[{"_1":2,"_486":-5,"_487":-5},"loaderData",{"_3":4,"_451":452},"routes/layout",{"_5":-5,"_6":7,"_167":168,"_268":269,"_324":325,"_354":355,"_379":380},"userToken","headerBannerArticles",[8,86,111,140],{"_9":10,"_11":12,"_13":14,"_15":16,"_17":18,"_19":16,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":23,"_28":-5,"_29":-5,"_30":31,"_32":33,"_34":35,"_36":37,"_38":39,"_40":41,"_42":43,"_44":45,"_46":47,"_48":49,"_50":51,"_52":53,"_54":55,"_56":53,"_57":58,"_59":60,"_61":-5,"_62":23,"_63":64,"_65":66,"_67":68,"_69":70,"_71":72,"_73":74,"_75":76,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":83,"_84":-5,"_85":-5},"id",50212,"url","/50212-interview__comment_adapter_Dune_en_comics_avec_Rael_alleen_et_Patricia_Martn_FaCTS_2025","url_full","https://www.comicsblog.fr/50212-interview__comment_adapter_Dune_en_comics_avec_Rael_alleen_et_Patricia_Martn_FaCTS_2025","title","Interview : comment adapter Dune en comics, avec Raùl Allén et Patricia Martín [FACTS 2025]","title_50","Interview : comment adapter Dune en comics, avec ...","title_100","subTitleFr","subTitleEn","etat",1,"top3","0","ordre","heading","premium","sandiego","image","Allen-site1.jpg","image_url_crop","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_Allen-site1.jpg","image_url_crop2","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_Allen-site1.jpg","image_url_crop3","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_Allen-site1.jpg","image_url_crop4","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_Allen-site1.jpg","image_url_crop5","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_Allen-site1.jpg","excerpt_140","Il s'agit d'un duo que les lecteurs de la grande période Valiant des années 2010 connaissent forcément. Raùl Allén et Patricia ...","excerpt_200","Il s'agit d'un duo que les lecteurs de la grande période Valiant des années 2010 connaissent forcément. Raùl Allén et Patricia Martin ont ravi les lecteurs avec des titres comme Secret ...","excerpt_250","Il s'agit d'un duo que les lecteurs de la grande période Valiant des années 2010 connaissent forcément. Raùl Allén et Patricia Martin ont ravi les lecteurs avec des titres comme Secret Weapons ou Livewire. Depuis la fin de Valiant, le duo s’est ...","description","

Il s'agit d'un duo que les lecteurs de la grande période Valiant des années 2010 connaissent forcément. Raùl Allén et Patricia Martin ont ravi les lecteurs avec des titres comme Secret Weapons ou Livewire. Depuis la fin de Valiant, le duo s’est attelé à une entreprise ambitieuse : la réalisation d’une adaptation en trois albums du roman Dune de Frank Herbert. Un travail de titan (disponible en VF chez Huginn & Muninn) qui valait bien quelques questions, et ça tombe bien :le duo était présent à la dernière édition de FACTS à Gand en Belgique, où nous sommes allés les retrouver !

\r\n

Nous sommes donc ravi de vous proposer cet entretien en compagnie de Raùl Allén et Patricia Martin afin d’explorer leur parcours, leur façon de travailler à l’époque chez Valiant, puis de revenir longuement sur leur travail et les choix artistiques faits sur Dune. Une discussion que vous pouvez également retrouver à l'audio et directement en anglais via First Print si vous préférez ce format.

\r\n

Nous remercions chaleureusement Clément Boitrelle qui s'est occupé de la traduction et retranscription de l'interview. Remerciements également à Stefan van de Walle, Peter Vermaele et Rémi Lach.

\r\n

\r\n\r\n\r\n

\r\n

AK : Merci de nous accorder un peu de votre temps. Comme il s’agit de notre toute première rencontre, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

\r\n

RA : Je m’appelle Raùl Allén, je suis un illustrateur et dessinateur. Je travaille pour des magazines, des livres pour enfants et pour des comics depuis maintenant vingt ans. J’ai travaillé par exemple pour Quentin Tarantino, Playboy, Rolling Stones, Time Magazine, mais aussi pour Valiant, DC, BOOM, Dynamite…

\r\n

AK : Pour tout le monde en fait ! Et quant à vous Patricia ?

\r\n

PM : Je suis Patricia Martín, je suis également une dessinatrice et illustratrice espagnole. Je travaille aux côtés de Raúl depuis dix ans je crois, je m’occupe de dessiner les intérieurs. Je me suis également lancée dans les illustrations de couvertures, ce que j’aime beaucoup ! Nous venons de réaliser l’adaptation en comics du roman Dune et maintenant nous travaillons sur un projet mais je ne sais pas si nous pouvons déjà en parler…

\r\n

RA : C’est encore secret, on ne nous a pas encore donné l’autorisation d’en parler.

\r\n

AK : Oh rassurez-vous on m’a fait comprendre que vous pouviez en parler avec moi !

\r\n

RA : [rires] Montrez-moi l’email !

\r\n

AK : Bon j’aurais au moins essayé !

\r\n

PM : En tout cas nous sommes ravis d’être ici !

\r\n

AK : Vous travaillez donc ensemble depuis dix ans, comment vous-êtes-vous rencontrés ? Via une convention, un projet sur lequel vous travailliez tous les deux ?

\r\n

PM : Nous vivons dans la même ville pour commencer, ce qui rend les choses plus simples.

\r\n

RA : Nous avons commencé à travailler ensemble sur quelques illustrations. A cette époque tu travaillais plus dans le design éditorial, le lettrage ce genre de choses.

\r\n

PM : C’est exact. Il m’a tout appris en fait. J’ai toujours aimé dessiner et ce depuis que je suis petite. J’avais oublié à quel point j’aimais ça et Raúl m’a montré que je pouvais vraiment m’amuser en dessinant. Je te dois beaucoup !

\r\n

RA : Nous avons vraiment commencé notre collaboration lors de mon premier comics chez Valiant, Patricia s’occupait du lettrage. Elle est très forte pour la mise en page et m’a donc aidé à organiser mes pages. C’est comme ça que tu as découvert à quel point tu aimais la narration dans l’art séquentiel.

\r\n

PM : La narration visuelle surtout. J’ai fini par réfléchir et élaborer une narration visuelle pour l’album sur lequel nous travaillions. C’est comme ça que notre duo s’est formé.

\r\n

AK : Qu’aimiez-vous précisément dans la narration ? Vous expliquiez avoir oublié à quel point vous aimiez ça.

\r\n

PM : Je n’ai jamais vraiment été une lectrice de récits super-héroïques. Aussi, tous les codes inhérents au genre m’étaient parfaitement inconnus. J’ai peut-être apporté quelque chose de neuf dans notre façon de faire des comics, c’est sans doute pour ça que les lecteurs ont apprécié nos albums. J’ai pu gagner en assurance et ainsi commencer à travailler sur l’encrage, les couleurs. Notre collaboration a évolué de manière très naturelle.

\r\n

RA : La suite logique pour toi après les illustrations de couverture serait de te lancer dans ton propre comics.

\r\n

PM : Un jour peut-être…

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Comment vous organisez-vous dans votre travail ? J’imagine qu’après tout ce temps, vous devez avoir un genre de routine ? A-t-il été difficile de trouver la bonne organisation ?

\r\n

RA : Ça a été quelque chose de plutôt naturel. Il y a tellement d’étapes dans la conception d’un comics. J’aime m’organiser en plusieurs petites tâches à faire, ce n’est pas gérable autrement. Patricia a donc commencé à réaliser une tâche par-ci, moi une autre par-là. Cela a commencé par le lettrage, puis la mise en page et l’encrage. Les gens ne savent jamais vraiment qui fait quoi car au final notre travail s’entremêle très vite. Nous communiquons beaucoup l’un et l’autre et nous partageons la même passion pour raconter des histoires. Nous essayons également de rester fidèle à la vision de l’auteur tout en apportant des éléments pertinents et intéressants pour le lecteur mais également pour nous-même afin de toujours rester stimulé dans le processus créatif. Tout ça est très naturel. Nous utilisons aussi beaucoup de références. J’aime les petites subtilités quand une personne bouge ou dans ses expressions. Nous effectuons nos séances de références ensemble, c’est toujours très drôle. J’ai un studio avec un fond vert…

\r\n

PM : Et beaucoup de costumes !

\r\n

RA : Effectivement, j’ai des costumes que ma mère a conçus et cousus. Mon père a également bricolé des armes factices.

\r\n

AK : Vous vous prenez donc en photos ?

\r\n

RA : Oui mais également certains de nos amis ou même des modèles. Tous nos comics pourraient être des romans photos car grâce au fond vert, nous pouvons découper les références et les placer par-dessus les arrière-plans.

\r\n

PM : C’est un procédé un peu long mais très amusant. Comme le disait Raul, nous travaillons par petites tâches. Aussi quand l’un a terminé, il peut passer à autre chose. Nous pouvons même parfois travailler sur deux tâches à la fois. Ainsi quand je travaille sur la mise en page il peut par exemple s’occuper des arrière-plans. Il y a toujours quelque chose à faire, c’est un travail sans fin !

\r\n

AK : Raul est souvent mentionné au dessin et Patricia aux couleurs mais c’est plus compliqué que ça.

\r\n

RA : Nous essayons d’éviter d’avoir un rôle bien précis, car ce n’est pas vraiment le cas. Pour Dune nous n’avons pas pu faire figurer notre cher collaborateur Jesus Pastrana qui réalise un travail tout aussi crucial. On aime bien rendre fou les gens pour deviner qui a fait quoi précisément !

\r\n

AK : Une question pour vous Patrica : comment travaillez-vous vos couleurs ? Votre style semble très reconnaissable. Je me souviens que durant votre passage chez Valiant, je savais reconnaître votre travail sur les couleurs.

\r\n

PM : Nous essayons de trouver des couleurs qui séparent clairement les scènes. Ainsi le lecteur peut savoir précisément où se trouvent les personnages. Dans Dune par exemple nous avons une palette différente pour Arrakis, une autre pour Caladan, une autre pour Giedi Prime, la planète des Harkonnen. Le lecteur ne remarque peut-être pas forcément ces différents changements, mais ils facilitent la lecture. Nous cherchons à mêler chaque aspect du travail pour créer l’expérience la plus agréable possible.

\r\n

RA : Je tiens à préciser que Patricia a le sens de l’esthétique. Si vous pouviez nous voir en ce moment, je porte des couleurs très ternes. Patricia quant à elle porte des couleurs beaucoup plus vives. Ton style tend vers cette approche de l’esthétique. Vous pourriez l’apercevoir à l’autre bout du hall alors que je me fond dans le paysage !

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Que retenez-vous de votre travail chez Valiant ? Qu’est-ce que vous aimiez dans les personnages sur lesquels vous travailliez ?

\r\n

PM : Nous avions beaucoup de liberté et c’est ce qui nous a le plus plu chez Valiant. Nous avons eu également la chance de travailler avec des auteurs incroyables comme Jeff Lemire, Matt Kindt. On s’est bien amusé, les rédacteurs ont toujours été très sympas avec nous. Il s’agissait également de nos tout premiers comics, ce fut donc une expérience toute particulière pour nous.

\r\n

RA : Nous n’étions également pas très familiers avec les premières versions des personnages des années 90. Nous sommes donc arrivés avec un regard neuf. On ne se préoccupait pas trop de l’héritage des personnages. Ce qui n’a pas été le cas par exemple lors de notre travail sur Wonder Woman chez DC.

\r\n

PM : Quand vous travaillez sur un personnage si important et si populaire, il peut y avoir une sorte de pression. Tandis que si vous prenez le temps de connaître les personnages, voir même de les créer, ce qui fut le cas dans Secret Weapons avec Eric Heisserer, c’est tout de suite beaucoup plus amusant.

\r\n

AK : Vous parliez de liberté créative, est-ce quelque chose que vous regretteriez si vous veniez à travailler chez Marvel ou DC sur des projets au long cours ?

\r\n

RA : Vous savez, j’ai réalisé des illustrations dans la publicité, j’ai donc déjà été très dirigé. Ce manque de liberté peut très vite drainer toute motivation. Si votre travail passe par trop de personnes, cela peut être très pénible. Le processus créatif se retrouve très ralenti. Vous avez une première phase de révision, une seconde voire une troisième. Vous perdez donc toute spontanéité. Valiant nous a entièrement fait confiance. Nous n’avions pas à leur soumettre les ébauches avant la mise en page, ce qui fut également le cas chez DC. Nous avons donc pu nous amuser avec la façon de disposer les éléments sur la page. Je pense que c’est ce que les lecteurs apprécient le plus dans notre travail. Le premier volume de Dune a été un peu plus difficile. Brian Herbert avait par exemple comme idée de ne pas dépasser six cases par page. Cela n’avait aucun sens pour nous. Ils ont vite compris comment nous fonctionnions, et c’est pour cela que pour le deuxième et troisième volume, les auteurs nous ont octroyé plus de cases par page.

\r\n

AK : Comment êtes-vous arrivés sur ce projet ? Etiez-vous amateurs de l’univers auparavant ?

\r\n

PM : J’ai lu le roman quand j’avais une vingtaine d’années. Je suis tombée amoureuse de l’univers. J’étais tellement captivée que je l’ai lu en deux jours !

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Il m’a fallu deux semaines…

\r\n

PM : Une de nos anciennes rédactrices chez Valiant, Charlotte Greenbaum, travaille également sur Dune. C’est une très bonne amie. Elle a quitté Valiant pour rejoindre ABRAMS. Quand ces derniers ont obtenu les droits pour adapter Dune en roman graphique, elle nous a contacté pour travailler sur le projet. Nous avons dû passer un petit test car si je me souviens bien, d’autres dessinateurs avaient postulé pour travailler sur la série.

\r\n

AK : Il y a donc eu une sorte de casting ?

\r\n

PM : Quelque chose comme ça oui. Nous n’étions pas vraiment sûrs de vouloir nous lancer dans le projet. Comme nous l’expliquions un peu plus tôt, il y avait beaucoup de pression sur nos épaules : l’histoire est importante, personne ne l’avait encore fait avant nous. Tout le monde attendait la sortie du nouveau film. Nous ne savions donc pas vraiment à l’époque si nous voulions nous lancer dans l’aventure. Malgré tout nous avons passé le test…

\r\n

RA : C’est une opportunité qu’il ne fallait pas laisser passer.

\r\n

PM : Nous avons finalement décroché le poste ! Cela a été un grand soulagement !

\r\n

AK : C’est effectivement un peu paradoxal : vous disiez plus tôt vouloir éviter ce genre de pression. Vous pouvez avoir un peu de liberté créative, mais on ne parle pas là d’un album de science-fiction lambda, il s’agit de Dune là quand même ! D’autant qu’il y a déjà eu un film auparavant, il existe déjà des illustrations, des peintures. Malgré tout, vous vous êtes quand même lancés !

\r\n

RA : Ce projet était très spécial pour moi. Dune était le livre de chevet d’un de mes frères qui est malheureusement décédé il y a un moment déjà. Il n’aura jamais l’occasion de lire le roman graphique. C’est donc un projet qui m’est très cher. Vous l’avez mentionné tous les deux, il s’agit d’une tâche très intimidante que de s’attaquer à Dune. J’aime regarder les différentes incarnations précédentes, les différentes références. Ça a sans doute été la chose la pire chose à faire pour moi car il y a déjà eu tant d’artistes talentueux qui se sont appropriés l’univers de Dune.

\r\n

PM : Cela a quand même été intéressant d’étudier l’imaginaire collectif autour de cet univers. Nous avons fait des recherches mais il fallait également développer notre propre vision et interprétation pour ne pas être trop influencé par ce qui avait déjà été fait.

\r\n

RA : Après avoir étudié les anciennes versions, nous avons tout mis de côté sans jamais y retourner. Comme la tâche était immense, j’ai contacté Alex Jay Brady qui est une concept artiste britannique. Elle a notamment travaillé avec Luc Besson. Ses travaux sur Dune sont très différents de notre approche. Je l’ai donc contactée et je lui ai demandé si elle était intéressée pour nous donner un coup demain. Elle nous a aidé en designant par exemple les ornithoptères. A bien des égards, ce projet ressemble beaucoup à une grosse production hollywoodienne mais avec le budget d’un comic-book ! Il a donc fallu tout imaginer de zéro. Il ne fallait pas que cela ressemble au Dune de David Lynch, ni au casting de l’adaptation de Denis Villeneuve car c’est la seule chose qui était connue de son film à l’époque.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Vous n’avez donc regardé aucune bande annonce…

\r\n

RA : Pas du tout. Je me souviens qu’un de mes premiers designs pour Paul ressemblait trop à Kyle MacLachlan. J’ai donc recommencé et on m’a ensuite fait remarquer que ses cheveux ressemblaient un peu trop à la coiffure de Timothée Chalamet. Il a donc fallu changer à nouveau !

\r\n

AK : Quand avez-vous réussi à trouver les bons designs ? Je pense notamment au personnage de Paul Atreides ou du baron Harkonnen.

\r\n

PM : C’est avant tout Raul qui s’est occupé de cette partie. Il y a eu beaucoup de modifications et d’échanges avec la rédaction pour se mettre d’accord sur les designs des personnages.

\r\n

RA : Nous avons également travaillé avec David Astruga, qui a réalisé des travaux pour Magic the Gathering notamment. Nous avions déjà collaboré sur Wrath of the Eternal Warrior chez Valiant. Il a un bon sens du design. Sur ce type de projet, j’aime impliquer plusieurs artistes, si possible les meilleurs !

