé à évoluer en tant qu'homme pour faire de la place au très bon nouveau venu Miles Morales
 
 
Aussi à l'aise avec Spider-Man en costume qu'avec Peter Parker et son entourage all-star dans le civil, Nick Bradshaw livre peut-être son meilleur travail, à quelques encablures de ses fabuleux Wolverine & the X-Men. Hyper touchant dans sa façon de dépeindre l'agilité et l'espièglerie d'un héros définitivement immense par son aura, le dessinateur que l'on avait eu la chance de rencontrer lors de Paris Manga sait en plus très bien se servir des codes des comics modernes, et n'hésite pas à faire jaillir ses personnages hors des cases, à livrer des découpages sages mais toujours malins et juste ce qu'il faut d'originaux pour faire exploser des pages hyper dynamiques sous nos yeux émerveillés. Dieu que c'est bon de voir Spider-Man entre des mains si passionnées. 
 

Difficile à juger tant sa douce excellence nous fait nous questionner sur le bien-fondé d'une centième modernisation des origines de Peter Parker, Spidey #1 brille par son classicisme fignolé à la serpe par deux artistes définitivement heureux de pouvoir s'amuser avec un si beau jouet. Difficile aussi de vous conseiller de sauter sur le titre en raison de son statut de simple origin-story, mais il est de mon devoir de vous dire qu'il s'agit là d'un petit bijou comme on n'en fait plus sur le tisseur. À vous de voir à quel point vous serez touchés par une madeleine toujours aussi efficace pour les amoureux de Spider-Man. 

Galerie

Sullivan
est sur twitter
à lire également
Commentaires (3)
Vous devez être connecté pour participer