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Neil Gaiman explique son point de vue sur le piratage

Neil Gaiman explique son point de vue sur le piratage

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Disclaimer : Cet article n'est pas là pour promouvoir le piratage, mais pour présenter UN point de vue d'auteurs, sur un cas particulier, mais partagé par d'autres. Rappelez-vous dans tous les cas : lire des scans de comic books, c'est le mal, et dix animaux trop mignons meurent chaque fois que vous le faites.

Il est possible que nous ayons déjà diffusé cette vidéo dans un autre contexte, mais le point de vue de Neil Gaiman sur le piratage est très intéressant pour un auteur. Dans une interview réalisée il y a plus d'un an, voici ce qu'il dit (en anglais) :
 
 
Pour les non-anglophones, Neil Gaiman explique qu'il a commencé à s'intéresser au piratage de ses oeuvres sur Internet, alors qu'il abordait le sujet comme une attaque à son copyright. Très vite, en étudiant le sujet, il s'est rendu compte d'un fait étrange : les régions dans lesquelles ses oeuvres sont piratées voient leurs ventes augmenter. En Russie par exemple, c'est là qu'elles sont le plus diffusées illégalement et c'est aussi là qu'elles ont le plus augmenté.
 
Intrigué par cet effet, Monsieur Gaiman a convaincu son éditeur de se livrer à une expérience : rendre American Gods, une de ses oeuvres les plus populaires et qui vend toujours très bien, accessible gratuitement sur Internet pendant un mois. A l'issue de cette expérience, les ventes sur le titres ont augmenté de 300% !
 
Ce qu'il en a déduit, c'est que la diffusion des oeuvres sur Internet ne signifie pas une perte de ventes, mais s'apparente plus à une forme de promotion pour atteindre un plus large public. Ceci lui a donné une autre vision du copyright et du web, il le voit désormais comme un outils permettant d'atteindre les gens, et aux gens d'avoir accès à des oeuvres auxquelles ils ne pourraient accéder sinon.
 
Neil Gaiman donne l'exemple d'un sondage fait auprès d'un groupe ne comprenant pas son raisonnement : seuls 5 à 10% des sondés avaient découverts leur auteur préféré en achetant directement l'un de ses livres. Les autres se les étaient vu offrir, prêter, les avait pris à la bibliothèque ou autre, mais il n'avait pas payé pour y avoir accès. Le web n'est qu'une autre façon de partager cette culture.
 
Notons que Neil Gaiman fait référence à un cas particulier, puisque c'est le domaine du livre et qu'il était de base un auteur populaire et vendeur. Mais il a au moins le mérite de s'être penché sur le sujet avec une approche ouverte. 
Manu
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