\r\n

PM : Comme le disait Raul précédemment, c’est vraiment comme un tournage de film : il faut tout imaginer et concevoir, c’est très compliqué de faire ça tout seul.

\r\n

RA : Le fait que nous travaillons en équipe, que ce soit Patricia et moi ou avec d’autres collaborateurs, rend plus facile le fait de rebondir sur les idées des autres. Quand vous travaillez seul sur un projet, vous pouvez vous retrouver bloqué et ne pas réussir à surmonter cette difficulté. Avec notre organisation, il devient plus facile d’avoir des idées fraîches et d’aider ses collègues. C’est ce qui me plaît dans ce travail : on additionne nos talents et on s’aide.

\r\n

AK : Concernant le découpage des planches, aviez-vous votre mot à dire ou bien cette tâche revenait exclusivement aux auteurs ?

\r\n

PM : Comme nous l’expliquions un peu plus tôt, nous avions un script avec un certain nombre de cases par pages. Nous avons échangé avec notre rédacteur en lui expliquant que nous préférions représenter l’intrigue à notre manière, celle avec laquelle nous avions l’habitude de travailler. Evidemment que nous respecterions la vision des auteurs, mais nous souhaitions travailler à notre manière. Ainsi, à chaque fois que nous recevions un script, nous trouvions de nouvelles mises en page qui intégraient le scénario qui nous était donné. Nous avons par exemple utilisé des gouttières noires pour que le lecteur puisse se représenter l’obscurité, le fait d’être dans une caverne. Nous avons donc pu jouer avec ça car c’est une histoire très dense avec beaucoup de dialogues. On ne s’est jamais senti perdu.

\r\n

RA : Nous avons effectué pas mal de changements. Le premier volume devait faire à la base 150 pages. Nous nous sommes rendus compte une fois le travail de mise en page entamé, que 150 pages nous paraissaient très peu. Il nous fallait plus de pages pour pouvoir faire respirer l’intrigue. Nous avons donc demandé 13 pages de plus, ce qui n’est pas énorme mais cela nous a bien aidé.

\r\n

PM : Cela a vraiment fait la différence.

\r\n

RA : Si le timing n’avait pas été un problème, nous aurions demandé davantage de pages. Nous n’avons rien contre le fait de condenser les récits via des ellipses par exemple, mais cela me fait penser à Tintin : tout le monde parle tout le temps, il n’y a que des bulles de dialogues ! Ici, on parle d’une histoire épique avec des enjeux importants, des scènes de bataille.

\r\n

PM : Le désert est également un endroit silencieux, il faut savoir aussi amener un peu de silence dans le récit. Tous les personnages n’ont pas à parler constamment. Il faut pouvoir ressentir l’isolement.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Pour revenir à la question du design : a-t-il été difficile d’imaginer les vers des sables ?

\r\n

RA : Tout dans Dune a été difficile ! Il a fallu travailler plusieurs idées, nous avons testé différentes formes. L’imaginaire collectif que nous partagions a eu une grande influence dans notre design final. Nous avons opté pour une approche très organique, comme une créature préhistorique sans oublier l’aspect monstrueux.

\r\n

PM : Nous avons essayé de le rendre facilement identifiable : que vous en dessiniez un petit ou un grand, vous savez qu’il s’agit d’un vers des sables. Il fallait le rendre identifiable rapidement pour le lecteur.

\r\n

AK : Nous parlons donc de trois albums de plus de 150 pages chacun. Comment avez-vous tenu sur le long terme ? N’étiez-vous pas trop épuisés à la fin ?

\r\n

PM : Oui !

\r\n

AK : S’agit-il du projet le plus long sur lequel vous ayez travaillé ?

\r\n

RA : De loin oui !

\r\n

AK : Comment avez-vous survécu ?

\r\n

RA : On s’est beaucoup soutenu. Sans ce type de soutien, nous n’aurions pas pu le faire. Le premier album a été très difficile car il a fallu le réaliser en huit mois, en comptant les recherches de design. Durant le confinement, nous sommes tous les deux tombés malades ! J’ai été souffrant pendant un mois au début de la production de l’album.

\r\n

PM : Ils voulaient publier l’album avant la sortie du film pour la promotion. Le film a été repoussé d’un an et demi ensuite… Le chemin a été mouvementé ! C’est pourquoi nous sommes très contents du résultat. Je suis particulièrement fière du dernier tome, c’est mon préféré. Cependant, il fallait vraiment que nous passions à autre chose pour nous changer les idées. Ce projet représente cinq ans dans nos vies, nous sommes satisfaits du travail accompli et nous sommes prêts à passer à autre chose !

\r\n

RA : A la fin du deuxième volume, nous étions épuisés mais nous connaissions bien les personnages et étions bien plus à l’aise avec notre méthode de travail. Lors du premier album, il y avait beaucoup de stress à l’idée d’adapter Dune.

\r\n

PM : On était un peu perdu ! Il fallait s’adapter aux auteurs, à la rédaction.

\r\n

RA : Nous n’étions pas aussi à l’aise à l’idée de changer des éléments du script que nous avions pu l’être pendant nos anciens projets. On parle de l’adaptation d’un roman. Nous avons échangé avec Brian Herbert et Kevin J. Anderson, mais pas autant qu’avec les autres scénaristes avec qui nous avions travaillé auparavant. La période de transition a donc été un peu compliquée. Mais je suis très content du résultat, le troisième tome est également mon préféré.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Quel est donc le nouveau projet dont vous pouvez nous parler ?

\r\n

PM : Nous travaillons avec Kevin J. Anderson sur le personnage de Doctor Strange. C’est une série qui a été choisie par Alex Ross. Je ne sais pas si vous avez lu son Fantastic Four : Full Circle ?

\r\n

AK : Oui.

\r\n

RA : L’album aura le même format : ce sera un roman graphique de 64 pages.

\r\n

PM : Nous travaillons donc avec Abrams Comics et Marvel. Le livre va être magnifique et l’édition sera très soignée [en français dans l’entretien]. On est très content de cette opportunité.

\r\n

RA : C’est d’ailleurs Alex Ross qui nous a choisi pour cet album. On très content. Après mes études de beaux-arts en Espagne, je suis parti aux Etats-Unis étudier l’illustration et le design. Je me souviens de ma rencontre avec Alex Ross et Chip Kidd qui présentaient un ouvrage en commun. J’ai pu avoir leurs autographes… Et vingt ans plus tard, je me retrouve en visio avec Alex Ross et Charles Kochman ! Je lui ai montré mon livre signé, la boucle est bouclée !

\r\n

AK : Nous attendons donc avec impatience cet album, ainsi que vous futurs projets.

\r\n

RA : Dans quelques temps nous serons sans doute à Paris pour parler plus longuement de Doctor Strange et de notre projet secret !

\r\n

AK : Merci beaucoup à vous !

\r\n

RA et PM : Merci !

","mainTypeId","i","mainType","Interview","mainTypePath","interviews","preciseType","categoryId",18,"category","IDW","rate","parentCategoryId","parentCategory","Actu VO","date_hour_long","08 Mai 2025 - 16:18","date_long","08 Mai 2025","date_ordre","08/05/2025","heure","16:18","short_date_breve","08 Mai","dateForEdit","2025-05-08T16:18","author","Arno Kikoo","authorTwitter","https://twitter.com/Arno_Kikoo","fichier_url","publicationDate","2025-05-08T16:18:00.000Z","get_com_number","imagesGallery",{"_9":87,"_11":88,"_13":89,"_15":90,"_17":91,"_19":90,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":23,"_28":-5,"_29":-5,"_30":92,"_32":93,"_34":94,"_36":95,"_38":96,"_40":97,"_42":98,"_44":99,"_46":100,"_48":101,"_50":51,"_52":53,"_54":55,"_56":53,"_57":102,"_59":103,"_61":-5,"_62":23,"_63":64,"_65":104,"_67":105,"_69":106,"_71":107,"_73":108,"_75":109,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":110,"_84":-5,"_85":-5},50178,"/50178-interview__Jessica_Jones_Pearl_et_la_creeation_en_indee_avec_Michael_Gaydos_FaCTS_2025","https://www.comicsblog.fr/50178-interview__Jessica_Jones_Pearl_et_la_creeation_en_indee_avec_Michael_Gaydos_FaCTS_2025","Interview : Jessica Jones, Pearl et la création en indé' avec Michael Gaydos [FACTS 2025]","Interview : Jessica Jones, Pearl et la création ...","interview-gaydos-031.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_interview-gaydos-031.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_interview-gaydos-031.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_interview-gaydos-031.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_interview-gaydos-031.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_interview-gaydos-031.jpg","C'est l'un des plus grands artistes de la bande dessinée américaine, même s'il se refusera à le reconnaître. Michael Gaydos était ...","C'est l'un des plus grands artistes de la bande dessinée américaine, même s'il se refusera à le reconnaître. Michael Gaydos était présent sur le vieux continent ce printemps, à l'occasion de ...","C'est l'un des plus grands artistes de la bande dessinée américaine, même s'il se refusera à le reconnaître. Michael Gaydos était présent sur le vieux continent ce printemps, à l'occasion de l'édition 2025 du festival FACTS qui se tenait ...","

C'est l'un des plus grands artistes de la bande dessinée américaine, même s'il se refusera à le reconnaître. Michael Gaydos était présent sur le vieux continent ce printemps, à l'occasion de l'édition 2025 du festival FACTS qui se tenait comme d'habitude à Gand, en Belgique. Une convention qu'on ne pourra que vous recommander tant elle permet une certaine accessibilité des artistes auprès des lecteurs et lectrices. Mais aussi parce que les mêmes artistes prennent le temps de répondre à nos questions lorsqu'on vient les voir.

\r\n

Nous sommes donc ravi de vous proposer cet entretien en compagnie de Michael Gaydos, où nous revenons - nous sommes obligés, c'est la première fois qu'on lui parle - sur sa co-création de Jessica Jones, son travail avec Bendis (notamment Pearl) mais aussi de façon plus générale de création en comics indé (en évoquant aussi le Beneath qui doit bientôt arriver au format physique). Une discussion que vous pouvez également retrouver à l'audio (et en anglais) en podcast via First Print si vous préférez ce format.

\r\n

\r\n\r\n\r\n

\r\n

Merci beaucoup Michael Gaydos de votre présence, bienvenue ! Ma première question sera au sujet de Jessica Jones, mais juste avant, comme il s’agit de votre première venue dans notre podcast, pourriez-vous vous présenter brièvement ?

\r\n

Eh bien je dirais que j’ai toujours voulu être dessinateur de comics. Je m’estime très heureux aujourd’hui d’avoir pu réaliser mon rêve ! J’ai quasiment travaillé avec toutes les maisons d’éditions possibles ! Et cela fait trente-cinq ans que je fais ce métier ! J’ai la chance de pouvoir gagner ma vie en faisant ce que j’adore.

\r\n

J’ai lu dans une interview que vous rêviez de cette carrière dès l’âge de cinq ans ! Pourquoi au juste ?

\r\n

Je suis tout simplement tombé amoureux des comics ! Que ce soient les costumes, le dessin. Je suis né en 1966, la même année que la diffusion de la série télévisée Batman. J’ai donc grandi en la regardant. J’ai toujours eu une affinité avec le personnage de Batman. J’étais également beaucoup attiré par ce que l’on pourrait appeler les premiers animés telles que Speedracer, Gatchaman aussi connu sous le titre La Bataille des Planètes. J’aimais beaucoup la Justice League également. Mais j’avais un oncle qui était collectionneur de comics et qui m’avait offert certains de ses numéros. Il dessinait un petit peu également. Il me dessinait des super-héros. Mes amis aimaient également cet univers, nous dessinions ensemble nos propres récits de super-héros. C’est comme ça que tout a commencé. A cette époque j’aimais beaucoup John Byrne et je rêvais de devenir le nouveau John Byrne ! J’aimais beaucoup aussi le travail de Frank Miller. Arrivé à l’université, je ne m’y connaissais pas vraiment en beaux-arts. Aussi, quand j’ai commencé à les étudier, cela m’a vraiment fasciné ! Ma façon d’appréhender le dessin et l’art en général a complètement changé. Je ne voulais plus forcément travailler dans les super-héros. C’est également à la même époque que les univers des beaux-arts et de l’illustration commencèrent à se mélanger. Je pense par exemple à des artistes comme [Bill] Sienkiewicz, Kent Williams, George Pratt et Jon Muth qui réalisèrent des albums. Ces derniers étaient très influencés par les beaux-arts. Les travaux de Matt Mahurin et Brad Holland étaient également très influents. C’était donc la jonction parfaite pour moi entre ces deux univers. C’est vraiment ce qui m’a motivé à continuer dans cette direction.

\r\n

Vous rêvez dorénavant de devenir le nouveau Sienkiewicz ?

\r\n

Exactement !

\r\n

A-t-il été difficile à l’époque de se faire une place dans cette industrie ?

\r\n

J’avais la chance de connaître des personnes dans le milieu. Un ami de fac connaissait le duo Kevin Eastman et Peter Laird, les créateurs des Tortues Ninjas. Il a fini par être embauché chez eux et a déménagé à Northampton. Pour mon projet de fin d’études, j’ai décidé de réaliser un comic-book d’environ vingt pages, tout en couleurs. J’ai eu l’occasion de le montrer à Kevin Eastman qui venait tout juste de fonder Tundra Publishing. Il a beaucoup aimé mon travail et était partant pour l’éditer. Et donc mon tout premier album de publié s’intitulait Scorched Earth, je crois bien d’ailleurs qu’il s’agissait du tout premier comics publié par Tundra ! C’est donc comme ça que tout a commencé. Mes débuts n’ont donc pas été trop difficiles, ce n’est qu’après la faillite de Tundra où il a fallu que je me débrouille pour trouver du travail à droite à gauche. J’ai d’ailleurs réalisé quelques albums des Tortues Ninjas. J’ai également travaillé chez Caliber, où beaucoup d’artistes et d’auteurs ont fait leurs premières armes. J’ai donc ensuite gravi les échelons. Il se trouve que Brian M. Bendis est allé à la même université que moi mais pas dans la même promotion. Je ne crois pas que nous nous fréquentions à la fac. Nous n’avons fait connaissance que durant nos passages respectifs chez Caliber. Nous avons réalisé deux petites histoires ensemble. Puis il m’a proposé de travailler sur Alias.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

Vous vous rendez compte que votre travail sur Jessica Jones remonte déjà à presque 25 ans ?!

\r\n

Cela commence à faire long ! C’est assez difficile à croire !

\r\n

Quels sont vos souvenirs de la création du personnage de Jessica Jones ?

\r\n

Eh bien à l’époque je m’étais inspiré de ma femme, mon ex-femme aujourd’hui, pour concevoir le personnage. Jessica devait être très expressive, c’est pour cela que j’ai procédé ainsi. Je me suis dit que les lecteurs s’attacheraient à elle. Comme ma femme et moi nous connaissions depuis un bon moment, je connaissais toutes ses mimiques, ses regards… Tout ce qui pourrait me servir en tant que dessinateur pour pouvoir représenter toutes ses émotions.

\r\n

Vous dessiniez donc son visage de mémoire ?

\r\n

Non, j’utilisais des photos en guise de références. Cette méthode a plutôt bien fonctionné. Les lecteurs étaient en mesure de reconnaître des expressions qu’ils avaient par exemple vues chez leurs amis : l’agacement, l’angoisse, l’ivresse !

\r\n

Après ces deux décennies, quel est votre regard sur le personnage de Jessica Jones aujourd’hui ? Elle a débuté comme simple personnage de comics pour terminer star d’une série télé.

\r\n

J’ai du mal à m’en rendre compte ! D’autant qu’à l’époque, la série Alias n’a pas très bien marché. Le succès n’est venu que plusieurs années après. Nous étions cela dit très satisfait de notre travail : vingt-huit numéros c’est quand même quelque chose !

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

Sans compter la série The Pulse.

\r\n

Tout à fait. Quand les lecteurs ont commencé à s’y intéresser et en parler, nous étions très surpris avec Brian. C’était très enthousiasmant ! Puis quand la série télé est sortie…

\r\n

Vous ne jouiez plus dans la même cour ?

\r\n

Exactement. On ne s’y attendait vraiment pas.

\r\n

J’imagine que cela a dû être très excitant pour vous de voir un de vos personnages porté à l’écran.

\r\n

Tout à fait.

\r\n

Estimez-vous-qu’en tant que créateur, on a suffisamment mis en lumière votre travail ? Est-ce que le plus grand public était conscient que derrière le personnage, il y avait un artiste ?

\r\n

Je pense oui. Nos noms sont cités au générique. La série Alias a visiblement servi de base principale pour l’adaptation. Je me souviens reconnaître le couloir qui mène au bureau de Jessica dans les deux premiers épisodes, c’était littéralement une retranscription à l’écran de mon dessin. Mais cela passait aussi par des petits détails : on retrouve le même tableau d’Egon Schiele que Jessica a dans sa chambre dans la série. Evidemment ils n’ont pas tout adapté à la page près, mais juste ce qu’il fallait pour retrouver la même ambiance que dans l’album.

\r\n

En préparant cet entretien, je me suis demandé s’il fallait vraiment mentionner Jessica Jones. Vous êtes à l’origine d’autres créations originales, avez-vous ressenti le besoin de vous distancier de cette héroïne pour ne pas être réduit au rôle de co-créateur de Jessica Jones ?

