C'est bien connu, Batman n'utilise pas d'armes à feu. Pourtant, si on remonte ses plus de 75 ans d'histoire, le personnage semble entretenir une relation toute particulière avec ces mortels objets, qu'il choisit parfois d'utiliser ou du moins d'arborer dans l'espoir de mieux choquer les lecteurs. Et à l'heure où le débat est remis sur le devant de la scène avec un Batman v Superman et son chevalier noir visiblement militarisé, il nous semblait nécessaire de jeter un œil à la longue histoire d'amour entre Batman et les armes à feu.
Les plus attentifs d'entre-vous l'aurons déjà remarqué : j'ai menti. Batman n'utilise plus d'armes à feu. Mais il en utilisait à ses débuts. Comme nombre de héros du Golden Age, lorsque le chevalier noir fait son apparition, en mai 1939 dans Detective Comics #27, le personnage est une libre réinterprétation d'une autre figure du comic book, en l'occurrence, The Shadow. Et comme son illustre prédécesseur, celui qu'on appelle alors Bat-Man fait usage d'une paire de semi-automatiques. Mais puisque la création de Bob Kane et Bill Finger plagiait alors allègrement The Shadow, la paire de pistolet n'est jamais que l'énième détail emprunté au personnage de Walter B. Gibson.
Il faudra attendre six mois et la sortie de Detective Comics #33 pour voir la relation entre Batman et les armes à feu changer. Presque radicalement, d'ailleurs, puisque celui qui faisait jadis un usage désinvolte de ses flingues développe alors tout un véritable traumatisme des armes à feu. Il faut dire que Kane et Finger inventent - d'aucun diraient enfin - une backstory au personnage. Pour faire simple, celle-ci nous révèle les fondations du mythe Batman, dans le sens où le numéro met en scène l'assassinat des parents Wayne, pour la première fois. Et comme vous le savez, c'est une arme à feu qui prend la vie à Thomas et Martha. Par extension, c'est donc une arme à feu qui fera de Bruce Wayne un super-héros.
Une règle d'or semble être née, mais à en croire l'histoire éditoriale du personnage, Batman reste caractérisé par une fascination presque malsaine pour les armes à feu. Et j'irai même jusqu'à dire que l'image iconique d'un Batman refusant l'utilisation d'une arme est à peine plus forte, symboliquement, que toutes les cases ou couvertures nous présentant un Batman armé (comme vous le démontre une galerie chargée d'exemples). Même s'il convient de rappeler que le public ayant eu des années pour s'habituer à cette règle, il ne remarquera pas de remarquer toutes les exceptions qui lui sont faites. Et il faut dire que les auteurs adorent jouer sur cet aspect de la mythologie Batman.
On nous demande parfois ce qu'il y a de dérangeant dans l'image d'un Batman tenant une arme à feu entre ses mains. A en croire ce jeu pratiqué par les auteurs et les nombreuses exceptions faites à la règle, cette situation n'est en effet pas si rare. L'ennui, c'est qu'elle est devenue de plus en plus courante. Il suffit de faire le compte des apparitions récentes de Batman, tous supports confondus : Scott Snyder a fait de lui un Robocop-like armé. Rocksteady lui a donné des gadgets toujours plus militaires et une Batmobile plus proche du tank que de la voiture. Warner Bros nous le présente avec un arsenal complet (dont une Batombile elle aussi équipée d'une tourelle) dans une imagerie assez Millerienne (sur laquelle nous reviendrons). Autre exemple, le cliffhanger de Batman & Robin Eternal #1 nous offrait une pleine page remplie par un chevalier noir au flingue fumant. L'exception, presque savoureuse, que pouvait être la vision d'un Batman armé devient donc, de plus en plus, une réalité dans le parcours du personnage. Ce qui est assez surprenant, à bien y regarder.
Car si le meurtre des parents Wayne par une arme à feu donne une justification béton à l'aversion du personnage pour les armes, cet ajout de Finger et Kane était également justifié par des besoins purement éditoriaux : lorsque votre personnage porte des armes à feu - par essence, ces armes sont mortelles - il les utilise. Et donc blesse, tue, voire massacre, comme nous l'apprend un certain Frank Castle. Difficile, alors, de justifier des arcs narratifs de plusieurs numéros. Ou le retour d'un vilain d'un épisode à l'autre. Si le Joker (qui fait son apparition dans Batman #1 en 1940) avait connu le Bat-Man originel, il n'aurait sans doute pas passé autant de temps à l'asile d'Arkham. À priori, l'aversion de Batman pour les armes sert donc une morale, un symbole, mais aussi de exigences narratives, qui permettent au personnage d'évoluer chaque mois dans les comics shops.
