Dans un élan récent de communication, Dan Didio, en plus d'annoncer la nouvelle "chronologie" de l'univers DC Comics pour ce début d'année, a promis que les retards systématiques de l'annexe Black Label ne se reproduiraient plus. Une promesse de taille, compte tenu des énormes problèmes de calendrier encourus par cette enclave "mature" des publications DC depuis son lancement.
Auront été annoncées puis retardées les séries Batman : Damned, Birds of Prey par Brian Azzarello et Ema Lupacchino, Superman : Year One de Frank Miller et John Romita Jr., ou, insidieusement, le Three Jokers de Geoff Johns et Jason Fabok quoi que ce-dernier soit un cas particulier. Dans l'ensemble, plusieurs auteurs auront reproché à leur maison d'édition d'annoncer trop tôt les travaux en développement, ou de caler des dates de sorties intenables pour les artistes. Voilà ce que le gérant des publications a eu à dire sur le sujet :
"L'accueil et les réactions qu'on a reçu avec ces sorties a été au-delà de nos espérances. Notre plan est de maintenir ce niveau de qualité pour ce qu'on publiera à l'avenir, que les séries soient fortes, et qu'elles sortent à l'heure. Nous ne solliciterons (ndlr : "n'annoncerons" en langage édito') plus de séries avant d'être sûrs que les projets seront capables de tenir les délais annoncés."
Une bien belle nouvelle pour le lectorat, encore que l'on puisse regretter de voir ainsi DC Comics devenir ordonné et responsable après avoir bâti pendant ces dernières années l'une des plus belles usines à arlésiennes de l'industrie. A se demander s'il restera des bonnes blagues à faire dans un avenir lointain - fort heureusement pour nous, Scott Snyder a annoncé une série "Death Metal" pour 2020, le gag éditorial a donc encore de beaux jours devant lui.
Reste maintenant à voir si Dan Didio peut, rétroactivement, dé-solliciter Arkham Asylum 2 de Grant Morrison et Chris Burnham, histoire d'enterrer pour de bon les espoirs des fans qui continuent d'attendre ce projet comme la Chauve Souris messianique systématiquement à la bourre. A leur endroit, on pourra se rappeler que Multiversity avait bien finir par sortir, après tout.