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Lively Genesis #3: Batman

Lively Genesis #3: Batman

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Voici venir un nouveau rendez-vous, où toutes les deux semaines vous aurez le droit de découvrir un personnage majeur (ou mineur, en fait cela dépendra de l’humeur) des comics. On reviendra sur sa création et la symbolique qui s’en dégage. Puis en toute fin, sera fait un rapide point sur la situation actuelle du personnage.



Quand à l'aube d'écrire ce volet de Lively Genesis, l'auteur de ces lignes s'est vu confronté à l'ampleur du projet devant lequel il s'exposait, il s'est senti comme un steak lancé dans une cage de tigres affamés. Car il faut le reconnaître, Batman est avec Superman et Spider-Man (celui-ci peut-être en moindre mesure) le plus connu des super-héros, et l'un des plus populaires. Sa complexité et son ambiguïté face au Bien et au Mal ont donné parmi les plus belles œuvres des comics, du Dark Knight Returns de Frank Miller à Hush de Jeph Loeb en passant par The Killing Joke d'Alan Moore. Mais comment tout cela a-t'il commencé?

Les criminels sont supersticieux...

C'est dans les lointaines années 30, en 1939 pour être précis, que tout commence, quand Bob Kane décide de surfer sur la vague du succès de Superman, créant un équivalent plus sombre puisque basé sur des influences bien différentes. En effet, il s'inspire en premier lieu de Zorro, héros très populaire de son enfance, dont la ressemblance saute aux yeux, costume sombre, cave et batmobile (ben oui, c'est le pendant moderne du fidèle Tornado). Puis on retrouve une autre influence plus étrange: Léonard de Vinci! Car le jeune dessinateur avait été très impressionné par son dessin représentant un homme porté par des ailes créées sur le modèle de celles des chauves-souris. Et enfin, plus obscur, de l'aveu même de Bob Kane, il s'est inspiré d'un film de 1926, The Bat, où le méchant est le mammifère volant nocturne. Mais comme souvent dans la création de personnages légendaires, un homme a été oublié dans les crédits, le scénariste Bill Finger, qui donnera à la future légende l'aspect pulp que l'on retrouve chez Doc Savage ou the Shadow. Tout cela concourt à en faire un succès immédiat. Ses origines sont déjà plus sombre, sa motivation étant basé sur un traumatisme survenu dans l'enfance, le meurtre de ses parents par un vulgaire voyou. Là où tout de suite on le démarque des héros du type Superman, c'est qu'il n'a aucun pouvoir. En fait, c'est par l'excellence physique et intellectuelle qu'il se démarque, il est immédiatement plus basé sur le type du détective que du combattant, n'oublions pas qu'il fait son apparition dans Detective Comics. Durant les premières années de publication, sa galerie d'ennemis s'étoffe. Ainsi que celle de ses alliés, Alfred ou Robin qui apparaissent tous très tôt dans son histoire. C'est un fait intéressant que de remarquer qu'un personnage aussi ancien a vu la plupart de ses bases établies aussi tôt et qu'elles tiennent toujours à quelques différences près (le turnover des Robins). C'est un facteur sans doute de son succès constant, puisque son univers est connu de tous.

Une ombre entre les corniches



Revenir sur l'ensemble de l'histoire du Caped Crusader serait trop long et certainement incomplet, on ne peut guère être exhaustif sur un personnage dont les aventures durent depuis plus de 70 ans. Mais si on doit parler d'un auteur qui a eu une influence déterminante sur Batman, c'est bien Frank Miller. L'homme est une légende des comics, mais il divise. Si jamais vous lancez le sujet dans un comics shop, attendez-vous à une bataille rangée, où l'honneur et la pitié n'auront pas lieu d'être. Car même son travail sur Batman est source d'âpres prises de bec. En effet, il emmène Bruce Wayne et son alter ego au paroxysme de ses côtés sombres, il devient un adepte de la justice pro-active et de la tolérance zéro (le comics préféré de Brice Hortefeux), on voit des aspects proches du fascisme émergé chez le héros. En fait par son écriture provocatrice, le sieur Miller interroge sur la justice personnelle et sur l'aspect pathologique que peut révélé le besoin de porter une cape pour sauter de toits en toits la nuit. Comme si le deuil de ses parents n'avait pas été fait et qu'une psychose était larvée depuis ce temps-là, et dont la seule raison qui fait que celle-ci ne l'ai pas amené direct dans une cellule capitonnée était la fortune familiale et un majordome un peu trop conciliant. Il va jusqu'à emmené dans son délire des jeunes gens influençables et perdus. Il s'agit évidemment d'un point de vue extrême, mais il laissera des traces dans l'écriture du personnage pour les auteurs qui prendront sa suite.

Un signal dans la nuit

On pourrait bien évidemment évoquer d'autres histoires marquantes qui ont jalonné la carrière de la plus sombre figure de la Trinité de DC. Il faudrait évoquer bien évidemment l'épisode marquant où Bane brise le dos du Chevalier Noir, qui a été suivi d'une absence de ce dernier, remplacé par Azrael. Ou encore, la saga où la paranoïa de Batman est poussé à bout et qu'il décide d'espionner ses propres partenaires de la JLA au travers de l'Oeil. Mais ce qui sera plus intéressant à remarquer c'est le travail qu'effectue Grant Morrisson sur le personnage. Le scénariste a la destinée de Bruce Wayne, depuis maintenant quelques années, entre ses mains. Ce que l'on constate, c'est que le Britannique mène son protagoniste sur des histoires proches de la folie, il avait commencé à brouiller les pistes avec Arkham Asylum, puis dans sa saga avec le Gant Noir on a vu l'intégrité mentale du Dark Knight mise à rude épreuve. Il met en exergue ce qui est pour lui le véritable point fort du héros, sa force psychique. Car malgré toute les épreuves qu'il lui fait subir, il se relève inlassablement. Mais pour combien de temps, revenu de son voyage à travers le temps et sa mémoire fracturée, aura-t'il aucune séquelle? Réponse dans Batman Inc.



Top 5 des histoires relatives au personnage:

-Batman: The Dark Knight Returns (1986): Dans un futur alternatif, un Batman vieillissant continue sa lutte malgré tout, Frank Miller déploie tout son talent.

-Batman: Year One (1988): Frank Miller nous révèle sa vision des débuts de Batman.

-Batman: Killing Joke (1988): Alan Moore trouble la frontière entre la folie du Joker et celle de Batman.

-Batman: A Long Halloween (1996): Jeph Loeb et Tim Sale montent une enquête des plus ardues pour le detective masqué.

-Batman #608-619 "Hush" (2002): Un nouvel ennemi, et un Jim Lee au sommet de son talent.

NB: Ce classement est totalement subjectif, car faire une sélection pour Batman est on ne peut plus difficile, il est évident que nombre de série de qualité et parfois préférée ne sont pas inscrites ici.
Alfro
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