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Walking Dead S01E01, on l'a vu !

Walking Dead S01E01, on l'a vu !

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Autant vous le dire tout de suite, nous avons hésité avant de savoir si l'on parlait de Walking Dead S01E01 avant sa sortie officielle, que l'on a ,comme beaucoup, regardé de manière "illégale" grâce à l'épisode pre-air que des petits malins ont laissé traîner sur le net.
N'attendez pas de nous de vous donner un lien pour télécharger l'épisode, et nous vous conseillons très clairement d'acheter les DVD/Bluray une fois sortis, surtout si vous avez aimé la série !

Bref, notre Mea Culpa HADOPIen étant accompli, rentrons dans le vif du Zombie !

ZERO CONCESSIONS.

Puisque c'est la question qui est sur toutes les lèvres en ce moment, autant y répondre de suite, NON, Frank Darabont et son équipe n'ont fait aucune concession par rapport à la violence de l'œuvre d'origine. C'est cru, ça charcle, ça saigne et ça crie.

L'introduction en elle même est un monument de réalisme et de prise de position face aux adaptations mièvres qu'offre bien souvent la télévision ; On y voit (/! attention au Spoilers!) Rick descendre d'une balle dans la tête une "charmante" petite fille, le visage de travers et la mâchoire pendante. Le ton est donné.

Des longueurs nécessaires?

Les lecteurs de l'œuvre de Robert Kirkman le savent, Walking Dead est une histoire lente, où les protagonistes prennent le temps d'évoluer, où le lecteur a le temps de se prendre d'empathie pour chacun d'eux, où la psychologie prime avant tout sur la grandiloquence. Certes, il y a de l'action et des flingues, Zombies oblige, mais ce n'est et ce ne sera jamais le but premier de Robert -Wolfman- Kirkman avec son bébé.

Quid de la série face à cette lenteur voulue? Frank Darabont à compris et assimiler les intentions de Kirkman et la lenteur est présente au même degré que dans la Bande Dessinée. Lé réalisateur prend ainsi le temps de poser ses personnages, de montrer les états d'âme qui les habitent à chaque pression sur la gâchette, de poser des dialogues sobres et crédibles... On note par ailleurs énormément de moments silencieux, presque contemplatifs d'un monde dévasté, quasi post-apocalyptique où Rick erre tel un Lucky Luke monté sur un Jolly Jumper harassé.
Pour en avoir discuté avec pas mal de gens, ces longueurs risquent de gêner beaucoup de spectateurs, et Walking Dead s'inscrit clairement plus dans une tradition "HBO" qu' "ABC" en termes d'action. Ne vous attendez pas à un traitement proche de Michael Bay ou Zack Snyder, et préparez vous à faire la connaissance de personnages presque comme vous et moi, au bout du rouleau à l'aube d'un périple qui les mènera au bout d'eux mêmes.

Fidèle jusqu'au bout?

Malheureusement, il nous est impossible de dépeindre un tableau parfait de ce premier épisode, en raison du casting et de l'interprétation parfois légère.
Si dans l'ensemble on retrouve dans les moindres détails les caractéristiques physiques des protagonistes de la fresque de Robert Kirkman, Andrew Lincoln (vu récemment dans L'arnacoeur) y incarne un Rick froid et impersonnel, bien loin du Rick au sang chaud que l'on connaît tous. On laissera à l'acteur un petit peu de temps pour se rattraper, mais au vu de ce qui l'attend dans le futur, ce dernier ferait bien de saupoudrer son jeu d'un peu de spontanéité et de chaleur.

Une série à la (dé)composition étrange.

Profitons de cette review pour évoquer l'étrangeté du planning qui nous attend. En effet, c'est une saison de seulement 6 épisodes que nous allons tous suivre avec assiduité pour 2010/2011, qui devrait couvrir les premiers tomes de l'aventure (on parle du tome 5-6 à la fin de cette première échéance), laissant donc la place pour 3 ou 4 saisons à terme, que l'on espère plus longues dans le futur.
Finalement, retenez l'excellence de la série, que le téléchargement c'est mal, que le vrai rendez-vous reste le 31 Octobre, et que Walking Dead risque bien de bousculer beaucoup de codes établis dans l'univers télévisuel.
N'attendez pas de Darabont et son équipe un adoucissement du propos de Kirkman, et savourez la fidélité et et la "compassion" avec lequel ce chef d'œuvre du Comics est amené à l'écran. Six épisodes, c'est court et il va falloir savourer chaque minute de la série avant de ronger notre frein face à l'attente qui va implacablement séparer les 2 premières saisons.

Walking Dead est à la hauteur pour ce premier rendez-vous, et si certaines longueurs devraient ralentir les plus hyperactifs d'entre vous, la fidélité face au matériau original de Kirkman devrait mettre tous les lecteurs d'accord pour reconnaître la grandeur et la réussite de l'adaptation. Bravo.
Sullivan
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