Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Doggybags, la Review de genre!

Doggybags, la Review de genre!

ReviewAnkama
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

C'est pendant le Festival d'Angoulême que Sullivan, Alfro et moi même avons eu la chance de lire en avant première ce Comic-Book édité par Ankama éditions dans le Label 619. Une réussite qui était prévisible finalement quand on connait les trois auteurs que sont RUN 777, Florent Maudoux et Guillaume Singelin.

Si on vous avait vanté les mérites de Mutafukaz, on était pourtant en dehors de nos plates bandes puisque le format de ce dernier, aussi génial soit il, n'était pas à proprement parler celui d'un comics. C'est donc totalement décomplexés que nous allons vous présenter aujourd'hui Doggybags, dernier bébé de Run.

Pour le coup il s'agit d'un véritable hommage aux comics américains des années 50 dans le fond et la forme! Un numéro "test" selon RUN qui engendra des suites en fonction de son succès, où trois artistes différents viendront raconter leurs histoires de suspense, de frissons et d'horreur à chaque nouvel opus…

 

Motard sous la plein lune. 

C'est donc Guillaume"BLACKY" SINGELIN, qui ouvre le bal de ce premier volume de Doggybags avec "Fresh Flesh & Hot Chrome" une course poursuite ultraviolente ou l'on retrouve bien la patte de l'auteur de "King David".

Les couleurs sentent bon l'essence et l'alcool à 90°, pas de "blabla" inutile on entre en quelques pages dans le feu de l'action et on s'en prend plein les yeux.

Si jusqu'à aujourd'hui vous aviez des doutes sur le talent de ce jeune prodige du 9ème Art, vous allez vite être fixés.

Pendant le festival, on a d'ailleurs réussi à lui poser deux trois questions sur le sujet :

Amours et violences acrobatiques.

Florent MAUDOUX mérite bien son surnom de machine martiale du dessin, même s'il nous avait déjà prouvé sa valeur avec Freak’s Squeele également édité chez Ankama éditions.

C'est justement un spin Off de cette série que F.Maudoux propose aux futurs lecteurs de Doggybags, puisqu'on y découvre l'histoire de "Masiko" la mère de Xiong Mao, l'une des protagonistes de sa série fétiche. Pourtant c'est dans une tonalité bien plus adulte que les coups de couteau de Masiko résonnent dans Doggybags, l'ensemble est beaucoup plus sérieux et nous ramène vers les vieux films asiatique du cinéma d'arts martiaux, les couleurs sont magnifiques, le découpage des pages est extrêmement dynamique et le dessin de Maudoux est sublime.

On pourrait mettre cependant un petit bémol dans le fait que l'auteur reste dans une thématique qu'il maitrise déjà parfaitement, là où on aurait aimé le voir évoluer dans un univers un petit peu différent.

 

Mon âme pour 80 dollars.

Que dire de plus, le Big Boss du Label 619 n'est pas là pour rien et c'est en bonne et due forme qu'il conclue le volume 1 de Doggybags avec "MORT OU VIF".

Dans un récit bien plus noir que dans ses habitudes, Run s'est fait plaisir et ça se sent, à peine son récit commencé, les dialogues vous laisse un goût de sang dans la bouche, pas besoin d'être un génie pour faire la conclusion suivante au bout de trois pages: ça va faire mal. "MORT OU VIF" s'inspire très librement de "Carrion Death" publié chez EC dans "Shock Suspens Stories"#9.  

Mais si vous savez, "les contes de la crypte" ça vous dit rien? Une émission qui passait tard le soir quand on était petits? Bah je suis peut être trop vieux…

Bref ce "Horror show" était un comics à l'origine et Run a repris à sa sauce l'une des histoires qui y est contée. Je ne vous en dit pas plus, ce récit est plein de surprises et j'aurai trop peur de vous gâcher la lecture!

 

 

 

Le Label 619, un gage de qualité certain. 

Mutafukaz, Freak's Squeele, j'en passe et des meilleurs, avec un directeur de publication comme RUN, le label 619 avait déjà produit de très belles éditions et bien entendu, Doggybags ne fait pas exception à la règle. La rédac' et moi même avons eu la chance d'avoir les premiers volumes sortis en avant première et ils sentaient encore bon l'impression toute fraiche! Les clins d'oeil et les références fusent, la typographie est soignée, le choix du papier et le graphisme des pages pubs qui séparent chaque histoire font plaisir à voir! Tant de petits détails qui font de "Doggybags" une pièce à mettre bien en valeur dans votre bibliothèque. Les auteurs sont mis en scène dans la continuité du trailer de Doggybgags avec à chaque histoire, une photo des artistes en question et une présentation de leurs univers illustrés par Run. On sent que ce dernier à mis sa patte un peu partout pour donner ce qui encore une fois représente un magnifique travail éditoriale et dont certaines maisons d'édition devraient s'inspirer.

 

Vous l'aurez compris, Doggybags est aussi réussi que violent, chacun des artistes présents s'est montré à la hauteur de rendre un hommage puissant et sérieux aux comics des années 50 et on espère que les ventes suivront le pas pour donner l'occasion au label 619 de faire découvrir de nouveaux talents de la BD! Attention toutefois aux gens qui voudraient prendre ces histoires au 2nd degré, le postulat de départ est totalement à l'opposé ; Faites donc un tour par l'édito de Run au début de l'ouvrage pour vous en convaincre...

La note de Max Bo: 4,5/5

Max Bo
à lire également
Commentaires (3)
Vous devez être connecté pour participer