Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
DC Comics : un an après les New 52

DC Comics : un an après les New 52

DossierDc Comics

2011 : cela fait des décennies maintenant que Marvel Comics a pris le pas sur les personnages de DC Comics. Les multiples events (les différentes Crises, les morts de Superman et Batman) n’y font rien et les ventes, sans être catastrophiques, sont loin des espoirs de la firme. L’univers DC a vieilli et toute la continuité installée alourdi pour beaucoup la lecture et l’accès à cet univers. Au milieu de tout ça, seuls s’en sortent bien les univers de Batman grâce à la révolution de Grant Morrison et l’arrivée de Scott Snyder sur Detective Comics, et l’univers des Green Lantern dépoussiéré et fortement élargi depuis l’arrivée de Geoff Johns en 2004.

Après un crossover géant d’un an, Brightest Day, qui affiche une qualité exceptionnelle mais qui ne concerne que des seconds et des troisièmes couteaux, on commence à sentir l’envie de DC de ramener une Justice League "classique" (les différents personnages originaux reviennent peu à peu sur le devant de la scène), mais le crossover de l’année semble surtout tourner autour de Flash. Puis d’un seul coup, l’absence d’annonces pour le futur de la Distinguée Concurrence vient nous mettre la puce à l’oreille pour un gros choc à venir.

Je pense que je me souviendrai toujours de cette perspicacité de Sullivan qui le 17 mai 2011, à l’avant-première de Pirates des Caraïbes 4, qui me dit “Mec, les sollicitations du mois d’août pour DC, tous leurs arcs se terminent et rien n’est annoncé pour l’après-Flashpoint. A mon avis, ils vont rebooter tout leur univers”. C’était assez fort de sa part, et depuis j’ai pour défi personnel d’anticiper avant lui quelque chose d’encore plus gros, mais ça ne risque pas d’être pour demain.

Nous voilà donc à la grosse révélation de DC en juin, qui nous cloue le bec en annonçant préparer un relaunch de toutes ses séries, pour sortir 52 titres. Parmi ces séries, on retrouve Action Comics et Detective Comics, deux titres qui n’ont jamais subit de relaunch. Et petit à petit, les indices tendent à prouver que plus qu’un relaunch, une bonne partie de l’univers verra sa continuité modifiée. Katchoo "néologise" le terme tout trouvé de rebaunch pour ce qui s’avérera réellement un mix des deux : une renumérotation et un changement partiel de la continuité.

Bienvenue dans les New 52 : un univers DC Comics remodelé pour faciliter l’accès des nouveaux lecteurs, tout en essayant de ne surtout pas perdre les fidèles. A grand renfort de promotion, à travers tous les médias, la firme vend les mérites de son opération, et son fameux “Keep it always new, always 52: une envie de se renouveler constamment, d’expérimenter,  de dépoussiérer ses personnages pour les rendre plus modernes et plus accessibles, et de toujours proposer le même nombre de séries aux lecteurs sous son label principal. Dès le début, l’opération est clairement un succès, et DC repasse en tête des ventes pour venir maintenir un coude-à-coude constant avec son principal concurrent. Alors, un an après, qu’en est-il de tout ça ?

--
A venir aussi :

Les New 52 : ce qui nous attend

Podcast #88 - Que retenir des New 52 ?

Les 5 séries que vous ne devez pas manquer chez DC Comics.

Johns, Snyder, Lemire : la vraie trinité ?

Urban Comics : la révolution Française.

1. Flashpoint
Chapitre 1

Flashpoint


Il faut bien entendu se rendre compte que DC n’a pas relancé tout son univers en ne partant de rien. Il fallait un élément déclencheur pour se permettre d’effacer tout ça, et le fameux event Flashpoint qui semblait tourner uniquement autour du Bolide Écarlate s’est finalement avéré être une pirouette scénaristique pour introduire le nouvel univers.

Un jour, d’un coup, Barry Allen se retrouve dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Presque tout à changé, sauf ses souvenirs. Ainsi Superman n’a jamais été élevé par les Kent mais s’est retrouvé rat de laboratoire pour le gouvernement, Bruce Wayne est mort à la place de Thomas Wayne, et ce dernier est devenu un Batman peu conventionnel, les Amazones et les Atlantes se livrent une guerre sans merci, et nous pourrions continuer un moment pour énumérer toutes les différences. L’idée générale c’est que le monde a changé et que Barry compte bien tout remettre d’aplomb.

Avouons-le, même un an après cet event nous laisse toujours un arrière-goût amer dans la bouche. Il relève plus de l’exercice de style, destiné à laisser les auteurs prendre leurs personnages préférés sous un angle nouveau (à la manière des tie-in de House of M chezMarvel), mais peu de bonnes choses en sont ressorties. Exception faite d’une ou deux mini-séries avouons-le, dont Batman: Knight of Vengeance qui se classe facilement dans les meilleurs histoires consacrées au Chevalier Noir.

En conclusion de l’histoire, Barry, aidé de Thomas Wayne, parvenait à remettre les choses en ordre. Ou presque, puisque le monde dans lequel il revient finalement, n’est pas celui qu’il avait quitté. Mais pirouette scénaristique : il ne le sait pas lui-même. Il ramène avec lui une lettre de Thomas à Bruce, mais surtout le point d’entrée vers les New 52 dans une double-page qui nous présente Pandora (dont on ne connaissait pas le nom à l’époque) qui vient prévenir Barry que trois timelines différentes ont fusionné, et que le monde en sera changé à jamais. On comprend donc comment d’autres univers que l’univers DC classique ont pu faire leur apparition ici : bienvenue Wildstorm.

