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Ultimate Comics The Ultimates #1, la review

Ultimate Comics The Ultimates #1, la review

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Notre note

Derrière le nom barbare et à rallonge Ultimate Comics The Ultimates se cache en vérité un relaunch de l'univers Ultimate, dans ses grandes lignes. Ce relaunch (qui est loin d'être un reboot, comme on le verra plus bas) s'étale sur 4 semaines, au fil des 4 séries que sont Ultimate Comics Ultimate Hawkeye, Ultimate Comics Ultimate Spider-man et Ultimate Comics Ultimate X-Men.
C'est donc le groupe phare de la terre 1610 qui a aujourd'hui l'honneur d'ouvrir le bal, bien protégé sous plastic-bag pour ne rien laisser transparaître de l'intrigue concoctée par Jonathan Hickman et Esad Ribic.

C'est reparti comme en... 2009 ! 

Marvel aime faire croire à des reboot colossaux pour ses univers dès lors que ceux-ci s'engouffrent dans des abysses de médiocrité. Ainsi, après une seconde ère débutée après le catastrophique Ultimatum en 2009, toutes les qualités qui faisaient de l'univers Ultimate le meilleur produit des années 2000 se sont envolées au prix de scénarios dépassés, souvent plutôt moches et surtout très, très inégaux. Certes, quelques uns d'entre eux ont réussi à sortir la tête de l'eau, comme quelques épisodes d'Ultimate Spider-man qui ont révélés l'excellente Sara Pichelli ou l'arlésienne Ultimate X qui a permis (avec 5 numéros en 2 ans) d'entrevoir le futur des mutants dans cet univers, mais presque rien n'était à sauver de cette catastrophique relance d'un univers qui aurait mieux fait de s'arrêter pour laisser la place à de la nouveauté.
Quid de ce relaunch donc? Et bien au fil des 24 pages qui constituent The Ultimates #1, on constate qu'aucun élément de continuité n'a été effacé (preuve en est la place du versatile Reed Richards dans quelques cases bien senties) et que derrière une pluie de #1 se cache simplement la suite directe des catastrophiques Ultimate Avengers de Mark Millar...
Et dieu sait que Jonathan Hickman n'a pas la désinvolture (commerciale) de l'Ecossais et marche sur des oeufs lorsqu'il s'agit d'écrire des héros un tantinet torturés. Ainsi, son Tony Stark, désinvolte et beau parleur sous l'ère Millar, devient un ersatz d'ordure capitaliste, tandis que Thor, qui a acquis ses lettres de noblesses sous le crayon de Bryan Hitch pendant 2 saisons, redevient un Asgardien bas du front comme l'a écrit le même Jonathan Hickman dans la mini-série consacrée à ses origines qui se déroulait 60 ans dans le passé...
Seul Nick Fury sauve la face et reste droit dans ses bottes, même si de plus en plus amené à quitter la peau d'un homme bipolaire pour celle d'un mentor à peine strict, comme le veut Marvel au cinéma sous les traits de Samuel L. Jackson.
Bref, en termes de scénario, derrière une intrigue plutôt bien écrite et enlevée, la déception vient du fait de retrouver les mêmes (trop grosses) ficelles qui ont précédé le reboot, notamment au travers de la trilogie Ultimate Enemy de Brian M. Bendis et Rafa Sandoval...

Esad Ribic, Cover Artist.

Nous étions les premiers étonnés, amusés et intrigués de voir Esad Ribic s'engager sur les pages intérieures d'une ongoing après sa jolie performance sur Uncanny X-Force, connaissant les qualités incroyables de cover artist du croate.
Quelle déception alors de voir son trait aussi aseptisé avec un numéro #1 dont on imagine qu'il a pourtant eu le temps de fignoler. Couleurs pastel, onomatopées faussement travaillées à la main, détails absents de la moitié des planches... Seul son découpage magistral fait mouche et rend le scénario alambiqué du créateur de The Red Wing accessible à n'importe qui.
L'artiste s'amuse à livrer de jolies Pin-up le temps de quelques pages avant de céder à la facilité ensuite et de décevoir sur le manque de soin apportées à toutes les pages moins rentre-dedans de l'histoire.
Malheureusement, ces quelques visages ratés et les backgrounds vides se remarquent plus qu'à l'accoutumée et font indéniablement sortir le lecteur de ses gonds après un envol d'Iron Man digne des plus belles couvertures d'Adi Granov!

Au final, ce numéro représente une réelle déception par son manque de prise de risques, son dessin décevant une fois les planches de previews et les splash pages passées et son approche des personnages presque à côté de la plaque.
Les plus mauvaises langues diront que le plastic bag est là pour protéger les lecteurs de la déception, les autres que le véritable relaunch débarque mercredi prochain en face avec Justice League #1...
Gageons que ce ne soit qu'un faux départ et que le véritable intérêt de cette relance de l'univers Ultimate repose sur les épaules des Mutants, d'Hawkeye et de Miles Morales...

Sullivan
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