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Secret Six #1, la review

Secret Six #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Le retour de Catman et Black Alice
• Les dessins de Ken Lashley
On a moins aimé• Un scénario artificiel
• Un dessin inégal
• C'était mieux avant
Notre note

Avant l'arrivée des New 52, Gail Simone avait marqué l'univers DC par ses runs sur Birds of Prey et Secret Six. Malheureusement lors du reboot, la première a bien changé et la seconde a complètement disparue. Se concentrant sur des bad guys de fonds de tiroirs, Secret Six séduisait par son ambiance sombre, fun, sexy et complètement décomplexée. Une marque qu'on n'a que trop peu retrouvée chez DC après septembre 2011. Mais après trois ans de New 52, le titre revient avec Gail Simone aux commandes. Saura-t-elle recréer la magie ? La réponse... viendra probablement plus tard.

Premier bon point, la série débute avec l'introduction du personnage bien connu de Catman, loser destiné à se battre dans les bars malfamés qu'on a peu l'habitude de voir chez DC Comics. L'ancien héros des Secret Six de Simone semble repartir sur des bases pas si éloignées de ce qu'on connait. Second bon point, les dessins changent du style DC auquel on peut être habitués. Je n'inclue bien évidemment pas des artistes comme Francis Manapul ou Andrea Sorrentino, au style bien marqué, mais qui se font trop rare chez la Distinguée Concurrence. Malheureusement le dessin de Ken Lashley devient rapidement autant un avantage qu'un inconvénient, tellement il varie d'une page à l'autre. A ce que j'ai lu, c'est parce que par moments il s'encre lui-même, alors qu'à d'autres il est encré par Drew Geraci. Le résultat est que certaines des ses cases sont plutôt marquées, et durcissent les personnages, alors que sur d'autres on a des dessins beaucoup plus flottants, indéfinis.
 

 
Mais revenons à l'histoire, pour parler de ce qui fâche un peu plus. Ce n'est pas toujours une bonne idée de comparer un nouveau run avec ce qui avait été fait avant, mais pourtant dans le cas présent ça fait sens. En effet, l'existence même du titre, par Gail Simone de surcroît, amène des attentes des lecteurs vis-à-vis de ce qu'ils connaissaient auparavant. On s'attend, si ce n'est à avoir la même chose, à retrouver la même alchimie. Et malheureusement cela ne prend pas. En tout cas, pas dans ce numéro.
 
L'humour a disparu quasi-intégralement, on perd le mordant du titre et son côté sulfureux. A la place on nous présente des personnages plus ou moins (voir pas du tout) liés à ceux qu'on connaissait déjà, mais dans un contexte New 52. Et là où l'ancienne série utilisait des personnages plus que secondaires, mais déjà bien connus, ici on ne sait quasiment rien des protagonistes. Si ça implique qu'on a tout à découvrir, ça implique aussi qu'on perd le méta-humour du titre, celui qui jouait sur le côté loser de ses personnages au sein d'une continuité bien établie. Ce Catman et cette Black Alice portent les noms de ceux qu'on connaissait, mais en sont aussi éloignés que peuvent l'être les nouveaux Wally West ou Martian Manhunter de leurs précédentes incarnations. Par là DC et Gail Simone reproduisent la même erreur qui leur a été reprochée à plusieurs reprises depuis trois ans.
 
L'autre gros défauts du numéro vient de sa construction. On a certes le droit à une bonne introduction, mais on passe très vite dans le vif du sujet avec une création très forcée de l'équipe par une mystérieuse organisation au but lui aussi bien mystérieux. Certes, la technique est rodée et peut très bien fonctionner, mais là ça ne prend pas. Je m'attends déjà à ce que les prochains numéros viennent nous montrer un à un comment les autres membres de la future équipe se sont retrouvés dans cette situation, en nous dévoilant un morceau de mystère à chaque fois, mais le procédé sonne trop artificiel. Il me lasse d'avance, bien que je puisse me tromper.
 

 
Au final, ce Secret Six #1 laisse un goût d'inachevé et d'occasion manquée. On ne peut pas dire qu'il soit mauvais, mais l'intérêt n'a pas été suffisamment levé pour donner envie à tout prix de lire la suite. Il faudra lui laisser sa chance un ou deux numéros pour voir s'il peut nous surprendre, mais la série manque pour le moment de ce bout d'âme qui lui donnait tant de piquant dans le passé.
Manu
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