Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Fear Itself #6, la review

Fear Itself #6, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Après un numéro 5 épique où Thor affrontait vaillamment Angrir, breaker of souls (alias La Chose) et Nul breaker of Worlds (alias Hulk), Fear Itself #6… marque une pause. Oui mais ce coup-ci, c’est bienvenu de la part de Matt Fraction et Stuart Immonen.

BLOOD TIED AND DOOMED

Fear ItselfLe monde est perdu. Thor est à terre, le bouclier de Captain America est brisé et Iron man est bourré et en train d’inventer des armes avec les nains de Svartalfheim. C’est sur ce tableau apocalyptique que s’ouvre le pénultième chapitre du méga crossover Marvel. Ce qui suivra sera une série de scènes montrant les divers protagonistes (Thor, Odin, Cap, Iron Man et même le Serpent) se préparant à la bataille finale. On commence par les Avengers qui ramènent Thor à Asgard afin qu’il y soit soigné. La courte scène entre Steve Rogers et Odin vaut son pesant d’or. Fraction réussit bien à montrer que le héros à la bannière étoilée est désemparé comme jamais mais toujours aussi déterminé. On a ensuite droit à une scène d’une page entre le Serpent est Skadi (alias Sin). A priori anecdotique, elle confère finalement une certaine profondeur au grand vilain de cet event en le montrant autrement que comme un monstre avide de destruction. Ça arrive un peu tard mais c’est quand même une bonne idée. On appréciera aussi la référence à l’edda et plus précisément au combat entre Thor et Jörmungand, le serpent qui enserre le monde. La double page qui suit sur Spider-Man qui cherche sa tante May parait plus dispensable. C’est très cliché et ça n’apporte rien ni à l’intrigue ni même à l’atmosphère générale du récit. Contrairement à la longue conversation entre Thor et son père Odin qui constitue le point d’orgue de ce numéro.

A WORLD IS NOTHING FOR YOUR SON

Dans cette scène on en apprend plus sur les véritables raisons motivant les actes du Allfather Asgardien. Et de la brute arrogante et méprisante qu’il était jusque là, il devient un père aimant et protecteur. C’est à la fois le meilleur et le pire passage du numéro. Le meilleur car Odin devient enfin Fear Itselfattachant et sa relation avec Thor se révèle bien écrite. Le pire car au vu du reste du récit, ce revirement est bien trop soudain. Depuis leur réunion dans les pages de la série Thor (avant Fear Itself), Thor et Odin étaient pour le moins en froid. Ce dernier a même passé le dieu du tonnerre à tabac et l’a jeté sur Terre (littéralement). Mais là tout s’arrange entre eux d’un coup. Cependant on est enclin a pardonner ce petit raccourci à Matt Fraction tant la scène fonctionne bien. Tout comme la suivante d’ailleurs, qui révèle ce qui a occupé Tony Stark (ce que les lecteurs d’Invincible Iron Man savent déjà d’ailleurs). On y assiste encore à un revirement spectaculaire d’Odin qui redécouvre son admiration pour les mortels en un murmure (« Brave man.»). Le tout s’achève à Broxton, dans les ruines d’Asgard déchue où Cap se prépare à monter une dernière défense héroïque.

Au niveau du dessin, Stuart Immonen fait preuve de sa constance habituelle. C’est toujours très bon. Les attitudes des personnages sont justes, les visages expressifs et les cadrages plutôt inspirés pour dynamiser les scènes de dialogue (vive les plans serrés). Mention spéciale à l’armure de Thor et à son épée remises par Odin. Autant l’aperçu des héros en mode mighties qu’on a pu voir laisse craindre le pire, autant le design du dieu du tonnerre pour la bataille finale s’annonce excellent.

« All right, you son of a bitch. Let’s see what makes YOU afraid. »

Cette ultime phrase résume assez bien le contenu de ce numéro. C’est le calme avant la tempête, la préparation à l’affrontement ultime. Le souffle épique du précédent chapitre perdure paradoxalement grâce à cette pause dans l’action qui réussit à faire grandir encore l’impatience du lecteur, dans le bon sens du terme. L’écriture est efficace, globalement juste. Malgré quelques raccourcis saisissants, et la propension de Fraction à user et parfois abuser des one-liners et autres catchphrases. Et au dessin Stuart Immonen est toujours impeccable.

Un bon numéro donc, qui s’apprécie particulièrement quand on lit l’histoire comme un tout, au sens où il offre une respiration bienvenue par rapport au précédent et prépare efficacement le suivant.

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer