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The Amazing Spider-Man #1, la review

The Amazing Spider-Man #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Peter Parker plus mûr
• La porte ouverte à un vrai univers Spider-Man
• Spider-Man superstar
On a moins aimé• Dan Slott redondant
• Peu de nouveautés au final
• Le cliffhanger
Notre note

Il y a encore trois ans, Amazing Spider-Man était l’une de mes séries préférées chez Marvel. Malgré ma lecture des arcs classiques, j’ai vraiment commencé à lire Spider-Man en continu avec l’arrivée de Dan Slott sur le titre. Je trouvais la dynamique qu’il insufflait au personnage intéressante, ainsi que ce qu’il voulait en faire. Mais quelque part en chemin, Slott s’est perdu dans une boucle temporelle, et a commencé à s’enfouir sous des idées redondantes.

Avec ce relaunch de ANAD Marvel, deuxième pour la série en moins de deux ans, j’attendais de voir le personnage vraiment évoluer grâce à la période « perdue » de huit mois d’histoire. Malheureusement pour moi, son évolution reste dans la pure lignée que ce que Slott a fait depuis deux volumes (j’inclus Superior Spider-Man), et je peine à voir des changements significatifs.

Peter a donc toujours la même idée en tête : sauver le monde grâce à Parker Industries. Les désastres du volume précédent ne l’ont pas démotivé et comme Dan Slott, il est en boucle. Mais il le fait cette fois avec beaucoup plus de succès. Il est devenu… un Tony Stark gentil. On a du mal à éviter la comparaison, évidente dès l’annonce du titre, et que Slott veut évincer en jouant dessus avec humour, le qualifiant de « Tony Stark du pauvre ». Mais Dan, ce n’est pas parce que tu es conscient des défauts de ton plot que ça les fait disparaître !

Avant de parler de la vraie révolution du titre, commençons par évincer tout de suite le nouveau costume : il n’est pas réellement introduit ici, on n’a rien à en redire réellement avant de le voir en action développée (on aperçoit tout de même quelques-unes de ses capacités), mais on peut au moins dire que le logo fluorescent qui faisait peur en design ne choque pas dans le rendu de Giuseppe Camuncoli. C’est au moins ça. Et la Spider-Mobile se rend utile d’entrée de jeu via une course-poursuite, ce qui peut au moins calmer un moment ses détracteurs.

La vraie révolution, c’est donc le statu de Spider-Man, transformé en idole du public. Il est le garde du corps de Peter Parker, et c’est au moins joué finement de ce côté, mais Parker Industries l’a aussi transformé en marque internationale, très populaire auprès du jeune public, reflétant de l’aura réelle du personnage dans son univers fictif. Héros ou Menace ? Et pourquoi pas superstar ? De quoi laisser la place à Miles Morales dans le rôle du Spider-Man à problème.

 

Car si Dan Slott réutilise les mêmes idées, il a le mérite de faire murir un peu plus Peter, qui arrive à assoir ses idées, à s’imposer face aux autres, et à se reconstruire une vie personnelle un peu moins chaotique. Une évolution qui s'accompagne de quelques ajouts dans le casting de personnages secondaires et la relation du personnage avec les autorités. La promesse d'un Peter mur et futur mentor, lui permettant d’avoir plus de recul sur le monde pour agir plus efficacement. Une note d’optimisme malheureusement gâchée par le cliffhanger de l’épisode, qui peut faire craindre le pire. Dan Slott a réellement un problème pour lâcher certains personnages, au risque de venir effacer ses propres avancées.

Mais ce numéro à 6$ ne s’arrête pas là, après un peu plus de trente pages, puisqu’il donne un aperçu des séries à venir sur le Spider-Verse. Peter David conserve Spider-Man 2099, qui devrait changer de statu quo et bénéficiera de la nouvelle aura de Peter Parker pour reconstruire sa vie. Un concept intéressant, surtout dans les mains de David.

Après seulement quelques numéros, Silk et Spider-Woman ont le droit à des relaunchs. Silk change de statu quo suite à une découverte très personnelle, mais on espère qu’elle se remettra rapidement les idées en place tant ça semble déjà vu. Quant à Jessica Drew, le twist sur le personnage est déjà connu, et le ton reste le même que sur le volume précédent. Une série sympathique mais plutôt générique, quasi-copier/coller de la série Ant-Man qui sortait en parallèle.

Web-Warriors est très intrigante, et permet de continuer le délire Spider-Verse avec une équipe découverte dans l’event qui parcoure le multivers pour protéger les mondes qui ont perdu leur totem araignée. Son pool de personnages est le vrai enjeu de la série, et devrait laisser place à de bons moments.

Enfin la vraie nouveauté c’est Spider-Man, de Brian Bendis et Sara Pichelli, qui amène définitivement Miles Morales dans l’univers 616 en tant que nouveau héros et membre des Vengeurs. Il est là s’introduire auprès des vilains qui ne le connaitraient pas encore, et mais aussi pour nous montrer ce qui arrive aux vilains arrêtés par les super-héros une fois qu’ils ont été « ramassés ». Un plot qui devrait se développer au fil du temps dans la série principale. Notons qu’il faudra attendre un peu avant de découvrir Spider-Man, puisque le numéro est retardé tant que Secret Wars n’est pas fini (un cas qui touche aussi les Uncanny X-Men de Bendis).

À la différence des Vengeurs, et à l’exception de Spider-Man avec Miles Morales, l’univers des Tisseurs ne bouge pas beaucoup derrière Secret Wars, principalement parce que les équipes créatives restent en place. Ceux qui aimaient avant continueront d’aimer, et ceux qui en avaient marre des travers de Dan Slott risquent de grincer des dents, mais quelques nouveautés pourront au moins rafraichir notre intérêt. À juger sur la durée.

Manu
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