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Panini Comics : Tout sur le relaunch de Juillet !

Panini Comics : Tout sur le relaunch de Juillet !

DossierPanini

En Février dernier, Panini Comics lance une petite bombe sur les Internets modernes : Ils vont "relauncher" leur offre kiosque à l'occasion de Marvel NOW ! Les premières réactions fusent rapidement de tous les côtés, divisant un lectorat qui ne tarde pas à assaillir la page Facebook de l'éditeur de leurs réactions à chaud (plus de 250 commentaires sur le sujet).

Panini avait promis quelques temps auparavant d'être plus à l'écoute de ses lecteurs. Alors, devant ce petit raz-de-marée, comment ont-ils réagi ? Comment s'est faite la communication autour de cet événement qui, somme toute, est une vraie révolution de la collection de la maison italienne ?

Maintenant que l'ouragan est passé et que l'ensemble des nouveaux sommaires de chaque série est connu, faisons un premier bilan à tête reposée. Entre analyse des bons plans, des bonnes séries et des vrais pièges, suivez-nous !

Merci à Sullivan, Manu, Clément et AlexLeCoq pour leur aide précieuse !

1. Chronique d'un changement : des débuts compliqués
Chapitre 1

Chronique d'un changement : des débuts compliqués

Des Vengeurs aux Avengers

Associée à l'annonce du relaunch, Panini Comics va partager une autre information. Celle d'un changement de traduction pour coller à celle qui est proposée dans les films de Marvel Studios. Autant le dire tout de suite, ce choix est logique et on-ne-peut-plus normal. La traduction proposée au cinéma est celle qui est aujourd'hui la plus proche du grand public, celle que viendra chercher un nouveau lectorat qui aura été pousser à s'intéresser aux comics grâce aux aventures de Robert Downey Jr. et consorts sur grand écran. De plus, une traduction n'est pas gravée dans le marbre et doit évoluer avec son époque, les nostalgiques de Serval savent de quoi il est question ici.

Mais si cette décision est logique et juste, sa communication est maladroite. Faire cette annonce en même temps que celle du relaunch brouille les pistes et surtout diminue l'impact de deux nouvelles qui méritaient qu'on s'y intéresse séparément. Surtout, cela a l'inconvénient de s'attirer les foudres des deux annonces mélangées. On le sait, les mécontents sont ceux qui s'expriment le plus. Quand on est content, on a moins le réflexe de le dire. Ici, ceux qui n'aimaient pas l'une ou l'autre des infos se mettaient aussi à taper sur l'autre. Ce qui a vite eu pour résultat de donner un vacarme de protestations. Qu'ils soient légitimes ou non n'est pas ici la question, c'est juste que les reproches ont une dynamique exponentielle.

Le couac continuera aussi, et surtout d'ailleurs, avec le sommaire de la première revue proposée. En effet, ce nouveau mensuel, Uncanny Avengers, est malheureusement celui qui propose les séries les moins alléchantes du programme. On y reviendra plus en détails plus tard, mais les lecteurs VO et ceux qui suivent un peu ce qui se profile savent que ce n'est pas cette revue que Panini devait utiliser comme fer de lance. Nouveau faux pas, la série Thunderbolts prévue initialement est remplacée par Avengers Arena un mois plus tard. Ce qui est un changement éditorial normal quand on brainstorme sur de nouvelles revues vient se rajouter à une maladresse de communication qui est déjà présente.



Des hésitations et des rendez-vous ratés

On a vu durant cette période que Panini confirmait sa volonté d'être plus à l'écoute de ses lecteurs en étant plus présent sur les réseaux sociaux. Ce qui est évidemment un très bon point pour eux. Ce que l'on a pas forcément compris en revanche, c'est leur réaction face aux critiques. Autant on ne comprend certaines réactions hautaines de certaines compagnies qui affirment à leur clientèle, ici le lectorat, autant on n'a pas vraiment goûté l'auto-flagellation qu'ils ont pratiqué face à certaines critiques.

