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Batman #1, la review

Batman #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un rythme bien huilé
• Finch fonctionne bien
• L'écriture de Batman
On a moins aimé• Des enjeux artificiels
• Hyper prévisible
• Encore un versus au programme ?
Notre note

Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'écrire sur le premier numéro d'une série comme Batman. Mais DC nous offre une opportunité en or aujourd'hui avec la sortie de son nouveau Batman, qui voit Tom King (Vision, The Sheriff of Babylon) et David Finch (Moon Knight) reprendre le flambeau tenu par le tandem Scott Snyder et Greg Capullo pendant près de cinq ans. Et s'il est efficace, ce Batman #1 ne nous réserve malheureusement aucune surprise.

Mine de rien, c'est un bémol de poids pour le titre phare de DC, surtout en plein relaunch, processus éditorial qui nous promet généralement quelques nouveautés, qu'elles soient savoureuses ou douloureuses. En l'occurrence, Tom King et DC jouent la carte de l'absolue sécurité, celle-là même qui est recommandée par les voyants lumineux de l'avion en première page. Un avion qui s'écrase sur Gotham, et qui va mettre Batman à rude épreuve. Désormais aidé par Duke Thomas, qui lui sert d'Oracle 2.0 en attendant de prendre du galon dans ce DC Rebirth, notre chevalier noir va tenter de porter secours aux passages de l'appareil, qui s'écrase lentement sur Gotham.


C'est jusqu'à la dernière page de ce numéro que Tom King va nous raconter ce sauvetage, dans un exercice de style ma foi réussi, haut la main. Le rythme est bon, la narration aussi, et seuls quelques éléments over the top auraient tendance à sonner faux. Mais à la rigueur quel comic book des Big-Two, surtout dans un numéro #1, n'en a pas ? Seulement, au-delà du professionnalisme de King et de David Finch, dont le trait fonctionne toujours aussi bien sur Batman (comme on le savait déjà), il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

Tout d'abord, les enjeux sont artificiels. Encore une fois, c'est une habitude des numéros #1, surtout sur de grosses licences, des grenouilles qui cherchent toujours à se faire plus grosses que le bœuf, et DC aurait pourtant tout gagné en tentant une approche différente. Qui pourrait croire ne serait-ce qu'un instant que cet avion va s'écraser ? Que Batman va mourir en le sauvant ? Personne, en tous cas, aucun lecteur initié au monde des comic books. L'écriture du numéro, certes bien huilée, et sublimée par un Batman assez différent de celui de Snyder - pour décrire sa personnalité, le mot professionnel convient à merveille - s'avère ainsi terriblement prévisible. 

D'autant plus prévisible après une couverture et un DC Universe : Rebirth qui ne laissait que peu des doutes quant à l'issue de ce numéro, qui nous offre un cliffhanger qu'on avait deviné depuis quelques semaines déjà, et qui enclenche une histoire comme il en existe des tas en ce moment chez DC : Batman va devoir faire face à une autre race - on emprunte le mot à Miller - de super-héros, qui seront sans doute l'enjeu central de cet arc. Comme dans The Dark Knight Returns III, qui tente tant bien que mal de sortir tous les mois chez DC. Et pour peu que Tom King s'exerce lui aussi à ce concept, on aurait du mal à choisir la "copie" face à l'original. Comme les dizaines d'histoires qui opposent Batman à Superman ou à un méta-humain du niveau du Kryptonien. Heureusement, le scénariste ramène, tardivement, une once de mystère, qui pourrait lui autoriser une certaine marge de manœuvre

Plutôt solide sur des points purement techniques, avec une écriture efficace et dessins appréciables, ce numéro #1 de la série Batman ne vous réserve absolument aucune surprise (ou presque) et ne vous offre aucune véritable nouveauté. Un constat bien embêtant à l'aube d'un nouvel univers DC, qui du côté de Gotham, ne nous inquiète pas, mais ne nous rend pas impatients non plus. À suivre, tout de même.


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