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Batman : Year One (DC Animated Movie), la review

Batman : Year One (DC Animated Movie), la review

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Notre note

Une review un peu particulière ce soir puisqu'elle suit directement la review de Kani sur le comics Batman : Year One, écrit en 1986 par Frank Miller et dessiné par David Mazzucchelli. Vous vous souvenez, c'est l'équipe qui la même année, quasiment le même mois, a sorti le chef d'oeuvre Daredevil : Born Again pour Marvel. En nous faisant redécouvrir les origines du Chevalier Noir à Gotham City, le duo de choc nous offrait par la même occasion l'une des plus grandes histoire de Batman et de la création du Batverse, avec notamment un James Gordon comme on ne l'avait jamais vu. Nous ne discuterons donc pas ici de ce même comics, mais de son adaptation en film d'animation sorti la semaine dernière dans la collection des DC Animated Movies, en abordant ses points forts et ses points faibles.

Commençons donc par les points forts et ce qui apeurait tout le monde : le respect de l'histoire. Et bien pas de problème ici puisqu'elle est respectée quasiment à la lettre. Les monologues et dialogues prennent vie devant nous, et c'en est presque perturbant de voir à quel point le texte est fidèle. Du coup, pas de concession et l'histoire est correctement retranscrite jusque dans ses recoins les plus sombres, symbolisé ici par Gordon, pas si parfait qu'on aurait pu le croire à la base. Le tout est d'ailleurs soutenu par un excellent casting : Bryan Cranston, connu de beaucoup comme le père de Malcolm dans la série TV du même nom, mais surtout comme acteur principal de Breaking Bad, joue un Jim Gordon torturé à la perfection. A côté de lui, celle qui sera sa maîtresse est interprétée par Katee Sackhoff, plus connue sous le nom de Kara "Starbuck" Thrace par les fans de Battlestar GalacticaBruce Wayne est doublé par un acteur qu'on aurait pas imaginé en Batman, Ben McKenzie (a.k.a Ryan Atwood dans Newport Beach/The O.C.), et c'est Eliza Dushku (Faith dans BuffyEcho dans Dollhouse) qui prête sa voix à Catwoman. Un beau casting pour un beau scénario, mais qui n'en fait pas une oeuvre parfaite.

Car si l'histoire est respectée, ce n'est pas vraiment le cas des dessins de David Mazzucchelli. Ceux-ci qui étaient si caractéristiques et torturés, qui collaient parfaitement à l'ambiance de l'histoire, sont remplacés ici par une animation plutôt froide. Si bien heureusement on échappe aux animations modernes style 3D que l'on peut voir dans des programmes jeunes publics, la HD et l'aspect lisse de la vidéo ôtent son âme et sa noirceur à l'histoire, et on se retrouve avec un fort contraste entre ce que l'on voit directement et ce que l'on voit dans l'histoire. C'est très perturbant, d'autant plus que la luminosité de l'image rajoute à cet effet. C'est bien dommage au final d'avoir si bien adapté une partie de l'oeuvre originale pour que le tout soit gâché par l'animation, mais ça restera plaisant pour quelqu'un qui n'a jamais lu le comics, ou qui n'a pas vu ses dessins depuis très longtemps.

Le film ne durant qu'une heure, il est accompagné comme souvent d'un DC Showcase d'un petit quart d'heure, se concentrant sur le personnage de Catwoman. Comme dans Year One, elle est doublée par Dushku, qui n'aura pas eu une trop grosse charge de travail en plus tellement il y a peu de dialogues. On se concentre sur l'action qui voit Selina Kyle à la poursuite de mafieux, dans une histoire impliquant des diamants et un réseau de prostitution. Rien de bien original, on est dans la journée typique de Catwoman, et Paul Dini joue le fan service en nous proposant une scène de strip-tease de Catwoman à peu près gratuite, et des cascades dignes de Mission Impossible 2. S'il n'est pas désagréable à regarder, il est peu probable que l'on relance le Blu-Ray (ou le DVD) pour lui.

En résumé, ce DC Animated Movie nous offre une bonne histoire avec tout de même une grosse déception pour les fans des artistes originaux. A ranger au-dessus d'une partie du catalogue (Superman : Doomsday, Batman : Gotham Knights, Green Lantern : Emerald Knights), mais bien en-dessous de The New Frontier, Green Lantern : First Flight ou Wonder Woman.

Manu
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