Bilan de l’event : non seulement ce n’était pas glorieux, mais en plus le passage de flambeau est on ne peut plus artificiel. Heureusement, ce sentiment désagréable était vitre dissipé à l’époque avec la sortie le même jour du premier numéro de Justice League, par Geoff Johns et Jim Lee.

Chapitre suivant >Les titres Justice League
2. Les titres Justice League
Chapitre 2

Les titres Justice League


La première vague de titres lancée en septembre (techniquement dès le 31 août) nous a amené son lot de séries que l’on peut classifier dans la catégorie Justice League, avec du bon, du très bon et du beaucoup plus passable.

Après avoir revigoré l’univers des Green Lantern, Geoff Johns s’est vu confié avec son co-éditeur Jim Lee la charge de concevoir les New 52, mais aussi d’écrire et dessiner la série phare de leur maison d’édition : Justice League. On en revient aux bases, avec les 7 membres fondateurs, si ce n’est que Martian Manhunter est ici remplacé par Cyborg, l'un des personnages préférés du scénariste. Si on a pu critiquer le premier numéro pour son côté un peu bas du front et caricatural, Johns s’en est servi pour introduire petit à petit ses personnages et les concepts qu’il voulait explorer. Avec douze numéros on a pu voir la création de la Ligue, amenant la première équipe super-héroïque aux yeux du public, et sa première grande crise qui mène tout droit à la démission d’un membre. On y a vu aussi récemment la naissance d’un idylle. Bref, un titre clé dans ce nouvel univers, bien au-dessus de ce qu’on a pu voir ces dernières années.

A côté, on a pu voir des séries personnelles se développer avec plus ou moins de succès. Commençons avec les succès, puisque Johns, toujours lui, a remis Aquaman au goût du jour, l’a dé-ringardisé et tend à explorer son passé. Pendant un moment la série a été dans le top 10 des ventes de comics, et on pouvait difficilement imaginer un tel succès a priori.

De son côté Brian Azzarello a décidé d’exploiter le côté divin de la mythologie de Wonder Woman, revoyant légèrement ses origines, et livrant une guerre entre dieux, hommes et demi-dieux comme on aime les voir. Une épopée à apprécier pleinement sur douze numéros.

Flash, qui a souvent été maudit dans ses séries perso, a le droit ici à une série aussi dynamique que lui, aussi fascinante dans l’écriture que dans le dessin. On lui découvre de nouveaux pouvoirs et des Rogues ré-imaginés pour notre plus grand plaisir.

Dans la série des titres qui ont toujours eu le potentiel sans jamais réussir à décoller, le titre qui me vient toujours à l'esprit est Justice League International. Une série qui ne parviendra jamais à atteindre la fraîcheur de son modèle original, mais qui a le mérite d'essayer de nous montrer une facette un peu moins américaine des super-héros. Bien sûr on en revient souvent aux bases avec Guy Gardner, Booster Gold et surtout l'omniprésence de Batman, mais les personnages sont plutôt bien développées, même s'ils finissent tristement par être un peu trop « expandables ». Malheureusement, le titre n'a pas trouvé son public, tout comme la Ligue n'a pas trouvé d'ennemi convainquant. Su sa fin, puisque la série s'arrête ce mois-ci, JLI a rassemblé plusieurs univers avec les personnages d'OMAC et Batwing, et un crossover avec Fury of the Firestorm. Preuve qu'une série peut disparaître mais pas ses personnages. Espérons qu'il en soit de même par la suite.

Les séries qui ont le moins marché sont celles qui ont peut-être trop radicalement changé leur concept pour essayer d’attirer de nouveaux lecteurs, au détriment de l’essence de leurs personnages. Green Arrow, Hawkman ou Firestorm, voila trois personnages qui avaient repris une certaine aura pendant ou avant Brightest Day. Hawkman venait de vivre l’une des histoires les plus touchantes et définitives de sa carrière, tout comme Firestorm qui nous laissait sur un intriguant cliffhanger. Ici tout est balayé, et on retrouve Hawkman et l’Archer Vert au rang de troisièmes couteaux, dans des séries très 90’s et inintéressantes au possible. The Fury of Firestorm: The Nuclear Men nous propose un changement de concept intéressant mais plutôt mal exploité.

Restent Captain Atom et Mister Terrific qui ont déjà été annulées. Deux séries sur lesquelles on pouvait se poser des questions dès leur annonce : mais pourquoi mettre en avant ces personnages plutôt que d’autres ? La première nous quitte ce mois-ci, lors de la seconde vague, et nous présentait un Nathaniel Adam toujours en train de découvrir ses pouvoirs. Des problématiques intéressantes mais une nouvelle fois mal exploitées. Mister Terrific aura été un coup d’essai pour exploiter ce personnage fortement lié à la JSA, et à l’intelligence extra-ordinaire. La formule ne prend pas et la série est annulée dès la première vague. Mais comme nous le précise Dan DiDio, ce n’est pas parce qu’une série est annulée que ses personnages disparaissent, et on le revoit vite sur la Terre-2, où il pourrait s’avérer plus intéressant qu’en solo.

Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes”, voila comment nous pourrions résumer ce premier groupe qui allie le meilleur au moins bon. Les New 52 ont permis aux auteurs et aux éditeurs d’expérimenter des choses, avec toujours une solution de secours sous le coude au cas où ça louperait. Chose qu'ils savaient moins probable avec les titres Batman.

