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Michael Turner’s Soulfire #4, la review

Michael Turner’s Soulfire #4, la review

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Notre note

Le désordre et la confusion règnent désormais au sein de la cité d’Anantia. Faye semble bien dépassée par les évènements survenus suite aux exactions d’Onyx. De son côté en Sibérie, Malikai dû faire face à un groupe de fées menée par Miya, semble-t’il. Vous l’aurez compris, malgré le retour de la lumière, tout devient plus sombre ici-bas.

Soulfire 4 

La boucle est bouclée

Alors que la fée tout droit sortie de la préhistoire (et plus précisément de la mini-série Chaos Reign), Miya, veut à tout prix en finir avec Malikai, car pour elle il est synonyme de répression, de torture ou encore d’esclavagisme (enfin, un de ses ancêtres), ce dernier essaie par tous les moyens de protéger son amie Paula. Durant ce combat, on apprend que Miya ne veut plus revivre ce qu’elle a vécu auparavant et qu’elle a décidé d’abréger la vie de chaque incarnation de Samusara qu’elle croise. Un Samusara représente le retour de la lumière et de la magie. Il y en a un à chaque génération mais ils sont restés latents durant une très longue période et c’est Malikai qui fut en quelque sorte l’élu avec l’aide de Grace. C’est d’ailleurs l’occasion pour le lecteur de faire un saut dans le passé et plus particulièrement pendant la préhistoire afin d’apprendre ou de se remémorer certains éléments survenus lors de Chaos Reign tels que la mort de Khaaz, un ancien Samurasa, qui avait rendu tout le monde en esclavage grâce à sa magie mais aussi de refaire un petit tour durant l’adolescence du jeune Malikai alors qu’il vivait encore dans un orphelinat en 2206.

Plus qu’une simple référence à la saga relatant les évènements préhistoriques du monde des fées créé par Michael Turner, ce quatrième épisode de Soulfire tient ici plus le rôle de lien entre le passé et la période dans laquelle se passe l’action. On y apprend notamment pourquoi Miya se voit revenir sur le devant de la scène et ce, accompagnée d’une horde d’alliées ailées. Et c’est là la force du scénario que J.T. Krul a mis en place. On sent que dans l’intérêt de ne pas laisser de côté une saga qui fut longtemps un peu en retrait par rapport au reste de l’univers de Soulfire, le scénariste reprend pas mal d’éléments disséminés par-ci par-là pour alimenter et servir son histoire. Depuis le temps qu’il est sur le titre (depuis la première saison, en fait), on sent justement que J.T. Krul n’en a toujours pas fini avec cet univers "féérique" et qu’il a encore pas mal de choses à raconter sur les fées et les dragons peuplant ce monde futuriste. Il intègre et réintègre petit à petit plusieurs éléments ne semblant à la base aucunement liés les uns aux autres mais qui finalement s’avèrent être tout de même semblables à différentes pièces d’un même puzzle.

Soulfire 4 

À quatre mains

Il n’aura pas fallu longtemps pour que le protégé de David Finch se voit épaulé par un autre dessinateur. Hé oui, Jason Fabok ne s’occupe ici seulement que des cinq premières pages de l’épisode et laisse tout le reste à son collègue Ryan Odagawa. Tous les deux ont des styles bien différents et c’est dommage de voir une telle cassure graphique au sein même du numéro. D’un côté, Jason Fabok rend un travail honnête et très fouillé malgré un trait semblable à celui de son mentor. On voit qu’il essaie au fur et à mesure de se détacher de l’empreinte de David Finch. De l’autre côté, Ryan Odagawa est, lui, bien plus approximatif. Son découpage est moins maitrisé que celui de son compère et il a tendance à trop utiliser de doubles pages et de splash-pages alors que la même chose pourrait être faite en moins de place. Du coup, certaines de ses planches donnent malheureusement l’impression d’être vides et mal découpées. Pourtant, quand il débuta sa carrière dans les années 90 chez Wildstorm (studio créé par Jim Lee au sein d’Image Comics puis intégré à l’éditeur DC Comics), il avait un style bien plus fini que ce qu’il a l’air de faire actuellement. Lors de son arrivée au sein d’Aspen MLT (studio créé par Michael Turner), son premier travail (hormis tout ce qui concerne les Swimsuits) fût le one-shot Fathom Killian’s Vessel consacré à Killian et Anya tout droit sorti de la mini-série Fathom Killian’s Tide. Quelques années plus tard, c’est à lui que revint de reprendre la partie graphique de la deuxième saison d’Executive Assistant Iris (titre qui eut l’honneur de recevoir en ses pages le premier event du petit éditeur) après le départ d’Eduardo Francisco. Mais là, même chose. Le style de Ryan Odagawa souffre toujours des mêmes causes que sur Soulfire.

Soulfire 4 

Mais pour en revenir à la partie graphique de Soulfire #4, rien que le fait de simplement regarder la dernière pages sans avoir feuilleté le reste ne permet pas automatiquement de comprendre ce que l’artiste a dessiné autour du personnage (et c’est une splash-page). Certes une fois la lecture de ce numéro finie, on le comprend mais au final, Ryan Odagawa donne vraiment l’impression qu’il veut aller trop vite et cela se voit dans ses planches.

Malgré un bon scénario de la part de J.T. Krul, ce quatrième numéro de Soulfire souffre trop à cause de la partie graphique qui commençait pourtant assez bien sous le crayon de Jason Fabok. Mais malheureusement, le style de Ryan Odagawa ne correspond pas réellement à l’atmosphère de la série ce qui en fait pâtir la qualité finale d’un numéro qui aurait pu être très bon à tout point de vue.

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