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Gaming Focus #6 : Kowabunga !

Gaming Focus #6 : Kowabunga !

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Après un focus sur The Caped Crusader pendant la semaine spéciale Batman, retour aujourd’hui sur une autre licence chère à mon cœur dont j'ai eu l'occasion de parler pendant le podcast Spécial Jeux Vidéos auquel j'ai participé (où tout du moins j'étais physiquement présent), Teenage Mutant Ninja Turtles ! Cette série, j’ai grandi avec, surtout via la série télé et les jouets dont j’avais un grand nombre. Cette série, tout le monde la connaît, et elle est revenue en comics sur le devant de la scène avec un relaunch chez IDW. Petit retour sur quelques jeux marquants (ou non) adaptés des frères reptiles les plus connus au monde.

La première incursion des tortues sur les consoles s’est faite en 1989 pour le Japon et les US, l’année d’après pour l’Europe sur de nombreux micro-ordinateurs, et également sur NES, sous le nom Teenage Mutant Hero Turtle sur lequel j'avais essayé de revenir durant le podcast spécial Jeux vidéos. Notons dès le départ que le Ninja est devenu Hero dans le titre en Europe, les US ont eu le droit à la vraie dénomination. La raison ? Le terme Ninja était considéré comme inadapté pour les enfants. OK. En des jours où des études tentent de prouver que Bob l’Eponge serait néfaste pour les bambins, cela me fait doucettement rigoler. Il a été développé par Konami. C’est sur cette version de Nintendo, que de nombreux possesseurs de la console ont eu (il existait un bundle le contenant) que je vais m’arrêter. C’est d’ailleurs ce bundle que j’ai eu à un Noël, et donc mon premier jeu console (hors Game and Watch). Il s'agit d'un grand classique des vidéo-tests et autres reviews rétro. Il est d’ailleurs bien souvent critiqué, pour sa difficulté, et ses nombreuses incohérences (on rentre dans un bâtiment pour se battre, traverser un niveau, et la sortie se trouve deux mètres plus loin…). Mais moi, j’adore ce jeu.

J’adore ce jeu, et pas seulement pour le côté nostalgique. Certes, je suis tombé amoureux des Tortues un peu grâce à lui (en même temps que je suis tombé sur le dessin animé). Et pourtant, je ne l’ai jamais terminé sur NES, malgré une grande persévérance… Je ne croulais pas sous les jeux, et le recommençait donc plus que régulièrement (des centaines de fois, voir plus…). Mais mes souvenirs sur cette cartouche ne sont que bons. Même pour l’avoir relancé dernièrement (et m’être aperçu que j’avais perdu la main dessus…), c’est toujours aussi bon ! La difficulté était au rendez-vous, pas comme la majorité de titres assistés de nos jours… Mais là je vais faire le vieux con aigri, autant en rester là pour les comparaisons. Il m’a fallu du temps pour passer ce foutu barrage du deuxième niveau, enfin la partie aquatique. Satanés bombes à désamorcer au milieu des algues bouffant les tortues… La maniabilité sous l’eau n’était pas le point fort, et le dernier passage avant la fin du niveau, un vrai calvaire au pixel prêt. A l’époque, le plus loin que je sois allé était le boss de l’aéroport. Ce n’est que des années plus tard, et en émulation (bouhhh pas bien…) et donc en « trichant » grâce aux sauvegardes que j’en suis venu à bout. Sans cela, cela n’aurait jamais été possible, vu l’enfer qu’il représente.

Le scénario n’a rien de transcendant ni d’original : April O’Neil a été enlevée par Schredder, et les Tortues Mutantes partent la libérer en battant le clan du Foot. Nos quatre ninjas s’en vont armes à la main la secourir. Et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ne s’applique pas aux animaux : ils ne naissent pas toutes égaaux. On peut ainsi utiliser les quatre tortues différentes, et chacune à ses propres aptitudes. Je dis bien aptitudes, et pas qualités, car je recherche toujours les qualités de Raphaël. Armé de ses deux saï, sa portée ridicule et sa faible force de frappe le rendent quasiment inutile vis à vis de ses frères. Comparé à un Donatello et son bô lui conférant une distance et une force de frappe immense, c’est le jour et la nuit. Certes, sa cadence de frappe est faible, mais le bâton permet de taper à travers les plate-formes. Qui n’a jamais tué Beebop en restant sur la caisse, hors de portée du Rhino, tranquillement ? Leonardo et ses deux katanas sont aussi intéressants. C’est le plus puissant d’ailleurs. Pourquoi ? Parce que c’est mon préféré, et que j’étais dégouté quand je le perdais. Même si il avait été à chier, il aurait été le meilleur à mes yeux quoiqu’il arrive. Il ne faut pas oublier que j’avais moins de dix ans… Michelangelo et ses nunchakus s’en sortait mieux que Raphaël. Chaque tortue représentait l’équivalent d’une vie, avec la possibilité d’en récupérer une dans le niveau 3 de la ville. Pas d’autres opportunités de faire revivre un de vos combattants mort au combat. Il faut donc les gérer au maximum, et se servir de la tortue masquée en rouge pour le niveau sous marin, par exemple !