< Chapitre précédentFlashpointChapitre suivant >La Bat-famille est partout !
3. La Bat-famille est partout !
Chapitre 3

La Bat-famille est partout !


On ne change pas une équipe qui gagne... et pourtant. Là où DC Comics a pris le plus gros risque en relançant son univers, c'est avec les univers de Batman et Green Lantern. Briser quelque chose qui ne fonctionne pas pour le reconstruire, pas de problème, mais allez tailler dans une continuité aimée par des milliers de fans, ça pouvait laisser des traces. Et il y en a eu quelques-unes.

Avec pas moins de 11 séries sur 52 (uniquement en vague 1), la Bat-famille représente le plus gros pan des New 52. Et si l’univers du Chevalier Noir était déjà populaire avant le relaunch, il a tout de même subit quelques simplifications. Ainsi on dit adieu à Stéphanie Brown et Cassandra Cain, et seule Barbara Gordon aura été Batgirl. D’un autre côté, on conserve les 4 Robin masculins, ce qui amène à certaines questions temporelles (mais depuis combien de temps Batman est-il en activité au final ?). Les Birds of Prey reprennent de zéro dans une version plus radicale et Red Hood travaille désormais en équipe avec Arsenal et Starfire.

Il aura marqué les deux dernières années chez DC Comics, Scott Snyder prend du grade avec les New 52 et vient chapeauter l’univers de Batman. Et il ne fait pas dans la dentelle puisque son premier arc vient bouleverser l’histoire de Gotham City et de Bruce Wayne, et que le second va se concentrer sur son ennemi le plus emblématique : le Joker. On ressent sa passion et celle de Greg Capullo dans chaque numéro, et leur run est déjà entré dans l’histoire.

A côté, les deux principaux titres consacrés au personnage font bien pâle figure, entre un Detective Comics maladroit qui ne passionne pas, mais qui vend grâce à son titre, et un Dark Knight un peu à côté de la plaque, sauvé par ses dessins. Batman est un peu trop partout, et heureusement que ces onze titres ne lui sont pas uniquement consacrés.

En tête de liste des attentes, on retrouve Batwoman, qui nous avait émerveillés lors de son arrivée dans Detective Comics (Batwoman Elegy). JH Williams III est de retour en forme, pour un plutôt bon premier arc (même s’il faut avouer qu’on sent une baisse). La série subit cependant une qualité en dents de scie entre, surtout quand le chef n’est pas là et qu’on se retrouve avec un story-telling très confus. Cela dit, ça reste au-dessus de la moyenne. La lecture est à privilégier en relié puisque la timeline très hachée ne sied pas au format single.

L’un des coups de coeur de la rédac’ porte sur l’actuel Robin. Mis à l’honneur dans la série Batman & Robin, Damian Wayne y est plutôt bien développé, mais c’est surtout sa relation avec Bruce qui prend un tournant très émouvant.

Deux autres ex-Robin ne sont pas en reste, puisque Dick Grayson revient sous le costume de Nightwing (mais en rouge !) après avoir porté la cape de Batman et vit des aventures qui, liées à la Court of The Owls de Batman, viennent revisiter ses origines sous un angle nouveau. Jason Todd, sous le masque de Red Hood, poursuit ses aventures de son côté avec une équipe de mercenaires au grand coeur. Une série qui a soulevé quelques frondes féministes, et ce n’est pas la seule.

Car Red Hood and the Outlaws nous présente une Starfire à la personnalité changée, décomplexée, et prise par beaucoup pour un objet sexuel dans le numéro 1. Certes, on ne peut nier cette approche, mais le personnage reste travaillé dans les numéros suivants. Son comportement trouve une explication et surtout on la découvre en chef de guerre intransigeante. La série divise réellement les fans par son approche a priori superficielle, mais avouons que c’est fun et surtout magnifiquement dessiné par Kenneth Rocafort.

Il n’y a pas que Batwoman du côté des filles, et il y a d’ailleurs eu du changement. On y a retrouvé d’autres scandales autour de Catwoman. Entre une scène de sexe avec Batman qui n’est pas passée auprès de tout le monde, et les dessins à la fois suggestifs et anatomiquement impossibles de Guillem March, la série s’est attiré les foudres des fans d’un personnage autrefois si bien développé. Avouons-le, le début est très sexuel, mais il faut dire que le personnage l’a toujours été. Passé ce détail, l’histoire et les dessins sont loin d’être mauvais, mais il manque un petit quelque chose pour faire grimper la série.

C’est souvent le cas d’ailleurs puisqu’on a les mêmes effets avec Batgirl et Birds of Prey. La première ramène Barbara Gordon sous le costume et nous montre sa réadaptation à la vie de super-héroïne. La seconde nous montre une toute nouvelle équipe de Birds avec des membres au passé sulfureux. C’est plutôt intéressant, mais les deux séries manquent de gros enjeux et de vilains “sexy”.

Pour finir, des recrues du Chevalier Noir à travers le monde on redécouvre Batwing, le Batman Africain dans une série solo plutôt intéressante, et très belle. Le personnage est revisité et on découvre son passé et les anciens héros de l’Afrique sur fond de problèmes politiques, forcément abordés de loin et avec facilité, mais abordés tout de même.

