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Echo, La review

Echo, La review

ReviewDelcourt
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Notre note

Le 6 juin 2007 est une date qui fut sans nul doute pour moi à marquer d’une pierre blanche. Ce jour là sorti le dernier numéro de Strangers in Paradise, la magnifique série de Terry Moore. Ce fut pour moi la fin d’un monde dans lequel je m’étais lovée depuis prés de 10 ans (mais SIP a démarré en 1993). Le choc passé, toutes mes interrogations concernaient l’après Strangers, comment Terry Moore allait il se défaire de l’œuvre de sa vie, et en était-il même capable ? Et en tant que lecteur (fanatique, certes) comment ne pas vouloir chercher dans ses œuvres futures des références qui sonneraient comme un écho à l’univers de SIP ?

Echo est justement le titre de la seconde série de l’artiste, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il choisit un domaine où on ne l’attendait pas vraiment : la science-fiction.

Alors qu’elle prend des photos dans le désert, Julie Martin est le témoin d’une explosion dans le ciel dont les particules qui en résultent se déposent sur son corps pour former insidieusement une seconde peau. Cette substance métallique est en fait une combinaison crée par l’armée, aux pouvoirs destructeurs.
La jeune femme qui peine à signer les papiers de son divorce, et dont la sœur est internée, va se retrouver au centre d’enjeux qui la dépasse. Poursuivie par l’armée, ainsi qu’un dangereux personnage aux pouvoirs similaires, elle sera aidée par un Ranger ainsi que l’esprit de la première porteuse de l’étrange combinaison, décédée lors de la fameuse explosion.

Ce que j’ai toujours aimé chez Terry Moore, c’est sa faculté à dépeindre les sentiments humains en décrivant des scènes d’une simplicité sans pareille et d’une profondeur imparable. Une fois encore, le tracé de Mr Moore fait mouche, et les touches d’émotion sont de purs moments de grâce. Une fois encore, il fait la part belle à ses personnages féminins, qui ont une réelle densité.  Et une fois encore il arrive à alterner scènes humoristiques, carnage gore et séquences émotionnelles comme si de rien n’était.

 

De plus Moore nous offre ici une intrigue prenante avec en toile de fond une course poursuite haletante sur fond de complot gouvernemental, sans vouloir transcender le genre, le scénario est bien ficelé et efficace. On ne s’ennuie vraiment pas, contrairement à ce qui a parfois été reproché à Strangers in Paradise.

Visuellement, certains lecteurs seront peut être gênés par la ressemblance Julie/Katchoo (moi la première en fait), mais on ne se détache pas d’un personnage avec lequel on a vécu si longtemps comme ça…

 

Terry Moore a décidé de mettre un terme à cette série pour le numéro 30, il souhaite en effet passer à quelque chose de totalement différent… encore. Echo fait donc partie de ces séries qui ont une fin, c’est quand même important de le savoir quand on se lance dans une œuvre, manière de ne pas jeter son argent par les fenêtres.
Ce ne sera pas le cas ici, je peux vous l’assurer.

La note de Katchoo : 3/5


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