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Fairest vol. 1 : Wide Awake, la review

Fairest vol. 1 : Wide Awake, la review

ReviewMarvel
On a aimé- Drôle (surtout Jonah Panghammer)
- Superbe (surtout Briar Rose)
- Intelligent (surtout Willingham)
On a moins aimé- Ce sera le seul arc du duo Wiilingham/Jimenez pour le moment
Notre note

Après Jack Of Fables et les deux excellentes mini-séries Cinderella, Fables s’est offert un nouveau spin-off avec Fairest. Le premier numéro, même s’il était très bon en soi, nous avait laissés perplexes. En effet la série devait mettre en scène les héroïnes de Fables, et il fallait attendre la dernière page pour en voir une. Endormie de surcroît.

Aujourd’hui le premier arc de la série, Wide Awake (#1 à 6), est terminé et disponible en tpb (avec le #7 en plus). Et s’il serait artificiel de dresser un bilan de la série (vu que les créateurs changeront à chaque arc), il convient néanmoins d’affirmer que Bill Willingham (Fables) et Phil Jimenez (New X-Men, Amazing Spider-Man) nos livrent ici un excellent premier volume.

Builder’s love is what you want.

Fairest Wide Awake Comicsblog review 

L’histoire de Wide Awake est donc celle d’Ali Baba, prince des voleurs. Il s’aventure dans l’une des cités détruites de l’empire vaincu de l’Adversaire (le grand méchant de tout le début de Fables) en quête de trésors. Mais pas n’importe quelle ville : celle dirigée par Lumia, la reine de l’hiver, qui fut plongée dans un sommeil éternel par Briar Rose, la belle au bois dormant. Ainsi Lumia et Briar dorment et la ville a été pillée de fond en comble.

Ceci n’empêche pas ce cher Ali de tomber sur une lampe (bon une bouteille exactement) garnie de son génie. Enfin génie… plutôt un démon mineur spécialisé dans la collecte d’information : Jonah Panghammer (et oui, ça fait étonnamment nordique pour une créature au look très 1001 nuits). Toujours à l’affut d’un bon coup, Jonah va indiquer à son nouveau maître un magnifique trésor. Une infiltration d’un camp de gobelins plus tard, le « héros » découvre le trésor : Lumia et Briar. Le premier baiser de l’amour véritable est donné (deux fois), et les ennuis peuvent commencer…

La suite tient plus du huis clos que de la grande aventure, avec essentiellement un Jonah qui se fait conteur pour une Lumia littéralement accro aux histoires. Il y a quand même une belle scène d’action à la fin, sous forme d’un duel magique, mais elle tient plus de la cerise sur le gâteau que du gâteau lui-même.

Why’d you kiss the frosty one first ?

Fairest Wide Awake Comicsblog review 

Car ce qui fait tout le sel de Wide Awake, ce sont d’abord ses dialogues. Jonah est drôle, impertinent, délicieusement décalé et anachronique… Et c’est valable pour tous les principaux protagonistes : Ali Baba, Lumia, mais surtout Briar Rose, habituée à la vie à Fabletown, NY. Les personnages sont d’ailleurs tous très réussis, à la fois complexe et attachants, et intelligemment adaptés à l’univers créé par Willingham pour sa série phare.

« Intelligemment » est d’ailleurs le mot qui convient pour caractériser la manière dont le scénariste exploite la myriade d’idée dont sont récit est rempli. Il y a sa façon de lier les histoires de Briar Rose et Lumia. Pas directement justement, mais en faisant néanmoins en sorte que le récit du passé de la première soit la clé de l’avenir de la seconde. Il y a aussi cette manière de faire de la magie une mécanique précise et bien réglée, sans lui enlever sa part d’irrationnel, de magie donc. Pas de facilité d’écriture, mais des concepts inventifs et maitrisés. Et toujours un peu de mise en abime, comme pour expliquer comment Ali Baba, vainqueur des 40 voleurs s’est fait voleur lui aussi.

Enfin il y a les dessins de Phil Jimenez. Il m’avait esbaudi lors du premier numéro, tous les suivants sont à l’avenant. C’est sûrement son meilleur travail : toujours aussi fin et détaillé, mais avec un trait plus souple, plus organique. Le tout rehaussé par des couleurs chatoyantes. Personnages, décors, designs, tout est parfait. Et cherchez donc le cameo de Shrek.

Avec tout ça je ne vous ai même pas parlé du numéro 7, stand alone façon polar noir sur La Belle & La Bête, par Matthew Sturges (Jack Of Fables) et Shawn McManus. C’est très réussi dans la forme, qu’il s’agisse de l’écriture jouant avec les codes du genre, des dessins cartoonycouleur sépia, ou de la typo « machine à écrire » choisie pour la narration. Ça l’est  tout autant dans le fond, avec un twist qu’on voit venir mais qui reste efficace, et surtout qui pourrait devenir un très bon subplot pour Fables.

Fairest : Wide Awake est donc un coup d’essai des plus convaincants pour lancer les dernier spin-off de Fables. Impossible de savoir si la qualité sera toujours au rendez-vous vu la rotation des équipes créatives, mais ce volume en tous cas est une réussite exemplaire. Une histoire principale drôle, prenante, intelligente, bien écrite et sublimement illustrée, c’est un vrai coup de cœur. Et le stand-alone « bonus » est lui aussi excellent. Il serait donc « not fair » de s’en priver si vous me pardonner ce clin d’œil à la publicité (et peut être aussi à l’histoire ?)…

Jeffzewanderer
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