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Saga #1, la review

Saga #1, la review

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Notre note

Le grand jour est arrivé. Après de très longs mois d'attente (qui trouvent leur source en Californie à San Diego en Juillet dernier), Saga est disponible à la vente partout dans le monde. Nouveau projet du génie Brian K. Vaughan (Lost, Y : le dernier homme...), Saga est, du propre aveu de son auteur, le plus gros projet de sa carrière. Avec l'ambition des plus grands, le scénariste livre ici une oeuvre déjà majeure, qui fera date dans l'histoire du 9ème art, soyez-en sûrs.

Une histoire d'amour sans détours ; Un récit politique et politisé ; Une romance de Science-Fiction. De l'onirisme à tous les étages et de l'imagination à revendre : voilà ce qu'est Saga. Vendu au prix record de 3 dollars pour quelques 50 pages de Bande-Dessinée (prenez-en de la graine, amies majors), le titre s'est enfin laissé dévorer le temps d'une petite demi-heure de voyage en terre inconnue, pour notre plus grand plaisir.
Débutant par la naissance de la narratrice dans un contexte aussi drôle que tragique servi par ce qui semble déjà être comme le meilleur dialogue de 2012, cette fresque à échelle cosmique livre le temps d'un premier numéro (toutes?) les clés pour comprendre la richesse complexe de l'univers établi par le créateur d'Y.
De la hierarchie d'un monde sans nom représentée par Fiona Staples sous les traits d'Homme-TV au "Lying Cat" qui sert de monture au Boba Fett 2.0 de Vaughan, tout est trempé dans un bouillon de culture et de références sans fond, pour être ensuite régurgité avec élégance et grace par une dessinatrice transcendée.
Dramatique sans tirer sur la corde sensible à grands renforts de scènes larmoyantes, le titre pourrait bien vous humidifier les yeux simplement par la richesse de son contenu, sa narration sans faille, son intro' et son outro' magnifique, son lettrage à la main qui lui donne ce brain de naïveté bienvenue et ses personnages plus vrais que natures, bien qu'étant les avatars de fées et de faunes dans un âge où les conflits sociaux se règlent à coup de blasters et d'épées incandescentes.

Sans s'apesantir dessus pendant des heures, tout l'aspect graphique de Saga est impeccable, du découpage malin au jeu de gouttières arrondies, en passant par le design et et la représentation de chaque personnage. Brian K. Vaughan et Fiona Staples se sont bien trouvés et la féminité de la seconde magnifie comme rarement l'érudition du premier. Brillant !



Saga est déjà un chef d'oeuvre. Saga #1 est le premier pas d'un voyage que l'on espère le plus long possible, où Brian K. Vaughan pourra développer à loisir son imaginaire foisonnant, accompagné par une Fiona Staples à la fois juste, douce et transcendée par un récit auquel elle donne vie de la plus belle des manières.
Ce 14 Mars 2012 est à marquer d'une croix blanche tant Saga est tout simplement immanquable pour les amateurs de fresques intelligentes, sociales et pour les amoureux de belles histoires, tout simplement.

Sullivan
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