“Il ne faut pas trop tirer sur la bat-corde”. C’est mon bilan de la Bat-famille dans les New 52. Pas forcément pour les personnages secondaires, qui mériteraient un meilleur traitement mais s’en tirent bien. Non c’est Batman lui-même qui mériteraient un peu moins de séries. Je me souviens d’une époque où Batwoman avait fait sa place dans Detective Comics. Le titre gagnerait peut-être à mettre en avant un ou plusieurs autres personnages. La vague deux nous a amené Batman, Incorporated d’un Grant Morrison plus trop en forme et qui se détache un peu de la continuité mise en place. Quant à la vague trois, elle nous amène Talon, qui si elle s’annonce intéressante, sera peut-être la goûte de trop dans un vase qui prend désormais un quart du catalogue.
Quant aux scandales quant à la position de la femme, DC a peut-être pris un mauvais départ dans quelques-unes de ses séries, mais il ne faut pas non plus aller brûler vos numéros devant leurs bureaux. La suite s’avère moins “facile” et plutôt agréable à lire. Et sinon, je propose d’aller brûler en même temps J. Scott Campbell et consort.

< Chapitre précédentLes titres Justice LeagueChapitre suivant >Le Superverse réinventé
4. Le Superverse réinventé
Chapitre 4

Le Superverse réinventé


On se battra toujours pour savoir qui est le super-héros le plus emblématique aux yeux du grand public : Spider-Man, Batman ou Superman. Si les deux premiers sont bien présents dans le coeur des jeunes d’aujourd’hui, Superman est là depuis presque 75 ans, a marqué un nouveau départ dans l’univers des comic books, et restera à jamais un symbole américain (bien... qu’il ne soit pas humain). Seulement voilà, ça fait un moment que le kryptonien n’a plus grand chose d’intéressant à raconter (et notez que je dis bien “plus grand chose”, pas “absolument rien”), faute de pouvoir y apporter de gros changements. Alors avec l’arrivée des New 52, ça a été l’occasion de dépoussiérer papy, et même de complètement changer son univers.

Nous sommes loin d’aborder un univers de la taille de celui de Batman. Ici nous aurons deux kryptoniens, un clone mi-homme, mi-molette... euh mi-kryptonien, et le tout sur quatre séries. Se concentrant sur les premiers pas de l’Homme d’Acier, Grant Morrison relance Action Comics au numéro 1. Seulement voilà, comme sur son Batman, Incorporated on sent une baisse de qualité. Même si nous avions adoré les deux premiers numéros et l’ambiance justice sociale, on oscille entre le très bon et le plutôt passable (je sais, tout le monde ne sera pas d’accord, c’est Grant Morrison). C’est bien dommage quand on espérait voir une vraie nouvelle prise sur le personnage.

Nous ne sommes pas non plus aidés par la série Superman, qui vient se pencher sur le présent du personnage. On nous a effacé le mariage avec Loïs Lane pour donner un coup de jeune au personnage, un peu comme Marvel l’a fait avec Spider-Man. Seulement voilà, d’un autre côté le titre commence avec George Pérez au scénario, qui nous fournit une écriture si lourde qu’elle en devient soporifique. On pouvait dire ce qu’on voulait deBrand New Day, on y retrouvait tout de même un certain souffle, et là ce n’est pas le cas. Les numéros suivants et le changement d’équipe ont un peu relevé la barre, mais on attend réellement l’arrivée de Scott Lobdell et Kenneth Rocafort sur le titre pour redynamiser tout ça. Et Big Blue devrait aussi voir un scénariste phare s’occuper de lui en 2013...

Mais Superman n’est pas non plus la plus grosse catastrophe parmi tous ces changements, car Superboy remporte la palme. Ecrite par Scott Lobdell (oui oui, le même qu’on attend sur Superman et qui a toujours été capable du meilleur comme du pire) en lien étroit avec Teen Titans, la série est lourde, lente, et globalement sans intérêt. On ne ressent rien pour les personnages, et on se demande s’ils ressentent eux-mêmes quelque chose.

Heureusement, Kara Zor-El est là pour sauver ce navire en perdition. Elle aussi repart de zéro et on la découvre dans Supergirl #1 débarquant sur Terre avec fracas. L’originalité réside dans le fait qu’on découvre vraiment le monde en même temps qu’elle, un monde qu’elle ne comprend pas et qui ne la comprend pas : bah oui, elle parle kryptonien. Une série fraîche et magnifiquement dessinée par Mahmud Asrar, qui nous fait oublier les vilains de troisième zone et nous concentrer sur la découverte de la Terre par Kara. Un coup de coeur personnel.

On ne peut nier que les ventes ont remontées sur la ligne Superman depuis le lancement des New 52, mais doit-on s’en contenter ? Pour les fans, la frustration est d’autant plus grande que l’on sait tout le potentiel que ces personnages peuvent avoir, ou ont eu par le passé (pensée à Superboy et aux Teen Titans). Et si Supergirl est un joli succès en soit, elle n’a jamais été une tête d’affiche de la Distinguée Concurrence, toujours une série secondaire. Espérons que l’avenir s’annonce meilleur pour les kryptoniens mais ce n’est pas avec un le mini-crossover annoncé pour octobre que ça viendra.

< Chapitre précédentLa Bat-famille est partout !Chapitre suivant >La relève avec la Young Justice
5. La relève avec la Young Justice
Chapitre 5

La relève avec la Young Justice


Young Justice cartonne (network...) à la télévision, et les Teen Titans ont eu de belles heures par le passé. Si les New 52 nous présentent des héros plus jeunes, ils ont toujours besoin d’une relève pour l’avenir qui doit être préparée. Il n’est donc pas étonnant de retrouver de jeunes héros dans les séries du relaunch. Mais malheureusement, trop de changement tue le changement. 