\r\n

Oh non pas du tout, j’en suis très fier ! Quand je me revois petit garçon, à dessiner et aimer profondément les comics, je n’aurais jamais imaginé devenir une fois adulte le co-créateur d’un personnage que beaucoup de personnes apprécient.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

J’aimerais aborder un autre titre avec vous : Pearl. Pouvez-vous nous parler des origines de cette série ? Il s’agit d’un des premiers projets de l’univers Jinxworld de Brian M. Bendis quand il est passé chez DC.

\r\n

Brian voulait créer en collaboration différents projets et m’a demandé si j’avais des idées à lui proposer. J’ai donc réfléchi à ce que je voulais dessiner. J’aime beaucoup la culture japonaise et les tatouages. J’ai donc imaginé cette histoire au sujet d’une japonaise albinos qui serait tatoueuse. Etant donné l’état de sa peau, elle réalise ses tatouages sans encre. Aussi, quand elle s’énerve ou ressent une vive émotion, ses tatouages se remplissent de sang et deviennent visibles. J’ai eu cette idée grâce à mon fils aîné. Il est né avec quelques tâches de naissance que nous n’avions pas remarquées à l’époque. Ce n’est que lorsqu’il devenait agacé ou surexcité qu’elles devenaient visibles car elles se remplissaient de sang ! Elles disparaissaient ensuite une fois calmé. Cette idée m’a beaucoup intrigué. Ensuite je n’ai eu qu’à mentionner la présence de Yakuzas pour convaincre Brian ! [rires] Il s’est ensuite occupé d’imaginer tout l’univers autour de ces éléments.

\r\n

Pour les tatouages de certains personnages, je crois me souvenir que vous aviez les conseils d’un vrai tatoueur ?

\r\n

C’est exact, je lui ai demandé de dessiner les designs des tatouages. Je lui expliquais ce que je souhaitais et il réfléchissait à un motif comme si j’allais vraiment me le faire tatouer. Je lui disais par exemple : « Imagine une femme, qui fait partie du clan de la Grue. Elle doit avoir un tatouage qui fait référence au foyer, avec une grue. Ses tatouages doivent lui courir tout le long des bras jusqu’à son dos etc. »

\r\n

Avez-vous également utilisé des références photographiques pour le personnage de Pearl ?

\r\n

Tout à fait. J’ai trouvé un modèle que j’utilisais comme référence pour dessiner Pearl.

\r\n

Est-ce un procédé que vous utilisez tout le temps ?

\r\n

Oui car pour moi, l’aspect expressif dans un album est très important. C’est comme si vous réalisiez un film sur le papier. Je n’utilise pas toujours ces références précisément, mais elles me servent de point de départ auquel j’apporte des modifications au niveau des mouvements par exemple.

\r\n

Entre les deux premiers volumes de Pearl et le troisième, il y a eu beaucoup de changements dans le paysage éditorial. A-t-il été compliqué de jongler entre les maisons d’éditions durant cette série ?

\r\n

Pas vraiment non. Je ne pense pas que les difficultés seraient venues d’un quelconque changement de rédaction : nous avions notre histoire en tête, il a simplement fallu la faire dans deux endroits différents.

\r\n

Je pensais par exemple au planning entre chaque numéro, si les droits étaient encore chez l’ancienne maison…

\r\n

Non, tout s’est plutôt bien passé. D’ailleurs Dark Horse a republié les deux premiers volumes. Pour être honnête, je préférais le papier qu’ils utilisaient ! [rires]

\r\n

Ce qui est plutôt bien car Dark Horse peut être connu pour produire des albums de moins bonne qualité.

\r\n

C’était un vrai plus car cela permettait de mieux mettre en avant le travail sur les couleurs et correspondait davantage à mes choix artistiques.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

J’ai pu voir les dessins originaux pour Pearl. Quand on les compare aux dessins terminés, on se rend compte qu’il y a eu beaucoup de changements. Utilisez-vous des outils numériques pour travailler ?

\r\n

C’est le cas oui.

\r\n

Selon vous quelle est la proportion dans votre travail entre le traditionnel et le numérique ?

\r\n

Les planches originales ont été réalisées à la main. Elles ont ensuite été scannées, pour que je puisse les coloriser sur ordinateur. Au fil de la série, et ce pour des raisons de temps, j’ai réussi à reproduire sur Photoshop mes différents outils traditionnels pour qu’au final, je puisse travailler exclusivement sur ordinateur et tablette graphique vers la fin de la série.

\r\n

Vous êtes donc passé au tout numérique ? Vous ne réalisez plus de travaux à la main ?

\r\n

En ce qui concerne Pearl, j’ai travaillé avec les deux formats. En revanche pour Beneath, j’ai exclusivement travaillé via le numérique.

\r\n

Est-ce que cela a été difficile de passer du dessin traditionnel au numérique ?

\r\n

Pas vraiment non. Je réalise également des illustrations pour des jeux de rôle, ce qui me permet d’expérimenter des styles différents. Aussi, je me suis inspiré d’une de ces approches pour Beneath. Pour ce type de projet, je scanne bien souvent un dessin fait à la main pour le coloriser sur ordinateur. Encore une fois, j’ai réussi via Photoshop à paramétrer différents outils qui réussissent à imiter mon style traditionnel sur ordinateur. Mes dessins numériques ressemblent ainsi à mes travaux plus traditionnels. Une fois à l’aise avec ce procédé, une fois que le logiciel parvenait à vraiment bien reproduire mon style, cela m’a permis de gagner en rapidité.

\r\n

L’inconvénient c’est que vous n’avez plus de planches originales !

\r\n

C’est vrai, mais vous savez j’ai déjà des tonnes de dossiers remplis de planches originales chez moi ! Ce sera l’héritage de mes enfants mais je ne sais pas s’ils sauront quoi en faire…

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

Beneath est un projet que vous avez réalisé avec Steven S. DeKnight. Comment vous-êtes-vous rencontrés ?

\r\n

Nous sommes rentrés en contact via une éditrice chez Comixology qui m’a approché. Je ne travaillais sur aucun projet à l’époque et n’avais jamais réalisé un comics d’horreur. J’ai donc sauté sur l’opportunité de travailler avec Steven. Je le connaissais de nom avec son travail sur quelques épisodes de la série Daredevil. Je crois qu’il s’agissait pour lui de sa première incursion dans le monde des comics. L’intrigue de Beneath m’a tout de suite intrigué, d’autant que le récit est centré sur les personnages, ce que j’apprécie beaucoup. Vous devez travailler les interactions entre les personnages, leurs expressions… Tout ce que j’aime faire ! J’ai donc immédiatement sauté sur l’occasion.

\r\n

Vous évoquiez dans une récente interview le design de la créature. Vous n’aviez jamais réalisé de comics horrifique avant celui-ci.

\r\n

C’est bien ça.

\r\n

A-t-il été difficile de trouver le design du monstre ? Comment le rendre effrayant sur le papier ?

\r\n

Steven m’a donné plusieurs pistes très intéressantes pour m’aider à trouver le design du monstre. Certaines idées auraient très bien fonctionné pour un film, mais cela aurait très difficile pour moi de les dessiner. Je ne suis pas un grand amateur de films d’horreur…

\r\n

Honte sur vous !

\r\n

[rires] Je me suis pas mal inspiré d’Alien ou de Predator. Je n’ai pas cherché à piocher dans des œuvres qui m’étaient inconnues, j’ai préféré m’inspirer de ce que j’avais déjà vu.

\r\n

Corrigez-moi si je me trompe mais à l’heure actuelle il n’y a pas de version physique de prévue pour Beneath ?

\r\n

Une édition physique est prévue en juillet chez Mad Cave.

\r\n

Très bien. Vous mentionniez un peu plus tôt l’opportunité que vous avez eu de travailler avec Steven. Comment choisissez-vous vos projets ? Etes-vous libre à un moment donné et vous souhaitez travailler avec quelqu’un en particulier ? Demandez-vous à travailler sur des projets spécifiques ?

\r\n

Eh bien aujourd’hui ce sont plus les projets qui viennent à moi !

\r\n

J’imagine que beaucoup souhaitent travailler avec vous !

\r\n

Certains oui… [rires] Vous savez j’ai déjà travaillé chez Marvel et DC…

\r\n

Et cela ne vous intéresse plus ?

\r\n

Ce n’est plus ce que j’ai envie de faire non. J’apprécie le fait de ne plus avoir des deadlines horribles à respecter ! J’ai une vie maintenant à côté ! Dorénavant quand je me lance dans un nouveau projet, j’arrive à m’organiser pour pouvoir faire d’autres choses à côté. J’ai déjà investi tant d’heures dans mes anciens travaux… Et vous savez, les créateurs.trices sont au centre des projets de nos jours. Je peux être co-créateur aujourd’hui et si jamais un de mes projets devient un film ou quoi que ce soit, j’ai mon mot à dire.

\r\n

Pearl ne devait pas être adapté en série ?

\r\n

Pas encore non.

\r\n

J’ai cru comprendre que plusieurs séries de Brian M. Bendis avaient été optionnées.

\r\n

Rien n’a encore abouti je pense. Il faut que la bonne opportunité se présente.

\r\n

J’imagine que vous adoreriez voir l’un de vos albums adapté ?

\r\n

J’adorerais voir Pearl adapté en série ! L’ambiance de l’album a par ailleurs beaucoup été influencée par John Wick. D’autant que le personnage de Pearl est une jeune fille, il y a tout un public de jeunes adultes qui pourrait s’y intéresser.

\r\n

Ma dernière question sera plutôt large mais êtes-vous inquiet de l’intelligence artificielle ?

\r\n

Non car je ne pense que quelqu’un aille un jour taper mon nom dans une requête de type « Je veux un dessin qui ressemble au style de Michael Gaydos » ! En ce qui me concerne, je ne m’inquiète pas trop. Cela dit, je prend très au sérieux cette question car beaucoup de personnes risquent de perdre leur travail. Je pense aux artistes de couvertures par exemple, et plus généralement les illustrateurs risquent de perdre leur boulot.

\r\n

L’illustration est donc plus en péril que les comics ?

\r\n

L’art séquentiel est quelque chose de très difficile. Il faut avoir en tête l’agencement des cases, leur interaction, comment tout cela s’inscrit au sein des pages jusqu’à la fin de l’album. C’est quelque chose qu’un ordinateur ne peut pas faire, en tout cas pas encore. Mais je ne pense pas qu’un ordinateur puisse retranscrire le caractère profondément humain d’une expression que j’essaie de reproduire. Un ordinateur ne ressent rien. Quand je travaille sur un personnage, je réfléchis également aux dialogues qui l’accompagneront et comment moi je réagirais en délivrant ce dialogue : comment j’inclinerais la tête, comment je plisserais les yeux etc. Je me trompe peut-être mais je ne pense pas qu’un ordinateur soit capable de reproduire ça.

\r\n

D’autant que dans Alias, vous n’hésitez pas à par exemple utiliser 5 cases remplies de dialogues ! C’est le genre de rythme qu’un ordinateur ne pourrait pas reproduire.

\r\n

Tout à fait. Il y a tant de manières créatives de découper une page. L’IA ne pourra apprendre à faire ça qu’en analysant ce qui a déjà été fait. Et sur ce principe, je ne pense pas qu’il faille trop s’en inquiéter pour l’instant, mais qui sait !

\r\n

Nous en reparlerons dans cinq ans ?

\r\n

Je n’espère pas ! Je n’ai pas encore vu de dessin réalisé par IA qui soit capable de rivaliser avec des artistes que j’apprécie. J’aime Egon Schiele et des personnes ont essayé de reproduire ses travaux via IA mais les résultats ne ressemblent pas du tout à son travail. Je demande à voir une IA capable de réaliser un dessin, de tracer ses lignes et réaliser une illustration.

\r\n

Que peut-on attendre de votre part à l’avenir ?

\r\n

Je travaille sur un projet dont je ne peux pas encore parler ! Je devrais également travailler de nouveau avec Brian à l’avenir sur quelque chose de complètement différent. Mais dans les deux cas, chaque projet comporte une héroïne… Un peu comme tout mes projets en fait ! [rires]

\r\n

Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez accordé Michael.

\r\n

Merci à vous.

",5,"Indé","01 Mai 2025 - 19:38","01 Mai 2025","01/05/2025","19:38","01 Mai","2025-05-01T19:38","2025-05-01T19:38:00.000Z",{"_9":112,"_11":113,"_13":114,"_15":115,"_17":116,"_19":117,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":23,"_28":-5,"_29":-5,"_30":118,"_32":119,"_34":120,"_36":121,"_38":122,"_40":123,"_42":124,"_44":125,"_46":126,"_48":127,"_50":51,"_52":53,"_54":55,"_56":53,"_57":128,"_59":103,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":131,"_67":132,"_69":133,"_71":134,"_73":135,"_75":136,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":139,"_84":-5,"_85":-5},50129,"/50129-The_Good_asian__lessence_meme_du_polar_une_interview_avec_Pornsak_Pichetshote__alexandre_Tefenkgi","https://www.comicsblog.fr/50129-The_Good_asian__lessence_meme_du_polar_une_interview_avec_Pornsak_Pichetshote__alexandre_Tefenkgi","The Good Asian : l'essence même du polar, une interview avec Pornsak Pichetshote & Alexandre Tefenkgi !","The Good Asian : l'essence même du polar, une ...","The Good Asian : l'essence même du polar, une interview avec Pornsak Pichetshote & Alexandre ...","Itw-good-asian-011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_Itw-good-asian-011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_Itw-good-asian-011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_Itw-good-asian-011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_Itw-good-asian-011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_Itw-good-asian-011.jpg","En début d'année 2025, quand Komics Initiative a ramené au FIBD l'équipe créative de The Good Asian, soit Pornsak Pichetshote (qu'on ...","En début d'année 2025, quand Komics Initiative a ramené au FIBD l'équipe créative de The Good Asian, soit Pornsak Pichetshote (qu'on avait déjà interviewé pour Infidel) et Alexandre ...","En début d'année 2025, quand Komics Initiative a ramené au FIBD l'équipe créative de The Good Asian, soit Pornsak Pichetshote (qu'on avait déjà interviewé pour Infidel) et Alexandre Tefenkgi, il était impossible pour nous de ne pas aller ...","

En début d'année 2025, quand Komics Initiative a ramené au FIBD l'équipe créative de The Good Asian, soit Pornsak Pichetshote (qu'on avait déjà interviewé pour Infidel) et Alexandre Tefenkgi, il était impossible pour nous de ne pas aller discuter ensemble de leur polar on ne peut plus réussi. La série est parue au départ chez Image Comics et avait su nous séduire par sa proposition forte, tant dans son propos que son ambiance, et nous avions donc beaucoup de choses à discuter avec les créateurs de cette bande dessinée.

\r\n

Nous avons enregistré cette interview dans des conditions particulières, au-dehors des vastes tentes du FIBD et dans les rues d'Angoulême près d'un parc (heureusement que nous avions le beau temps avec nous). L'essentiel est que nous avons pu longuement converser autour de The Good Asian, en allant discuter des origines du projet, de sa conception, du travail d'Alexandre... et qui sait, des envies d'un second volet ? Et si vous n'avez pas peur de l'anglais et que vous préférez la fluidité d'un podcast, alors vous pouvez écouter cette discussion au format podcast via First Print.

\r\n

\r\n\r\n\r\n

\r\n

AK : C'est un réel plaisir de vous avoir ici, à Angoulême. Félicitations pour votre sélection au Fauve Polar ! Comment vous sentez-vous, Alexandre, Pornsak ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Je pense qu'on va bien ! Encore en décalage horaire mais ça commence à aller mieux. C'est ma première fois à Angoulême donc j'essaye de m'imprégner de l'ambiance autant que possible. Tout le monde m'avait prévenu : le samedi, c'est la journée la plus chargée, et pour l'heure, je ne suis pas déçu de ce point de vue.

\r\n

AT : De mon côté, ce n'est pas une première. J'avais découvert le festival pour la toute première fois il y a... dix ans je pense ? Ca doit bien faire dix ans. Et ça a changé un peu, je pense. Les stands, la structure générale est un peu différente. Mais globalement, l'ambiance, les copains, l'atmosphère, les gens, les éditeurs, tout le monde est encore pareil, donc aucune surprise de mon côté.

\r\n

AK : Tout le monde est juste un peu plus vieux.

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Oui. Surtout que dans l'intervalle, j'ai eu un enfant. (rires)

\r\n

AK : Ca fait partie des changements de la vie ! J'avais déjà rencontré Pornsak au moment de l'interview consacrée au projet Infidel, il avait donc déjà eu l'occasion de se présenter à notre public. Mais de ton côté, Alexandre, on ne s'était pas encore parlé. Est-ce que tu pourrais nous résumer ton parcours ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Bien sûr. Je m'appelle Alexandre Tefenkgi, J'ai commencé ma carrière sur le marché franco-belge, chez Spirou Magazine notamment. Ensuite j'ai signé un premier contrat chez Bamboo Editions, avec le projet Tranquille Courage. Et je suis resté chez eux pendant environ dix ans. Ensuite, j'ai eu envie de changer... je ne dirais pas que j'avais envie de quelque chose de radicalement différent. En fait, j'avais surtout envie de plus de liberté, de nouvelles aventures dans le monde de la narration. Lorsque j'ai quitté la France, mon dernier titre s'appelait Jean de Florette. C'était une aventure qui m'a imposé beaucoup de contraintes - adaptation d'un roman écrit par quelqu'un de très connu, la pression de cet héritage nécessitait que j'épouse une certaine structure. Or, j'avais envie d'autre chose à cette période de ma vie. Je me suis donc dit : pourquoi ne pas tenter les Etats-Unis ? C'était l'occasion d'expérimenter avec de nouveaux concepts visuels, de nouvelles façons de penser la narration, de repenser mon style graphique.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

Je me suis donc rendu aux Etats-Unis, et sur place, j'ai rencontré Cliff Chiang. C'est lui qui m'a ouvert les portes de chez Skybound où j'ai pu réaliser un premier projet en format comics, Outpost Zero, avec Sean McKeever.