Une des forces du jeu est de proposer plusieurs types de gameplay : en vue de dessus quand on se ballade dans les rues, à pieds ou en voiture (j’avais le van en jouet !), et en vue de côté, la plus grande partie du soft. L’immersion est assez importante, et ce malgré une maniabilité lourde devant la lenteur des tortues par rapports aux ennemis.

Ce qu’il faut retenir du jeu, c’est également ses bruitages. Enfin, un bruit : celui d’une tortue en fin de vie. Ce « bip » incessant et chiant au possible, qui donnait envie de fracasser l’écran de télé. Ce bruit qui donnait envie de suicider une tortue pour que cela cesse. Et si on switchait pour une autre en pleine forme, on se retrouvait au bout d’un moment avec quatre tortues à l’agonie, toutes faisant ce bruit strident et désagréable ! Tous ceux qui ont déjà joué à ce jeu savent de quoi je parle. Le début de la folie.

Techniquement, le jeu souffrait de nombreux défauts. Dès que trois ennemis étaient à l’écran, on observait des ralentissements et autres clignotements de sprites assez désagréables. De plus, pour un jeu sorti assez tardivement sur la console, avec le recul que l’on a aujourd’hui, on aurait pu espérer un jeu un peu plus joli, des graphismes plus travaillés, et ce qui manque le plus au soft : un mode deux joueurs.

Ce jeu est un classique de la NES. D’autres adaptations des TMNT ont vu le jour sur ce support, notamment sa fausse suite Teenage Mutant Hero Turtle II : the Arcade Game. Ce n’est pas un jeu de plate-forme/aventure comme son ainé, mais un beat’em all comme on en voyait énormément en arcade à cette époque. Pour l’anecdote, il sera le premier jeu vidéo sur console de salon à contenir un placement produit, pour Pizza Hut, la nourriture préférée de nos tortues. Des coupons de réductions étaient également présents dans la boite de jeu aux US. Sans être fondamentalement mauvais, il ne restera qu’un simple portage d’un jeu d’arcade. Un troisième opus dans la même veine que le second sortira sur la console de salon de Nintendo : Teenage Mutant Hero Turtle III : The Manhattan Project. Mais cette fois ci, ce n’est pas une adaptation d’un jeu d’arcade, mais un titre original. Aucun n’arrivera à obtenir la même notoriété que le premier, et ce dernier n’arrivera même pas en Europe. Aucun n'arrivera à se faire un nom comme le premier.


Un autre style de jeu populaire au début des années 90 (notamment sur les consoles 16 bits Super Nes et Megadrive) est les versus fighting, notamment portés par Street Fighter II. De nombreuses licences se sont d’ailleurs essayées à ce type de jeu, rarement avec brio. C’est donc assez naturellement que les Tortues Ninja se foutent sur la gueule dans nos salons, avec Teenage Mutant Ninja Turtle : Tournament Edition. Voir débarquer le titre sur les consoles de quatrième génération n’a rien d’étonnant, sur NES, console en fin de vie, un peu plus. Il s’agit seulement du deuxième jeu TMNT à voir le jour sur une console de SEGA après The Hyperstone Heist, un BTA en 1992. Et il n’y aura pas de troisième, sans aucune exclusivité (HH existe également sur SNES).


Mais s’il n’y a qu’une adaptation à retenir qualitativement parlant, il s’agit bien évidemment de Turtles in Time. Il se porte même en classique du genre. The Hyperstone Heist s’en est inspiré en reprenant de nombreux éléments, mais n’a pas pu arriver au même niveau. Le jeu a initialement envahi les salles d’arcade en septembre 1991, il y a maintenant 20 ans sans prendre aucune ride. Konami se retrouve encore et toujours derrière ce jeu. Un an plus tard, il débarque sur nos consoles. Le portage sur SNES reprend la numérotation là où elle avait été laissée quelques années auparavant, et ce malgré plusieurs titres entre temps : TMHTIV : Turtles in Time. Les 2 et 3 étaient des bons jeux d’arcade, sans plus, celui-ci se pose maintenant comme un des meilleurs jeux de la console.