En effet, on leur a reproché de faire un relaunch un an seulement après le précédent. Critique plus que fondée. Mais à laquelle Panini à répondu en affirmant que ce relaunch était le vrai. Parce que le premier n'était pas un vrai ? Cette question volontairement naïve pointe le problème. En voulant faire amende honorable, ils se décrédibilisent comme s'ils affirmaient : "Oui, on s'est planté, mais on va faire mieux ce coup-ci", à la manière d'une compagnie automobile qui tape sur son ancien modèle pour mieux justifier la création du nouveau. Cela ne met pas vraiment en confiance. Certes le calendrier de Marvel ne les a pas aidé, et oui, le précédent relaunch était une vraie mauvaise idée. Pourtant, faire le dos rond face aux critiques montre un manque de prise de position et il ne faut pas prendre ses lecteurs pour des enfants apeurés.

D'autant plus que les premières annonces concernant les différents sommaires en Mars sont stoppées brutalement par un nouveau faux pas. Contre lequel ils ne pouvaient certes rien, Marvel voyageant un peu à vue et faisant des annonces imprévues. Du coup, remaniement total chez Panini et rendez-vous reporté pour les nouvelles annonces. Et il faudra attendre presque un mois pour avoir de nouvelles informations. Dommage, heureusement ces dernières vont largement redresser la barre.

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2. Chronique d'un changement : une suite bien plus excitante
Chapitre 2

Chronique d'un changement : une suite bien plus excitante

L'évolution est en marche

Après une amorce un peu chaotique, Panini Comics avance enfin à nouveau début Avril. Ce nouveau départ est bien plus réfléchi dans sa globalité et dans sa communication. Pour la première pierre, ils reprennent le teasing de Marvel avec à la place écrit : "Renouveau". On ne va pas se leurrer, on sait de quoi on va nous parler. Mais l'intention est bonne, et surtout, on sent que grâce à ça, ils savent enfin où ils vont.

Revenons tout de suite sur une polémique qui est née avec ce teasing, et à laquelle on a pu assister de près en la partageant sur Comicsblog. Plusieurs lecteurs ont reproché à ces annonces lapidaires, comme "Supérieur" ou "Sauvage", d'être trop évidente et qu'elles les prenaient pour des jambons. De deux choses l'une. Premièrement, Marvel déjà utilisait un teasing évident, "Snikt" n'étant pas vraiment opaque, mais le but n'était pas vraiment de faire un jeu de piste. En second lieu, il faut comprendre que ces annonces s'adressent à un public VF, qui ne suit pas forcément les annonces qui ont été faite lors de Marvel NOW! et qui donc ne savent pas de qui il s'agit quand on met "Supérieur". Les lecteurs qui vont le plus monter au créneau sont les plus investis, qui se tiennent au courant de l'actualité Comics outre-Atlantique. Ce ne sont cependant pas les plus nombreux, une grande partie du lectorat de Panini sont des lecteurs occasionnels, et pas la cible de ce teasing.



Un avenir prometteur

Ainsi, pendant tout le mois d'Avril les annonces sur les nouveaux périodiques s'égrainent. Des annonces qui sont plutôt bonnes voire très excitantes. Certes, Panini est aidé par la qualité des séries présentes dans le relaunch de Marvel NOW!. Mais ils vont réussir à composer des sommaires intelligents et qui corrigent certaines de leur mauvaises habitudes que l'on leur reprochait depuis longtemps. Car les séries qui vont ensemble sont dans le même magazine et pas éparpillées aux quatre vents, Avengers et New Avengers par exemple se retrouvant dans le même mensuel. On passera rapidement sur leur bannière "Le vrai changement, c'est maintenant". C'est l'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire en communication, et en plus ils n'en avaient pas besoin.

Ce que l'on note surtout, c'est que les différents sommaires montrent qu'ils se sont enfin penchés sur ce qu'il se faisait dans la Maison des Idées. Ils ont pris en compte les différents rythmes de publication en faisant des magazines à géométrie variable pour pouvoir coller au mieux avec les sorties US. Ils ont surtout mis le doigt sur les points forts du Marvel nouveau. Le cosmique revient en force et il est en plus de qualité, mettons-le dans un mensuel fort comme Iron Man. On sent qu'ils se sont intéressés au contenu de ce qu'ils publiaient, cela paraît fondamental, mais on n'a pas pu en dire autant tout le temps. En plus, en point final qui sonne comme la cerise sur le gâteau, ils nous ont annoncé qu'Avengers : Endless Wartime sortirait de façon simultanée des deux côtés de l'Atlantique. Bien joué !

