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Claws II #1, la review

Claws II #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Il n’y a pas qu’au cinéma et dans les jeux vidéo que les suites font recette. Cette règle est aussi valable pour les comics, ainsi qu’en témoigne ce Claws II, qui fait suite à la première mini-série mettant en scène le duo improbable Black Cat et Wolverine publiée en 2006. La doublette Jimmy Palmiotti (Jonah Hex, Back To Brooklyn) et Joseph Michael Linsner (Dawn) est toujours aux commandes, et semble bien parti pour faire mentir l’adage hollywoodien disant que la suite est toujours moins bonne que l’original.

La première mini-série Claws opposait la belle et la bête griffues à Arcade (X-vilain plus ou moins obscur dont le gimmick est d’utiliser des parcs d’attractions mortels et pièges du genre pour tuer ses cibles) et son assistante The White Rabbit. L’aventure avait été aussi drôle que spectaculaire et s’était bien entendu terminée sur le triomphe des deux héros. Si vous ne l’avez pas lue (et je ne saurais que trop vous conseiller de remédier à cela), rassurez vous, elle est résumée en un court paragraphe sur la recap page au début du numéro. Ainsi, et bien que Claws II reprenne exactement là où le premier opus s’achevait, les nouveaux lecteurs ne seront pas perdus.

Tout commence donc par un diner entre Logan et Felicia Hardy dans un luxueux restaurant New Yorkais. On retrouve avec plaisir la même dynamique entre eux que dans le premier opus, entre flirt décomplexé et petites piques. Du pur bonheur. Et quand arrive l’inévitable incident (des braqueurs à la petite semaine) on passe carrément des sourires aux éclats de rire. Ensuite on rejoint Arcade et White Rabbit (Thumper pour les intimes) en Terre Sauvage, où Wolvie et Black Cat les avaient abandonnés. Et force est de constater que leur duo fonctionne lui aussi toujours aussi bien. Leur relation évoque irrésistiblement celle entre leJoker et Harley Quinn, mais sans qu’on ait l’impression de se retrouver face à du plagiat bête et méchant. Bref, Jimmy Palmiotti maîtrise toujours aussi bien ses personnages et réussit avec brio à reproduire ce qui faisait en grande partie le charme de Claws première du nom. Au niveau de l’intrigue, sans trop en dévoiler, on pourra révéler qu’il s’agit d’une histoire de voyage dans le temps. C’est là un prétexte pour mettre en scène l’un des personnages fétiches de Joe Linsner, auquel il avait d’ailleurs consacré une mini série, j’ai nommé Killraven. En tous cas ça s’annonce enlevé et riche en action. On ne devrait pas s’ennuyer pendant les deux prochains numéros, entre futur apocalyptique, robots géants et combats épiques.

L’autre attrait majeur de Claws II, c’est bien sûr le fait qu’elle est dessinée par Joseph Michael Linsner. L’artiste, créateur de Dawn, est surtout connu pour ses pin-ups, ces femmes toutes en rondeur, aux courbes voluptueuses et aux yeux envoûtants. Black Cat et Thumper en sont de superbes exemples, et on ne va certainement pas s’en plaindre. Mais ce serait une grossière erreur de le ranger dans la catégorie « artiste cheesecake » (expression américaine désignant ceux qui se spécialisent dans le dessin de jolies femmes, parfois gratuitement) et d’en rester là. Lisner est en effet un artiste brillant et très complet. Pour commencer, ses personnages masculins n’ont rien à envier à ses sculpturales héroïnes. Il n’y a qu’a voir son Wolverine, aux allures de Cro-Magnon, ou encore Arcade à l’air à la fois espiègle et machiavélique. Même Killraven a une certaine prestance (et vu son costume, ce n’était pas gagné). Les visages sont remarquablement expressifs, atout indispensable pour une série dont l’intérêt et le comique reposent autant sur les interactions entre les personnages. Les postures des personnages sont très dynamiques, parfois quasi cartoonesques, sans pour autant que cela ne jure avec le style plutôt réaliste du dessin. Enfin, les amateurs de Dawn savent que Linsner aime s’en donner à cœur joie en matière de looks pour ses personnages et là encore, Black Cat et White Rabbit ne dérogent pas à la règle. Bon, il y a bien un petit bémol, qui est que malheureusement Linsner n’assure que les crayonnés (au lieu de tout peindre comme il le fait d’habitude), probablement pour des raisons de temps. Mais force est de reconnaître que les coloristes Dan Brown, Nick Filardi et Ian Hannin, s’ils n’égalent pas le maître, s’en tirent très honorablement en n’essayant pas de singer Linsner mais en préservant son style.

Claws II est donc tout ce qu’on attendait : une mini-série entraînante, drôle, avec des personnages attachants. Et avec des dessins absolument superbes. Bref un comic léger et très bien fait, bouffée de fraîcheur bienvenue chez Marvel en ces temps de fin du monde et de Fear Itself.

Les plus : Très drôle et enlevé

                 Dessins superbes

                 Sexy

Les moins : Linsner ne fait que le crayonné

                    Le costume de Killraven aurait quand même mérité un petit re-design

Notes

Scenario : 4/5

Dessin : 5/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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