Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Comment adapter Chrononauts au cinéma ?

Comment adapter Chrononauts au cinéma ?

DossierCinéma

Comme toutes les créations récentes de Mark Millar, Chrononauts, paru chez Image Comics, sera très bientôt adaptée au cinéma, du côté d'Universal Pictures pour être plus précis. Mais puisque le scénariste écossais entend ménager ses annonces, nous sommes en mesure d'imaginer les aventures du professeur Corbin Quinn et de son compagnon, Danny Reilly, pour patienter. Avec un peu de chance, nos idées pour ce métrage, qui sera produit par Chris Morgan (Fast & Furious) seront en phase avec les décisions du studio et du célèbre créateur de comics ! 

1. Scénario
Chapitre 1

Scénario

On critique souvent, et à raison, les dernières créations en date de Mark Millar pour leur aspect inachevé. Annonçant un projet d'adaptation avant même la fin du premier run de ses séries, Millar livre des comics, qui sans être mauvais, ont des airs d'esquisses. Chrononauts est assurément l'un de ceux-là.

Et si le scénario de la série de comic books, à la manière d'un script hollywoodien, ne s'embête pas avec les détails, il n'est jamais qu'un squelette pour un futur film. Il faudra donc l'étoffer sur des points très précis :

Le premier, la découverte du voyage dans le temps. Cela prend tout au plus quatre pages dans le numéro #1 de Chrononauts. Ce n'est pas tellement un problème sur le papier, ça le serait plus sur la pellicule. Sans rentrer dans les détails des travaux du professeur Quinn, il faudra ainsi s'attarder sur l'impact qu'à cette découverte sur le monde, et la façon qu'elle a, progressivement, de devenir un show de télé-réalité.

Dans le même ordre d'idée, il faudra approfondir les liens unissant Corbin à Danny. On comprend, avec les premiers numéros de la série, que Mark Millar voulait nous parler de Bromance, et nous montrer à quel point elle peut soulever des montagnes - en l'occurrence, il s'agit du continuum espace-temps. Mais le comic book ne s'attarde hélas pas sur la relation entre les deux potes, qui s'avère trop artificielle pour nous impliquer émotionnellement. 

Enfin, il faudra faire attention aux paradoxes. Attention, je ne suis pas de ceux qui sont pointilleux sur les moindres détails d'une technologie qui n'existe de toute évidence pas encore. Seulement, Mark Millar, ce filou, plutôt que de créer des paradoxes en établissant un univers, avait soigneusement évité d'expliciter les procédés de voyage dans le temps. Et si l'histoire n'en souffre pas, son aspect ludique en prend un coup. C'est l'histoire de trois dialogues d'exposition, tout au plus.

Vous l'aurez compris, le scénario de ce film se basera sur le premier arc de la série Chrononauts, tout en détaillant ses enjeux et ses rebondissements, notamment la création de l'empire de Corbin et son ampleur. L'aspect le plus génial de ce comic book, de toutes les manières.

Chapitre suivant >Réalisation
2. Réalisation
Chapitre 2

Réalisation

A la réalisation, j'appelle Matthew Vaughn, et pour de très nombreuses raisons. La première, et peut-être la plus importante, est son expérience aux côtés de Millar, le duo formant un contre-pouvoir certain face aux cadres des studios, et une entente qui permet aux films adaptés des écrits de l'écossais d'en conserver la saveur délicieusement irrévérencieuse. 

Du haut de ses 44 ans, Matthew Vaughn est un réalisateur expérimenté et compétent. Même ses films les moins inspirés ne se contentent pas d'être scolaires. Il tentera toujours quelque chose, quitte à ce que les moyens de la production finissent par le rattraper. Et on préférera toujours cette approche aux couloirs de champs/contre-champs qu'on retrouve toujours plus dans les blockbusters.

Chez le britannique, il y a aussi cette capacité à faire passer l'humour dans l'image, les cadrages, bref, tout ce qui est visuel. C'est une qualité qu'on retrouve chez beaucoup d'anglais s'étant frottés au genre de la comédie, ou à l'humour, tout simplement. C'est un excellent contre-poids, à mon sens, des blagues parfois un peu (trop) graveleuses de Millar. Bref, un réalisateur dont la mise en scène peut être drôle, et qui ne se contente pas d'accompagner les rires.

