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Uncanny Inhumans #1, la review

Uncanny Inhumans #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Un potentiel intéressant
• Un vrai casting étendu
• Il y a un T-Rex dans ce numéro
On a moins aimé• Steve McNiven inégal
• De grosses erreurs d'édition
• Les Inhumains perdent de leur superbe
Notre note

Alors qu’ils sont au centre d’Agents of S.H.I.E.L.D. depuis deux saisons, et qu’ils ont commencé à s’étendre chez Marvel sous le règne de Charles Soule (qui, avec Lash, doit avoir battu un record quant au délai entre la création d’un personnage dans un comic book et son apparition à l’écran), les Inhumains sont également au cœur de cette semaine de publications, qui voyait Karnak et Uncanny Inhumans débuter le même jour.

Débuter ? Pas vraiment. En fait, Uncanny Inhumans a été annoncée il y a près d’un an, et a déjà vu un numéro zéro sortir en tout début d’année. La série, qui devait à la base compléter la série principale Inhumans, a vu son rôle changer pour en prendre la succession, avant de finalement venir former un binôme avec une série qui reste à venir : All-New Inhumans. Et Charles Soule y joue son Brian Bendis, ou son Jonathan Hickman, en chapeautant cet univers grandissant.


Peu de surprise donc, de voir que la série suit les intrigues lancées depuis plus d’un an par l’ex-avocat. Mais Soule vient étendre son casting. Inhumans devrait continuer à suivre la vie de Medusa et des habitants d’Attilan, tandis qu’Uncanny Inhumans devait suivre un Black Bolt déchu, et une équipe d’Inhumans/Nuhumans en quête de leurs nouveaux semblables. Dans le statu quo revisité post-Secret Wars, avec un bond de huit mois dans le temps, la série gère aussi bien la vie de la team Medusa, que celle de la team Black Bolt, et va même au-delà, tandis qu’All-New Inhumans verra une équipe menée par Crystal enquêter sur l’apparition de mystérieuses obélisques liées aux Inhumains à travers le monde.

En conséquence, le cast est important, s’offre même un mutant et un ex-Fantastic Four bien placés, et de multiples intrigues sont lancées dans ce numéro, qui sent un peu trop bon l’exposition (une fois de plus dans cet univers post-Secret Wars), allant même jusqu’à nous spoiler/confirmer le sort d’un personnage important de l’univers (sic). L’idée de Charles Soule est simple : si les Inhumains ont leur propre ville, ils font tout de même partie d’un monde plus large, et entendent bien le protéger. C’est ainsi que Medusa gère sa communication envers l’humanité. Le hic cependant, c’est qu’on a du mal à voir en quoi ils sont différents de ce qu’étaient les mutants autrefois, eux qui voulaient sauver le monde mais étaient constamment rejetés par la population. Les humains auraient-ils vu leur point de vue changer sur la question ?

À côté de cela, Medusa travaille en collaboration avec un mutant bien connu, dans le but d’empêcher un affrontement entre les deux espèces, et elle semble nouer des relations plus étroites avec les représentants de l’humanité. Alors que de son côté, Black Bolt part à la recherche de son fils, qu’il a confié à Kang pour le sauver des événements de Time Runs Out (la destruction inévitable de l’univers), à travers le temps. Il lance ainsi une intrigue qui devrait s’étaler dans le temps, tout en nous permettant de continuer à suivre les aventures de certains personnages découverts dans le run d’Inhumans.

Si la série amène un nouveau numéro un, et un léger changement de direction, c’est une fois de plus un sentiment de relaunch commercial qui s’impose. La vraie nouveauté arrivera en décembre, avec All-New Inhumans (et un Stefano Caselli qui a l’air très en forme sur le titre). Dans l’immédiat les Inhumains continuent leur ascension dans l’univers Marvel, peut-être au détriment de leurs cousins mutants, dans ce qui pourrait vite tourner au soap opera. On espère que les objectifs sont un peu plus grandiloquents que ce qu’on nous montre actuellement. Les Inhumains avaient auparavant une aura que le forcing actuel leur retire de facto.

 

Côté dessin, si Caselli semble y mettre du sien dans les aperçus de All-New Inhumans, on était en droit de demander plus à un Steve McNiven qui semble en vacances la moitié du numéro. Les pages sont inégales (mention spéciale à l’éditeur qui a d'ailleurs inversé des pages sur la fin du numéro d’ailleurs), Medusa change parfois de visage au cours du numéro, certains fonds laissent fort à désirer là où d'autres tiennent bien la route, comme si l’artiste savait quelle page allait ou non finir dans la preview du numéro. Ironiquement, l’éditeur a d’ailleurs laissé passer une autre boulette, puisque McNiven est crédité en tant qu’encreur, là où son encreur Jay Leisten est crédité au dessin. Peut-être ont-ils participé à un « vis ma vie d’artiste », mais sur un numéro un, c’est moyen.

Partagé entre des intrigues qui pourraient s’avérer aussi intéressantes qu’anecdotiques, selon les choix de son auteur, et probablement de Marvel, et une direction qui ne cherche pas le renouveau mais s’embourbe dans la désacralisation des Inhumains, ce numéro un souffre du manque d’attention qui lui est portée. Aussi bien artistiquement qu’éditorialement, un premier numéro à 5$ se doit de tenir la route, plutôt que de gêner le lecteur, qui ne s’y fera pas reprendre.

Manu
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