Ainsi Teen Titans, je vous en parlais en même temps que Superboy, est inintéressant au possible. Quitte à modifier les personnages, autant les rendre intéressants, mais là rien. Que ce soit avec les anciens ou les nouveaux jeunes héros on s’ennuie. C’est d’autant plus malheureux quand on nous sort un crossover avec Superboy et Legion Lost pour relancer la machine, un crossover qui amènera en seconde Vague une nouvelle série The Ravagers, et que le tout est sans saveur, voir mauvais. 

Static Shock a été une catastrophe et s’est vue annulée dès que possible. Pas sûr que quelqu’un soit venue pleurer la série. De son côté Blue Beetle n’est au contraire pas mauvaise, plutôt fraîche, mais beaucoup trop confidentielle. Il est étonnant mais heureux que la série n’ait pas été annulée pour donner de la place à un plus gros personnage (Batman ?).

Vous l’aurez compris, la jeunesse n’est pas franchement à l’honneur dans ces New 52, et c’est regrettable. Le tout aurait pu être un bon point d’entrée pour une nouvelle génération de lecteurs. Non pour vraiment faire bien il faudrait enlever Scott Lobdell de ce qu’il ne sait pas faire pour le laisser faire plus du côté de ce qui l’intéresse, et redynamiser tout ça. Appelez-moi Brian Bendis tout de suite !

< Chapitre précédentLe Superverse réinventéChapitre suivant >Le vrai Dark Reign est chez DC Comics
6. Le vrai Dark Reign est chez DC Comics
Chapitre 6

Le vrai Dark Reign est chez DC Comics


S’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas avec l’arrivée des New 52, c’était le développement d’une ligne Dark. Non que je ne croie en ces séries, mais je ne m’attendais pas à une telle construction. Mené d’une main de maître par Jeff Lemire, qui se fait sa place chez DC un peu plus discrètement que Scott Snyder, mais très sûrement à renfort de rapatriement de personnages Vertigo dans l’univers DC, et d’une excellente ligne éditoriale.

Pour commencer on ne peut pas passer à côté d’Animal Man et Swamp Thing. Si le second est écrit par Scott Snyder, c’est en fait une collaboration entre lui et Jeff Lemire depuis le début qui fait aller les deux titres vers un crossover géant. Les deux titres font partie des immanquables des New 52. Nous vous présenterons bientôt les 5 séries à ne pas manquer parmi les New 52 : celles-ci font assurément partie du Top 10. Et le succès est là pour assurer un bel avenir à ces deux titres, peut-être plus intéressant à lire en reliés, mais toujours en parallèle.

Frankenstein aussi vient d’ailleurs se faire sa place dans le crossover. D’abord écrit par Lemire puis désormais par Matt Kindt, il nous montre les aventures de Frankenstein et de son équipe du SHADE, les équivalents d’Hellboy et du BPRD pour DC Comics. Des chasseurs de monstres qui après avoir combattu dans leur coin, devraient un peu nous montrer les coulisses de la bataille contre le “Rot”.

A côté de ces séries on retrouve le monde magique.Constantine est revenu chez DC et fait équipe avec Zatanna, Xanadu et compagnie pour essayer de protéger le monde des dangers mystiques dans Justice League Dark. Cette série est fortement ancrée dans l’univers magique préexistant depuis avant les New 52, à la fois dans la ligne DC et chez Vertigo, mais elle a aussi un statut intéressant puisqu’elle se lie au reste de l’univers via l’organisation ARGUS qui surveille les autres Ligues, et surtout conserve des artefacts millénaires. Elle devrait avoir une place de choix dans la future Trinity War en 2013.

Il ne serait pas étonnant d’ailleurs qu’elle croise les personnages de Sword of Sorcery ou de Phantom Stranger, dont la série débute tout juste ce mois-ci, et qui va nous montrer les aventures d’un membre de la Trinity of Sins (les copains de Pandora!). Des débuts efficaces, malgré la frustration de ne jamais voir le nom du Phantom écrit quand on devine très bien qui il est !

Les vampires étaient encore à la mode l’an dernier et on n’a pas échappé à la série I, Vampire, qui vient nous montrer les coulisses de cet univers. La série divise, pour notre part nous ne sommes pas fans, malgré un crossover imposé avec Justice League Dark, et une tentative de transfuge. C’est le maillon faible de la ligne.

On s'intéresse toujours de près aux titres de Dan Abnett et Andy Lanning, et avec les New 52 ils ramenaient leur création Resurrection Man sur le devant de la scène. Ou presque, puisque les ventes n'ont pas suivies, et ayant une multitudes de séries à écrire à côté ils ont décidé que ce n'était pas la peine de continuer la casse. La série s'arrête donc ce mois-ci mais était vraiment bonne (c'était le gros coup de coeur de Jeff). Elle nous présentait un héros à la personnalités et aux pouvoirs originaux, avec une bonne réflexion derrière. Dommage. lisez la au moins en relié !

Pour finir, le titre le plus à part du lot est probablement Demon Knights. S’il suit les aventures de certains personnages toujours contemporains, il se déroule il y a bien longtemps à l’époque deMerlin et de Camelot, ce qui le distancie un peu du reste. A la rigueur, il se retrouve plus lié à Stormwatch, même si ce lien se fait dans la dite série justement. L’idée est bonne, les personnages semblent intéressants, mais le tout traine trop en longueur.

La ligne Dark remporte l’award dans la catégorieRévélation de l’Année. On espère que DC continuera de développer cet univers et de laisser Jeff Lemire prendre de plus en plus de responsabilités. Les auteurs comme ça, on ne peut pas se permettre de les perdre.

