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Agents of S.H.I.E.L.D. S01E03, la critique

Agents of S.H.I.E.L.D. S01E03, la critique

ReviewSeries tv
On a aimé• La scène d'ouverture
• La scène post-générique
• Ian Hart
On a moins aimé• Le personnage de Skye
• Les twists anticipés
• C'est quoi ce SHIELD ?
Notre note

Fortement attendue par les fans du Marvel Cinematic Universe, Agents of SHIELD a fait des débuts mitigés sur ABC fin septembre. L'audience était là mais le pilote n'a pas manqué de défauts qui en ont refroidis plus d'un, et cela s'est ressenti en deuxième semaine avec une belle perte d'audience (cela reste cependant assez normal après un pilote, il faut maintenant voir la progression des autres épisodes). Le second épisode a conforté les détracteurs de la série en enfonçant le clou. Petit budget, personnages et dialogues gnian-gnians et peu crédibles, la formule n'a pas encore réussi à prendre. Ce troisième épisode remonte un peu la barre sur certains points, mais n'est malheureusement pas exempt de défauts, loin de là.

Des bons points on en trouve dès l'ouverture de l'épisode, qui une nouvelle fois commence par une scène d'action. Alors qu'il est convoyé par deux voitures du gouvernement, un camion de transport a priori normal est attaqué. Les deux voitures sont mystérieusement projetées en l'air avant que le camion lui même ne s'envole. Dépouillé, il révèle une cellule du SHIELD transportant un homme (interprété par Ian Hart, dont l'identité du personnage sera révélée un peu plus tard). Premier bon point, on ne trouve pas les habituels logos du SHIELD sur les voitures, ce qui change des épisodes précédents. Il faudrait cependant penser à utiliser autre chose que des SUV noirs pour éviter les soupçons. Second bon point, la scène est efficace et visuellement intéressante, loin des fonds verts des deux premiers épisodes. On a l'impression d'assister à une attaque de Magneto dans X-Men. Sur cette base, l'équipe va alors intervenir pour découvrir ce qu'il s'est passé et récupérer l'homme enlevé.


Pour titiller les fans de l'universMarvel, on nous apprend alors que la victime de l'enlèvement n'est autre que le Dr Franklin Hall*, scientifique du SHIELD. Il est enlevé à l'aide de Gravitonium, élément si rare que peu en connaissent l'existence. Si le nom en fera rire beaucoup, c'est un clin d'oeil sympathique aux nombreux éléments inventés par Marvel à travers les décennies, et qui ont toujours des noms du même genre.

A la différence des deux premiers épisodes, celui-ci se concentre sur une plus petite partie de l'équipe. Il se base sur l'issue de l'épisode précédent dans lequel Skye décide de devenir agent de terrain. Ainsi cet épisode met particulièrement en avant Skye, Ward et une nouvelle fois l'agent Coulson. Et le principal défaut de l'épisode se trouve une nouvelle fois du côté de Skye. Son personnage n'est pas crédible depuis le pilote, et une nouvelle fois elle crée des situations invraisemblables. D'autant que le ressort de l'épisode est qu'elle est la seule à pouvoir agir, n'étant pas officiellement un agent du SHIELD. Comprenez que la toute puissante organisation du SHIELD, plus si secrète que ça, ne peut pas envoyer d'agent secret sur le terrain pour éviter les problèmes diplomatiques... rappelez-nous en quoi consiste le travail d'un agent secret ? De niveau 7 qui plus est... Ainsi si le personnage tend à se développer, on aurait préféré qu'il soit plus solide à la base. C'est d'autant plus dommage que cette situation a tendance à gâcher le statut de l'Agent Ward, qui était probablement le personnage le plus crédible avant de se retrouver dans cette équipe. On sent que les scénaristes prennent les devants sur les critiques et ils ont cependant la bonne idée de jouer avec ce personnage, faisant suggérer via Simmons que la seule arme de Skye sur le terrain sera sa poitrine.


L'avantage d'un épisode plus concentré est que ça évite de voir des personnages intervenir de façon forcée ou artificielle. Les présences de Fitz, Simmons et de l'Agent May sont plus réduites, de quoi imaginer de meilleurs développements par la suite. L'Agent May d'ailleurs mal et sous-exploitée dans les deux premiers épisodes devrait prendre du corps dans la suite, si tout se passe bien. Si on avait pu trouver une partie du cast mauvaise dans le pilote, là l'effet est atténué, et certains sont au pire très plats, au mieux simplement bons. Le premier de la classe est Ian Hart, qu'on a pu voir en Professeur Quirell dans Harry Potter, et qui remplit très bien son rôle.

Côté intrigue et vilain, l'épisode rappelle un peu ce qu'on a pu voir dans Iron Man 2 ou 3, et ce ne sera pas forcément un bon signe pour certains. C'est donc un industriel qui se décide à changer le monde et à développer une technologie pour l'aider, via les recherches du fraîchement kidnappé Dr Hall. Étonnamment, ce Ian Quinn (David Conrad) est moins grossier et manichéen que les Justin Hammer et Aldrich Killian vus au cinéma. On en vient presque à regretter son rôle presque secondaire. Une intrigue sympathique mais avec beaucoup trop de facilités pour pouvoir tenir dans 40 minutes. Ombre au tableau, on répète le schéma Iron Man 3 avec un scientifique qui cherche a stabiliser une technologie... qu'il semble déjà plutôt bien maîtriser (voir la scène d'ouverture) !

La seconde moitié de l'épisode enchaîne les situations à suspense et les twists en tout genre. Le problème est que quiconque regarde un temps soit peu la TV voit tout venir à des kilomètres, et que l'effet final en souffre beaucoup. On attend probablement beaucoup trop de la série, mais on attend aussi qu'elle ne répète pas ses erreurs semaine après semaine, et surtout qu'elle ne répète pas les erreurs de ses grandes soeurs. La plus grosse surprise de l'épisode revient sans doute à sa scène post-générique, qui si elle ne nous montre pas de caméo de l'univers cinématographique, nous tease un futur super-vilain qu'on aimerait voir revenir avec une option pour le passage au cinéma.

Trois semaines de diffusion et presque trois fois le même constat : regarderait-on la série si elle ne touchait pas directement notre univers ? Certes elle n'a pas l'ambition des plus grandes et s'en sort bien face à de nombreuses autres, mais on ne ressent pas du tout l'ambition de Marvel et de l'équipe de production qui nous a habitués à mieux par le passé. Peu mieux faire.

*[SPOILER] Dans les comic books, Franklin Hall est un scientifique travaillant sur la téléportation, qui suite à un accident se rend compte qu'il peut contrôler mentalement la gravité. Il deviendra alors le super-vilain Graviton.

Manu
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