\r\n

AK : Tu dis que tu voulais davantage de liberté. Ça sous-entend donc que le monde du franco-belge est peut-être plus limité sur ce plan ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Je ne dirais pas ça comme ça. Mettons plutôt qu'ici, on recherche plutôt la sécurité. Aux Etats-Unis, ils assument de prendre plus de risques, et chez Image Comics en particulier - je ne sais pas comment ça se passe chez Marvel ou DC, parce que je ne connais pas vraiment ces deux maisons d'édition. Ma référence, aux Etats-Unis, ça reste Image Comics. Et dans ce genre d'environnement que l'on peut vraiment briller en tant qu'artiste indépendant, je pense.

\r\n

AK : Une question plus générale que l'on pose souvent aux dessinateurs : quelles sont les influences qui composent ton style graphique ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Mes influences... Waouh. Elles peuvent aller d'Astérix et Obélix à Jiro Taniguchi, en passant par Chris Bachalo... Beaucoup de choses. J'aurais du mal à limiter ça à une zone géographique ou à un genre particulier, comme le manga, la BD ou les comics. Je lis de tout donc je prends un peu de tout.

\r\n

AK : Est-ce que c'est difficile pour un artiste français de s'implanter aux Etats-Unis ? Est-ce que les éditeurs locaux ont des stéréotypes sur le sujet ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Tu connais le monde du franco-belge, donc tu sais que nous n'avons pas du tout la même cadence de travail. Un artiste français, on a tendance à dire qu'il livre 7 à 8 planches par mois. Quand tu débarques aux Etats-Unis, on te demande de livrer 22 planches en six semaines. C'est un vrai grand écart. (rires) Mais pour être honnête, au départ, j'étais terrifié. Est-ce que j'allais être capable de m'adapter à cette productivité ? Est-ce que j'allais pouvoir rendre l'histoire telle que je la voulais sans avoir à compromettre mon dessin ? Et au final, je pense que jusqu'ici, ça va. Je la regarde là (ndlr : Alexandre Tefenkgi feuillette l'édition française de The Good Asian pendant l'interview) et je trouve que ça va !

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

OC : Autre question évidente : comment ce projet a-t-il pu se monter ? On comprend donc que c'est Cliff Chiang qui vous a permis de vous rencontrer ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Oui ! Cliff et moi sommes de vieux amis, on s'était rencontrés lorsque j'étais éditeur chez Vertigo. Lorsque j'ai eu l'idée de cet album, je lui en ai parlé, en lui demandant s'il avait quelqu'un en tête pour la dessiner. Quelqu'un qu'il respectait suffisamment pour se charger de ce projet, qu'il aurait fait l'affaire. Et je savais que je voulais travailler avec un artiste asiatique, pour ne pas avoir à expliquer ou à vulgariser les détails culturels nécessaires... et à ce moment là, Cliff m'a dit qu'il n'avait personne en tête, mais qu'il allait jeter un œil sur ce qui se passait en ce moment à la recherche du bon profil. Et justement, Alex venait justement de terminer Outpost Zero. Il a été voir Cliff pour lui demander s'il avait entendu parler d'autres projets qui auraient pu avoir besoin d'un dessinateur sur le moment.

\r\n

Cliff lui a donc dit : je crois que j'ai quelque chose qui serait parfait pour toi. C'est là qu'il nous a présentés l'un a l'autre. Et tout s'est passé merveilleusement à partir de là !

\r\n

AK : Alors, quelle était l'idée originale au départ ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : L'idée originale m'est venue après la mort de mon père. C'était quelqu'un qui était obsédé par la culture chinoise, et donc, c'était aussi une façon pour moi de faire mon deuil de m'intéresser aux choses qui l'avaient toujours passionné. Je me suis donc lancé dans des recherches approfondies dans l'histoire de la Chine - mais je reste un auteur des Etats-Unis, ça reste mon principal point de focale. L'élément qui m'a donc le plus le plus intéressé, c'était évidemment cette loi : le Chinese Exclusion Act, une mesure de rétention qui interdisait l'accès du pays aux migrants chinois entre 1882 et 1943. Et j'ai trouvé ça fascinant ! Moi qui suis Asiatique-Américain, je n'étais même pas au courant que ce truc là avait existé.

\r\n

Et comme mon cerveau va souvent avoir tendance à se reconcentrer sur les motifs de la culture pop', je trouvais tout aussi intéressant le fait que, dans les années trente, existaient des personnages comme Charlie Chan, Mr Moto et Mr Wong Detective, des œuvres de fiction grand public avec des enquêteurs asiatiques... à une période où leur présence était prohibée dans le pays ! C'est à ce moment là que je me suis demandé : et si on pouvait revisiter ces archétypes de personnages en les intégrant à l'histoire réelle des populations asiatiques aux Etats-Unis ? Dans l'idée de développer la question : qu'est-ce qui constitue l'identité américaine en général, mais aussi, voire surtout, à cette période précise de l'histoire du pays.

\r\n

OC : On se souvient aussi que lorsque le projet avait été annoncé, on parlait de "Muslim Ban" aux Etats-Unis (ndlr : décret présidentiel de 2017 comparable au "Chinese Ban" évoqué dans The Good Asian). Et au passage, du refroidissement des relations entre l'Amérique et la Chine au moment de la première présidence de Donald Trump. Est-ce que ces éléments ont aussi servi de base de travail pour la série ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Absolument. Je pense que l'une des raisons principales qui m'a amené à travailler sur cet album était effectivement liée au "Muslim Ban". Mon projet précédent, Infidel, était articulé autour d'un protagoniste musulman. Et le fait d'entendre tout ce qui était en train de se passer, tout ce qui a fini par se passer pour ces différentes populations concernées par cette nouvelle interdiction d'entrer sur le territoire, m'a finalement conduit à me demander : d'accord, mais qu'est-ce qui se passe une fois qu'on a condamné l'accès au pays ? Qu'est-ce qui se passe lorsque l'on explique à un groupe de population qu'ils ne sont plus les bienvenus quelque part ? Quel est le résultat de cette équation ? Le fait d'avoir accès à quelque chose de très comparable dans l'histoire récente des Etats-Unis, pour établir un point de comparaison, m'a aussi permis de trouver un point d'entrée vers cet exercice.

\r\n

Et ce qui s'est passé, c'est que... une fois que le projet a été annoncé, on a aussi assisté en parallèle à une recrudescence de la haine envers les asiatiques aux Etats-Unis, avec des agressions, des attaques, partout dans le pays. En fait, beaucoup de choses de notre période contemporaine ont eu une influence réelle sur la façon dont on s'est emparé des thèmes de cet album.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Au point de voir le script évoluer en cours de route ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Oui, au final certains éléments ont été accentués. Vous savez, quand le projet a été annoncé, nous pensions faire tenir l'histoire en neuf numéros, plutôt que sur le format classique des maxi-séries de dix numéros. Mais le premier numéro a rencontré un franc succès, ce qui nous a permis d'étendre l'histoire pour un numéro supplémentaire. Et dans les thématiques que je voulais intensifier justement - je crois que ça a dû survenir aux alentours du numéro #7 - en parallèle de cette nouvelle vague d'attaques envers les populations asiatiques-américaines dans le monde réel, on s'était autorisé un moment pour évoquer l'état de Chinatown à la suite de ces crimes racistes. Une grande partie de ces éléments sont arrivés en cours de route, pour reprendre certaines des choses qui se passaient aux Etats-Unis aux environs de l'année 2021.

\r\n

OC : Alexandre, est-ce que ces thèmes ont trouvé une résonance particulière chez toi ? Ça faisait partie des raisons qui t'ont poussé vers ce projet ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Oui, parce que... Lorsque je m'étais tourné vers Cliff Chiang, ce n'était pas simplement que je cherchais du boulot. J'avais envie de me rapprocher de mes racines. J'avais appris que j'avais des racines vietnamiennes, et c'est même pour ça que j'étais parti vivre au Vietnam pendant trois ans. Avoir découvert cette part de ma propre identité, l'importance que ça a eu pour moi... Cliff m'a dit tout naturellement : oui, je comprends, je vois exactement la personne que tu as besoin de rencontrer. (rires)

\r\n

OC : Pornsak, vous parliez aussi du personnage de Charlie Chan. Ce choix vous a donc poussé naturellement à introduire des codes empruntés au film noir... tout en basant l'intrigue dans un environnement politique réel, dans l'histoire vraie des Etats-Unis. Comment avez vous décidé de doser cette rencontre entre une esthétique de fiction codifiée et cette envie de rester proche de la réalité des faits ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Ce n'était pas facile ! C'est drôle : au final, je pense que l'approche s'est révélée plus intuitive que ce que l'on pourrait croire. Et d'ailleurs, j'ai même du mal à me rappeler quelle partie est arrivée en premier, c'est un peu comme l'œuf ou la poule. Je sais que je voulais d'abord parler du Chinese Ban. Mais c'est une loi qui a été passée en 1882, alors, naturellement, on peut se demander pourquoi l'histoire ne commence pas directement au moment où cet événement a pris place. Mais en 1882, les Etats-Unis étaient encore très sauvages. Et dans ce cas là, le projet aurait fini par ressembler à un western, comme Warrior. Finalement, je trouvais ça plus intéressant de situer tout ça dans les dernières années de cette exclusion, parce que... à cette époque, on "reconnaît" cette version des Etats-Unis que l'on connaît encore aujourd'hui. Oui, les gens s'habillaient différemment, les voitures n'avaient pas la même allure, mais l'imagerie nous est encore familière.

\r\n

Et c'était ce que je voulais : que l'on fasse l'expérience du Chinese Ban dans une version du pays qui ne nous paraît pas si lointaine, si étrangère. C'est comme ça que le choix de la période a été décidé. Et une fois que vous avez pris cette décision, vous en arrivez à la conclusion naturelle : évidemment que ça doit fonctionner comme un film noir. On aurait pu garder l'aspect détective dans n'importe quelle autre époque, mais de fait, les thèmes de l'immigration s'accordent parfaitement avec les codes du noir. Pour tout vous dire, je suis assez surpris qu'il n'existe pas davantage d'œuvres dans ce genre là. La figure de l'immigrant dans un environnement de film noir me paraît pourtant tellement naturelle ! Lorsque la série est entrée en publication, j'ai eu le sentiment que c'était quelque chose qui commençait doucement à se propager, mais je suis tout de même étonné de ne pas avoir vu davantage de projets comparables sortir depuis.

\r\n

Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une période différente : un détective privé, aujourd'hui, il peut utiliser internet, la technologie, ce genre de trucs. Et quand vous travaillez sur une intrigue de ce registre, c'est à vous de vous imposer ces limites, pour éviter que votre histoire ne se résume à un gars qui prend son téléphone et qui lance une recherche sur le web. Mais lorsque l'on s'attaque au sujet des personnes issues de l'immigration, ce genre de problématiques s'impose naturellement - et vous pourriez même faire la même chose en basant l'histoire dans le présent, un "Immigrant Noir" différent. Finalement, les thèmes sont arrivés assez naturellement, et ça a été quelque chose d'assez fascinant à explorer.

\r\n

AK : Alex, même question pour la partie artistique ? Comment se sont passées tes recherches, est-ce que tu as privilégié l'étude de vieux films ou bien de références issues du monde réel ? Parce que de la même façon, tu as dû trouver un équilibre entre l'atmosphère du film noir et cette recherche d'une fiction historique.

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Oui. Bien sûr, j'en ai profité pour redécouvrir beaucoup de vieux films associés au genre, comme L.A. Confidential. Mais le gros du travail émane tout de même de Pornsak, c'est lui qui s'est occupé de toute la documentation et de la recherche des références avant même qu'il ne m'envoie les premiers éléments de scénario. Je recevais les textes et la documentation en même temps. Donc il m'a suffit de suivre le courant, de mon côté.

\r\n

OC : Même si ce n'était pas ton premier projet aux Etats-Unis, ça reste une esthétique profondément américaine. On peut penser au travail d'Eduardo Risso notamment. Est-ce que tu es parti à la pêche aux bonnes idées dans le rayon des polars classiques de l'univers comics ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Je ne voulais pas forcément regarder ce qui se faisait avant, pour éviter de me stresser. Mon idée, c'était surtout de m'approprier le projet, et de faire en sorte que cette esthétique "noire" s'accorde avec mon style. Et avoir quelque chose QUI PARAISSE (ndlr : Alexandre Tefenkgi se remet à parler correctement dans son micro), pardon, qui paraisse - il faut le tenir vraiment près de la bouche ! (rires) - authentique et qui pourrait bien s'accorder au scénario.

\r\n

PP : Et aussi, pour une bonne partie, j'aurais envie d'ajouter qu'Alex a trouvé une façon de graviter assez naturellement vers cette esthétique. C'était l'une des raisons pour lesquelles j'avais envie de travailler avec lui. Mon éditeur et moi, oui, nous avons bien évidemment été influencés par Eduardo Risso, par Darwyn Cooke... et lorsque l'on s'était mis à discuter du projet, la question était arrivée rapidement : quel dessinateur serait l'équivalent asiatique de Darwyn Cooke ? Quel artiste pourrait canaliser cet esprit ? Et c'est là que nous avons rencontré Alex. Alors, on n'a pas eu besoin de lui demander de dessiner de telle ou telle façon. Alex pouvait se contenter de faire ce qu'il fait de mieux, sans se préoccuper de ces références, parce son style gravite déjà naturellement vers cet environnement artistique.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

AK : Vous avez donc étudié d'autres profils avant de vous décider sur lui ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Oui ! On a même passé un long moment avant de tomber sur la bonne personne. Et au final, tout s'est bien passé, parce qu'Alex était disponible à ce moment là. Mais pendant un long moment, on a considéré d'autres dessinateurs asiatiques - et quelque part, c'est une bonne nouvelle : ils étaient tous occupés avec des projets de long terme ! - mais ça a tout de même été un processus de plusieurs mois. Et finalement, il a fallu attendre que Cliff me montre les dessins d'Alex, je me suis dit : heureusement que personne n'était libre, parce que c'est exactement l'artiste que je recherchais pour cette histoire !

\r\n

AT : Comme je vous l'ai dit tout à l'heure : tout ce projet s'est joué sur un bon timing.

\r\n

AK : Et pour la création des personnages et des environnements, est-ce que vous aviez constitué une bible ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Pas exactement une bible. Nous avions des concepts pour les personnages, on a beaucoup échangé sur cette recherche des environnements et de l'apparence d'Edison Hark.

\r\n

OC : C'est un très bel album.

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Merci.

\r\n

OC : Mais dans le même temps, on pourrait trouver que l'imagerie vient forcément se greffer aux stéréotypes racistes sur la culture asiatique de cette période (avec l'opium, les triades, etc). Encore une fois, comment avez-vous abordé cette question tous les deux ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Je crois surtout que c'était bien écrit.

\r\n

AK : Tu te dissimules derrière Pornsak. (rires)

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Non, non.

\r\n

AK : C'est bien toi qui a dessiné les planches ? (rires)

\r\n

\r\n

\r\n

AT : C'est moi qui les ai dessinées ! Mais à titre personnel, je ne suis pas un grand fan du genre "noir". Ou en tout cas, ce n'est pas le genre vers lequel je me dirige naturellement. J'ai dû apprendre, me construire une image, une interprétation claire. Et ça, ça a été possible parce que le script était bien écrit. Je n'aurais pas été capable de faire apparaître cette imagerie tout seul, le ressenti nécessaire. Comme pour le club, par exemple... Je ne saurais trop comment le dire, mais le scénario m'a permis de m'imaginer très clairement ce à quoi ça devait ressembler.

\r\n

AK : C'était un script détaillé ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Détaillé, oui. Et lorsque l'on travaillait sur l'étape du storyboard, là-encore, ça a été un véritable échange. Donc à partir de cette période du processus, tout était déjà bien fixé.

\r\n

PP : Je dirais également que, à titre personnel, je crois vraiment à cette théorie qui dit que dans le cinéma, le casting représente 80% du processus créatif. Que si on a sous la main un bon casting, on n'a pas forcément besoin de donner des directives, de guider les comédiens, en tant que réalisateur. Et je pense que l'une des raisons pour lesquelles on avait regardé dans la direction des albums de Cooke ou d'Eduardo Risso, c'est justement parce qu'ils représentent cette direction dans laquelle peuvent s'engager les comics du genre "noir". Beaucoup de polars sont souvent très réalistes, ils utilisent des références photographiques, cherchent à reproduire la réalité. De notre côté, on voulait opter pour une approche plus cartoon. Moi, je sortais tout juste de cette collaboration avec Aaron Campbell sur Infidel, qui utilise une méthode plus photoréaliste. Ce n'était pas ce que l'on voulait pour The Good Asian : l'idée n'était pas de pointer du doigt le côté crasseux, le côté violent... le réflexe classique dans ce genre d'histoire.