On espère avoir de nouvelles bonnes surprises comme cette dernière, et qu'ils maintiennent un line-up aussi efficace et intelligent. S'ils pouvaient en plus proposer plus souvent des beaux formats abordables comme ce fut le cas pour Qui est Jake Ellis ? (ce qui semble être le cas avec la toute nouvelle collection Marvel Dark), alors nous ne pourrions que nous incliner.

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3. Les séries Vengeresses
Chapitre 3

Les séries Vengeresses

Uncanny Avengers


On l'a déjà dit plus haut dans ce dossier, c'est certainement la revue la plus faible du relaunch proposée par Panini. Dommage, ce sera la première. Ils vont avoir le même soucis que Marvel initialement. Uncanny Avengers devait être le fer de lance de Marvel NOW! mais s'est lamentablement vautré. Et les séries annexes ne font pas vendre, et sont somme toute anecdotique.

Uncanny Avengers : Mauvais. Vraiment. Pourtant on aime bien Rick Remender par ici, mais là il part en roue libre et convoque le pire de l'histoire de Marvel, servant une soupe indigeste. Au moins, en VF on aura pas à subir les retards qui avaient plombé encore plus la série, John Cassaday riant au nez de l'industrie mainstream. Dommage, cela paraissait excitant comme projet à la base.


A+X : Le problème avec ces séries anthologiques qui sont des recueils de récits courts, c'est qu'elles ont une qualité très variable. Ici encore cela se confirme, certaines histoires sont excellentes, d'autres désastreuses. Définitivement pas un argument pour vendre une revue.


Avengers Arena : Pas besoin d'y aller par 4 chemins : Avengers Arena est le Battle Royale de Marvel. Mettant en scène ses jeunes héros les uns contre les autres, le titre prend d'ailleurs le parti de respecter son homologue japonais plutôt que l'aseptisé Hunger Games, comme on pouvait le craindre. Malheureusement, le tout manque de liant et paraît un peu gratuit pour l'instant...

Avengers


On a avec ce mensuel ce que pendant de nombreuses années les lecteurs ont demandé. Un regroupement des séries estampillées Avengers. Alors que le run de Brian Bendis était morcelé entre différents magazines, ici tout est regroupé pour une meilleure visibilité. Tant mieux, puisque les deux séries de Jonathan Hickman préparent de concert l'event à venir : Infinity. En bonus, Young Avengers mérite d'être découvert et offre une bouffée d'air pop après les précédentes séries qui se veulent sérieuses. Un bon équilibrage donc.

Avengers :  Clairement, les amoureux du travail de Bendis risquent d'avoir du mal ici, tant le travail d'Hickman est l'opposé de celui de son illustre mentor. La décompression qui faisait la marque des séries Avengers pendant l'ère Brian Bendis fait place à une narration toute en ellipse et saut temporel. De plus, alors qu'avant on avait une écriture character-driven, Hickman délaisse un peu les relations entre personnages pour se consacrer à son imposant plan. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais ça peut déboussoler. Par contre, niveau graphique, c'est du All-Star avec Jerome Opena, Adam Kubert, Dustin Weaver et Mike Deodato. Du lourd on vous dit.


New Avengers : Même topo que la série-mère, mais en plus il se permet de ramener les Illuminati. Et cela fonctionne même mieux ! Grâce à un casting plus réduit qui permet d'approfondir les relations houleuses au sein du groupe. En plus, la menace est ici plus claire. Par contre graphiquement, ça tabasse tout autant.


Secret Avengers : Si Avengers et New Avengers risquent de rebuter les lecteurs qui commencent la lecture de Comics avec ce magazine après être devenus incollables sur les films Marvel Studios, Secret Avengers est faite pour eux ! Reprenant la même équipe que Joss Whedon, la série se contente de livrer plusieurs petites missions à la dynamique discutable et dont l'issue sera de toute façon gardée secrète au sein du S.H.I.E.L.D.
Pas indispensable, mais agréable au bord de l'eau cet été.


Young Avengers : LA très bonne surprise de Marvel Now. Là où on craignait que Kieron Gillen et Jamie McKelvie ne parviennent pas à rendre la série aussi passionnante qu'elle avait pu l'être lors des deux maxi-séries d'Allan Heinberg et Jim Cheung, les deux Britanniques nous prennent de cours et livrent un premier arc sensationnel, entre formation d'une équipe explosive et conflit face au monde des adultes. Foncez, c'est un petit bijou.