Pourtant, à l'heure où il est toujours plus armé ou du moins militarisé - la frontière est foule - Batman continue de séduire au moins une fois par mois dans les kiosques. Quand ce n'est pas plus, puisque le chevalier noir est le héros de plusieurs séries, dont certaines seront bientôt bimensuelles, par ailleurs. Logiquement, en intervenant dans des titres toujours plus nombreux, le personnage divise l'attention qu'on lui porte, et les exceptions à base d'armes feu auraient donc dû être moins visibles, même en se multipliant. Seulement, les lecteurs persistent et signent. Tout comme l'absolue bonté de Superman - mise à mal par Man of Steel - peut ennuyer certains lecteurs, d'autres la comprennent comme l'essence même du personnage. Et il en va de même pour l'usage d'armes chez Batman.
Pourtant, le personnage est loin d'être le seul à entretenir une drôle de relation avec des engins de mort. A ce titre, et comme le suggérait ma dulcinée (pour être tout à fait honnête avec vous et avec elle), qu'est-ce qui distingue un Batman armé d'un Green Lantern utilisant sa volonté pour créer un F-18 ou des M-16 ? Pourquoi un chevalier noir calibré choquerait-il plus qu'une Wonder Woman armée d'un glaive ? Ou qu'un Iron Man dont l'armure est, indéniablement, un engin de guerre avant d'être un moyen de paix ? Il y a des dizaines d'autres questions du genre à poser, et elle seraient toutes pertinentes. Seulement, je ne pense pas avoir la réponse. Tout au plus, nous avons des pistes. Que nous ont laissé les auteurs.
Car si nombre d'entre-eux s'amusent à transgresser les règles, d'autres les ont écrites, ou ne cessent de les rappeler, même si aucun éditeur ou aucun scénariste ne peut vraiment s'attribuer le mérite d'avoir éloigné les armes à feu de Batman. Finger et Kane les ont liées à un traumatisme fondateur, et à ce titre, ils sont peut-être les deux seuls auteurs à créditer. Pour Neal Adams, la décision revient à l'éditeur Whitney Ellsworth, l'un des pionniers de la firme. D'autres parlent de Vin Sullivan, un oublié du média, lui aussi éditeur. Enfin, quelques auteurs estiment que l'apparition d'autres héros aux côtés de Batman l'ont sorti de son influence pulp, et par conséquent, l'ont éloigné définitivement des armes. C'est ce qu'explique volontiers Brian Azzarello, par exemple.
Et puisque je ne déciderai pas ici de l'auteur ou de l'éditeur à couronner, autant plonger dans mes souvenirs et évoquer deux moments clés qui opposent - dans ma propre expérience du personnage - Batman et les armes à feu. Le premier est plus lointain, puisqu'il s'agit du générique de Batman : The Animated Series, qui cristallise, en quelques plans, la réponse du chevalier noir aux flingues. Alors que deux brigands pointent des armes sur lui, notre héros reste impassible, et lance un batarang, qui lui n'est pas létal, pour les désarmer. Simple, efficace, visuel : parfait pour la mémoire d'un enfant, qui plus est d'un futur fan de Batman. Le second souvenir est plus récent. Il est tiré de The Dark Knight Returns, que je considère encore aujourd'hui - et malgré les déclarations d'un Frank Miller qui s'évertue à vouloir me donner tort - comme l'une des plus grandes histoires du personnage.
The Dark Knight Returns, dans sa gestion des armes à feu portées par le chevalier noir, est d'ailleurs aussi complexe que son auteur. Au sein d'une même intrigue, Frank Miller a ainsi fait cohabiter un Batman armé d'un fusil-mitrailleur puis d'un fusil à lunette - qu'il utilise comme grappin, certes, mais l'image reste forte, elle est d'ailleurs reprise par Zack Snyder dans Batman v Superman - et quelques cases qui resteront à tout jamais gravée dans ma mémoire : "ceci est l'arme de l'ennemi. Nous n'avons pas besoin. Nous ne l'utiliserons pas" déclare-t-il, non pas en démontant mais bien en brisant un fusil à pompe.