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

Pour nous, l'élément le plus important restait surtout la partie humaine du récit. Et c'est là qu'Alex est particulièrement bon, parce que c'est quelque chose qu'il fait sans même s'en rendre compte : il arrive à sublimer l'empathie, la noblesse des personnages, à porter cette romance qui intervient dans l'album malgré l'esprit morbide que véhicule le récit. C'était très important pour ce projet. Et c'est justement l'une des raisons pour lesquelles on avait besoin d'un coup de crayon très affirmé. Alex a un style bien à lui, et l'objectif était de miser sur ce style plutôt que sur l'historique. Le scénario lui-même est déjà truffé d'éléments factuels, de détails sur l'histoire de cette période, et donc, le dessin en lui-même n'avait pas besoin de s'embarrasser de cette consigne du réalisme absolu.

\r\n

AT : J'aimerais ajouter que, de mon point de vue, le rôle du dessinateur est aussi de compléter le script d'une façon qui ne soit pas trop "visible". Par exemple, si vous lisez un roman, vous ne vous attachez pas forcément aux mots en eux mêmes. Ce qui vous intéresse, c'est d'abord l'histoire qu'on est en train de vous raconter. J'aimerais que mon dessin fonctionne comme ça : qu'il serve pour élever l'histoire plutôt que de s'attacher à ce que l'on remarque précisément ce que je suis en train de faire, si vous voyez ce que je veux dire.

\r\n

AK : Ton dessin est au service de l'histoire.

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Oui. En gros, j'aimerais que mon dessin soit invisible. Dans le bon sens du terme ! Pas dans le sens où tout le monde s'en moque, mais dans dans le sens où vous vous immergez dans ce récit jusqu'à en oublier que vous avez une BD entre les mains. Si je suis capable d'atteindre cet objectif, c'est parfait.

\r\n

PP : Et toute l'ironie, c'est que de mon côté, je cherche justement à produire des scripts qui laissent davantage de place à Alex pour exprimer son dessin ! Je lui laisse des espaces pour qu'il s'accomplisse, qu'il expérimente des choses. Dès le début de l'album, vous avez cette page par exemple, où le script se résume à un bloc de texte qui indique que ça se passe "le jour suivant". Trois cases, avec des images insérées dans la police d'écriture. Et de mon point de vue, cette petite séquence est très importante en tant que note d'intention. Elle est là pour vous dire : le style prend une part importante dans cet album ! Parce qu'il existe une version de cette histoire où cet élément n'aurait pas été là. Et si vous le retirez, le reste de l'histoire fonctionne encore, vous n'en avez pas forcément besoin pour comprendre ce qui se passe. Mais toute la raison de sa présence, c'est justement de dire : le style du dessinateur fait partie des personnages fondamentaux dans ce récit. Vous êtes dans ce genre de bouquins.

\r\n

Et c'est la chose la plus intéressante lorsque l'on en discute entre nous. Lui va vous dire "je n'ai pas envie que l'on attire trop l'attention sur moi, c'est l'histoire qui compte avant tout !" et moi je vais vous dire "il fallait que je trouve une façon dans l'écriture du script pour que les gens comprennent à quel point il est talentueux, que je lui laisse la place de s'exprimer". C'est cet échange qui est toujours assez amusant, et dans tous les cas, l'idée est évidemment de servir le résultat final.

\r\n

OC : C'est drôle de vous entendre dire ça. La recherche de bons profils de dessinateur, ce rapport interactif avec Alex sur le récit, cette façon de penser le script pour le mettre au service du créatif... on a l'impression que vous êtes encore éditeur, finalement.

\r\n

\r\n

\r\n

PP : C'est vrai, hahaha. Je pense que je serai toujours un éditeur au fond de moi, ça prend une part conséquente dans la façon dont je travaille. C'est ça que j'aime. J'aime les comics, j'aime les artistes, j'aime travailler avec eux, j'aime discuter avec eux. L'une des choses qui marche bien dans ma relation avec Alex, comme pour ma relation avec Jesse d'ailleurs (ndlr : Lonergan, Man's Best avec Pornsak Pichetshote) passe aussi par le fait que l'on se téléphone pratiquement une semaine sur deux pendant tout le processus créatif. Et idéalement, lorsque je suis engagé sur un projet de long terme avec une personne, j'aimerais que ça se passe toujours comme ça. J'ai besoin d'en discuter, juste pour être sûr qu'on soit sur la même longueur d'onde. Et ce n'est même pas seulement une question de travail - quand on se parle, finalement, on va rester une petite heure en ligne pour évoquer le projet du moment, mais au final on en parle cinq minutes avant de migrer vers un autre sujet.

\r\n

Et au final, je pense que, lorsque l'on s'entend bien, lorsque c'est agréable de travailler ensemble, ça se remarque sur la planche. Pas juste chacun de son côté, mais vraiment ensemble.

\r\n

AT : J'aimerais aussi ajouter, pour être clair, que ce que je recherche personnellement n'est pas tant de devenir "invisible" que "magnifiquement invisible". (rires) Je suis là pour que sublimer le script, mais je dois aussi m'occuper du dessin, donc c'est un équilibre assez difficile à trouver - il faut briller... mais pas trop. C'est ce que j'ai essayé de faire ici.

\r\n

OC : Je ne crois pas qu'on ait encore parlé de la mise en couleurs par Lee Loughridge, très expressive elle-aussi. Alexandre, je crois que toi même tu avais une expérience de coloriste auparavant ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Oui, dans le franco-belge. Pornsak, tu m'avais demandé si je voulais me charger moi même des couleurs non ?

\r\n

PP : Oui, je crois bien !

\r\n

AT : Voilà. Et j'avais répondu que ça représenterait probablement trop de travail. C'est là que tu as fait intervenir Lee. Et un autre coloriste de mémoire...

\r\n

PP : Oui, on avait envisagé trois personnes différentes qui auraient pu fonctionner avec ton style. Et c'est toi qui a fini par choisir Lee si je me souviens bien.

\r\n

AT : Oui c'est ça : quand j'ai vu la façon dont Lee s'était emparé de mes dessins, j'ai eu un coup de foudre ! (rires) Et là j'ai dit : c'est lui, c'est ce gars, il est trop intelligent, il faut le prendre.

\r\n

PP : Je pense aussi - et Alex est trop humble pour le dire lui-même - que son dessin est tellement puissant en noir et blanc que ça représente une véritable difficulté de devoir le mettre en couleurs. Parce que tous les éléments sont déjà là. Et c'est un défi pour un coloriste quand les éléments sont déjà là justement. Ils ont souvent tendance à se dire : qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, qu'est-ce que je vais bien pouvoir ajouter ? La raison pour laquelle ça a fonctionné avec Lee repose surtout sur son intelligence, son expérience. Il est tout à fait capable de laisser le dessin respirer tel quel. Et il est particulièrement doué avec les atmosphères ! C'est ce qu'il a décidé de faire en définitive : travailler les atmosphères déjà très élaborées dans les encrages d'Alex pour les amplifier. Certains des choix qu'il propose dans cet album sortent vraiment des sentiers battus, mais sont brillants.

\r\n

Et encore une fois : lorsque les gens pensent aux œuvres de genre "noir", ils se représentent d'abord quelque chose de sinistre, d'ancré dans le réel, de photoréaliste. Sauf qu'en réalité, si vous regardez les premiers artistes aux origines de ce mouvement, vous réalisez que leur approche était au contraire beaucoup plus expérimentale. Je pense que l'on avait justement envie de retrouver cet esprit, que ce soit dans le découpage, la narration... et Lee a tout de suite bien compris cette idée. Parfois, il approchait certaines planches comme un exercice de "punk rock noir". Et cette créativité s'est vraiment bien retranscrite dans l'album.

\r\n

AK : Mais cette réponse appelle une autre question : finalement, pourquoi ne pas avoir directement publié la série en noir et blanc ? Pourquoi avoir voulu ajouter de la couleur ?

\r\n

\r\nPP : Je ne sais pas ! C'est une très bonne question. Pour être honnête, je ne sais vraiment pas si l'idée m'était seulement venue à l'esprit... et j'aurais envie de vous dire : peut-être. Je ne peux pas vous l'affirmer, ou prétendre que c'était un questionnement réellement conscient. En fait, je sais surtout que l'une des choses qui nous intéressait, c'était d'utiliser le langage spécifique du format comics pour retranscrire le genre "noir". Par exemple, quand vous regardez le cinéma ou les séries télévisées, ils ont tout un arsenal de petites astuces, de petits langages, pour vous inviter dans cet univers et cet atmosphère de l'enquêteur.

\r\n

Mais à l'inverse, ce genre de petites techniques sont un peu plus rares dans les comics. Et pourtant, le genre est plutôt bien représenté : pensez à toutes ces histoires de Batman, tous ces comics de polar... mais j'avais le sentiment que peu de BDs se posaient la question de la grammaire du médium, de développer un langage qui nous permettrait de pénétrer dans l'esprit du détective, de visualiser la façon dont il perçoit son environnement. Et dans cet ordre d'idée, la couleur est simplement l'un des nombreux outils à notre disposition. En somme, ça aurait été dommage de se limiter en n'utilisant pas tous les ustensiles disponibles dans notre boîte à outils.

\r\n

AT : Je réfléchissais en t'écoutant, et je me disais... peut-être qu'on pourrait envisager ça dans le cas d'une suite. C'est vrai : notre façon de travailler n'a fait qu'évoluer depuis le point de départ, donc on pourrait considérer cette idée. Par exemple, avec quelques séquences seulement en noir et blanc...

\r\n

PP : Ah, oui...

\r\n

AT : Et seulement quelques tonalités restreintes. Et ensuite l'histoire pourrait revenir vers la couleur.

\r\n

PP : Oui !

\r\n

AT : C'est juste une idée qui me vient en tête. Dans tous les cas, ça dépendra du script. Si je l'avais en face des yeux, ce serait plus facile à visualiser.

\r\n

AK : Vous réalisez que la suite de The Good Asian risque d'être meilleure grâce à cette interview ? (rires)

\r\n

PP : Oui haha. En gros, ce qu'on vient de dire, c'est que si on vire Lee Loughridge, le bouquin sera meilleur. (rires)

\r\n

OC : Tout à l'heure, vous parliez tous les deux de l'importance de la représentation des identités en fiction. Or, si on sait qu'aux Etats-Unis, un effort certain a été consacré à la mise en avant de personnages noirs, on sait que les héros et héroïnes asiatiques sont encore assez peu présents chez les super-héros ou au cinéma. Est-ce que vous estimez qu'un projet comme The Good Asian serait susceptible de montrer le bon exemple sur ce front ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : J'aimerais vraiment que ça se produise en tout cas. En ce qui me concerne, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il existe déjà beaucoup d'histoires actuellement dans les rayons qui évoquent des thématiques liées à l'identité asiatique. En revanche, il en existe beaucoup moins sur le sujet de l'identité asio-américaine. Dans les comics en particulier. L'une des choses que je voulais absolument réaliser avec The Good Asian, c'était justement de trouver une histoire qui décrit très précisément l'expérience asio-américaine, et de la développer sur un récit complet. Et si ça peut servir d'inspiration pour d'autres créateurs, je trouverais ça merveilleux. Parce que vous savez, il existe tellement de choses qui sont spécifiques aux communautés asiatiques installées aux Etats-Unis et que l'on ne retrouve pas du tout dans des fictions qui se passent en Asie, ou qui racontent l'histoire de migrants qui partent d'Asie vers les Etats-Unis.

\r\n

Pour The Good Asian, je voulais au contraire raconter ce que signifie le fait d'être un enfant de la deuxième génération une fois que votre famille s'est installée dans ce pays.

\r\n

AT : Moi je ne suis pas américain, donc... (rires)

\r\n

$\"\"$
\r\n

\r\n

OC : Justement, si on pense à votre travail sur l'anthologie The Horizon Experiment, compte tenu de toutes ces attaques du lectorat conservateur dès lors qu'un personnage issu d'une minorité obtient un rôle de fiction généralement attribué à un héros caucasien, comment s'est passé cette expérience ? Et comment pensez-vous que l'on puisse manœuvrer ce sujet sans s'attirer les traditionnels commentaires réactionnaires ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Je dirais que... Généralement, lorsque les gens réagissent à certaines de ces décisions (qu'ils qualifient de "woke"), c'est souvent parce que les histoires en question ne sont pas faites de la bonne façon. Bien sûr, il existe aussi énormément de gens qui font ça très bien. Mais la plupart du temps, les corporations ont tendance à prendre les choses dans le mauvais sens lorsqu'elles actionnent ce genre de levier, en étant un peu trop cyniques. Si vous me demandez comment est-ce que moi je pourrais m'y prendre, en agissant différemment, j'aurais tendance à vous dire que ça se joue surtout sur la façon dont j'aborde les choses. Pour moi, cette mise en avant n'est pas un acte de charité, ce n'est pas même plus quelque chose que l'on devrait s'obliger à faire pour se donner une bonne image. C'est même tout l'inverse. En ce qui me concerne, j'ai un regard assez égoïste là-dessus.

\r\n

Et cet égoïsme se traduit comme ça : aux Etats-Unis, il existe des tas de poches d'individus, de groupes de gens, qui ne consomment pas de comics. Qui ne mettent pas d'argent là-dedans. Avant, je travaillais dans un comicshop. Donc je peux vous dire que j'ai parfaitement conscience du nombre de lecteurs asiatiques que vous pouvez croiser dans ce genre d'endroits. Ça m'a toujours semblé aberrant de voir combien de gens issus de la communauté asiatique hantent les librairies, alors qu'il n'existe presque aucun produit susceptible de les pousser à consommer dans le médium. Pensez à tout cet argent que les éditeurs laissent sur la table. Et tout ça est lié à la façon dont certaines personnes envisagent les Etats-Unis. Beaucoup de gens pensent que le pays est composé de 100% de blancs, mais ce n'est pas vrai. Une partie de l'évolution du pays repose sur cette découverte, de réaliser à quel point ça peut être valide ou invalide de penser comme ça.

\r\n

Tout le projet autour de Horizon Experiment, Infidel ou The Good Asian, de mon point de vue, ne repose pas seulement sur l'envie d'insérer des personnages issus de la diversité, mais plutôt de prendre appui sur le réel. Sans vouloir pointer du doigt qui que ce soit, moi, si je lis un comics où 100% des personnages sont blancs, ça ne me paraît pas très réaliste. Ni très pertinent. Le fait de prendre des personnages plus variés, c'est ma façon à moi de rendre le gens plus réel, plus pertinent, et plus moderne. Spécialement dans le registre de l'horreur. On ne fait pas ça pour "plaire" à ces groupes, mais pour permettre à notre histoire de rester moderne, de faire de l'horreur moderne, du film noir moderne. C'est une recherche de la modernité plus qu'autre chose.

\r\n

OC : Après la victoire aux Eisner Awards, vous êtes sélectionnés à Angoulême pour cet album. Est-ce que ce succès critique vous étonne ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Pour moi, oui, c'était une surprise. Surtout du côté du marché français, où l'album a été très bien reçu. Parce que... pendant une assez longue période, j'avais envie que The Good Asian s'importe en France. Mais il a fallu attendre que les bonnes personnes s'en occupent et témoignent de l'intérêt vis-à-vis de notre projet. Ma mère m'avait même demandé plusieurs fois "quand est-ce que je vais pouvoir enfin lire ton album ?". (rires)

\r\n

AK : C'est vrai que ça a pris un certain temps.

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Un peu, oui. Et je lui ai répondais : sois patiente, ça va arriver. Donc, maintenant qu'il est sorti ici, le lectorat a l'air de l'avoir beaucoup aimé. Il y a eu cette sélection pour le Fauve, on a aussi eu beaucoup de retours positifs sur le titre pendant le festival. Je pense que c'est un album qui fonctionne plutôt bien pour ce territoire, il n'existe pas de réelle frontière culturelle pour ce genre du "noir" entre la France et les Etats-Unis. Maintenant que j'ai eu l'occasion d'en parler avec les lecteurs, l'implantation du projet me semble fluide, naturelle.

\r\n

PP : Personnellement, je suis vraiment impressionné par le travail que Mickaël et Komics Initiative ont réalisé sur cette édition. Depuis les Etats-Unis, on entend souvent parler des versions internationales, et on a tendance à s'imaginer que l'album en question va seulement venir s'intercaler dans un rayonnage anonyme. On n'y pense plus vraiment ensuite. Mais le fait de venir à Angoulême, de rencontrer les fans français, ou même de se déplacer à Paris et de voir comment il a été mis en avant dans les boutiques, la façon dont les gens en ont entendu parler... C'est assez extraordinaire. Je ne sais même pas si je me suis encore bien fait à l'idée. Quelqu'un est venu nous voir tout à l'heure sur le stand, une lectrice qui achetait l'album pour son petit-copain. Elle nous a dit qu'il avait commencé à le feuilleter, que ça l'avait obsédé et qu'il l'avait finalement envoyée pour le lui acheter. J'avais envie de lui demander : qu'est-ce qui a bien pu lui plaire à ce point pour l'obséder en feuilletant seulement quelques pages ?

\r\n

Ça me paraît tellement surprenant de voir à quel point ce projet a pu voyager aussi loin pour être honnête. C'est quelque chose de fantastique !

\r\n

AK : Vous nous confirmez donc qu'une suite est en chemin. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce sujet ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Pas grand chose !

\r\n

AK : T'as intérêt à te mettre à table. (rires)

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Je peux vous dire qu'on travaille dessus... mais pas plus que ça pour le moment !

\r\n

OC : J'ai une question plus précise : un Eisner Award, une sélection à Angoulême... comment comptez vous faire pour que le suivant fasse encore mieux ? (rires)

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Doux Jésus ! Je n'en ai aucune idée ! C'est pour ça que la gestation prend aussi longtemps.