Avengers Universe


Si toutes les séries Avengers sont regroupées dans un seul magazine, il fallait construire intelligemment le sommaire de la revue acolyte. Autant se le dire tout de suite, c'est plutôt ce qui a été fait. Avec Thor : God of Thunder en tête de proue et Indestructible Hulk en fidèle second qui fait bien le boulot, on a un duo qui va attirer le lecteur. Par contre, Avengers Assemble est un peu ce qui fait tâche, mais il était difficile de ne pas mettre cette série. En revanche, la bonne surprise et la prise de risque qui peut s'avérer payante, c'est Fearless Defenders. Série qui ne payait pas de mine de prime abord mais qui se révèle plein de qualité. La retrouver ici montre que Panini a fait les choses consciencieusement et s'est intéressé au matériel original.


Thor : God of Thunder :
Pour beaucoup, cette série est la meilleure de Marvel NOW!, tout simplement. En effet, Jason Aaron nous refait découvrir Thor alors que l'on pensait avoir vu toutes les facettes possibles du Dieu de la Foudre. Intelligent, le récit réussi à être sophistiqué et entrainant. Un Thor détective dans un monde de dieux extra-terrestres, c'était pas évident mais ça marche tout du long sans fausse note. En plus de cela, Esad Ribic nous ferait presque pleurer tellement il avoine à longueur de page.


Captain America : Le héros-bannière de Marvel doit faire le deuil de plusieurs années sous l'égide d'Ed Brubaker et part dans une direction diamétralement opposée sous le commandement de Rick Remender et John Romita Jr. D'un polar à la série la plus barrée de l'univers Marvel, il n'y a qu'un pas !
Malheureusement, le tout est trop inégal et après un super départ, la série s'est essoufflée quelque peu. Du mieux dans les derniers numéros...


Indestructible Hulk : Secrètement, on espérait que Mark Waid nous réitère le coup de Daredevil. Autant le dire tout de suite, ça n'atteint pas ce niveau. Mais cela reste cependant tout à fait sympathique, et moins bas du front que ce que l'on a l'habitude de voir sur Hulk. Quant à Leinil Yu, il est très bon, mais on sent cependant qu'il n'est pas vraiment fait pour dessiner le Géant de Jade.


Avengers Assemble : Là où Hickman fait un titre Avengers avec emphase et sérieux, Kelly Sue DeConnick choisit le côté humoristique et décontracté. Même si on se doute que cela n'aura jamais de lourde conséquence sur l'univers Marvel, c'est assez sympathique. Cela à par contre le symptôme de la série qu'on oublie une semaine après l'avoir lu. Et on attend toujours de revoir Stefano Caselli à son meilleur niveau.


Fearless Defenders :
Cullen Bunn est un auteur qui monte discrètement, et une nouvelle fois il nous livre une série de second (voir troisième) niveau qui s'avère étonnamment bonne. Pas de prise de tête, le concept est de faire collaborer des personnages féminins qui n'apparaissent plus ailleurs face à des menaces diverses et variées. Le premier arc constitue petit à petit l'équipe avec en son coeur Valkyrie et Misty Knight. C'est dynamique et parfois surprenant, et la série vaut le détour rien que pour les couvertures de Mark Brooks qui se déchaîne chaque fois visuellement (mention spéciale à la couverture Street Fighter).

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4. Les séries mutantes
Chapitre 4

Les séries mutantes

X-Men


Tout comme Avengers, cette revue marque un changement important dans la politique de Panini Comics. Elle regroupe les deux séries principales des mutants, toutes deux écrites par Brian Michael Bendis. Heureusement d'ailleurs, puisqu'elles avancent de concert. Le gros point fort de ce magazine, c'est qu'il est le témoin du retour en forme des mutants. Avec deux séries-phares mais aussi une plus confidentielle qui est pourtant remplie de qualité, on ne saurait d'ailleurs trop loué Panini pour avoir osé l'intégrer.