< Chapitre précédentLa relève avec la Young JusticeChapitre suivant >Les Lanternes illuminent l'univers DC
7. Les Lanternes illuminent l'univers DC
Chapitre 7

Les Lanternes illuminent l'univers DC


Si l’univers de Batman a globalement toujours bien vendu, ce n’était pas le cas de celui de Green Lantern. Mais en 2004 Geoff Johns arrive sur le titre et révolutionne cet univers en ramenant Hal Jordan, le Green Lantern Corps, mais aussi en introduisant de nombreux autres Corps de Lanternes basés sur le reste du spectre des émotions. Si on peut juger qu’il en a trop intégrés, on ne peut nier la puissance et la cohérence de cet univers qui n’a vécu depuis que des hauts. Un succès sans faille qu’il fallait conserver dans les New 52. C’est pourquoi, plus que Batman encore, l’univers des Lanternes s’en sort presque sans changement.

Ainsi si on voyait Sinestro revenir dans le Green Lantern Corps en couverture de Green Lantern #1, ça restait finalement expliqué et raccord avec la continuité précédente. Depuis Geoff Johns nous offre sur le titre un merveilleux run et chapeaute une histoire qui se répartit sur les quatre séries, et qui reprend un thème qu’il a développé pendant 6 ans : à quel point les Gardiens sont des petits control freaks bleus, fourbes et prêts à tout pour parvenir à leur fin. Tous les Corps sont menacés, et cette année de publication mène droit à un crossover qui commence officiellement dans 2 mois, mais qui a officiellement commencé il y a longtemps, et s’est développé dans leGreen Lantern Annual #1.

C’est intéressant à lire, que ce soit sur l’ensemble des séries ou de façon séparée. Bien sûr toutes les séries ne sont pas au même niveau, et si Green Lantern restera toujours le fer de lance de la franchise; mais avouons que les aventures de John Stewart et Guy Gardner dans Green Lantern Corps ne sont pas dénuées d’intérêt, et se rapportent directement au fameux problème des Gardiens. C’est plus sous-jacent dans New Guardians et Red Lanterns, mais toujours présent. On peut d’ailleurs probablement y attribuer les problèmes de rythme de ces séries : la première a mis un moment avant de se trouver, et la seconde a patiné sur place pendant quelques épisodes. Mais le sort de toutes ces séries se rejoint finalement très bientôt.

Quatre séries autour d’un univers, c’est très bien. Çà permet de développer des choses mais aussi d’éviter de se perdre et de rester cohérent. La Super-famille n’a pas réussi, principalement parce que bien qu’elle soit une famille, elle est loin de représenter un univers. L’univers de Batman et d’autres comptent trop de série pour réussir cet exploit, c’est pourquoi l’univers des Green Lantern est peut-être celui qui s’en tire le mieux qualitativement dans les New 52. Immanquable et réuni dans une seule revue en VF, jetez-vous dessus !

< Chapitre précédentLe vrai Dark Reign est chez DC ComicsChapitre suivant >The Edge fusionne les époques et les univers
8. The Edge fusionne les époques et les univers
Chapitre 8

The Edge fusionne les époques et les univers


Ce que DC Comics a réuni sous le terme The Edge est en fait toutes ces séries dont ils n'avaient pas trop idée d'où les classer, ni quelle destinée leur réserver. Mais on peut tout de même remarquer au sein de cette grande famille que plusieurs groupes se dégagent.

On a par exemple en premier lieu, les séries de type "militaires". Ainsi, dès le relaunch, on découvre Blackhawks, un titre sur une unité paramilitaire ultra-avancée qui ferait pâlir les SAS et la Delta Force réunis, et Men of War, où on découvre le Sgt. Rock de Joe Kubert bien modifié et balancé dans une guerre qu'il ne comprend pas. Autant dire que ces deux titres sont des échecs sur toute la longueur et apparaîssent dès la Première Vague comme les candidats parfaits pour sauter. Ce qui ne va pas empêcher DC d'insister dans la veine et nous proposer après l'annulation des deux précédents titres, G.I. Combat qui est surtout là pour raviver des licences qui traînent dans les fonds de cartons. On ne doute pas que si il y a besoin de faire de la place pour d'autres, il va lui aussi sauter.

Il y a aussi dans cette famille les anciennes gloires de Wildstorm qui tentent de se faire une nouvelle place dans l'univers DC, et toutes semblent affronter une menace commune, les Daemonites, que l'on retrouve aussi dans la série Superman. Des séries comme Voodoo, qui après l'imbroglio de Ron Marz qui se fait débarquer du titre continue quand même son bonhomme de chemin, ou Grifter qui récupère Rob Liefield au scénario. Bizarrement, la première même si elle n'est pas un foudre de guerre est de qualité, mais ne trouvera jamais son public et nous quitte dès ce mois-ci, tandis que la seconde est vraiment dispensable (et ce n'est pas de la faute de Liefield, elle n'a jamais été bonne) mais survit tout de même tant bien que mal. Le cas Stormwatch est plus particulier, car il s'agit plus de la série Authority qui a été ici vampirisée, avec juste le Martian Manhunter qui débarque ici totalement changé dans le caractère par rapport à son personnage pré-relaunch. Et après un premier arc entièrement dispensable, l'arrivée de Peter Milligan lui fait beaucoup de bien et elle semble regagner de l'intérêt, à suivre donc. Quant à Team 7, c'est une nouvelle série, qui doit nous expliquer le passé houleux de plusieurs personnages troubles. On va lui laisser sa chance tant qu'on le peut.

