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Catwoman #1, la review

Catwoman #1, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

Le voici l’objet du délit : Catwoman #1, le titre qui a probablement le plus fait parler de lui la semaine passé. Pourquoi ? Le caractère un peu chaud et objetisé de Catwoman. Rappelons-nous qu’à l’annonce des titres et équipes des New 52 il y a quelques mois, des boucliers se sont levés contre la mauvaise place de la femme, à la fois dans les titres et au niveau créatif. Si les pontes de DC avaient tenter de rassurer, le fait est que ce premier numéro consacré à Selina Kyle a confirmé quelques craintes. Mais avant d’y venir, commençons par le commencement

 

 

Catwoman a toujours marché sur la corde raide, que ce soit celle tendue entre le bien et le mal, ou bien celle tendu au-dessus du précipice qui l’attend si elle est rattrapée par ses victimes. Et c’est en train de tomber de cette seconde corde qu’on la retrouve : suite à un vol, elle est débusquée par un groupe qui veut lui faire regretter ses actes, et qui a malheureusement découvert son appartement. Contrainte de partir dans la précipitation, n’emportant que ses chats et son costume, elle voit sa demeure exploser sous ses yeux. Elle n’a plus rien et doit tout reconstruire. Pour l’aider, son amie et commanditaire lui trouvera à la fois un toit et une mission. Mais une fois de plus ce ne sera pas de tout repos. Selina doit soutirer des informations à un groupe de mafieux russes, et pour ça elle prend la place d’un barwoman dans la boîte qu’ils affectionnent. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’elle croise une vieille connaissance et doivent partir en hâte une nouvelle fois, pour squatter la chambre qu’elle occupe en l’absence de son propriétaire. Et là elle retrouve Batman...


C’est un scénario assez expéditif, et ça se comprend peut-être quand on découvre pourquoi. On a l’impression que ce ne sont pas les dessins de Guillem March qui travaillent pour le scénario de Judd Winick, mais le contraire. Vous trouviez la couverture gratuitement aguicheuse et légèrement sexiste ? Et bien vous n’avez encore rien vu. Comparé à ce qui se passe à l’intérieur, la couverture reste très prude. Intitulée “And most of the costume stays on” (et la plupart du costume reste en place) ce numéro 1 porte très mal son nom, puisqu’il n’est qu’un prétexte à exposer la poitrine de Catwoman sous tous les angles. Et on parle ici littérallement, ce n’est pas une simple suggestion sous le costume, mais réellement sa poitrine à peine masquée par son soutien-gorge ou ses mains qui est le véritable héros de l’histoire. Guillem March est habitué aux dessins sexy, mais là ça reste un peu trop, on ne savait pas qu’il voulait donner dans le soft porn. On passera (ou non) sur les pose anatomiquement impossible qu’il fait faire à Selina, mais allez voir sur Beyond Comic Books si vous voulez plus de précisions...
 
Venons-en ensuite à la scandaleuse scène de fin, dans laquelle Catwoman et Batman couchent ensemble. On nous avait dit il y a peu que dans ce relaunch, il n’y aurait pas de relation entre Batman et Catwoman, et bien c’était bien ironique quand on voit que là c’est une réelle “relation” qui a lieu devant nous. Outre le fait de nous apprendre que dans cette version Catwoman ne connait pas la véritable identité de son amant, et qu’elle n’est pas sûre du contraire, cette scène a le chic de tuer dans l’oeuf toute interaction qu’on pourrait avoir entre les personnages par la suite. La beauté du jeu du chat et de la (chauve-)souris n’est plus lorsque l’on sait que la relation est consommée. Ce n’est pas pour rien que dans les séries TV, la série s’arrête peu de temps après que le héros ai conquis l’héroïne (ou vice versa) ! En résumé cette scène est de trop dans un comics déjà bien excessif.
 
Si la nouvelle ligne DC semble parfois se rapprocher un peu trop des comics des années 90, le duo Winick-March a semble-t-il voulu dépasser ses maîtres avec ce numéro. On espère que la suite sera meilleure, et que celui qui nous a amené un excellent Batwing se reprendra en main. Quant à Guillem March s’il veut faire dans le sexy à outrance, qu’il se consacre aux covers et aux calendriers, ou qu’il file chez Aspen MLT ! Lui mettre moins que la moyenne revient à amener ce numéro en dessous du premier Green Arrow, qui était plutôt terrible. Mais même si le Green Arrow nous présente un format pur 90’s et que Catwoman a parfois de bonnes idées et de beaux dessins, l’esprit n’est pas du tout là et plus enclin à attirer une population (pré-)adolescente en mal de sensations fortes.
 
La note de Manu : 2/5, copie à revoir, quelle déception !

Manu
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