Enfin, comme nous le disions, Vaughn est un réalisateur de plus en plus impliqué dans l'aspect visuel de ses métrages. Face à Kingsman, l'excellent Kick-Ass paraît maintenant bien sage. Le réalisateur invente des manières de filmer - en témoigne les bastons de Kingsman - et s'accompagne d'artisans plutôt inspirés qui donnent un vrai cachet à ses films. Ici, il pourra ainsi nous en mettre plein la vue avec les éclairs et les effets, de manière plus générale, déclenchés par les sauts dans le temps. Un terrain de jeu qui lui convient !

< Chapitre précédentScénarioChapitre suivant >Direction Artistique
3. Direction Artistique
Chapitre 3

Direction Artistique

Pour le coup, l'approche prise par Sean Murphy dans Chrononauts est la bonne. Le dessinateur étant a priori très inspiré par le cinéma, ça n'a rien d'étonnant, et les premiers numéros de la série de comics pourront servir de parfait manuel aux équipes d'artistes impliqués.

En l'occurrence, il faudra bien sûr conserver les géniales tenues oranges et les design des différents véhicules de Murphy. Pour assurer une certaine fidélité visuelle avec l'œuvre, on pourrait même imaginer un caméo des engins favoris du dessinateur, amené à devenir producteur de ce film. Les amateurs de mécanique et ses fans apprécieront forcément.

Du reste, la production devrait se prévoir un gros budget costumes et accessoires, pour rendre plus que réels les anachronismes à l'écran. Voir un spartiate armé d'une mitrailleuse a quelque chose de savoureux, soyons honnêtes, alors autant que cet aspect ludique de l'œuvre soit travaillé jusqu'au bout avec des tenues, des props et décors les plus réels possibles.

Enfin, dans son ambiance visuelle comme sonore, le film pourra s'inspirer des grandes histoires de bromances au cinéma, comme Top Gun, l'Arme Fatale ou plus récemment Jump Street. Matthew Vaughn étant assez doué pour les hommages cinématographiques, en témoignent X-Men First Class et Kingsman, on pourrait même imaginer quelques changements de photographie selon les époques traversées. Un noir et blanc travaillé pour l'atmosphère gangster des années 50' ? Pourquoi pas !

< Chapitre précédentRéalisationChapitre suivant >Casting
4. Casting
Chapitre 4

Casting

C'est peut-être la partie la plus importante de ce dossier, puisqu'un bon casting pourra à lui seul étoffer l'univers esquissé par Millar dans la série de comic books. Notamment sur la relation qui unit Corbin et Danny ! D'ailleurs, le scénariste écossais a déjà expliqué qu'il avait ses deux acteurs, l'un ayant même signé pour le métrage. Reste à savoir si nous viserons juste.

Corbin Quinn - Bradley Cooper

 

On ne peut pas tellement se tromper avec Bradley Cooper. C'est l'un des acteurs les plus bankables du moment... Depuis un petit moment. Sa réputation n'est pas surfaite dans le sens où il s'adapte à bien des styles avec brio. Touchant dans les films de David O'Russell (autre candidat sérieux pour la réalisation de Chrononauts), drôle dans la plupart de sa filmo' et toute à fait à l'aise avec l'action comme il l'a montré dans Americain Sniper, l'acteur est un choix particulièrement solide qui offrirait, instantanément, une crédibilité au métrage. Le grand public et le public féminin n'y sont pas non plus insensibles non plus, soyons clairs ! Et nous savons depuis le dernier Clint Eastwood qu'il est capable de laisser pousser la barbe ! Prépare tes plus belles rouflaquettes, Bradley.

Danny Reilly - Ryan Reynolds

A priori, et même avec le soutien d'un Universal, qui ne cesse d'inscrire des films au podium du box-office all time, le film ne pourra pas bénéficier de deux stars du calibre de Cooper. Mais on peut aller chercher du côté des stars dont le nom est connu, mais dont la carrière est (un peu) chancelante. En l'occurrence, j'ai toujours eu une certaine sympathie pour Ryan Reynolds, et Deadpool (à venir) ainsi que The Voices prouvent qu'il a un vrai potentiel comique, qui ne cesse de se bonifier. Avec sa bouille et sa voix connues, il n'aurait aucun mal à se mettre dans les chaussures de ce dragueur/branleur qu'est Danny Reilly.