Il ne s’agit pas d’un portage bête et méchant  du jeu d’arcade : avec une différence de taille disponible, un certain nombre d’animations et d’effets sonores (notamment des voix) sont absents. Des ajustements dans les skins de monstres, un changement d’ordre de boss, l’apparition de certains, sont d’autres modifications minimes entre les deux versions. Principal ajout : durant le niveau « Neon Night Riders », le fameux Mode 7 est utilisé. Pour ceux qui l’ignorent, le Mode 7 est un mode graphique apparu sur la Super Nintendo permettant un affichage en 3D et un effet de perspective et de vitesse en n’utilisant que des textures en 2D. F-Zero et Super Mario Kart sont les deux jeux sur lesquels le rendu est le plus connu. D’ailleurs la charte graphique utilisée dans ce niveau rappelle furieusement le jeu de course futuriste de Nintendo.

La réalisation de ce titre se pose en exemple. Il y a vraiment très peu de choses à lui reprocher : gameplay parfait, des graphismes de toute beauté, un mode deux joueurs prenant, un humour présent… Nos tortues doivent, encore une fois, sauver non pas le monde, mais la Statue de la Liberté, qui a été dérobée par le chewing-gum Krang (en pleine émission d’April O’Neil, comme par hasard !). Elles se lancent, encore une fois, à la poursuite du clan Foot, qui ne les amèneront pas seulement dans les rues de New-York et les égouts, mais également comme l’indique le titre, à travers le temps. Des landes préhistoriques aux bateaux pirates, en allant dans le futur (« Neon Night Riders » entre autre…), le chemin est long pour arriver jusqu’au Technodrome et Schredder. Le tout était soutenu par des musiques dynamiques, utilisant pleinement les capacités de la console 16 bits de Nintendo.

Même si il s’agit d’un beat 'em all classique, ce n’est en aucun cas un clone de Final Fight comme on en voyait beaucoup à l’époque. Les mécaniques du jeu lui sont propres, uniques, la palette de coup était variée, et on pouvait même balancer les ennemis sur l’écran. Sur la version Arcade, cela se faisait aléatoirement, tandis que ce coup était contrôlable sur SNES. Et bien heureusement, puisque un combat contre Schredder se déroule de cette manière, en lui lançant les Ninjas du Foot dessus. Certains éléments du décor sont destructibles, donnant ainsi une certaine dynamique aux différents plans.

L’univers particulier des Tortues n’a que rarement été sublimé de cette manière. Le jeu récupère des éléments du comics, du dessin animé, des jeux précédents, et des films live, pour servir un gameplay parfait. Un jeu qui a marqué la console. Et qui dit succès passé dit bien souvent remake, qui a vu le jour en 2009 sur le Xbox Live Arcade et le Playstation Network, plates-forme privilégiées pour ce genre de jeux. Ne le cherchez plus sur la console de Microsoft, il n’est plus disponible depuis juin dernier pour des histoires de licences.

Pour l’occasion, on oublie le nom d’origine contenant Hero (une aberration des adaptations) pour revenir aux bases : Teenage Mutant Ninja Turtles : Turtle In Time Reshelled ! Le jeu profite de ce remake pour se faire un énorme ravalement de façade graphique, et intégrer la 3D. Les décors ainsi que les personnages prennent donc du relief, mais pas que ; cela entraine une modification majeure du gameplay. Alors que sur la version d’origine, les Tortues ne pouvaient taper que dans deux directions (devant et derrière), elles peuvent maintenant tatanner dans huit directions. Malheureusement, ce grand tournant n’est pas bénéfique, surtout pour les personnes ayant déjà touché au jeu que cela soit en Arcade ou sur la Super Nintendo (ce qui représente la majorité des acheteurs d’ailleurs, la nostalgie étant plus puissante que le porte monnaie). Les Tortues faisant face à leur direction, lorsque l’on désire changer de plan (en montant/descendant) pour se rapprocher d’ennemis ou les éviter, il faut se réorienter au risque de taper dans le vide, tout en étant vulnérable. Un timing à prendre, mais surtout une grossière erreur d’appréciation venant de la part des développeurs. Pourquoi chercher à modifier un élément essentiel d’une recette qui fonctionnait ? Le gros plus du jeu, c’est la possibilité de jouer jusqu’à quatre en local ou en live. Seul, autant le dire, on se fait royalement chier comparé à l’original. Bien que commercialement, il ait été un succès, l’accueil des fans et des critiques a été plus mitigé.Il faut dire que les développeur ont également touché à un aspect mythique du titre : la musique.


Après Turtles in Time sur Super NES la traversée du désert fut longue. Les différents dessins animés ont vu de nombreuses adaptations notamment sur les prolifiques Game Boy Color et Advance, mais aucune de marquante... 