C'est à coup sûr ce genre d'images et de scènes fortes qui en quelques décennies, on cristallisé l'aversion du personnage pour les armes à feu, et par extension, forgé sa règle d'or : Batman ne tue pas. A l'heure où les Etats-Unis comptent chaque semaine une nouvelle fusillade, et où les balles de ceux chargés - comme le chevalier noir lui-même - de protéger leurs concitoyens fauchent quelques responsables mais aussi pas mal d'innocents, il convient de faire de Batman un personnage qui non seulement n'utilise pas d'armes, mais en plus, les méprise peut-être plus que ses pires adversaires. C'est indéniable : les représentations faites de nos héros ont un impact colossal et pour autant sous-estimé sur le public. Aussi, lorsque Zack Snyder s'apprête à lâcher sur le monde un Batman qui sera peut-être armé jusqu'aux dents, il associe une nouvelle fois le personnage avec ce dangereux objet.
Pour le meilleur et pour le pire. Au sein du film, qui semble vouloir opposer, au moins pour un temps, un Superman signe d'espoir et progressiste, il est intéressant de voir Snyder et Chris Terrio opter pour un Batman ultra-radical, Millerien et peut-être, entre les lignes, défenseur du second amendement de la constitution américaine. Mais tout œuvre doit être consciente de son contexte. Aussi avons-nous regretté la radicalisation du Batman de Rocksteady - toujours plus armé au fil de ses aventures, jusqu'à finir équipé d'un Tank 2.0 - ou le scénario de Batman : Year Two, histoire dans laquelle Mike Barr armait Batman du flingue ayant tué ses parents, alors que la Final Crisis de Grant Morrison, dans laquelle le personnage braque Darkseid, nous semble bien plus recevable.
Une fois de plus tout n'est que dosage, mais à l'heure où nous écrivons ces lignes, je préférerais être fier de voir les comics compter dans leur rangs l'une des plus puissances icônes dirons-nous pacifistes de la pop culture, plutôt que de les voir transformer Batman en banal assassin entraîné dans un souci que beaucoup estiment relever de la modernité, alors qu'il tient plutôt de la simplicité, voire de la médiocrité.
01 Mars 2016
CorentinTrès bon édito'.
Perso, je ne sais pas si je serais contre le fait de voir Batman tuer un jour, ne serait-ce que par curiosité scénaristique (comment le justifier ou gérer les conséquences) ou en réponse à Killing Joke. Mais cette tendance à suréquiper ou militariser le personnage est une pente descendante qui me déplaît profondément.
01 Mars 2016
Kit_Fisto, serial reviewerAprès, Batou c'est un peu le Obi-Wan Kenobi de chez DC Comics, il se sert d'une arme quand il a vraiment pas le choix ! :P
01 Mars 2016
War MonarchBatman qui pourrait hypothétiquement avoir un flingue dans BvS c'est si traumatisant que ça? bien sûr que Batman ne tue pas ni n'utilise d'armes, mais il y a eu des moments où Bruce perd la raison ou alors il a une trop grande menace devant lui (genre Darkseid, du coup j'ai l'impression que si Batman a une arme dans BvS c'est vraiment qu'il voit Superman comme une menace inimaginable et ça reflète ce que son homologue des comics a fait à la fin de Final Crisis)
Tout le monde est choqué quand Batman aurait peut-être un pistolet dans ce film mais on ferme notre bouche lorsqu'il a tué des criminels dans Batman et Batman Returns de Burton? Lorsque Daredevil a brûlé Nobu jusqu'à ce qu'il meurt? Lorsque Tony fait explosé Killian? Lorsque Captain America a tué des soldats pendant la guerre?
moi j'dis si vraiment ça traumatise de voir Batman avec une arme, faudrait remettre en question TOUT les autres héros qui ont un jour dépassé la limite, y'a pas de raison pour que ça soit seulement un cas isolé ^^
Mais après personnellement, je trouve pas si c'est gênant et en plus on est même pas sûr que Batman ait vraiment un vrai flingue dans les mains dans BvS.
01 Mars 2016
LamesangSelon moi la "règle des armes" est plus intéressante lorsqu'on tourne autour, lorsque qu'on développe son trauma autour de ça et qu'on reste au bord de cette lmitte. Si c'est juste pour avoir un Batman qui fait panpan je lis le Punisher ça va plus vite.....
29 Fevrier 2016
olibrius@Republ33k : je suis assez d'accord sur le fait que Batman se soit militarisé ces derniers temps (sur tous les supports) mais pas vraiment sur le fait que son rapport aux armes létales ait changé.