Et enfin, on a les inclassables comme OMAC, ancien personnage de Jack Kirby tombé ici au champ d'honneur après des débuts trop poussifs. Ou bien All-Star Western, qui suit principalement Jonah Hex et qui alterne le bon et le moins bon mais sent bon la nostalgie et l'action débridée, du vrai western pour amateurs du genre, avec en plus une grosse connection avec la Cour des Hiboux. Quant à Suicide Squad, sans être mauvais, il faut avouer qu'on s'ennuie souvent. Mais des ramifications dans le reste de l'univers DC rendent le titre indispensable aux fans de continuité. D'autant plus que le personnage d'Amanda Waller semble gagner en importance. Et enfin, Deathstroke est celui qui aura le plus souffert de l'arrivée de Rob Liefield. Car après un début honnête, peut-être un peu lent mais qui construisait bien le personnage, le féru de corps stéroïdés va arriver et massacrer la série en voulant s'amuser en créant un scénario brainless au possible. On se demande bien comment un nouveau scénariste va pouvoir faire pour réparer les pots cassés.

Ces séries sont donc vraiment le ventre mou des New 52, et si certains titres sont juste à proscrire, d'autres méritent qu'on y jette un oeil mais relèvent plus de l'adage du "goût et des couleurs".

< Chapitre précédentLes Lanternes illuminent l'univers DCChapitre suivant >Le multivers est de retour !
9. Le multivers est de retour !
Chapitre 9

Le multivers est de retour !


Le multivers DC, cause de multiples crises et grattage de crâne. Aussi passionnant que traumatisant pour les nouveaux lecteurs. On pensant en être débarrassés avec l’arrivée des New 52, et pourtant revoilà le concept de Earth-2 dès la seconde vague DC. Avec même un peu de recul, on se rend même compte qu’il était déjà là depuis les débuts, puisque la mini-sérieHuntress racontait les péripéties sur notre Terre de la Helena Wayne de Terre-2 ! Et tout de suite on a peur.

Mais il ne faut pas, car ce que nous propose James Robinson sur Earth-2, c’est une réimagination des héros du Golden Age, et pas une réutilisation. Ainsi on retrouve les mêmes personnages qui ont composé laJSA, mais à leur débuts, voir avant qu’ils ne deviennent des héros. Des contreparties ou non aux héros de l’univers “normal”, mais surtout la mise en avant d’autres personnages que la Trinité DC. Car dès le début on nous propose une réimagination de l’arc que l’on vient de finir dans Justice League, en se demandant comment ça se serait passé si Batman, Superman et Wonder Woman avaient été les seuls (ou presque) héros de la Terre, et y avait laissé la vie. Aujourd’hui la série continue les réinterprétations d’arcs actuels, puisqu’elle revisite la guerre du Rot, du Green et du Red que l’on voit dans la ligne Dark, en l’adaptant à des personnages comme Green Lantern et Solomon Grundy. Une excellente surprise, d’autant qu’on ne se retrouve pas choqués par les nouvelles origines de héros du Golden Age.

La série a commencé à intégrer Mister Terrific, celui de la Terre “normale”, mais pour le moment on ne sait pas trop dans quelle direction on va aller. Par contre cette série était définitivement liée à la Terre-2, puisque la Karen Starr qu’on y croisait était finalement la Supergirlde ce monde, perdue dans le combat contre Apokolyps et envoyée chez nous avec la Robin... pour devenir Huntress et Power Girl ! On suit leurs aventures dansWorlds’ Finest, série moyenne pour cause de vilain ridicule, mais avec tout de même un certain potentiel.

On souffle en voyant ce nouveau multivers se créer avec nous, devant nos yeux, et on se dit que si DC ne s’éparpille pas, tout ça pourrait être bien exploité pendant un long moment, et donner lieu à des crossovers compréhensibles !

< Chapitre précédentThe Edge fusionne les époques et les universChapitre suivant >Les inclassables
10. Les inclassables
Chapitre 10

Les inclassables


Pour finir, intéressons-nous à trois séries que nous n’avons pas forcément réussi à mettre dans d’autres cases. DC Universe Presents a été mise en place pour présenter des héros secondaires de l’univers DC à un public plus large. On a pu y voir des arcs sur Deadman, les Challengers of the Unknown, Vandal Savage et sa fille, et Kid Flash. Seulement il faut avouer que ce n’est pas très intéressant, et ça traîne souvent en longueur pour rien. On y préfère par exemple le titre National Comics, intégré à la continuité New 52 mais qui ne fait pas partie des 52 séries de base, et qui a le même concept en one-shots. Un format plus maîtrisé. C’est d’autant plus dommage que l’arc sur Deadman nous casse un peu l’aura du personnage retrouvée pendant Brightest Day.

Et puisqu’on parle de Deadman et de Brightest Day, on retrouvait le personnage aux côtés de Dove dans Hawk and Dove, élément conservé de cette continuité. Mais tout le talent en moins, et un gros Rob Liefeld en plus, la série a été annulée au lancement de la seconde vague.

Dial H est un titre complètement à part dans l’esprit et dans la forme. Reprenant un concept qui remonte à la fin des années 60, il nous présente une cabine téléphonique magique qui transforme temporairement ceux qui l’utilisent en super-héros. C’est plutôt bien écrit et la mythologie mise en place est intéressante. La série en est seulement à 5 numéros, mais peut avoir un bon avenir.

Pour finir, les Legions. Ces titres accessibles quasiment exclusivement aux initiés se divisent en Legion Lost et Legion of Super Heroes. On ne saura trop qu’en dire puisqu’on vous l’avoue, on a du mal à comprendre cet univers particulier. D’autant que dans le relaunch, on est pris entre deux continuités. A découvrir si vous êtes un fan inconditionnel.