\r\n

AT : C'est drôle, parce qu'on en parlait hier justement. On s'est demandés... est-ce qu'on n'a pas atteint le plafond de verre ? (rires)

\r\n

PP : C'est ça ! On a sûrement atteint le sommet, donc maintenant, il faut qu'on prenne notre temps pour le suivant, comme ça les gens auront eu le temps d'oublier le premier. Avec de la chance, on passera entre les mailles du filet.

\r\n

AK : Mais vous avez tout de même de nouvelles idées pour ce personnage et cette histoire.

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Oui, oui, bien sûr. On verra combien de temps les gens auront encore envie de nous suivre, mais je peux vous dire que nous avons bien prévu de poursuivre l'histoire de The Good Asian sur plusieurs volumes. Reste à voir si toutes les idées pourront bien être explorées.

\r\n

AK : Et l'éléphant dans la pièce évidemment : est-ce qu'une adaptation est prévue ?

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Haha. Oui. Le projet a reçu une option, oui. Effectivement.

\r\n

OC : Dernière question : est-ce que vous aimeriez vous retrouverez pour d'autres collaborations, en dehors de The Good Asian, d'ici les prochaines années ?

\r\n

\r\n

\r\n

AT : Mh. Je pense que si on prenait le temps d'en discuter, pourquoi pas. Mais actuellement, nous sommes tellement pris dans la spirale de The Good Asian, des idées que l'on aimerait développer ensuite, qu'on n'a pas encore forcément pris le temps de parler d'autres projets ensemble.

\r\n

PP : Oui, nous n'y avons pas forcément réfléchi plus que ça pour le moment. Je pense que je vois quelles autres idées pourraient correspondre à une collaboration avec Alex, mais lorsque ces idées me viennent en tête, je réalise qu'on a déjà trop de travail sur la suite de The Good Asian. Prenons les choses dans l'ordre !

\r\n

AT : Oui, oui. Pour nous, l'objectif en 2025 ce sera The Good Asian, et un autre projet de roman graphique chez Oni Press. Ce sera déjà bien dans l'immédiat.

\r\n

AK : Merci Pornsak, merci Alex, c'était un plaisir de vous avoir tous les deux pour cette interview !

\r\n

\r\n

\r\n

PP : Merci ! Plaisir partagé.

\r\n

AT : Merci oui, c'était un plaisir de vous répondre.

",9,6,"Actu VF","28 Avril 2025 - 18:21","28 Avril 2025","28/04/2025","18:21","28 Avr","2025-04-28T18:21","Corentin","https://twitter.com/BahBahDuke","2025-04-28T18:21:00.000Z",{"_9":141,"_11":142,"_13":143,"_15":144,"_17":145,"_19":146,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":23,"_28":-5,"_29":-5,"_30":147,"_32":148,"_34":149,"_36":150,"_38":151,"_40":152,"_42":153,"_44":154,"_46":155,"_48":156,"_50":157,"_52":158,"_54":159,"_56":158,"_57":128,"_59":103,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":160,"_67":161,"_69":162,"_71":163,"_73":164,"_75":165,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":166,"_84":-5,"_85":-5},50157,"/50157-Leile_aux_orcs_Bad_idea_et_creator_owned__une_discussion_extralongue_avec_Joshua_Dysart_et_alberto_Ponticelli","https://www.comicsblog.fr/50157-Leile_aux_orcs_Bad_idea_et_creator_owned__une_discussion_extralongue_avec_Joshua_Dysart_et_alberto_Ponticelli","L'île aux orcs, Bad Idea et creator owned : une discussion extra-longue avec Joshua Dysart et Alberto Ponticelli","L'île aux orcs, Bad Idea et creator owned : une ...","L'île aux orcs, Bad Idea et creator owned : une discussion extra-longue avec Joshua Dysart et ...","Dysart-site2.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_Dysart-site2.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_Dysart-site2.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_Dysart-site2.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_Dysart-site2.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_Dysart-site2.jpg","Il y a certains auteurs et artistes avec lesquels on a le plaisir d’avoir une relation de confiance, qui laisse la porte ouvertes à de ...","Il y a certains auteurs et artistes avec lesquels on a le plaisir d’avoir une relation de confiance, qui laisse la porte ouvertes à de longues discussions très franches, où la vanne côtoie des ...","Il y a certains auteurs et artistes avec lesquels on a le plaisir d’avoir une relation de confiance, qui laisse la porte ouvertes à de longues discussions très franches, où la vanne côtoie des moments on ne peut plus sérieux. En 2019, nous ...","

Il y a certains auteurs et artistes avec lesquels on a le plaisir d’avoir une relation de confiance, qui laisse la porte ouvertes à de longues discussions très franches, où la vanne côtoie des moments on ne peut plus sérieux. En 2019, nous avions eu le plaisir de réaliser une interview de ce genre, longue de 2h30, en compagnie du scénariste Joshua Dysart, auteur on ne peut plus talentueux et engagé. Six ans plus tard, bien des choses se sont passées, mais une est restée : l’envie de discuter. Aussi est-on on ne peut plus fier de vous proposer aujourd'hui une nouvelle interview d'anthologie !

\r\n

Joshua Dysart et Alberto Ponticelli étaient en effet invités par Bliss Editions en ce début d’année, pour le FIBD, afin d’accueillir la parution en France du très bon L’Île aux Orcs. C’est donc avec nos micros que nous nous sommes livrés à un exercice d’entretien fleuve, avec plus d’une heure en tête à tête avec Dysart pour évoquer tout ce qu’il a fait depuis la fin des années Valiant et ses débuts à Bad Idea, puis à trois avec Alberto pour parler spécifiquement de leur travail sur L’Île aux Orcs. Attention : la dernière partie de l'interview se concentre sur la fin du récit et le spoile complètement. Soyez prévenus (il y a une balise dans l'article). Et si vous souhaitez découvrir cet entretien bien plus épique à l'écoute et que vous n'avez pas peur de l'anglais, la version podcast via First Print est aussi disponible.

\r\n

Nous remercions chaleureusement Clément Boitrelle qui s'est occupé de la traduction et retranscription de l'interview.

\r\n

\r\n","d","Dossier","dossiers","26 Avril 2025 - 19:03","26 Avril 2025","26/04/2025","19:03","26 Avr","2025-04-26T19:03","2025-04-26T19:03:00.000Z","sidebarBreves",[169,199,222,245],{"_9":170,"_11":171,"_13":172,"_15":173,"_17":174,"_19":175,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":176,"_32":177,"_34":178,"_36":179,"_38":180,"_40":181,"_42":182,"_44":183,"_46":184,"_48":185,"_50":186,"_52":187,"_54":188,"_56":187,"_57":189,"_59":190,"_61":-5,"_62":191,"_63":192,"_65":193,"_67":194,"_69":195,"_71":196,"_73":196,"_75":197,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":198,"_84":-5,"_85":-5},50365,"/50365-Black_Panther_3__Ryan_Coogler_confirme_Denzel_Washington_au_casting_meme_si_le_film_na_toujours_pas_eetee_officiellement_annoncee","https://www.comicsblog.fr/50365-Black_Panther_3__Ryan_Coogler_confirme_Denzel_Washington_au_casting_meme_si_le_film_na_toujours_pas_eetee_officiellement_annoncee","Black Panther 3 : Ryan Coogler confirme Denzel Washington au casting (même si le film n'a toujours pas été officiellement annoncé)","Black Panther 3 : Ryan Coogler confirme Denzel ...","Black Panther 3 : Ryan Coogler confirme Denzel Washington au casting (même si le film n'a toujours ...","washington.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_washington.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_washington.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_washington.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_washington.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_washington.jpg","Feuilleton amusant à suivre que celui de la production de Black Panther 3. Alors que le film de Ryan Coogler n'a toujours formellement ...","Feuilleton amusant à suivre que celui de la production de Black Panther 3. Alors que le film de Ryan Coogler n'a toujours formellement pas été annoncé au planning de Marvel Studios, le ...","Feuilleton amusant à suivre que celui de la production de Black Panther 3. Alors que le film de Ryan Coogler n'a toujours formellement pas été annoncé au planning de Marvel Studios, le public sait que ce projet est bel et bien réel, le ...","

Feuilleton amusant à suivre que celui de la production de Black Panther 3. Alors que le film de Ryan Coogler n'a toujours formellement pas été annoncé au planning de Marvel Studios, le public sait que ce projet est bel et bien réel, le réalisateur en parlant désormais librement en interview. Tout récemment, ce dernier a d'ailleurs confirmé la présence d'un acteur à son casting - à savoir, Denzel Washington, qui n'est autre que celui par lequel l'existence du film avait été révélée.

Jamais deux sans trois

Souvenez-vous : au mois de novembre dernier, Denzel Washington, alors en tournée promotionnelle pour la sortie du dernier Gladiator, révélait qu'il avait obtenu un rôle dans Black Panther 3, alors que Marvel Studios n'avait encore jamais établi officiellement que le film était en quelconque phase de pré-production, où même prévu sur leur calendrier de sorties. L'existence du film avait été confirmée le mois suivant, mais à nouveau par une voie détournée des circuits d'annonces habituels, avec le départ du producteur Nate Moore de chez Marvel Studios.

Aussi, pourquoi faire semblant ? Dans une toute récente interview accordée au podcast 7pm in Brooklyn with Carmelo Anthony, et tels que relayés par Entertainment Weekly, Ryan Coogler a ainsi admis qu'il sera bien le réalisateur de Black Panther 3, tout en confirmant que Denzel Washington y aura bien un rôle en son sein. \"Je pense que c'est le plus grand acteur vivant. Et ne me lancez même pas sur ce qu'il représente pour notre culture. Je lui ai parlé [de ce rôle] pendant un moment, et j'ai été surpris lorsqu'il en a parlé publiquement. Mais bon, ce n'est pas comme si c'était faux.\"

Les fans seront donc contents : Black Panther 3 s'octroie un acteur on ne peut plus prestigieux à son casting, tandis que la continuité artistique des deux premiers films devrait être assurée avec le maintien de Coogler au poste de réalisateur. Ne reste désormais... plus qu'à Marvel Studios d'annoncer officiellement l'existence du film, et l'accompagner d'une date de sortie.

Source

","br","Brève","breves",17,"Cinéma",14,"Ecrans","06 Juin 2025 - 08:34","06 Juin 2025","06/06/2025","08:34","2025-06-06T08:34","2025-06-06T08:34:00.000Z",{"_9":200,"_11":201,"_13":202,"_15":203,"_17":204,"_19":203,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":205,"_32":206,"_34":207,"_36":208,"_38":209,"_40":210,"_42":211,"_44":212,"_46":213,"_48":214,"_50":186,"_52":187,"_54":188,"_56":187,"_57":189,"_59":190,"_61":-5,"_62":191,"_63":192,"_65":215,"_67":216,"_69":217,"_71":218,"_73":219,"_75":220,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":221,"_84":-5,"_85":-5},50353,"/50353-Superman__quelques_nouvelles_images_et_une_grosse_poigneee_de_posters_pour_le_film_de_James_Gunn","https://www.comicsblog.fr/50353-Superman__quelques_nouvelles_images_et_une_grosse_poigneee_de_posters_pour_le_film_de_James_Gunn","Superman : quelques nouvelles images (et une grosse poignée de posters) pour le film de James Gunn","Superman : quelques nouvelles images (et une ...","superman-james-gunn_334.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_superman-james-gunn_334.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_superman-james-gunn_334.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_superman-james-gunn_334.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_superman-james-gunn_334.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_superman-james-gunn_334.jpg","MàJ 05/06/2025 : ajout d'une série de posters dédiés aux personnages du Daily Planet. Dans la dernière ligne droite, avec seulement ...","MàJ 05/06/2025 : ajout d'une série de posters dédiés aux personnages du Daily Planet. Dans la dernière ligne droite, avec seulement quelques semaines avant de pouvoir enfin découvrir le ...","MàJ 05/06/2025 : ajout d'une série de posters dédiés aux personnages du Daily Planet. Dans la dernière ligne droite, avec seulement quelques semaines avant de pouvoir enfin découvrir le film Superman de James Gunn et DC Studios, celui-ci ...","

MàJ 05/06/2025 : ajout d'une série de posters dédiés aux personnages du Daily Planet.

$\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$

Dans la dernière ligne droite, avec seulement quelques semaines avant de pouvoir enfin découvrir le film Superman de James Gunn et DC Studios, celui-ci lâche les derniers éléments utiles de sa campagne publicitaire pour occuper le terrain. En l'occurrence, quelques images, et quelques posters consacrés aux super-héros de cet univers. Et aux chiens aussi. Et aux robots. Mais les chiens et les robots peuvent aussi correspondre à la définition de \"super-héros\". C'est une simple question de cape.

Gods and Monsters

Récemment, la rédaction du site TheWrap s'était aventurée à formuler une sorte d'estimation préliminaire pour mesurer le seuil de rentabilité de cette nouvelle adapatation des aventures de Superman. Selon les sources du canard, Warner Bros. aurait besoin de 500 millions de dollars pour couvrir le budget de production du film, et de 700 millions pour décrocher un succès complet. Or, si cette somme pourrait sembler dérisoire compte tenu des sommets économiques que pouvait représenter le cinéma des super-héros de l'ancien monde, avant la pandémie (\"la quoi ?\" quand vous faisiez du pain et que vous vous étiez rasé la tête, rappelez-vous), celle-ci passe aujourd'hui pour un objectif plus difficile : de fait, il n'existe pas de mesure nette pour estimer de la popularité de Superman aujourd'hui.

$\"\"$

Gunn et ses équipes ont donc intérêt à utiliser ces dernières semaines de campagne publicitaire pour mitrailler, vite et fort, dans l'idée de créer l'événement cinéma de cet été. De ce point de vue, l'exercice marketing semble avoir porté ses fruits, même si DC Studios et Marvel Studios se sont bien gardé (par courtoisie professionnelle) de jouer la carte \"Barbenheimer\" en opposant Superman et Fantastic Four : First Steps dans les communiqués officiels. Au final, personne n'a l'air de vouloir se choisir un camp, et plutôt de célébrer le grand retour des héros fondateurs des deux côtés de la barrière.

On doit probablement s'attendre à la sortie d'une ultime bande-annonce, avant que le réalisateur ne ferme les écoutilles et ne s'engage dans une tournée internationale en compagnie de son casting. Vivement le solstice.

Superman est attendu pour le 9 juillet 2025 dans les salles de cinéma.

Source

$\"images/editeur/Arno/Mai$

$\"\"$

$\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$ $\"images/editeur/Arno/Mai$

","04 Juin 2025 - 09:14","04 Juin 2025","04/06/2025","09:14","04 Jui","2025-06-04T09:14","2025-06-04T09:14:00.000Z",{"_9":223,"_11":224,"_13":225,"_15":226,"_17":227,"_19":226,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":228,"_32":229,"_34":230,"_36":231,"_38":232,"_40":233,"_42":234,"_44":235,"_46":236,"_48":237,"_50":186,"_52":187,"_54":188,"_56":187,"_57":128,"_59":103,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":238,"_67":239,"_69":240,"_71":241,"_73":242,"_75":243,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":244,"_84":-5,"_85":-5},50334,"/50334-Le_French_Comics_Mart_fait_son_retour_avec_une_2e_eedition_e_ivry_ce_dimanche_1er_juin_2025","https://www.comicsblog.fr/50334-Le_French_Comics_Mart_fait_son_retour_avec_une_2e_eedition_e_ivry_ce_dimanche_1er_juin_2025","Le French Comics Mart fait son retour avec une 2e édition à Ivry ce dimanche 1er juin 2025","Le French Comics Mart fait son retour avec une 2e ...","french-mart.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_french-mart.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_french-mart.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_french-mart.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_french-mart.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_french-mart.jpg","Et si vous alliez chiner des comics et vous dégoter quelques raretés - ou des numéros manquants à votre collection - auprès d'un très ...","Et si vous alliez chiner des comics et vous dégoter quelques raretés - ou des numéros manquants à votre collection - auprès d'un très grand nombre de revendeurs de single issues ? Ou pourquoi ...","Et si vous alliez chiner des comics et vous dégoter quelques raretés - ou des numéros manquants à votre collection - auprès d'un très grand nombre de revendeurs de single issues ? Ou pourquoi pas même entamer une nouvelle collection en ...","

Et si vous alliez chiner des comics et vous dégoter quelques raretés - ou des numéros manquants à votre collection - auprès d'un très grand nombre de revendeurs de single issues ? Ou pourquoi pas même entamer une nouvelle collection en tombant par hasard sur un numéro qui vous tape dans l'oeil ? Bref, si vous appréciez passer du temps à écumer les racks de comics VO, VF, et que vous ne dites pas non à quelques produits dérivés, vous avez une occasion ce weekend de faire plaisir à vos pulsions. En effet, le French Comics Mart fait son grand retour dans la ville d'Ivry.

La foire aux comics est de retour à Ivry !

Après une première édition s'étant déroulée au mois de février dernier, le French Comics Mart s'offre une édition estivale - et a priori bien plus ensoleillée ce dimanche 1er juin 2025, de 11h à 17h à La Miroiterie, située au 110 Bd Paul Vaillant Couturier à Ivry (accessible par les lignes 7 et 8 du métro, ou en RER C).

L'évènement se présente comme le plus grand rassemblement de revendeurs de comics indépendants, avec de très nombreux stands, qu'il s'agisse de libraires ou de revendeurs/collectionneurs particuliers. Seront présents pour cette seconde édition Central Comics Paris, Diableblanc Comics, DudeComics, Fine Art Comics, French Comics Lovers, Gourvy Comics, Moulin Comics, My Origina, Cube à Comics et bien d'autres, l'entrée étant totalement libre. Si vous cherchiez de quoi vous occuper ce dimanche, les comics viendront à vous !

