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All-New All-Different Avengers #1, la review

All-New All-Different Avengers #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Une équipe dont on va voir la création
• La nouvelle génération
• Les dessins
On a moins aimé• Le manque (pour le moment) d'ambition
• Le vilain de troisième zone
Notre note

Quittant Daredevil après quatre années de bons et loyaux services, Mark Waid vient reprendre l’un des fleurons de Marvel : le vaisseau-mère des Avengers. Mais tel Brian Bendis à son époque, il n’hérite pas d’une simple série Avengers, et non plus des New Avengers d’ailleurs, il récupère les All-New All-Different Avengers (ça pète, mais franchement c’est chiant à écrire).

Nous sommes huit mois après les événements de Secret Wars (dont la série Ultimates vient nous spoiler quelques conséquences cette semaine), mais contrairement à toutes les autres séries du label, cette équipe n’existe pas encore. Elle part même d’un constat qui frôle la critique méta : dans un monde (une ligne éditoriale) où chaque équipe (chaque série) a une mission bien précise, peut-on vraiment dire qu’il reste une équipe de Vengeurs ? C’est la remarque que se font Tony Stark et Sam Wilson, après un sauvetage rondement mené par ce dernier : « Je ne crois pas qu’il existe une équipe de Vengeurs actuellement ». Et à défaut d’avoir les plus puissants héros de la Terre sous la main, Mark Waid va se tourner vers les plus motivés, ce qui le poussera souvent vers la nouvelle génération.

Ce premier numéro se présente donc tout au plus comme une introduction. L’équipe n’est pas créée, tous ses futurs membres ne se sont pas encore rencontrés, et on ne les voit d’ailleurs pas tous au sein de ces pages, divisées en deux histoires toutes deux contées par Mark Waid, avec Adam Kubert au dessin de l’histoire principale, et Mahmud Asrar sur le backup tout aussi important.

Tranchant directement avec les trois dernières années de Jonathan Hickman, la série part sur un cast bien plus petit, plus personnel, et des intrigues à plus bas niveau. C’est d’ailleurs l’un des plus gros reproches qu’on peut faire à ce premier numéro. Certes, Secret Wars est passé et les intrigues galactiques et/ou multiverselles n’ont plus forcément lieu d’être pour le moment (on laisse ça à l’équipe qui en a donc fait sa spécialité : les Ultimates). Mais quand en 1963 les premiers Vengeurs se réunissaient, c’était pour vaincre Loki. Ici, cette nouvelle équipe va se constituer face à un vilain de troisième zone, littéralement sorti des pages du dernier volume de Nova (le dernier avant le nouveau, vous suivez ?), vers la fin du run, soit bien après que la série ait commencé à s’essouffler. Qu’un vilain de Sam Alexander vienne mettre à mal Iron Man, (All-New) Captain America ou Spider-Man (le nouveau, ex-Ultimate, pas encore Amazing), ça fait un peu mal. Mais faisons confiance à Mark Waid, qui a su justement jouer avec les vilains classiques deDaredevil auparavant, pas toujours glorieux, pour en donner le meilleur, mais le manque d’ambition se fait pour le moment cruellement ressentir. La faute, justement, à cette politique des équipes multiples, qui ne laisse pas grand choses aux derniers arrivants ? À voir.

Reste que ce numéro sonne bon la nouvelle ère Marvel, avec ses nouveaux Spider-Man, Nova ou Ms. Marvel, les deux derniers étant les protagonistes du backup dans lequel a lieu leur première rencontre, très drôle, pleine de ces moments de gêne décalée qui font le charme de leurs séries en solo respectives. Les dialogues sont bons, sonnent juste, et le dessin d’Adam Kubert reste classique mais pourvu d’un découpage s’adaptant à l’action, et lui donnant tout son dynamisme, sans non plus trop en faire. Quant à Mahmud Asrar, il est tellement à l’aise avec l’univers de Kamala Khan qu’on rêve secrètement de le voir s’essayer à la série principale.

Mark Waid va prendre son temps, et ce n’est peut-être pas plus mal, pour monter son équipe et lui insuffler toute son âme. Pour le moment avec les outils dont il dispose, tant au niveau des personnages que des artistes qui lui sont attachés, il y a peu de chance qu’il se trompe. Mais attention au manque d’ambition, les tranches de vie sont bonnes pour les séries en solo, mais la principale série Avengers se doit d’avoir un peu plus d’ampleur.

Manu
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