En plus de tout ça on a vu apparaître pas mal de mini-séries ou de one-shots depuis le lancement des New 52, bien ancrés dans cet univers. On a cité Huntress ou National Comics, mais il y a aussi Penguin,My Greatest Adventure, The Shade, Legion, T.H.U.N.D.E.R. Agents, The Ray, Night Force, National Comics et dernièrement Phantom Lady. Il faut avouer que dans le lot, il n’y a pas grand-chose à jeter, c’est beaucoup mieux pour nous présenter les coulisses de l’univers que DCU Presents. En espérant les voir un jour chezUrban Comics sous une forme ou une autre.

< Chapitre précédentLe multivers est de retour !Chapitre suivant >On fait le bilan
11. On fait le bilan
Chapitre 11

On fait le bilan


Alors qu'il y a un an on se disait qu’éventuellement les New 52 pourraient ne pas fonctionner, et que nous pourrions revenir en arrière, c’est aujourd’hui loin d’être le cas. D’un point de vue qualitatif, DC Comics sort peut-être toujours autant d’excellents titres, de titres moyens ou de titres à jeter qu'avant (on a tout de même tendance à noter une amélioration). Mais l'histoire s'est réécrite devant nous, et là où la vraie révolution s’est faite, c’est d’un point de vue éditorial.

Proposer un nouvel univers, le plus cohérent possible et accessible à tous, a été un véritable succès. Les ventes ont réellement augmenté (explosé ?), les nouveaux lecteurs se sont jetés sur l’occasion de débuter DC Comics grâce à une promotion sans faille et à une ligne éditoriale plutôt claire, et c’est un vrai plaisir à suivre depuis.

Relégué à la position d’éternel seconde depuis une quarantaine d’années par Marvel, DC Comics a su prouver que le marché et l’intérêt ne sont pas morts, et qu’il y a toujours un moyen de redresser la barre. Certes, nous ne sommes pas à l’abri d’un futur retour en arrière ou d’une re-complexification de l’univers, mais pour le moment Dan DiDio et ses équipes n’ont qu’une idée en tête : expérimenter, se renouveler et garder qualité et cohérence. Une bonne leçon pour Marvel qui commence à se rendre compte qu’il ne faut pas compter que sur les films dérivés, mais aussi entretenir son univers original.

Lors de cette année, de grands noms ont confirmé leur place et d’autres se sont révélés, les bases de l’univers ont été posées et des indices ont été placés pour ce qui nous attend l’an prochain, et enfin, plus encore peut-être qu’aux Etats-Unis, DC Comics a vécu une véritable révolution dans l’Hexagone grâce à l’arrivée d’Urban Comics, qui a bouleversé le paysage des comics par chez nous. Mais tout ça, on vous en reparle très bientôt !

Ont participé à ce dossier : Manu, Alfro et Apteis.


< Chapitre précédentLes inclassables
Chapitre 1

Flashpoint


Il faut bien entendu se rendre compte que DC n’a pas relancé tout son univers en ne partant de rien. Il fallait un élément déclencheur pour se permettre d’effacer tout ça, et le fameux event Flashpoint qui semblait tourner uniquement autour du Bolide Écarlate s’est finalement avéré être une pirouette scénaristique pour introduire le nouvel univers.

Un jour, d’un coup, Barry Allen se retrouve dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Presque tout à changé, sauf ses souvenirs. Ainsi Superman n’a jamais été élevé par les Kent mais s’est retrouvé rat de laboratoire pour le gouvernement, Bruce Wayne est mort à la place de Thomas Wayne, et ce dernier est devenu un Batman peu conventionnel, les Amazones et les Atlantes se livrent une guerre sans merci, et nous pourrions continuer un moment pour énumérer toutes les différences. L’idée générale c’est que le monde a changé et que Barry compte bien tout remettre d’aplomb.

Avouons-le, même un an après cet event nous laisse toujours un arrière-goût amer dans la bouche. Il relève plus de l’exercice de style, destiné à laisser les auteurs prendre leurs personnages préférés sous un angle nouveau (à la manière des tie-in de House of M chezMarvel), mais peu de bonnes choses en sont ressorties. Exception faite d’une ou deux mini-séries avouons-le, dont Batman: Knight of Vengeance qui se classe facilement dans les meilleurs histoires consacrées au Chevalier Noir.

En conclusion de l’histoire, Barry, aidé de Thomas Wayne, parvenait à remettre les choses en ordre. Ou presque, puisque le monde dans lequel il revient finalement, n’est pas celui qu’il avait quitté. Mais pirouette scénaristique : il ne le sait pas lui-même. Il ramène avec lui une lettre de Thomas à Bruce, mais surtout le point d’entrée vers les New 52 dans une double-page qui nous présente Pandora (dont on ne connaissait pas le nom à l’époque) qui vient prévenir Barry que trois timelines différentes ont fusionné, et que le monde en sera changé à jamais. On comprend donc comment d’autres univers que l’univers DC classique ont pu faire leur apparition ici : bienvenue Wildstorm.

Bilan de l’event : non seulement ce n’était pas glorieux, mais en plus le passage de flambeau est on ne peut plus artificiel. Heureusement, ce sentiment désagréable était vitre dissipé à l’époque avec la sortie le même jour du premier numéro de Justice League, par Geoff Johns et Jim Lee.

Chapitre suivant >Les titres Justice League
Manu
est sur twitter
à lire également
Commentaires (26)
Vous devez être connecté pour participer