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Damsels #1, la review

Damsels #1, la review

Reviewdynamite
On a aimé- Un univers enchanteur et moderne
- Le dessin
- Beaucoup de mystère...
On a moins aimé- ... peut être un peu trop, donc un peu frustrant
- Ça parle de quoi au juste ?
- Et le nom de l'héroïne svp ?
Notre note

Les contes de fée ont de beaux jours devant eux. Les œuvres des frères Grimm et consorts représentent en effet une niche confortable dans le petit monde des comics (on pensera à Fables en premier lieu, mais aussi pêle-mêle à la plupart des productions Zenescope, ou encore Legend Of Oz Wicked West et même Lost Girls pour les plus frippons). Damsels, par Leah Moore, John Reppion (duo auteur de Dracula, Sherlock Holmes) et Aneke, chez Dynamite, est la dernière production du genre. Et si ce premier numéro a de quoi laisser perplexe, la série semble néanmoins avoir un beau potentiel.

Once upon a time…

Damsels #1 comicsblog critique 

Damsels est un titre difficile à cerner à priori. On songea à un plagiat de Fables. Il fut vendu comme « ce qui arrive après « ils vécurent heureux à jamais » pour trois princesses ». Et dans les deux cas il n’en est rien. Seulement le truc c’est qu’après 22 pages on n’est finalement guère plus avancé.

Dans ce premier numéro on assiste aux mésaventures d’une jeune fille coiffée de longues dreadlocks rousses. Apparemment vagabonde et amnésique, elle est malmenée par les habitants du royaume de Caumont dans une séquence digne de Bip Bip & Coyote, puis pourchassée par les gardes et sauvée par une brunette dont on comprend l’identité à la dernière page (ou un peu avant si on réfléchit deux secondes).

En parallèle le roi Aurore et la reine Talia, de Perrault (un lieu fictif ici, pas le nom de l’auteur) rende visite à leurs pairs le roi Persine (oui, bon…) et le reine Rapunzel (Raiponce en VF) de Caumont. A cette occasion quelques détails ne manqueront pas d’attirer l’attention du lecteur. Il y a Persine, aveugle et semblant perpétuellement dans les vapes, ou Talia qui fait référence à des « ennemis » à voix basse et lance la garde aux trousses de la rouquine évoquée plus tôt dès qu’elle la voit. Ou encore cette case où la belle Talia est dessinée comme une hideuse sorcière.

What… What in the gods’ name are you ?

Damsels #1 comicsblog critique 

En fait Damsels #1 est rempli de ce genre d’éléments qui intriguent et font se poser des questions. Il y au aussi les tatouages de la rouquine, les avertissements de celle qui la sauve, ou encore ces fées omniprésentes mais dont on ne sait absolument rien… Le « problème », si on peut dire, c’est qu’on n’obtient pas le moindre début de commencement de réponse. Au mieux une petite idée (Rapunzel est célèbre pour ses cheveux. La rouquine a des cheveux particuliers, 2+2= ?). En soi ce n’est pas rédhibitoire même si c'est un peu frustrant, et on peut supposer que le duo Moore-Reppion saura nous éclairer au fil des numéros suivants.

Seulement il faudra encore acheter lesdits numéros, et on peut se demander si laisser le lecteur dans ce flou total, au point qu’il ne sache même pas vraiment de quoi parle la série quand il referme son comic, est le meilleur moyen de le convaincre de revenir. De surcroît on regrettera une petite maladresse d’écriture du duo : le nom de l’héroïne (la fameuse rouquine) n’est jamais révélé dans le numéro, mais il l’est dans le teaser pour l’épisode suivant (elle s’appelle Rapa,hint hint…). Là encore ce n’est pas tragique mais ça fait désordre.

Cependant, au-delà de la foi qu’on peut placer dans les scénaristes, Damsels a quand même un bel argument pour inciter le lecteur perplexe à revenir dans un mois : son univers enchanteur au possible. L’artiste Aneke  y est pour beaucoup, ses lignes limpides et son graphisme néanmoins détaillé (à un ou deux visages près) font plaisir à voir. Et les décors sont superbes. Tout droit sortis d’un conte justement, de la ville au palais. On appréciera aussi le look très moderne de Rapa, sans non plus qu’il y ait d’anachronisme. De même pour ces petites touches comme le marchand de fées ou le troll sous le pont, qui contribuent à instaurer un climat à la fois féerique et, là encore, paradoxalement moderne dans son traitement.

Damsels semble donc être une série à suivre. Son univers graphique comme scénaristique est particulièrement accrocheur, et donne une impression de modernité et de dynamisme tout en restant totalement médiéval-fantastique. Il y a de l’action, et surtout du mystère qu’on a réellement envie de démêler. Le bémol c’est qu’il y a vraiment BEAUCOUP de mystère pour peu (voire pas) de réponses, et que le lecteur devra par conséquent prendre son mal en patience au moins jusqu’au numéro suivant, quitte à être un peu frustré. Un titre exigeant donc, mais dont je parierais qu’il vaut le coup.


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Jeffzewanderer
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