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The Amazing Spider-Man, la critique

The Amazing Spider-Man, la critique

ReviewCinéma
On a aimé• Un casting bluffant
• Une réalisation impeccable
• Des clins d'oeils aux Comics et à Ultimate Spider-Man
On a moins aimé• Un déroulement trop classique
• Des scènes "en civil" en dessous du reste
• Une comparaison inévitable avec la première trilogie de Sam Raimi
Notre note

Eternel détracteur de la trilogie de Sam Raimi, j'appréhendais l'avant-première du grand Rex dans un mélange étrange d'excitation et de crainte... 2h après la venue du casting et de l'équipe du film (Avi Arad, Marc Webb, Emma Stone, Andrew Garfield...) pour présenter ce reboot tant débattu, c'est donc un bilan mitigé qui découle du dernier film de Sony Pictures, qui souffle le chaud et le froid entre une réalisation très habile et bourrée d'action et un classicisme aux portes du gênant...

C'est donc dans une ambiance relativement chaude que l'équipe du film est venue défendre son bébé pendant quelques minutes, avant de laisser le soin aux images de livrer leur verdict, devant un public qui semblait conquis d'avance... Passée une introduction hommage à la première trilogie de Sam Raimi et la rencontre avec les nouveaux protagonistes dans la peau de Peter Parker et de son entourage, le spectateur assiste pendant la première heure à de nouvelles origines du tisseur, oscillant entre le respect des Comics (de l'univers Ultimate cher à Brian M. Bendis en tête) et les reprises malines du travail effectué par la précédente équipe il y a 12 ans maintenant. Martin Sheen campe un Oncle Ben plus vrai que nature, plus poignant que Cliff Robertson en son temps...
Sans briller pendant la première moitié de son film, Marc Webb pêche surtout par une réalisation on-ne-peut-plus-classique, presque plombée par la fade bande originale de James Horner, omniprésente et qui fait très pâle figure face au score de Danny Elfman au début des années 2000.

• Les absents ont toujours tort...

S'en suit alors la "création" du héros, passage obligatoire de chaque bon film de Super-Héros qui se respecte. Et au délà de la relative lenteur de celle-ci (ce n'est pas moi qui irait m'en plaindre, c'est l'un des principaux reproches que je peux faire aux films mettant en scène Tobey Maguire), c'est d'avantage les facilités au-dessus desquelles le spectateur devra passer qui choquent. Du simple nom de "Spider-Man" en passant par son costume et son habileté face à ses nouveaux pouvoirs, tout semble arriver tout cuit dans l'assiette d'un Andrew Garfield qui n'avait plus qu'à se mettre les pieds sous la table pour devenir l'homme araignée... C'est alors logique de voir des voix s'élever au sortir de la séance, pestant contre les grands absents que sont Mary-Jane, J. Jonah Jameson (malgré un clin d'oeil léger au Daily Bugle), Norman Osborn et d'autres, qui auraient pu donner beaucoup plus de consistance à la génèse de l'un des plus grands héros de tous les temps...

• "Come and get it"

Malgré ces points noirs sur lesquels il paraît logique de s'appuyer pour débattre du film aujourd'hui, il faut reconnaître à celui-ci énormément de qualités, en commençant par la réalisation purement excellente des scènes où Spider-Man se trouve au coeur de l'attention. L'équipe du film a en effet joué avec les angles de caméra de la plus belle des manières, permettant de suivre l'action effrenée du film de l'intérieur et de contempler un Spider-Man bien plus musculeux, plus rapide et plus souple qu'à l'accoutumée sur grand écran. Une vraie belle réussite.
Une question se pose d'ailleurs autour de ces différentes scènes, déjà aperçues au sein des divers trailers et TV Spots diffusés depuis des mois, puisqu'une grande partie d'entre elles ne figurent pas dans le montage final, à l'instar d'un dialogue de Gwen à Peter ou du fameux "Come and Get It" de Rhys Ifans, pourtant furieusement efficace. Un détail certes, mais l'on aurait aimé revivre ces quelques scènes fortes au sein de la fresque enfin assemblée d'un film qui semblait en plus en recherche de consistance...

Et lorsque l'on évoque les qualités de The Amazing Spider-Man, comment passer à côté de la performance des acteurs ? Impliqué depuis ses balbutiements, Andrew Garfield vole bel et bien la vedette du film. Son jeu de Lycéen en manque de confiance n'a rien à envier aux ténors du genre, son humour fait mouche et l'acteur Britannique parvient à rendre les scènes poignantes réellement fortes pour le spectateur, malgré l'issue évidente de celles-ci. Sa petite amie à la vie comme à la scène, Emma Stone, n'est pas en reste et, malgré son rôle figuratif, parvient à tenir la dragée haute à son boyfriend de Super-Héros. Enfin, Rhys Ifans remplit son contrat de la plus belle des façons et campe un Curt Connors rappelant le Norman Osborn de Willem Dafoe, rongé par une voix démente qui le poussera à commettre l'irréparable en plein Manhattan.
Notez enfin qu'il serait bien dommage de quitter votre siège lors de l'apparition du générique final, puisqu'à l'instar des grands frères de Marvel Studios, une scène post-générique chère au coeur de J.M.S vient ponctuer ce reboot des aventures de Peter Parker ! L'énième démonstration, si quelqu'un en doutait encore, que Sony semble bien plus proche de la Maison Mère que la Fox, qui oeuvre dans son coin avec sa saga Mutante...

The Amazing Spider-Man est donc un blockbuster d'été on-ne-peut-plus convenu, souffrant d'un fond et d'un déroulement beaucoup trop classiques, et d'une forme brillante, particulièrement lors des scènes où Peter Parker est Spider-Man. Les détracteurs de Sam Raimi trouveront ici un solide outsider à la première trilogie, en même temps qu'un véritable vent frais sur le tisseur, tandis que les amoureux du réalisateur d'Evil Dead pleureront à chaudes larmes leur héros parti travailler sur le continent d'Azeroth (et au pays d'Oz)...


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Sullivan
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