All-New X-Men : Le pitch de départ à de quoi être effrayant, les X-Men originels sont ramenés dans le présent par le Fauve pour que Cyclope voit ce qu'il est devenu. Cela sent le nanar à trois kilomètres. Sauf que c'est Brian Bendis aux manettes, et il tisse une intrigue passionnante et sensible, avec assez de matériel pour tenir une décennie. Mais parfois il retombe dans ses travers, et cela traîne sur la longueur dans certains numéros. En plus de cela, il est magnifiquement suppléé par Stuart Immonen qui confirme les sommets qu'il avait atteint dans Fear Itself.


Uncanny X-Men : Ici, on est du côté de la bande de Cyclope. Ce qui implique forcément que cela se tire dans les pattes de façon tout à fait jouissive. Comme dans All-New, Bendis maîtrise son sujet, mais est beaucoup plus direct et tourné vers l'action. Avec un Chris Bachalo qui confirme son statut de superstar, c'est un nouveau chef-d'oeuvre qui est en route. Cependant, l'arrivée de Frazer Irving qui a un style diamétralement opposé choque un peu en brisant la continuité artistique.


Cable & X-Force : La bonne surprise des séries mutantes. On en attendait pas grand chose, et pourtant c'est assez génial. Dennis Hopeless démontre qu'il est le scénariste à suivre en écrivant un récit qui doit tout aux films d'action des nineties avec un Cable qui joue au funambule sur la ligne qui sépare le droit chemin de celui des hors-la-loi. Par contre, Salvador Larrocca retombe vite dans ses travers après avoir fait quelques numéros de haute volée. Sous la pression de la deadline, il laisse à la charge du coloriste de remplir certaines cases un peu vides.

X-Men Universe



Qu'on se le dise tout de suite, c'est la revue qui justifie le moins son statut de revue relaunchée. Car la seule série qui est réellement estampillée Marvel NOW! est Savage Wolverine. En plus de cela, on l'aurait plutôt vu dans la revue consacrée au mutant griffu. Par contre, en Août arrivera une nouvelle série, X-Men. Même si on a pas encore pu se faire une idée de son contenu, le casting All-Star de Brian Wood et Olivier Coipel met l'eau à la bouche.

Savage Wolverine : Forcément, l'annonce d'une série faite uniquement par Frank Cho pouvait inquiéter un peu. Des craintes qui se sont retrouvées fondées quand il n'a pu assurer le rendement mensuel au bout de deux numéros. En plus, la qualité intrinsèque de la série n'est pas exceptionnelle. On se rassure en se disant que dans quelques mois, c'est Zeb Wells et Joe Madureira qui feront un petit run.


Astonishing X-Men : C'est un peu la série béquille des titres mutants. Elle développe les personnages qui sont un peu délaissés par les autres auteurs. Pas indispensable, mais Marjorie Liu est très forte pour faire intéragir ses personnages entre eux et développer leurs psychologie. Par contre, souvent c'est moche...


Uncanny X-Force : Le genre de série dont dans quelques années on se rappellera (ou pas) en se disant : "Dire qu'ils avaient osé faire ça !". On peut la résumer comme étant le pire des nineties ramené à la vie. La vraisemblance et la cohérence ? Très peu pour Sam Humphries, lui préfère s'amuser... Au moins, Ron Garney est un tueur aux crayons. Heureusement pour lui, il migre bientôt vers Thor : God of Thunder.


Age of Apocalypse :
L'avantage pour David Lapham, c'est qu'avoir une série dans un univers parallèle lui permet de pas mal s'amuser avec les personnages. Comme c'est dans ces conditions qu'il est le meilleur, le titre est plutôt pas mal. Mais complétement périssable par sa nature même. Par contre, il s'y quand même beaucoup de choses, la décompression n'est pas à l'ordre du jour.

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5. Les séries individuelles
Chapitre 5

Les séries individuelles

Spider-Man


Voilà un mensuel qui risque de diviser. Non pas à cause des décisions de Panini, qui a juste fait le choix logique de mettre au sommaire les deux séries principales de Spider-Man, mais à cause de son contenu. Car c'est ici que Superior Spider-Man va faire ses débuts. Et ce n'est pas peu dire que cette série a créé une polémique.

Superior Spider-Man : Nous n'allons pas nous cacher. La plupart d'entre vous sait ce que l'on pense de Superior Spider-Man et de l'oeuvre de Dan Slott depuis Amazing Spider-Man #700. Si la série a le mérite d'être belle grâce à Ryan Stegman, Giuseppe Camuncoli et Humberto Ramos, celle-ci est un summum d'incohérence, de numéros verbeux, de concepts ésotériques flous et, là où elle promettait de changer la donne avec un 9ème numéro "d'anthologie", elle n'a fait qu'enfoncer le clou. Spider-fans, vous êtes prévenus.


