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The Wake #1, la review

The Wake #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• De jolies références
• Aussi bien écrit que bien dessiné
• Très Hollywoodien
On a moins aimé• Une maigre introduction seulement...
• Une application des références de Scott Snyder...
• Qui donne un côté fade et facile au tout.
Notre note

Attendu comme le Messie par une horde de fans de Scott Snyder, de Sean Murphy, des deux ou simplement par les nostalgiques d'un Vertigo flamboyant, The Wake s'est laissé approcher Mercredi dernier pour mieux nous rappeler la météo grisâtre et l'ambiance maussade d'un printemps que l'on se lasse d'attendre. Tirant tous les tiroirs du référentiel d'un scénariste que l'on a connu plus enclin à favoriser l'originalité, ce blockbuster quasi-indé' offre aux amoureux de John Carpenter une histoire aux apparences aussi convenues que diablement efficace. Décryptage : 

Audacieux dans sa narration, The Wake démarre par un Flashforward des plus déroutants. Le lecteur y découvre un univers futuriste, 200 ans en avant, alors que les Etats-Unis semblent avoir été détruits par une menace venue de la mer sans précédent. Sous les flots, le New York dystopique à souhait voulu par Scott Snyder profite de couleurs hallucinantes (et hallucinées) de Matt Hollingsworth, des cheveux turquoises à l'équipement jaun(âtre?) du Dauphin que semble connaître l'héroïne.

Trop courte, cette intro', qui ne trouvera d'explications que dans de futurs numéros de la série, laisse alors la place au déroulement principal de l'action de The Wake : on y fait la connaissance du Dr Archer, cette fois-ci véritable héroïne, apparemment fan des Flak-Jackets (le groupe de Punk Rock Jesus) jusqu'à la casquette.

Experte en fonds marins, le Dr Archer semble rattrapée par de vieux démons et est "contrainte" à travailler main dans la main avec les USA pour résoudre une mystèrieuse affaire ayant fait surface (hum...) en Alaska, le tout sur un lit de Cryptozoologie et de créatures (menaçantes, difformes et profondément Lovecraftiennes) venues des fonds marins.

Timide, presque sur le reculoir par rapport à son histoire, Scott Snyder fait alors le choix de la décompression avec son récit. Pas de panique, The Wake se paye le luxe d'être publié en 10 numéros. C'est d'ailleurs cette pagination finale inhabituelle qui bouleverse les habitudes du créateur d'American Vampire, qui semble avoir du mal à lâcher du leste ou à briller en fanfare dès son premier numéro. Très (trop?) convenu, ce premier dixième fait en effet la part belle à une technique brillamment exécutée, que ce soit dans l'écriture ou au dessin. Une technique malheureusement étouffée par sa propre ambition...

S'aidant d'habiles références aux maîtres de l'horreur des années 80, Scott Snyder se prend presque les pieds dans le tapis d'un étalage de ses connaissances bien digérées, sans prendre la peine de livrer de vraies idées neuves, à la manière d'un Damon Lindelof qui a toujours bien révisé ses leçons.
Flashforward, dialogues subtils, ellipses, corporations dangereuses, secrets d'états, menace venue "d'ailleurs" et contexte géographique en Alaska : ce sont autant de trucs et astuces de scénaristes qui font mouche, mais qui sont éculés depuis 20 ans au bas mot.

The Wake serait-elle une série rétro-futuriste, à mi-chemin entre l'héritage d'un Lovecraft omnipotent et l'hommage aux seigneurs du nouvel Hollywood que sont Ridley Scott et John Carpenter ? Malheureusement, un seul numéro ne suffit pas à répondre à cette question, mais nul doute que le duo créatif en charge du titre en a suffisamment sous la pédale pour nous surprendre et nous émerveiller. Et quitte à connaître le fin mot de cette belle promesse en 2014, faites le choix de monter à bord dès maintenant !


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Sullivan
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