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The Legendary Star-Lord #1, la review

The Legendary Star-Lord #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Une introduction dynamique
• Le personnage de Star-Lord bien cerné
• Plein d'humour
On a moins aimé• Star-Lord est très convenu
• Pas beaucoup de surprises
• Paco Medina qui n'est pas à son meilleur
Notre note

L'arrivée prochaine de Guardians of the Galaxy au cinéma a forcément induit un nouvel élan pour cette équipe au sein même des comics. Ainsi, après avoir vu débarquer une série consacrée à Rocket Raccoon, c'est Star-Lord qui se voit gratifier d'un titre solo. Si l'influence du film de James Gunn est évidente, déjà par le costume que porte le héros, il reste à déterminer si cette série peut exister par elle-même en tant que comics qui se déroule au sein de l'univers Marvel.

"So call me Baby Boo. Rocket does."

Ce premier numéro est clairement là pour servir d'introduction au personnage éponyme de la série. Une petite aventure en one-shot qui permet de saisir qui est vraiment Peter Quill. Un exercice assez logique, mené de façon très classique. On démarre sur un petit flashback pour aussitôt sauter sur une situation où le leader des Gardiens de la Galaxie est en fâcheuse posture. Pour bien forcer le trait, cette scène se déroule dans un orphelinat, pour bien appuyer sur le fait que le héros vient lui aussi d'un tel lieu, qu'il a lui aussi vécu des heures plutôt sombres et que là où il est désormais peut avoir une explication dans son passé. En un seul numéro, Sam Humphries dégrossit la psyché de son personnage, mais sans rester dans une présentation plate et quelque peu lénifiante, préférant plutôt utiliser un récit axé sur l'action et une atmosphère très proche du western (ce qui laisserait à penser que les liens avec le film ne sont pas si ténus que ça). C'est pied au plancher que l'on découvre un héros qui se complait dans la situation désespérée, un as du sang-froid en toute circonstance avec toujours un plan de secours.

Là où cette présentation est un peu plus gênante, c'est que nous avons le sentiment d'avoir le profil type de l'anti-héros détendu, celui qui fait des blagues pour cacher une blessure plus profonde. Le héros au grand cœur que les circonstances ont mené vers une vie de hors-la-loi faite de danger(s) et de transgressions. À vrai dire, il ressemble pour l'instant à un archétype plus qu'à un véritable personnage. Lui coller une culpabilité incompressible n'en fait pas forcément un héros avec plus de profondeur. Il lui reste tout de même un humour à toutes épreuves, car même si c'est encore assez convenu de voir un personnage qui flirte avec la légalité avoir une gouaille en toutes circonstances n'est pas d'une grande originalité, cela lui donne une dimension bienvenue. D'ailleurs, certaines scènes sont vraiment bien rythmées à ce niveau, notamment son dialogue avec Kitty Pryde qui est vraiment plaisant et remplit de bonnes vannes que les amoureux de références ne manqueront pas de noter. Malheureusement, on ne peut s'empêcher de se dire que cela n'en fait pas un personnage différent, qui a un truc en plus.

"I love Space."

Si le personnage est en soi plutôt simple, qu'en est-il de l'intrigue ? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas d'une profondeur abyssale. Ce numéro servant surtout à dessiner les contours du protagoniste, l'histoire est un peu remisée au second plan avec des rebondissements convenus, seulement là pour faire progresser une histoire qui n'en est pas vraiment une. Au mieux, nous saisissons l'esprit, l'atmosphère, de la série. Une ambiance détendue, où l'on se doute qu'il y aura plus à se mettre sous la dent dans les épisodes suivants et qui prône avant tout une certaine coolness à toute épreuve. Si le flashback ne nous apprend pas grand-chose de plus sur le personnage, les différents indices laissés ici et là, notamment sur Thanos, laissent à penser que nous découvrirons certainement un plan bien plus vaste par la suite. Là où cela va relever du numéro d'équilibriste pour Humphries, c'est quand il va devoir faire progresser son histoire parallèlement à celle qu'écrit Brian M. Bendis dans les pages de la série principale. Surtout que l'on finit sur un cliffhanger qui semble encore une fois bien convenu mais qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour Peter Quill et son futur.

Si narrativement nous sommes face une histoire qui fait dans le léger le temps d'introduire le personnage et qui ne veut pas surcharger son lecteur d'informations, nous pouvions espérer que graphiquement nous serions devant un numéro plus dense. S'il on doit tout de suite avouer que le travail de Paco Medina est loin d'être mauvais, le dessinateur s'éclatant visiblement avec la direction artistique choisie, il faut reconnaître que nous l'avons vu beaucoup plus inspiré et plus précis dans son dessin. Si dans son découpage, il reste toujours aussi dynamique et met l'accent sur une narration fluide et claire, les cadrages sont là aussi très convenus. Comme s'il avait voulu faire son petit concentré d'imagerie de science-fiction d'action. Le tout est très agréable et se lit avec une grande facilité, mais cela manque cruellement d'inventivité, du petit plus qui retiendra notre attention et qui permet de se dire que l'on n'a jamais vu ça ailleurs.

Clairement, ce premier numéro est plus à prendre comme une introduction, l'histoire que souhaite développer Sam Humphries ne commençant vraiment qu'avec la dernière page. Un numéro très agréable qui laisse présager une aventure fun et à grand spectacle mais à qui il faudra ajouter un lot d'inventivité nécessaire pour que ce titre sorte du lot. Pour le moment, cela ressemble plus à l'œuvre d'un artiste qui a très bien compris l'univers qu'on lui demandait de développer mais qui n'a pas forcément mis beaucoup de lui. Ce qui donne un titre assez générique, classique à l'envie, loin d'être mauvais mais sans réelle originalité. Pourtant, on sent le plein potentiel qui ne demande qu'à être libéré.

Alfro
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