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Talon #2, la review

Talon #2, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Le personnage est toujours aussi intéressant
• Juan Jose Ryp ce génie de la mort
• mais...
On a moins aimé• ...L'esprit de Gotham s'est envolé
• Guillem March me manque
Notre note

Me serais-je trompé et un petit peu trop vite emballé sur Talon. Après deux numéros dont un Zéro, la révélation James Tynion IV a su conquérir le coeur des fans de la chauve souris masquée et peut être plus encore les adorateurs de son mentor Scott Snyder. Pourquoi me suis trop vite enjoué? Tout simplement parce que le numéro qui est entre nos mains depuis mercredi me pose une question à laquelle la réponse ne me vient toujours pas: « Ai-je vraiment aimé Talon #2? »
Impossible de me décider, le talent est là, à tous les étages du pain surprise, mais pourquoi diantre (oui oui) ai-je ce sentiment?

We’re going to war with one of the most powerful secret organisations on earth


Les deux premiers numéros introductifs donnaient plus qu’envie de suivre les pérégrinations de Calvin Rose, ancien tueur acharné de la Cour des Hiboux. En fuite, il se tourne vers la vengeance et le bien pour mettre fin définitivement aux agissements souterrains de ses anciens mécènes. L’empreinte caractéristique des titres Batman et d’autant plus celle de Snyder, suintaient de tous les pores du papier; de manière telle que le personnage et son histoire semblaient partie intégrante depuis des années, de ce monde noir et froid qu’est Gotham City. Calvin est une pure création de ce qu’a pu recracher cette ville, d’abord malandrin puis sauveur. Le texte, les dialogues, tout nous poussait à aimer un titre qui promet de grandes aventures. Les codes de Batman sans Batman dans un Gotham encore inconnu.
Seulement voilà, dès ce numéro le sentiment de familiarité malsaine avec l’univers est passé sous silence. C’est dans des espaces rocambolesques d’un magasin de luxe que le titre débute. L’action est présente, maligne et peu commune mais quelque chose a changé. En continuant la lecture, il est facile de faire le parallèle avec les acrobaties du cajun de la maison d’en face, Gambit. Ce que James Asmus fit quelques mois auparavant avec le début de sa série, Tynion IV le réécrit dans Talon. Ce n’est pas un mal, loin de là. C’est là où l’interrogation qui me ronge intervient. Je ne voulais pas de cette ambiance-ci, la Cour des Hiboux fait plus appel à nos peurs enfouies qu’à nos envies de voltige. Je m’interroge parce que sans ce background, le titre est fabuleux, faisant appel à nos souvenirs des meilleurs épisodes de MacGyver, l’Agence Tout Risque et Mission Impossible.
Le texte est bon, J.T. IV a du talent c’est indéniable. On sent par quelques touches et erreurs la jeunesse du travail qui fait tiquer par son manque d’explications supplémentaires, mais ce serait se tromper que d'exiger l'excellence de sa part dès aujourd'hui...

After tonight, how dare you ask for my trust    


Vint l’un des points de mon interrogation : Juan Jose Ryp. Disons que ma torture vient de la comparaison immédiate entre Ryp et Guillem March, dessinateur  des numéros #0 et #1. Un aller et retour pleine joue que ces deux numéros qui ont placé March sur mon piédestal personnel. La finesse et la justesse de ses traits faisaient parti intégrante de ce succès critique immédiat. Impossible à mes yeux de ne voir autrement Sebastian Clark qu’avec ce faciès aquilin, et le débordement de classe de Calvin Rose, digne des costumes du grand Shaq. Là encore mes ongles sont retournés, Juan Jose Ryp est le plus grand déboiteur de mâchoire qui puisse être. L’espagnol charge, surcharge ses pages de détails, d’armoiries, de mouvement et de réalisme; pour rendre une copie parfaite. Mais voilà, quitte à faire mon choix entre deux danseuses je préfère celle aux mouvements imprévisibles et pas toujours droits plutôt qu'au cygne parfait.



Alors voilà, j’en arrive à la conclusion que je redoute. Le moment ou je suis censé penser à ma note. 4 ou 2? 4 parce que il n’y a pas grand chose à jeter dans Talon #2, l’histoire est attirante et la fable nouvelle. 2 parce que le titre a déjà oublié ses origines. Ce n’est plus du Batman d’accord mais ce n’est plus du Gotham, pour preuve le titre du prochain épisode: The Showdwon in Manhattan. Jeune comme son auteur et flamboyant comme son dessinateur, il est rare d’être autant attaché à une série dès le second numéro. Mais aime-t-on Talon pour sa filiation étroite à Batman et surtout à Scott Snyder, ou simplement parce que le conte est beau? Je me vois obliger de couper la poire en deux et mettre la moyenne, j’espère vous avoir fait comprendre ma note et mes doutes.
La réponse, je pense, est parallèle à James Tynion IV lui même, il a remercié son mentor magistralement dans le premier numéro, rendant hommage à l’homme et son travail; mais désormais l’oisillon fera ce qu’il voudra et cherche à vite partir loin du nid, trop vite.

Cynok
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