Mannix - Tommy Lee Jones

 

Un casting en forme de gag méta, puisque de toute évidence, Sean Murphy a dessiné ce méchant (par ailleurs typique des gros bras des actionners des années 80) en s'inspirant de Tommy-Lee Jones. Et je verrais bien Chrononauts s'offrir ce vétéran pour donner encore plus de classe à l'affiche. Ce serait l'occasion pour l'acteur de sortir de sa zone de confort et de rejouer les meilleurs scènes du Fugitif. La classe quoi.

Sarvar - Dave Bautista

 

A la manière d'un Dwayne Johnson, Dave Bautista se reconvertit avec talent dans le cinéma. Au sommet de ce parcours avec Spectre, l'acteur pourrait ici incarner un autre homme de main, amené à devenir plus important, ce bon Sarvar. Avec sa carrure et ses capacités comiques - révélées par Guardians of the Galaxy - il aurait tout à fait sa place dans l'aventure.

Rachel - Rebecca Ferguson

 

Un temps mineur mais amené à devenir plus important, le rôle de Rachel, l'ex-épouse de Corbin, pourrait être confié à Rebecca Fergusson, dont la carrière vient d'exploser grâce au dernier Mission Impossible. Solide sur tous les registres que le film de Christopher McQuarrie lui confiait, l'actrice suédoise n'aurait aucun mal à se faire une place, même entre ses deux fortes têtes que sont Cooper et Reynolds. Elle pourrait d'ailleurs étoffer ce personnage de second plan dans le comic book, qu'on ferait plus central ici.

< Chapitre précédentDirection Artistique
Chapitre 1

Scénario

On critique souvent, et à raison, les dernières créations en date de Mark Millar pour leur aspect inachevé. Annonçant un projet d'adaptation avant même la fin du premier run de ses séries, Millar livre des comics, qui sans être mauvais, ont des airs d'esquisses. Chrononauts est assurément l'un de ceux-là.

Et si le scénario de la série de comic books, à la manière d'un script hollywoodien, ne s'embête pas avec les détails, il n'est jamais qu'un squelette pour un futur film. Il faudra donc l'étoffer sur des points très précis :

Le premier, la découverte du voyage dans le temps. Cela prend tout au plus quatre pages dans le numéro #1 de Chrononauts. Ce n'est pas tellement un problème sur le papier, ça le serait plus sur la pellicule. Sans rentrer dans les détails des travaux du professeur Quinn, il faudra ainsi s'attarder sur l'impact qu'à cette découverte sur le monde, et la façon qu'elle a, progressivement, de devenir un show de télé-réalité.

Dans le même ordre d'idée, il faudra approfondir les liens unissant Corbin à Danny. On comprend, avec les premiers numéros de la série, que Mark Millar voulait nous parler de Bromance, et nous montrer à quel point elle peut soulever des montagnes - en l'occurrence, il s'agit du continuum espace-temps. Mais le comic book ne s'attarde hélas pas sur la relation entre les deux potes, qui s'avère trop artificielle pour nous impliquer émotionnellement. 

Enfin, il faudra faire attention aux paradoxes. Attention, je ne suis pas de ceux qui sont pointilleux sur les moindres détails d'une technologie qui n'existe de toute évidence pas encore. Seulement, Mark Millar, ce filou, plutôt que de créer des paradoxes en établissant un univers, avait soigneusement évité d'expliciter les procédés de voyage dans le temps. Et si l'histoire n'en souffre pas, son aspect ludique en prend un coup. C'est l'histoire de trois dialogues d'exposition, tout au plus.

Vous l'aurez compris, le scénario de ce film se basera sur le premier arc de la série Chrononauts, tout en détaillant ses enjeux et ses rebondissements, notamment la création de l'empire de Corbin et son ampleur. L'aspect le plus génial de ce comic book, de toutes les manières.

Chapitre suivant >Réalisation
Republ33k
est sur twitter
à lire également
Commentaires (5)
Vous devez être connecté pour participer