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Son Of Batman, la critique

Son Of Batman, la critique

ReviewSeries tv
On a aimé• Les origines de Damian, un personnage excellent.
• Plus adulte que la moyenne
• Une flopée de guests
On a moins aimé• L'animation rigide
• La VF en dents de scie
• Plutôt impersonnel
Notre note

Dire que DC Comics fonctionne à plein régime du côté de l'animation (Gothamite) serait un doux euphémisme, en témoigne les hommages de Bruce Timm et Darwyn Cooke aux 75 ans du Dark Knight, ainsi que le premier trailer qui fait la jonction avec les adaptations vidéo-ludique de Rocksteady. Cette fois, Batman n'est qu'un prétexte pour un nouveau long-métrage, et laisse la place à son diable de fils, Damian

Adaptant vaguement Batman and Son de Grant Morrison et Andy Kubert, cette version animée des débuts du 4ème Robin est également un prétexte pour DC Comics de rajouter ses personnages phares du moment, en témoigne la présence prépondérante de Deathstroke dans l'intrigue, lui qui veut contrarier les plans des Al Ghul en même temps que ceux du Chevalier Noir. Le fan-service ne s'arrête pas là puisque de nombreux clins d'œils à ce chef d'œuvre de série animée de Bruce Timm qu'est The Animated Series sont glissés tout au long des 75 minutes du métrage ; et ce n'est pas tout puisque The Dark Knight Rises se paye lui aussi un hommage gros comme le nez au milieu de la figure dans le dernier tiers du film. 

Au-delà de ce melting-pot bon à contenter tout le monde (les amoureux de Nightwing en auront pour leur argent), le spectateur sera surpris de découvrir l'une des productions les plus violentes de l'éditeur, qui n'hésite pas à faire couler le sang et à martyriser les corps de ses protagonistes, parfois de manière crûe. Tout en simplifiant l'histoire du scénariste écossais à l'extrême, James Robinson (que les amoureux de Comics connaissent bien) parvient à mettre le doigt sur tout ce qu'il y a besoin de savoir dans cette complexe intrigue familiale où se succèdent mère terroriste, grand-père quasi-immortel, père absent et demi-frères de costume. Les néophytes y découvriront le Damian que l'on aime, insolent, violent, téméraire et pourtant si adorable.  


Mais puisque tout n'est pas si bien exécuté, Son Of Batman souffre également de nombreux défauts. Sa VF, dans un premier temps, pour les malheureux comme moi qui seront cantonnés à subir le doublage ultra-approximatif de la langue de Molière (où [Damiane] devient [Damiant], entre autres). Son animation rigide, ensuite, qui semble poursuivre l'ensemble des productions américaines depuis quelques années, à l'exception des très exceptionnels court-métrages réalisés pour souffler les 75 bougies de Bruce Wayne. Pire que ça, l'animation est très inégale. Certains plans, certaines séquences semblent bénéficier d'un soin très particulier, mais celles-ci sont à des années lumière de celles qui composent la majorité du film d'Ethan Spaulding, qui a dû composer avec un timing et des moyens serrés. 

Taulier de l'animation, le réalisateur parvient d'ailleurs à raconter son histoire avec brio, faisant la part belle au story-telling et à l'action, mais chute sur un détail qui nous embête franchement du côté de la rédac' : l'hyper-sexualisation de Talia Al'Ghul, qui perd son charme de manipulatrice à la beauté divine et qui se transforme en ersatz de Black Widow, dans un concours de décolleté remporté haut la main par celle qui partage son lit avec le plus grand héros de DC. "C'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup."

Sans être excellent, Son Of Batman parvient à plaire à tous les publics, du plus hardcore qui pourra savourer les modifications de l'histoire, l'apparition de guests et les clins d'œil (subtils ou pas) au reste de la mythologie du Chevalier Noir, au plus néophyte, qui pourra enfin faire la connaissance d'un personnage chouchou des lecteurs de Comics, Damian Wayne. DC compte sur son poulain pour densifier encore un peu plus l'univers de son héros majeur et le prouve avec de belles intentions, malgré quelques ratés. Et comme prévient Talia ("Je reviendrai le chercher, fais en quelqu'un de bien."), la suite pourrait déjà être dans les tuyaux de l'éditeur ! 

Sullivan
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