Avenging Spider-Man : Faire valoir de Joe Madureira lors de son retour chez Marvel, Avenging Spider-Man s'est depuis perdu en cours de route dans un patchwork de minuscules histoires aussi inégales dans leurs parutions que dans leur qualité. La série sera bonne un mois sur deux, c'est déjà ça...


Wolverine



On l'a déjà évoqué plus quand on parlait de X-Men Universe, mais on aurait plutôt vu Savage Wolverine en lieu et place de Wolverine & The X-Men. Cette dernière série étant plus un titre d'équipe, il met moins le mutant canadien en lumière. Sinon mettre la série Wolverine dans le magazine Wolverine, on pouvait difficilement faire autrement...

Wolverine & The X-Men : Excellente à ces débuts, cette série a progressivement perdue de son inspiration. Non pas que Jason Aaron y fasse du mauvais boulot, mais c'est loin d'être mémorable. Surtout que depuis que Brian Bendis est arrivé sur les séries mutantes, on sent que le champ d'action d'Aaron s'est considérablement réduit, diminuant l'impact de sa série. Reste que Nick Bradshaw est un génie, dur à suivre mais génial quand même.


Wolverine :
Dessinée par la légende Alan Davis, la série se cherche pour le moment. Fruit de l'inégal Paul Cornell au scénario, nous aurions plutôt tendance à vous déconseiller sa lecture pour le moment, mais l'arrivée d'un évènement "mortel" cet été pourrait bien changer la donne. A surveiller comme le lait sur le feu...

Deadpool



En ce moment, Deadpool a la côte. Tant mieux, le relaunch lui a permis d'avoir des cinglés qui s'en occupe. Décision facile ici pour Panini, ça se vendait bien avant, aucune raison que cela ne se vende pas avec le changement d'équipe, surtout quand dans celle-ci on retrouve le talentueux Tony Moore. Agrémenté d'une série un peu bateau mais qui reste dans l'esprit complétement frappadingue de Deadpool, voilà un sommaire qui n'a pas dû donner trop de cheveux blancs lors des réunions éditoriales.

Deadpool : Si Daniel Way, le scénariste du précédent volume, en est venu à parfois lasser les lecteurs sur la longueur, ces mêmes lecteurs réclament aujourd'hui son retour ! Pas que le duo Posehn/Dugan soit mauvais, loin de là, mais celui-ci s'écarte parfois trop de l'essence même du personnage (les voix dans sa tête, le 4ème mur...). Pas particulièrement réussi, le premier arc se laisse pourtant lire de manière agréable, sans révolutionner ni les personnages, ni les présidents Américains décédés...


Deadpool Team-Up : L'une des rares séries du relaunch Panini à ne pas être affiliée à Marvel Now, publiée ici en kiosque pour "remplir le magazine". Vous la connaissiez en format 100% Marvel, c'est la même, avec les mêmes qualités (c'est drôle à souhait) et les mêmes défauts (mais c'est on-ne-peut-plus inégal). A vous de voir.


Iron Man



Seul magazine individuel de Vengeur à avoir survécu au relaunch, il se sert du prétexte que Tête de Fer soit dans les Gardiens de la Galaxie pour pouvoir aligner un sommaire qui met à l'honneur la nouvelle gamme cosmique de Marvel. Tant mieux, celle-ci étant l'un des plus gros points forts de Marvel NOW!, elle méritait d'être valorisée en devenant mensuelle. Par contre, on a dans la revue Fantastic Four mais pas FF. Un poil gênant quand on sait que les deux séries sont écrites en parallèle par Matt Fraction, même si pour le moment elles ne sont pas entre-coupées outre-mesure.

Iron Man : Enfin un peu d'air frais pour Tête de fer ! Après plusieurs longues années sous le joug de Matt Fraction, Tony Stark se débarrasse enfin de ses chaînes et avance sous le commandement d'un Kieron Gillen qui est plus que jamais LE scénariste de ce Marvel Now.
Certes, les dessins de Greg Land ne plairont pas à tout le monde, mais chaque numéro est une petite pépite d'écriture, sans compter que la série fonctionne réellement comme un tout et chaque arc est au service du gros évènement à venir : les origines secrètes de Tony Stark (qui se payent le luxe d'être dessinées par Dale Eaglesham). Brillant.