Les Tortues Ninja sont revenues sur le devant de la scène en 2007, avec un film en image de synthèse. Cela a été l’occasion pour elles d’envahir également diverses consoles : PS2, Wii, 360, GBA, DS, et PSP. Il s’agit du premier jeu non réalisé par le studio japonais Konami, mais par Ubisoft Québec. Et cela oriente le jeu. Le gameplay utilise les mêmes mécaniques d’un autre jeu d’Ubi sorti à la même période, Prince of Persia, et n’ayant pas apprécié ce jeu (90% du gameplay consiste à appuyer sur « A » au bon moment…), l’ajout de mes tortues préférées n’a pas changé grand-chose. Bon, ce n’est pas une copie conforme, je m’emballe un peu. Le titre tire partie de la fratrie, et bien entendu, du film, en proposant une histoire un minimum étoffée (étoffée, pas "de qualité", nuance). C’est d’ailleurs l’intérêt du jeu, voir les trajectoires différentes des quatre reptiles. Contrairement aux titres précédents, où seules les capacités changent entre les tortues, leur destin est ici différent. Chacun possède une aptitude qui lui est propre, mais fondamentalement, les différences sont minimes. D’ailleurs, la majorité des niveaux s’effectue avec une tortue définie. Le jeu reste anecdotique, l’univers ne rattrapant pas la médiocrité. Si les TMNT n’étaient pas impliquées, il serait certes encore pire. Il est véritablement orienté pour un jeune public. Les tentatives d’humour font tout au plus sourire, et en sont même ennuyante à la fin. Les bruitages et l’environnement sonore donnent envie de couper le son, avec les tortues balançant des catch-phrases à chaque mouvement réussi. Sachant que leur vocabulaire est assez limité, je vous laisse imaginer la torture auditive. Le jeu est d’une facilité déconcertante, et d’un intérêt des plus limités. Les niveaux s’enchainent sur le même principe : un enchainement de sauts que cela soit sur les toits ou dans une jungle, des endroits fixes où l’on se bat contre des ennemis arrivant par vagues, et on recommence. Sur les niveaux où l’on a accès à plusieurs tortues, on peut les faire alterner histoire de bénéficier des pouvoirs de chacune et utiliser les combos à plusieurs (sauts et attaques). Chaque stage se termine en dix ou quinze minutes, sans aller le plus vite possible, et majoritairement sans mourir. Il y en a une quinzaine, je vous laisse faire le calcul de la durée de vie du soft. Après, si on est motivé, on peut essayer de faire le meilleur score possible en allant vite, et en ramassant des pièces disséminées par-ci par-là pour débloquer des artworks et divers bonus. Mais je n’ai pas poussé le vice jusqu'à recommencer le jeu. L’obtention des 1000G sur 360 est d’ailleurs assez triviale : la majorité se débloque lors du premier run, et il suffit juste de refaire le premier niveau sans perdre de vie (si ce n’est pas déjà fait pendant le premier run) et en ramassant une pièce, et c’est dans la poche. Ce jeu est parfait pour les chasseurs de G, ou les enfants. Rien de plus.


Fin 2009, la dernière adaptation en boite notable fût sur Wii et PS2, Teenage Mutant Ninja Turtles Smash up. Il s’agit d’un Smash Bros Brawl like développé par Games Arts qui a officié sur le jeu de baston de Nintendo sur la Wii sortie un an plus tôt. On retrouve donc des mécanismes de jeux similaires pour un titre loin d’être mauvais. Mais malgré une bonne com', le jeu fût un échec pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, les plates-formes sur lesquelles il était disponible. Les possesseurs de Wii n’avaient aucune raison de se tourner vers un jeu d’une licence moins connue, surtout que les Smash Bros restent des valeurs sûres. Quand à la version PS2, la petite sœur Playstation 3 était déjà bien installée et le public portait déjà moins d’intérêt aux jeux sortant sur la console de la génération précédente. Le roster plutôt limité a fini d’achever TMNT Smash Up.

Bien d’autres adaptations ont vu le jour, certaines plus anecdotiques que d’autres tout au long de la vie des tortues. Chaque série de dessin animée a quasiment eu le droit à un jeu, dans l’indifférence la plus totale. L’objectif de ce Gaming Focus n’était pas de revenir sur toutes. TMNT reste une licence plutôt axée jeune public avec la réputation qui va avec, ce qui est de plus difficilement conciliable avec un très bon jeu de qualité. Mais mon cœur de fanboy rêve en secret qu’un jour les Tortues reprennent une place dans ma vie de gamer comme durant mon enfance…

Top 5 :

1 : Teenage Mutant Hero Turtles, pour l’aspect nostalgique

2 : Turtles in Time en Arcade et Super Nes, un BTA de très haute qualité, un must du genre, et de la console.

3 : Teenage Mutant Ninja Turtles Smash Up sur Wii et PS2 malgré l’échec commercial.

4 : TMHT II, parce qu'il est moins mauvais que le reste.

5 : TMNT sur 360, pour les 1000G easy, et votre petit cousin aimerait peut être. 

Apteis
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