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Batwoman #0, la review

Batwoman #0, la review

NewsDc Comics
Il y a certaines semaines, aller au comics shop a une saveur particulière, comme si l'excitation faisait crépiter des étincelles le long de votre système nerveux. Mais pourquoi cette excitation? Pour le numéro annonciateur d'une série régulière menée de bout en bout par J.H. Williams III, à la fois aux crayons et derrière le clavier: Batwoman. C'est donc avec une joie immense qu'on s'empresse de rentrer chez soi avec le tant espéré objet. Mais au moment de l'ouvrir une pointe de crainte nous prend, et si l'excellence du dessin ne pouvait faire oublier un scénario mal maîtrisé par quelqu'un peu habitué à cet exercice? On se plonge tout de même dedans.

J.H. Williams III: un esthète

On va tout d'abord revenir sur la partie la plus connue et qui pose le moins d'inquiétude: le dessin. Et là, on est en terrain connu. Les planches sont toujours découpées de cette manière si reconnaissable, dynamiques, esthétiques et qui même si elles peuvent être parfois alambiquées, ne gênent en rien la lecture. Sinon, on retrouve bien la Batwoman qu'on avait pu suivre dans Detective Comics, son design est toujours aussi frappant et le trait de notre dessinateur lui sied toujours à merveille. L'ambiance mi-urbaine mi-gothique chère à Williams donne un charisme fou à la série, on est à mi-chemin entre Tim Burton et Michael Mann. Le point qui pose le plus de problème, c'est que celle qui a été choisie pour l'assister au dessin, et faire ainsi quelques pages, est Amy Reeder Hadley, que l'on a pu voir sur Madame Xanadu. Ceux qui lisent cette très bonne série de Vertigo, savent que c'est une très bonne dessinatrice. Le souci vient du fait que son style manga dénote fortement avec celui du barbu dessinateur.



Chauve-souris est un nom féminin

Là où l'on porte particulièrement notre attention, c'est sur l'écriture de l'histoire. Et le premier constat est très agréable. On n'a pas un dessinateur qui s'essaie au script, mais bien un véritable scénariste. La forme narrative tout d'abord est intéressante, Batman surveillant les faits et gestes de Batwoman et Kathy Kane, pour vérifier qu'il s'agit de la même personne, c'est innovant et efficace. Puis on voit que le personnage principal a une réelle profondeur, pas seulement une déclinaison au féminin de Batman avec une sexualité lesbienne pour faire hype et respecter les quotas. Non, il s'agit ici d'une vrai héroïne avec ses motivations et son caractère. De plus, J.H. Williams reprend l'histoire en l'endroit où Greg Rucka l'avait laissé, et parvient à faire de la Religion du Crime, une vrai Némésis pour sa protagoniste. Nous avons donc au scénario tous les ingrédients pour en faire une futur très bonne série.

Alors évidemment, il faudra tempérer son enthousiasme en admettant que ce n'est qu'un numéro d'introduction, une sorte d'histoire avant l'histoire. Mais le résultat est alléchant et on trépigne d'avance en attendant Février, la sortie de Batwoman #1. Si le scénario continue sur sa lancée, et si Amy Reeder Hadley parvient à adapter son dessin à celui du dessinateur de Promethea -créant une synergie -on aura alors l'une des séries les plus excitantes chez DC. Un must-have pour passer l'hiver au chaud.

La note d'Alfro (/5):
Alfro
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