$\"\"$

","30 Mai 2025 - 17:02","30 Mai 2025","30/05/2025","17:02","30 Mai","2025-05-30T17:02","2025-05-30T17:02:00.000Z",{"_9":246,"_11":247,"_13":248,"_15":249,"_17":250,"_19":249,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":251,"_32":252,"_34":253,"_36":254,"_38":255,"_40":256,"_42":257,"_44":258,"_46":259,"_48":260,"_50":186,"_52":187,"_54":188,"_56":187,"_57":189,"_59":190,"_61":-5,"_62":191,"_63":192,"_65":261,"_67":262,"_69":263,"_71":264,"_73":265,"_75":266,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":267,"_84":-5,"_85":-5},50329,"/50329-Fantastic_Four__First_Steps__le_film_de_Marvel_Studios_saffiche_en_couverture_du_magazine_empire","https://www.comicsblog.fr/50329-Fantastic_Four__First_Steps__le_film_de_Marvel_Studios_saffiche_en_couverture_du_magazine_empire","Fantastic Four : First Steps : le film de Marvel Studios s'affiche en couverture du magazine Empire","Fantastic Four : First Steps : le film de Marvel ...","fantastic-four-first-steps.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_fantastic-four-first-steps.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_fantastic-four-first-steps.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_fantastic-four-first-steps.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_fantastic-four-first-steps.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_fantastic-four-first-steps.jpg","C'est la coutume : un film, deux couvertures. La campagne marketing du film Fantastic Four : First Steps se poursuit du côté de ...","C'est la coutume : un film, deux couvertures. La campagne marketing du film Fantastic Four : First Steps se poursuit du côté de chez Marvel Studios. Et pour une fois, celle-ci ne se cantonne pas ...","C'est la coutume : un film, deux couvertures. La campagne marketing du film Fantastic Four : First Steps se poursuit du côté de chez Marvel Studios. Et pour une fois, celle-ci ne se cantonne pas aux extraits publicitaires autour du basket en ...","

C'est la coutume : un film, deux couvertures. La campagne marketing du film Fantastic Four : First Steps se poursuit du côté de chez Marvel Studios. Et pour une fois, celle-ci ne se cantonne pas aux extraits publicitaires autour du basket en partenariat avec la NBA. Au passage, qu'est-ce que c'est que ce délire ? Est-ce que les scènes en question seront réellement intégrées au film ? Est-ce que Matt Shakman a vraiment tourné une séquence dans laquelle Reed Richards se fait engueuler parce que les Quatre Fantastiques ont manqué le début des play-offs ? Ou alors, s'agit-il bêtement d'une version longue ciblée pour une niche extrêmement précise ? Pour des gens qui apprécient les films de Marvel Studios mais qui trouvent que... eh, quand même. Est-ce que ça manque pas un peu de tirs à trois points toute cette histoire, là.

Bref : Empire Magazine

En partenariat avec la rédaction du magazine Empire depuis de longues années déjà, Marvel Studios a pris l'habitude d'accorder différentes entrevues aux équipes de cette antenne spécialisée en échange d'une couverture médiatique complète. Pour le numéro du mois de juin, les rédacteurs ont donc pu rencontrer l'essentiel du casting de Fantastic Four : First Steps, entre autres choses, depuis les plateaux de tournage. En échange, Empire s'aquitte de sa part du contrat en présentant deux couvertures consacrées au film de Matt Shakman. Comme à chaque fois, une couverture généraliste avec une photographie des actrices et des acteurs, et une autre, plus stylisée, avec une illustration originale.

$\"\"$

En l'occurrence, c'est l'artiste Doaly (un habitué des commandes officielles pour le groupe Disney avec un penchant sincère pour les héros de chez Marvel, que l'on retrouve en conséquence sur de nombreuses couvertures variantes) qui s'est occupé de produire la devanture en question. Celle-ci reprend les personnages de Galactus et de sa Silver Surfer pour un résultat plutôt agréable à l'oeil. Comme d'habitude, on pourra regretter qu'Empire ne veuille pas proposer ce genre de contrats aux artistes de comics proprement dits (un bon Mike Allred, au hasard...) mais de fait, la couverture consacrée au film Thunderbolts* avait été réalisée par le bon Mark Brooks. Donc... on n'a plus vraiment les moyens de se plaindre.

$\"\"$

La prochaine édition du magazine Empire sera disponible le 5 juin 2025 pour les anglophones (et comprendra quelques illustrations inédites en plus des entretiens, qui iront certainement trouver refuge sur les internets dans la foulée). De son côté, Fantastic Four : First Steps sera de sortie dès le 23 juillet 2025 dans les cinémas français.

Source

","29 Mai 2025 - 17:38","29 Mai 2025","29/05/2025","17:38","29 Mai","2025-05-29T17:38","2025-05-29T17:38:00.000Z","sidebarPodcasts",[270,299],{"_9":271,"_11":272,"_13":273,"_15":274,"_17":275,"_19":274,"_20":276,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":277,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":278,"_32":279,"_34":280,"_36":281,"_38":282,"_40":283,"_42":284,"_44":285,"_46":286,"_48":287,"_50":288,"_52":289,"_54":290,"_56":289,"_57":-5,"_59":-5,"_61":-5,"_62":-5,"_63":-5,"_65":291,"_67":292,"_69":293,"_71":294,"_73":295,"_75":296,"_77":78,"_79":80,"_81":297,"_82":298,"_84":-5,"_85":-5},37724,"/37724-Superheeroenes_au_cineema__un_deebat_100_feeminin_en_podcast","https://www.comicsblog.fr/37724-Superheeroenes_au_cineema__un_deebat_100_feeminin_en_podcast","Super-héroïnes au cinéma : un débat 100% féminin en podcast !","Super-héroïnes au cinéma : un débat 100% ...","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les super-héroïnes se font de plus en plus présentes sur grand écran. Une jolie mise en avant qui soulève quantité de discussions et débats dans les sphères pop-culturelles, avec notamment les messages féministes que peuvent porter avec eux ces films, et la façon dont les personnages féminins y sont traités.\r\n\r\nCes questions, nous avions déjà pu les aborder au cours des podcasts enregistrés pour les films nommés, mais il faut aussi savoir se remettre en question, et se demander si deux mecs (ou plus) sont forcément les personnes les mieux placées pour parler de féminisme ou du traitement des héroïnes sur grand écran, voire de l'importance que peuvent avoir certains films au delà de toute considération artistique ou marketing. \r\n\r\nEt puisque nous trouvons également que dans le milieu comics, il n'est pas toujours facile d'avoir des voix féminines à ce sujet, est venue l'idée de vous proposer un podcast composées uniquement d'intervenantes, afin d'avoir une discussion et des points de vues différents, et aborder des sujets sous un autre angle. Océane (du podcast Lemon Adaptation Club) nous a fait l'honneur d'animer cette émission, en compagnie de Phobos (des podcasts Outrider et Actionner) et Maud, pour une discussion qui, on l'espère, saura vous intéresser et éclairer avec un autre regard ces sujets d'actualité.\r\n\r\nComme toujours, les retours seront les bienvenus, tant sur le sujet que sur l'émission, avec l'espace commentaire fait spécialement pour cela. Une fois encore également, les partages sur les réseaux sociaux, les commentaires et bonne notes sur nos plateformes d'hébergement sont autant d'outils (gratuits) pour soutenir nos émissions, celle-ci en particulier. Merci d'avance, et bonne écoute à vous !",349,"super-heroines1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_super-heroines1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_super-heroines1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_super-heroines1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_super-heroines1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_super-heroines1.jpg","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et ...","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les ...","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les super-héroïnes se font de plus en plus présentes sur ...","

Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les super-héroïnes se font de plus en plus présentes sur grand écran. Une jolie mise en avant qui soulève quantité de discussions et débats dans les sphères pop-culturelles, avec notamment les messages féministes que peuvent porter avec eux ces films, et la façon dont les personnages féminins y sont traités.

\r\n

Ces questions, nous avions déjà pu les aborder au cours des podcasts enregistrés pour les films nommés, mais il faut aussi savoir se remettre en question, et se demander si deux mecs (ou plus) sont forcément les personnes les mieux placées pour parler de féminisme ou du traitement des héroïnes sur grand écran, voire de l'importance que peuvent avoir certains films au delà de toute considération artistique ou marketing.

\r\n

Et puisque nous trouvons également que dans le milieu comics, il n'est pas toujours facile d'avoir des voix féminines à ce sujet, est venue l'idée de vous proposer un podcast composées uniquement d'intervenantes, afin d'avoir une discussion et des points de vues différents, et aborder des sujets sous un autre angle. Océane (du podcast Lemon Adaptation Club) nous a fait l'honneur d'animer cette émission, en compagnie de Phobos (des podcasts Outrider et Actioner) et Maud (qui joue le rôle de la spectatrice "non experte), pour une discussion qui, on l'espère, saura vous intéresser et éclairer avec un autre regard ces sujets d'actualité.

\r\n

Comme toujours, les retours seront les bienvenus, tant sur le sujet que sur l'émission, avec l'espace commentaire fait spécialement pour cela. Une fois encore également, les partages sur les réseaux sociaux, les commentaires et bonne notes sur nos plateformes d'hébergement sont autant d'outils (gratuits) pour soutenir nos émissions, celle-ci en particulier. Merci d'avance, et bonne écoute à vous !

","zik","Podcast","podcasts","08 Mars 2022 - 11:19","08 Mars 2022","08/03/2022","11:19","08 Mar","2022-03-08T11:19","https://www.comicsblog.fr/zik/Podcast-heroines_mixage-final1.mp3","2022-03-08T11:19:00.000Z",{"_9":300,"_11":301,"_13":302,"_15":303,"_17":303,"_19":303,"_20":304,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":305,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":306,"_32":307,"_34":308,"_36":309,"_38":310,"_40":311,"_42":312,"_44":313,"_46":314,"_48":315,"_50":288,"_52":289,"_54":290,"_56":289,"_57":-5,"_59":-5,"_61":-5,"_62":-5,"_63":-5,"_65":316,"_67":317,"_69":318,"_71":319,"_73":320,"_75":321,"_77":78,"_79":80,"_81":322,"_82":323,"_84":-5,"_85":-5},39203,"/39203-DC_Fandome__le_bilan_en_podcast","https://www.comicsblog.fr/39203-DC_Fandome__le_bilan_en_podcast","DC Fandome : le bilan en podcast !","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques et les jeux vidéo. Quelques comics s'y cachaient malgré tout.\r\n\r\nDans une année de disette importante en ce qui concerne les conventions, le programme se montrait particulièrement alléchant avec quelques oeuvres très attendues - et il fallait donc en faire un bilan en podcast histoire de débriefer tout ce qu'on nous a présentés. C'est donc chose faite ! \r\n\r\nComme toujours, les commentaires et retours seront les bienvenus, et on vous demandera comme toujours de partager nos émissions si notre travail vous plaît et vous importe. Bonne écoute !",348,"podcast-dc-fandome1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_podcast-dc-fandome1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_podcast-dc-fandome1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_podcast-dc-fandome1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_podcast-dc-fandome1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_podcast-dc-fandome1.jpg","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec ...","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques ...","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques et les jeux vidéo. Quelques comics s'y cachaient ...","

Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques et les jeux vidéo. Quelques comics s'y cachaient malgré tout.

\r\n

Dans une année de disette importante en ce qui concerne les conventions, le programme se montrait particulièrement alléchant avec quelques oeuvres très attendues - et il fallait donc en faire un bilan en podcast histoire de débriefer tout ce qu'on nous a présentés. C'est donc chose faite !

\r\n

Comme toujours, les commentaires et retours seront les bienvenus, et on vous demandera comme toujours de partager nos émissions si notre travail vous plaît et vous importe. Bonne écoute !

","25 Aout 2020 - 09:32","25 Aout 2020","25/08/2020","09:32","25 Aou","2020-08-25T09:32","https://www.comicsblog.fr/zik/Podcast-DC-Fandome_mixage final1.mp3","2020-08-25T09:32:00.000Z","sidebarVideos",[326],{"_9":327,"_11":328,"_13":329,"_15":330,"_17":331,"_19":330,"_20":332,"_21":-5,"_22":23,"_24":333,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":334,"_32":335,"_34":336,"_36":337,"_38":338,"_40":339,"_42":340,"_44":341,"_46":342,"_48":343,"_50":344,"_52":345,"_54":346,"_56":345,"_57":-5,"_59":-5,"_61":-5,"_62":-5,"_63":-5,"_65":347,"_67":348,"_69":349,"_71":350,"_73":351,"_75":352,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":353,"_84":-5,"_85":-5},36497,"/36497-Marvel_et_politique__rencontre_avec_le_grand_Roy_Thomas","https://www.comicsblog.fr/36497-Marvel_et_politique__rencontre_avec_le_grand_Roy_Thomas","Marvel et politique : rencontre avec le grand Roy Thomas","Marvel et politique : rencontre avec le grand Roy ...","","1","ITW-Thomas1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_ITW-Thomas1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_ITW-Thomas1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_ITW-Thomas1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_ITW-Thomas1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_ITW-Thomas1.jpg","A l'occasion de la récente édition de Comic Con Paris, les équipes d'organisation ramenaient avec elles l'illustre Roy Thomas, ...","A l'occasion de la récente édition de Comic Con Paris, les équipes d'organisation ramenaient avec elles l'illustre Roy Thomas, scénariste vétéran de l'industrie, ancien éditeur en chef de ...","A l'occasion de la récente édition de Comic Con Paris, les équipes d'organisation ramenaient avec elles l'illustre Roy Thomas, scénariste vétéran de l'industrie, ancien éditeur en chef de Marvel, créateur de Conan en comics, et ainsi de ...","

A l'occasion de la récente édition de Comic Con Paris, les équipes d'organisation ramenaient avec elles l'illustre Roy Thomas, scénariste vétéran de l'industrie, ancien éditeur en chef de Marvel, créateur de Conan en comics, et ainsi de suite.

\r\n

Il était donc impossible pour nous de passer à côté de Roy Thomas, histoire d'avoir un regard actuel sur les comics de son point de vue, de parler d'engagement dans les histoires et de l'évolution du paysage à l'heure des nombreuses adaptations Marvel sur tous les écrans. Une petite entrevue que nous sommes ravis de vous présenter, et qu'on vous invite à partager sans modération !

","v","Web tv","webtv","31 Octobre 2019 - 17:44","31 Octobre 2019","31/10/2019","17:44","31 Oct","2019-10-31T17:44","2019-10-31T17:44:00.000Z","sidebarTrashbags",[356],{"_9":357,"_11":358,"_13":359,"_15":360,"_17":361,"_19":360,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":362,"_32":363,"_34":364,"_36":365,"_38":366,"_40":367,"_42":368,"_44":369,"_46":370,"_48":371,"_50":372,"_52":373,"_54":374,"_56":373,"_57":-5,"_59":-5,"_61":-5,"_62":-5,"_63":-5,"_65":375,"_67":105,"_69":106,"_71":376,"_73":108,"_75":377,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":378,"_84":-5,"_85":-5},50173,"/50173-Captain_america__Brave_New_World_soffre_un_Honest_Trailer_brutalement_honnete","https://www.comicsblog.fr/50173-Captain_america__Brave_New_World_soffre_un_Honest_Trailer_brutalement_honnete","Captain America : Brave New World s'offre un Honest Trailer brutalement honnête","Captain America : Brave New World s'offre un ...","honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_honest-trailer-captain-america-brave-new-world1.jpg","Tradition oblige, la série des Honest Trailers est de retour pour une nouvelle dissection de cadavre cinématographique. En l'occurrence, ...","Tradition oblige, la série des Honest Trailers est de retour pour une nouvelle dissection de cadavre cinématographique. En l'occurrence, les équipes de la chaîne Screen Junkies n'ont pas ...","Tradition oblige, la série des Honest Trailers est de retour pour une nouvelle dissection de cadavre cinématographique. En l'occurrence, les équipes de la chaîne Screen Junkies n'ont pas forcément eu besoin de chercher trop loin : au début de ...","

Tradition oblige, la série des Honest Trailers est de retour pour une nouvelle dissection de cadavre cinématographique. En l'occurrence, les équipes de la chaîne Screen Junkies n'ont pas forcément eu besoin de chercher trop loin : au début de l'année, Marvel Studios a dégainé le film Captain America : Brave New World, un produit de plus dans la longue liste des œuvres du milieu de gamme qui constituent aujourd'hui l'essentiel des sorties de la marque. Et de ce point de vue, mettons que le pire est derrière nous. Avec Fantastic Four, Spider-Man et deux Avengers en ligne de mire, cette consigne des petits produits sans lendemain devrait théoriquement être mise en pause (pour le moment) après la sortie du film Thunderbolts*. Lequel aura d'ailleurs droit à son propre Honest Trailers d'ici quelques mois... et probablement dans la même tonalité.

\r\n

Cap ou pas Cap ?

\r\n

Force est d'admettre que Marvel Studios a grandement facilité la vie aux humoristes du web avec Captain America : Brave New World. Si le projet n'est pas spécialement insultant ou terriblement mauvais, celui-ci a toutefois été parasité par une campagne de promo' exclusivement articulée autour du combat final, une intense période de tournage additionnel coûteuse, l'élection d'un nouveau président aux Etats-Unis et la reprise du conflit israélo-palestinien, deux éléments du monde réel qui n'ont pas forcément servi le discours (ou l'absence de) politique au sein du scénario. Sans même évoquer le design du vilain.

