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Batman : Hush (Silence), la review

Batman : Hush (Silence), la review

ReviewDc Comics
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Notre note

 

Hush est l’une de ces histoires qui peuvent définir votre perception de Batman d’une façon durable. Ce n’est peut-être pas le plus grand classique du Chevalier Noir, et ce n’est certainement pas celui qui fait l’unanimité, mais voilà tout y est. Un scénario qui met en avant les talents de détective de notre héros, un dessin valorisant son univers, et surtout des personnages à foison, une sorte de “who’s who” du Bat-verse si vous me passez le charabia.

Ces qualités expliquent peut-être en quoi cette critique à sa place au début d’une semaine consacrée à Batman. Mais si Hush est une bonne introduction, c’est aussi une équipe artistique de haut vol. Les moins néophytes d’entre nous s’émouvront de retrouver Jeph Loeb au scénario, et beaucoup seront sensibles au charme des dessins de Jim Lee. Hush, c’est également un point dans l’immense continuité de la chauve-souris, une façon de toucher un peu à tout ce qui fait la famille de Batman, une profondeur donc qu’on ne peut que savourer.

Voilà donc en préambule ce dont il s’agit : Hush est un compromis, un équilibre certain entre facilité d’accès et petit plaisir du fan. Rien que ça ? Rien de moins.

Intrigue réussie...

Tout commence comme une soirée habituelle à Gotham. Un otage, un super vilain, et Batman pour régler tout ça. Ni une ni deux, il récupère l’otage, renvoie Killer Croc à Arkham et les choses pourraient s’arrêter là. A la place, Batman va plonger petit à petit vers un enfer sur-mesure.

Batman harcèle toujours Harley En pleine poursuite de la belle Catwoman, l’un des câbles tendus par le Détective se rompt, l’entraînant dans une chute qui manque de le tuer. Gravement blessé, Bruce Wayne se voit obligé de faire appel au Docteur Thomas Elliot. Ami d’enfance presque oublié mais très doué, celui-ci sauvera la mise à notre milliardaire playboy favoris.

Lecteur futé que vous êtes, vous n’aurez aucun doute quant à la nature de la fameuse chute. Le câble (la Batrope !) ne s’est pas rompu de son plein gré, il a été sectionné. Et ce n’est que le début des attaques sournoises et de plus en plus symboliques que Batman va devoir essuyer, sous les yeux d’un mystérieux personnage au visage couvert de bandelettes : celui que nous appellerons bientôt “Hush”.

... Romance récurrente...

Un autre personnage clef dans Hush est notre chère Catwoman. Avant de s’exposer dans les pages de son nouveau 52, Sélina Kyle entretenait avec le Chevalier Noir un jeu de chat et de souris des plus réguliers. Jeph Loeb propose aux fans un de ces fameux “et si...”. Et si Batman cédait aux avances de la féline et ambiguë Catwoman ?

Catwoman n'embrasse pas le premier soir Rien de bien sulfureux, mais tout de même. Il est toujours intéressant de voir un des côtés de Batman se rapprocher de ce qu’on pourrait attendre de Bruce Wayne. En plus de cela, leur “relation” va canaliser les doutes et la solitude - toute relative - du héros. Déjà vu ? Peut-être, mais Loeb n’est pas un boucher, il maîtrise les éléments de son intrigue d’une main de maître. Il sera peut-être même capable de vous faire croire qu’un jour Bruce / Batman et Sélina / Catwoman seront heureux.

Cette écriture à la fois spectaculaire et “utile” est le liant de cet arc, mais on ne peut s’empêcher d’y déceler quelques petits écarts. Ainsi, il vous faudra fermer les yeux sur la présence quelque peu “forcée” de Batman à Métropolis, puisqu’on se demandera facilement s’il ne s'agit pas là d’un exutoire aux fantasmes de l’auteur ou du dessinateur. Pas d’inquiétude, ce que le passage manque en finesse est compensé par un dynamisme toujours présent et un mélange graphique forcément intéressant.

... et morts vivants.

Un élément qui a ancré Hush dans la mythologie de Batman est l’un des moments forts de son intrigue. Qui s’attendait alors au “retour” de Jason Todd, second Robin normalement tué par le Joker il y a des années de cela ? De nos jours tout est possible : même Barbara Gordon marche ! Mais en 2003, Todd était mort et enterré.

Il est innocent, c'est évident Sauf que là encore, rien n’est si simple. Le retour du plus décédé des Robin est d’abord un choc, puis une supercherie. Et enfin, nous doutons. Il faudra attendre deux ans et l’arc “Under The Hood” pour confirmer le retour de Jason Todd. Cela n’empêche : l’impact psychologique des révélations faites à son sujet dans Hush ne manquent pas de marquer et ce, que l’on soit fan de longue date ou néophyte complet. Un Robin mort qui revient hanter son mentor, ça en jette.

Clayface, le Joker, Harvey Dent, Nightwing et même Harold, le mécano de Batman, ont leur rôle à jouer dans cet enchevêtrement, cette grande conspiration contre le Chevalier Noir. Hush est donc à la fois la naissance d’un nouveau vilain, le retour d’un ancien personnage et la continuité d’une romance mythique, rien de moins. Ce n’est pas parfait et certains auront tout compris trop vite pour vraiment apprécier cet arc, mais la majorité des lecteurs y trouvera sans aucun doute son compte. Hush proposera alors à ces lecteurs un Batman iconique, gravé dans le marbre par le trait sûr et distinctif de Jim Lee.

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