Gardians of the Galaxy : Cette série démarre très bien. Pêchue, elle laisse de côté le côté mystico-scientifique qui l'habitait depuis l'ère Jim Starlin pour devenir plus efficace. Elle n'est pas bête pour autant, Brian Bendis s'amusant à distiller des indices pour des intrigues futures. Quand on sait en plus que Neil Gaiman fera son grand retour dans ces pages, on se dit que c'est un immanquables. Surtout que Steve McNiven et Sara Pichelli ne sont pas les plus manchots des artistes.


Nova : Voir arriver sur ce titre le duo Jeph Loeb/Ed McGuinness nous a rappelé les horribles Hulk ou Avengers X-Sanction. C'est donc avec une certaine crainte que l'on a abordé cette série. Et là, révélation ! C'est tout bonnement génial ! Jeph Loeb distille avec délice toute sa gouaille tandis qu'Ed McGuinness abandonne les muscles pour adopté un style plus pur, hyper efficace. Une bouffée d'air frais !


Fantastic Four :
Se mettre à lire les Fantastic Four n'a jamais été trop facile pour les débutants. C'est une série souvent très scientifique, avec un groupe si restreint que leurs 50 ans de passif est compliqué à appréhender, ainsi que leurs ennemis récurrents. Matt Fraction trouve la bonne idée en lançant la famille sur une toute nouvelle aventure. On abandonne la Terre pour un voyage familial plein de découvertes à travers le temps et l'espace, avec en trame de fond une quête secrète de Mister Fantastic. Ça marche et c'est rafraîchissant, tant qu'on reste sur ce concept qui offre de nombreuses possibilités. Moins, comme les deux derniers numéros, lorsque l'on fait intervenir d'obscurs ennemis des FF.

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6. La liste d'achat de COMICSBLOG.fr
Chapitre 6

La liste d'achat de COMICSBLOG.fr

Puisque votre portefeuille reste le nerf de la guerre et que nous venons de passer en revue chaque magazine et chaque série proposée en kiosque par Panini Comics à partir de Juillet prochain, il est temps de faire les comptes et de vous proposer notre classement des immanquables et des titres sur lesquels vous pouvez à priori faire l'impasse, à moins que votre complétite aigüe fonctionne à plein :

• Nos Immanquables :

X-Men (112 pages, 4,80 €)

Iron Man (112 pages, 4,80 €)

Les revues dont vous ne devez pas passer à côté ! Tout simplement. Les meilleurs sommaires pour un univers cohérent à chaque fois. Si vous faites face à un petit budget ou que vous voulez commencer les comics, c'est ces deux-là qu'ils faut prendre en priorité. Pour 9,60 €, vous aurez chaque mois le meilleur des séries Marvel.

• Les séries que nous vous conseillons :


Avengers (112 pages, 4,80 €)

Avengers Universe (112 pages, 4,80 €)

Complément presque indispensable pour avoir une vue d'ensemble de l'univers Marvel pendant Marvel NOW!, ces magazines n'ont pas autant de qualités intrinsèques que les deux précédentes, mais sont extrêmement solides. Elles ont en plus l'avantage de recéler quelques pépites comme Thor : God of Thunder. Cela fait donc 9,60 € à allonger pour celui qui ne souhaite suivre que les Vengeurs et 19,20 € pour celui qui souhaite suivre l'ensemble de ce qui se fait de mieux au sein de la Maison des Idées en ce moment.

• Les revues qui ne sont pas indispensables :


Uncanny Avengers (72 pages, 4,50 €)

X-Men Universe (112 pages, 4,80 €)

Wolverine (72 pages, 4,50 €)

Spider-Man (112 pages, 4,80 €)

Deadpool (72 pages, 4,50 €)

Ici, c'est les goût personnels qui interviennent. D'autant plus que les revues à seulement 72 pages (donc une série de moins) n'ont que trente centimes de moins que leurs consoeurs. Un rapport quantité/prix évidemment très défavorable. Cependant, si vous voulez vous faire une collection presque complète chaque mois, cela vous fera 42,30 €. Il faudra en plus penser aux autres magazines comme Marvel Knights (que nous vous conseillons par ailleurs) ou aux hors-séries fréquents. Un budget certain donc.