\r\n

Pas besoin d'avoir fait l'école du rire (mais si, la fameuse) pour bricoler des blagues sur un tel charnier de circonstances atténuantes. En l'occurrence, Honest Trailer frappe là où ça fait mal : sur la fatigue, sur les limites du modèle, et sur le bon gros tas de poussière qui recouvre désormais la chronologie de Marvel Studios.

\r\n

Sans plus attendre :

\r\n

","t","Trashbag","trashbag","01 Mai 2025 - 09:37","09:37","2025-05-01T09:37","2025-05-01T09:37:00.000Z","sidebarNews",[381,405,406,431],{"_9":382,"_11":383,"_13":384,"_15":385,"_17":386,"_19":387,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":388,"_32":389,"_34":390,"_36":391,"_38":392,"_40":393,"_42":394,"_44":395,"_46":396,"_48":397,"_50":398,"_52":399,"_54":400,"_56":130,"_57":128,"_59":103,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":401,"_67":194,"_69":195,"_71":402,"_73":402,"_75":403,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":404,"_84":-5,"_85":-5},50366,"/50366-Les_anthologies_Robo_et_Dans_lintimitee_des_Chevaliers_des_eeditions_Kinaye_e_soutenir_sur_Kickstarter","https://www.comicsblog.fr/50366-Les_anthologies_Robo_et_Dans_lintimitee_des_Chevaliers_des_eeditions_Kinaye_e_soutenir_sur_Kickstarter","Les anthologies Robo et Dans l'Intimité des Chevaliers des éditions Kinaye à soutenir sur Kickstarter !","Les anthologies Robo et Dans l'Intimité des ...","Les anthologies Robo et Dans l'Intimité des Chevaliers des éditions Kinaye à soutenir sur ...","Robo.png","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_Robo.png","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_Robo.png","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_Robo.png","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_Robo.png","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_Robo.png","Annoncée au printemps dernier, la campagne de financement participartif pour les deux nouvelles anthologies des éditions Kinaye bat ...","Annoncée au printemps dernier, la campagne de financement participartif pour les deux nouvelles anthologies des éditions Kinaye bat actuellement son plein. À quelques jours de la clotûre de la ...","Annoncée au printemps dernier, la campagne de financement participartif pour les deux nouvelles anthologies des éditions Kinaye bat actuellement son plein. À quelques jours de la clotûre de la campagne, il est de bon ton de vous rappeler ...","

Annoncée au printemps dernier, la campagne de financement participartif pour les deux nouvelles anthologies des éditions Kinaye bat actuellement son plein. À quelques jours de la clotûre de la campagne, il est de bon ton de vous rappeler l'existence du projet, dans une actualité où tout s'enchaîne et il est difficile d'avoir de l'attention pour tout. D'autant plus qu'avec Robo et Dans l'intimité des Chevaliers, il y a pas mal d'arguments pour justifier, justement, que vous prêtiez attention aux deux projets.

Knights & Robots

Si vous avez suivi les développements des éditions Kinaye en termes de créations originales sur les dernières années, alors vous avez certainement dû tomber un jour ou l'autre sur un numéro des anthologies Punch! Chaque volume comportait quatre histoires courtes proposées par tout autant d'équipes créatives différentes, sur une thématique donnée. L'éditeur passe désormais à la vitesse supérieure avec un Kickstarter pour éditer deux nouvelles anthologies et les faire découvrir à un plus grand public avec une version anglaise en plus de celle qui sera éditée en France.

La première s'intitule Robo, et la thématique est assez explicite. Il y sera donc question de robots, avec un très joli casting au programme de l'anthologie. Seront en effet présents des habitués de la maison d'édition comme Valentin Seiche (Darkworld), Jules Naleb (Ish & Mima), Anaïs Maamar alias Chaton Laser (Coriandre & Estragon), mais aussi Baptiste Pagani (Les Lames d'Ashura, et qui nous parlait déjà de robots dans le dernier LowReader au Label 619), Mortis Ghost et Estampita, cette dernière réalisant une série d'illustrations pour accompagner chacun des récits.

$\"images/editeur/Arno/Juin$

Le même principe s'applique à Dans l'intimité des Chevaliers, qui réunira Ariel Ries (Strange Bedfellows, Cry Wolf Girl chez le même éditeur), Aymeric Kevin, Juliette Brocal, Justine Thibault (vue dans Punch! saison 1 avec Alma) et des ilustrations d'Alexandre Z. Diboine. L'ensemble des présentations de chacune des histoires est à retrouver sur la page Kickstarter, avec de nombreuses planches dévoilées pour vous faire une idée du style de chacun.

$\"images/editeur/Arno/Juin$

Ce que la campagne ne vous dit pas forcément, en revanche, c'est qu'une fois soutenue, vous avez accès une seconde page où tout un tas de goodies peuvent également être choisis : prints, stickers, pin's, cartes à collectionner et même un t-shirt : tout un tas d'add-on pour approcher les univers de Robo et Dans l'intimité des Chevaliers.

- Pour soutenir la campagne Robo et Dans l'intimité des Chevaliers, ça se passe par là !

","no","News","news","06 Juin 2025 - 09:05","09:05","2025-06-06T09:05","2025-06-06T09:05:00.000Z",{"_9":170,"_11":171,"_13":172,"_15":173,"_17":174,"_19":175,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":176,"_32":177,"_34":178,"_36":179,"_38":180,"_40":181,"_42":182,"_44":183,"_46":184,"_48":185,"_50":186,"_52":187,"_54":188,"_56":187,"_57":189,"_59":190,"_61":-5,"_62":191,"_63":192,"_65":193,"_67":194,"_69":195,"_71":196,"_73":196,"_75":197,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":198,"_84":-5,"_85":-5},{"_9":407,"_11":408,"_13":409,"_15":410,"_17":411,"_19":410,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":412,"_32":413,"_34":414,"_36":415,"_38":416,"_40":417,"_42":418,"_44":419,"_46":420,"_48":421,"_50":398,"_52":399,"_54":400,"_56":130,"_57":422,"_59":423,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":424,"_67":425,"_69":426,"_71":427,"_73":428,"_75":429,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":430,"_84":-5,"_85":-5},50362,"/50362-Hulk__Gris_reeeeditee_au_format_prestige_ou_eedition_deefinitive_chez_Panini_en_novembre_2025","https://www.comicsblog.fr/50362-Hulk__Gris_reeeeditee_au_format_prestige_ou_eedition_deefinitive_chez_Panini_en_novembre_2025","Hulk : Gris réédité au format prestige (ou ''édition définitive'') chez Panini en novembre 2025","Hulk : Gris réédité au format prestige (ou ...","hulk-gris-panini-comics.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_hulk-gris-panini-comics.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_hulk-gris-panini-comics.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_hulk-gris-panini-comics.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_hulk-gris-panini-comics.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_hulk-gris-panini-comics.jpg","C'est un peu le lot de tous les classiques : se faire rééditer, encore et encore, jusqu'à avoir fait le tour des collections disponibles ...","C'est un peu le lot de tous les classiques : se faire rééditer, encore et encore, jusqu'à avoir fait le tour des collections disponibles au sein d'un catalogue donné. Et dans cette catégorie des ...","C'est un peu le lot de tous les classiques : se faire rééditer, encore et encore, jusqu'à avoir fait le tour des collections disponibles au sein d'un catalogue donné. Et dans cette catégorie des indispensables éternels, difficile de ne pas ...","

C'est un peu le lot de tous les classiques : se faire rééditer, encore et encore, jusqu'à avoir fait le tour des collections disponibles au sein d'un catalogue donné. Et dans cette catégorie des indispensables éternels, difficile de ne pas penser à la série des albums chromatiques (faute de nomenclature officielle) de Jeph Loeb et Tim Sale. Pour conclure cette nouvelle séquence de \"Big News\", Panini Comics a donc annoncé que l'album Hulk : Gris allait subir le même traitement que ses camarades de classe, avec une réédition prestigieuse d'ici la fin de cette année.

Cinquante Nuances de Hulk Gris

Pour celles et ceux qui les auraient loupé en passant dans le maigrichon coin comics de leur boutique de proximité, Panini avait effectivement publié deux nouvelles versions de Daredevil : Jaune et Spider-Man : Bleu, par les mêmes auteurs, en grand format. Avec une couverture en simili-cuir et un papier mat, en l'occurrence, pour accoucher de deux albums susceptibles de rendre justice aux chefs d'oeuvre du couple Loeb/Sale. Hulk : Gris aura donc droit au même traitement de faveur, pour rejoindre cette collection... que l'enseigne présente comme séparée de tout effort de collection. Pour l'étiquetage officiel, ces albums sont évoqués sous le titre \"Edition Définitive\".

\"L'explosion de la bombe Gamma sur laquelle travaillait Bruce Banner a détruit sa vie. Depuis, il partage son corps avec une créature destructrice et incontrôlable, une force de la nature que l’on appelle Hulk. Mais il existe une arme capable de briser le cœur du Géant Gris : Betty Ross.\"

La réédition de Hulk : Gris est attendue pour le 11 novembre 2025 (au prix de 39 euros 95, comme ses deux prédecesseurs). Reste maintenant à patienter pour Captain America : Blanc.

$\"images/editeur/Admin-0-Corentin/News/ZZZ-999/panini-hulk-gris.jpg\"$

Notez au passage que le qualificatif d'Edition Définitive n'interdit pas les réimpressions dans d'autres collections. La preuve, Panini Comics a aussi prévu de republier Daredevil : Jaune dans son format Marvel Must Have (ou \"Best Of\", les indispensables proposés pour un prix - relativement - accessible) d'ici le mois d'octobre. En somme, le Diable de Hell's Kitchen réalise le chemin inverse de celui de son camarade Bruce Banner, dans la mesure où la version Must Have de Hulk : Gris avait été publiée (en 2023) avant l'Edition Définitive. Vous avez suivi ? Bon. Bravo.

\"Retour sur les débuts de Daredevil, quand Matt Murdock découvrait ses pouvoirs et qu'il portait un costume jaune et noir. Son père Jack Murdock, la belle Karen Page, le terrible Homme Pourpre… ils sont tous là, dans ce qui est sans doute la version définitive des origines du héros.\"

Daredevil : Jaune sera publié en Must Have pour le 29 septembre 2025 au prix de 20 euros 99.

Source

$\"images/editeur/Admin-0-Corentin/News/ZZZ-999/panini-daredevil.jpg\"$

",7,"Panini","05 Juin 2025 - 15:30","05 Juin 2025","05/06/2025","15:30","05 Jui","2025-06-05T15:30","2025-06-05T15:30:00.000Z",{"_9":432,"_11":433,"_13":434,"_15":435,"_17":436,"_19":435,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":437,"_32":438,"_34":439,"_36":440,"_38":441,"_40":442,"_42":443,"_44":444,"_46":445,"_48":446,"_50":398,"_52":399,"_54":400,"_56":64,"_57":102,"_59":103,"_61":-5,"_62":23,"_63":64,"_65":447,"_67":425,"_69":426,"_71":448,"_73":428,"_75":449,"_77":137,"_79":138,"_81":-5,"_82":450,"_84":-5,"_85":-5},50363,"/50363-Voyeur__Leah_Williams_et_David_Baldeon_signent_une_creeation_originale_chez_ignition_Press","https://www.comicsblog.fr/50363-Voyeur__Leah_Williams_et_David_Baldeon_signent_une_creeation_originale_chez_ignition_Press","Voyeur : Leah Williams et David Baldeon signent une création originale chez Ignition Press","Voyeur : Leah Williams et David Baldeon signent ...","voyeur-leah-williams.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_voyeur-leah-williams.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_voyeur-leah-williams.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_voyeur-leah-williams.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_voyeur-leah-williams.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_voyeur-leah-williams.jpg","En attendant la San Diego Comic Con pour une présensation plus complète de son futur catalogue, la nouvelle maison d'édition Ignition ...","En attendant la San Diego Comic Con pour une présensation plus complète de son futur catalogue, la nouvelle maison d'édition Ignition Press s'est récemment lancée dans un format de newsletter ...","En attendant la San Diego Comic Con pour une présensation plus complète de son futur catalogue, la nouvelle maison d'édition Ignition Press s'est récemment lancée dans un format de newsletter dans l'idée de morceler certaines annonces ...","

En attendant la San Diego Comic Con pour une présensation plus complète de son futur catalogue, la nouvelle maison d'édition Ignition Press s'est récemment lancée dans un format de newsletter dans l'idée de morceler certaines annonces préliminaires. Pour l'heure, cette stucture, fondée tout récemment par Filip Sablik, le producteur Eric Gitter et le vétéran Jamie S. Rich, n'avait présenté qu'un unique projet comme base de son offre en devenir (Murder Podcast, une création originale de Jeremy Haun et Mike Tisserand). Un autre titre a été évoqué cette semaine : Voyeur, récit de braquage sur fond d'érotisme par Leah Williams et David Baldeon.

Ocean's 69

L'annonce est plutôt surprenante compte tenu de cette équipe créative, surtout connue pour ses prestations à la commande sur le marché des super-héros. De ce point de vue, Williams a effectivement largement fait le tour de la question, avec des titres développés chez Marvel (X-Factor, Gwenpool Strikes Back) et chez DC (Gotham City Sirens, Power Girl). Même sur le marché indépendant, celle-ci se sera surtout occupée de créations préexistantes, à l'image de Barbarella, Vampirella ou Bettie Page chez Dynamite Entertainment. La scénariste devrait donc enfin s'extraire de ce statut de plume sur commande avec une création originale née de sa propre imagination.

C'est d'ailleurs comme ceci qu'elle a choisi de présenter la série Voyeur : oubliez tout ce que vous pensez savoir ou comprendre de son processus créatif, pour une fois, celle-ci compte réellement aller au fond des choses.

\"Voyeur a été pensé comme une porte d'entrée pour que les fans de comics découvrent enfin mon véritable style, c'est avec ce projet que je compte enfin exprimer ma voix. Celles et ceux qui lisent mon travail depuis le début reconnaîtront certainement le style de ce projet, surtout les gens qui ont appris à lire entre les lignes floutées des projets de super-héros pour déceler mon point de vue, mais je pense que le projet sera une réelle surprise pour les anciens fans comme pour les nouveaux. Je suis très fière de ce que nous avons réussi à faire avec ce projet.\"

Des paroles encourageantes, et on espère effectivement que Leah Williams en profitera pour explorer ce recoin du marché indépendant consacré aux créations originales au sortir de dures années de labeur chez les super-héros. En revanche, Ignition Press n'a pas livré la moindre information supplémentaire au sujet de cette série. L'enseigne s'est contentée de décrire le projet comme \"un thriller de cambriolage avec de l'érotisme\"... faites en ce que vous voulez.

$\"images/editeur/Admin-0-Corentin/News/ZZZ-999/voyeur-ignition-press.jpg\"$

Sur un axe plus général, la stratégie publicitaire de cette nouvelle enseigne semble avoir encore un peu de mal à se trouver. Si la campagne de financement de Murder Podcast s'est achevée au-dessus de l'objectif réglementaire des 100%, Ignition n'a pas exactement crevé le plafond de verre avec cette première estimation de réception du point de vue des attentes du public (11.500 dollars récoltés sur un objectif initial de 8.700, une courbe honorable mais pas forcément tonitruante pour ouvrir le catalogue d'une toute nouvelle maison d'édition). De la même façon, Leah Williams et David Baldeon sont tout de même des noms connus au sein de l'industrie... et l'annonce de Voyeur semble pourtant bien discrète, évoquée au détour d'une simple newsletter, sans le moindre détail concret.

Au moins, la série a bien eu droit à une couverture officielle, signée par l'artiste Paulina Ganucheau. Espérons que les prochains grands rendez-vous de la culture comics permettront de faire un peu de lumière sur les plans d'Ignition Press pour cette année.

Source

","05 Juin 2025 - 12:30","12:30","2025-06-05T12:30","2025-06-05T12:30:00.000Z","routes/$objectUrl",{"_453":454,"_455":456,"_479":480,"_483":484},"isArticle",true,"article",{"_9":457,"_11":458,"_13":459,"_15":460,"_17":460,"_19":460,"_20":-5,"_21":-5,"_22":23,"_24":25,"_26":-5,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":461,"_32":462,"_34":463,"_36":464,"_38":465,"_40":466,"_42":-5,"_44":-5,"_46":-5,"_48":467,"_50":398,"_52":399,"_54":400,"_56":130,"_57":468,"_59":469,"_61":-5,"_62":129,"_63":130,"_65":470,"_67":471,"_69":472,"_71":473,"_73":474,"_75":475,"_77":476,"_79":-5,"_81":-5,"_82":477,"_84":-5,"_85":478},10696,"/10696-Concours_Walking_dead","https://www.comicsblog.fr/10696-Concours_Walking_dead","Concours Walking dead","concours_wd_011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop_concours_wd_011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop2_concours_wd_011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop3_concours_wd_011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop4_concours_wd_011.jpg","https://www.comicsblog.fr/images/news/crop5_concours_wd_011.jpg","

$\"\"$ $\"\"$ $\"\"$

",8,"Delcourt","17 Novembre 2011 - 10:22","17 Novembre 2011","17/11/2011","10:22","17 Nov","2011-11-17T10:22","Flo","2011-11-17T10:22:00.000Z",[],"relatedArticles",{"_481":482},"data",[],"articleProducts",{"_481":485},[],"actionData","errors"]