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Chapitre 1

Chronique d'un changement : des débuts compliqués

Des Vengeurs aux Avengers

Associée à l'annonce du relaunch, Panini Comics va partager une autre information. Celle d'un changement de traduction pour coller à celle qui est proposée dans les films de Marvel Studios. Autant le dire tout de suite, ce choix est logique et on-ne-peut-plus normal. La traduction proposée au cinéma est celle qui est aujourd'hui la plus proche du grand public, celle que viendra chercher un nouveau lectorat qui aura été pousser à s'intéresser aux comics grâce aux aventures de Robert Downey Jr. et consorts sur grand écran. De plus, une traduction n'est pas gravée dans le marbre et doit évoluer avec son époque, les nostalgiques de Serval savent de quoi il est question ici.

Mais si cette décision est logique et juste, sa communication est maladroite. Faire cette annonce en même temps que celle du relaunch brouille les pistes et surtout diminue l'impact de deux nouvelles qui méritaient qu'on s'y intéresse séparément. Surtout, cela a l'inconvénient de s'attirer les foudres des deux annonces mélangées. On le sait, les mécontents sont ceux qui s'expriment le plus. Quand on est content, on a moins le réflexe de le dire. Ici, ceux qui n'aimaient pas l'une ou l'autre des infos se mettaient aussi à taper sur l'autre. Ce qui a vite eu pour résultat de donner un vacarme de protestations. Qu'ils soient légitimes ou non n'est pas ici la question, c'est juste que les reproches ont une dynamique exponentielle.

Le couac continuera aussi, et surtout d'ailleurs, avec le sommaire de la première revue proposée. En effet, ce nouveau mensuel, Uncanny Avengers, est malheureusement celui qui propose les séries les moins alléchantes du programme. On y reviendra plus en détails plus tard, mais les lecteurs VO et ceux qui suivent un peu ce qui se profile savent que ce n'est pas cette revue que Panini devait utiliser comme fer de lance. Nouveau faux pas, la série Thunderbolts prévue initialement est remplacée par Avengers Arena un mois plus tard. Ce qui est un changement éditorial normal quand on brainstorme sur de nouvelles revues vient se rajouter à une maladresse de communication qui est déjà présente.



Des hésitations et des rendez-vous ratés

On a vu durant cette période que Panini confirmait sa volonté d'être plus à l'écoute de ses lecteurs en étant plus présent sur les réseaux sociaux. Ce qui est évidemment un très bon point pour eux. Ce que l'on a pas forcément compris en revanche, c'est leur réaction face aux critiques. Autant on ne comprend certaines réactions hautaines de certaines compagnies qui affirment à leur clientèle, ici le lectorat, autant on n'a pas vraiment goûté l'auto-flagellation qu'ils ont pratiqué face à certaines critiques.

En effet, on leur a reproché de faire un relaunch un an seulement après le précédent. Critique plus que fondée. Mais à laquelle Panini à répondu en affirmant que ce relaunch était le vrai. Parce que le premier n'était pas un vrai ? Cette question volontairement naïve pointe le problème. En voulant faire amende honorable, ils se décrédibilisent comme s'ils affirmaient : "Oui, on s'est planté, mais on va faire mieux ce coup-ci", à la manière d'une compagnie automobile qui tape sur son ancien modèle pour mieux justifier la création du nouveau. Cela ne met pas vraiment en confiance. Certes le calendrier de Marvel ne les a pas aidé, et oui, le précédent relaunch était une vraie mauvaise idée. Pourtant, faire le dos rond face aux critiques montre un manque de prise de position et il ne faut pas prendre ses lecteurs pour des enfants apeurés.

D'autant plus que les premières annonces concernant les différents sommaires en Mars sont stoppées brutalement par un nouveau faux pas. Contre lequel ils ne pouvaient certes rien, Marvel voyageant un peu à vue et faisant des annonces imprévues. Du coup, remaniement total chez Panini et rendez-vous reporté pour les nouvelles annonces. Et il faudra attendre presque un mois pour avoir de nouvelles informations. Dommage, heureusement ces dernières vont largement redresser la barre.

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