Après tout on ne sait pas encore ce que sont les armes de BvS, dans les comics les rares fois où il en a utilisé une furent fortes et dramatiques (ou du moins essayaient de l'être, n'est pas Miller qui veut) et #SPOILER# le seul perso mourant des mains de Btaman dans les jeux Arkham le hante (à tous les sens possibles du terme) dans le dernier épisode de la saga #SPOILER END#. Donc son rapport à la mort et aux armes l'entrainant me semble assez inchangé. En témoigne aussi ses rapports avec Red Hood ou Damian. Selon moi cet élément tout à fait essentiel au mythe est préservé sois rassuré.
Par contre le ton s'est durci et la militarisation du perso va dans ce sens, mais c'est aussi je pense le reflet d'une époque... et cela peut malgré tout donner quelque chose d'intéressant si bien traité. Après tout les excès et erreurs de Batman ont aussi produit leur part du mythe.
29 Fevrier 2016
Brutal Destr0y333r@arnaud"ça va banaliser l'idée des super-héros meurtriers dans l'image du grand public"
De toute façon depuis le film Iron man, les super héros marvel studios tuent sans se poser de question et personne n'a jamais remis ça en question, ce qui est assez flippant.
J'ai beau adoré ce film par son rythme son personnage et ses effets spéciaux, le mec sort de sa grotte en cramant tout le monde mais on s'en branle parce que c'est des terroristes (pas différents des "méchants" pourtant mais tout le monde s'en branle) Il revient plus tard en iron man et fait exploser des tanks en mode "je suis trop bad ass". C'est clairement un héros de guerre mais tout le monde le trouve cool et il est super populaire.
Du coup l'idée du héros pour la majorité (car le cinéma touche plus de gens) c'est le héros guerrier qui fait ce qu'il faut. La seule différence qu'aura Batman dans BvS c'est parce que c'est Batman: l’icône (supposée) absolue anti arme. Mais je suis d'accord pour dire qu'il faut profiter de ce héros pour rappeler ce que c'est que d'être un vrai super héros. Mais j'ai bon espoir que les héros se remettront en question dans le film.
29 Fevrier 2016
BigquickIl est aussi intéressant de noter que, dans Batman Beyond, Bruce prend sa retraire après avoir été forcé de braquer un kidnappeur de son arme. Je trouve ça fort dans la caractérisation du personnage et son aversion des armes à feux.
29 Fevrier 2016
Trunks93@balthierblack ok spoile ds mon message. L identité du bat robot n à jamais été un mystère pour DC, et n à fait l objet d aucune intrigue.
@republ33k, évoqué l alternative ego est juste nécessaire pour le rapport du perso aux armes à feu
29 Fevrier 2016
min@ Arnaud Lehue c'est en partie pour ça que je trouve la confrontation DD/ punisher plus intéressante, car elle aborde la limite de ce qui est acceptable, et j'ai peur qu'au final la confrontation la plus travaillé soit dans la saisons 2 de daredevil, le fait de présenter batman lançant des missiles avec sa batmobile en fait un vigilante à la manière du punisher, ni plus ni moins, et le faire affronter un superman qui a tuer, en fait plus un affrontement d'égo. bref maintenant que le scooby-gang a des armes, tout est permis....
29 Fevrier 2016
Arnaud LehueCe qui est malheureux, c'est que si le Batman de BvS porte effectivement un flingue (et pas un lance grappin, lance-batarang), ça va banaliser l'idée des super-héros meurtriers dans l'image du grand public, qui n'a déjà pas besoin de ça quand les vilains de ces films meurent quasi systématiquement, quand Superman tue déjà, quand Deadpool et le Punisher (et dans une moindre mesure Black Widow et Iron Man) montrent déjà l'image de super-héros faisant la justice avec des flingues... Ça amoindri la noblesse des super-héros de les voir avec des flingues je trouve, et ça les transforme quand même en icônes plus dérangeantes pour les enfants (alors que ça reste des personnages aimés des plus jeunes et qui ont foule de jouets et produits dérivés pour enfants qui leur sont dédiés).
Et puis bon, le fait que Batman ne tue pas et n'utilise pas d'armes létales, c'est l'un des éléments les plus fascinants des comics du héros, surtout quand il est face au Joker ou à d'autres super vilains meurtriers. Si il peut tuer, ses aventures face aux éternels même vilains n'auront plus grand sens et il va falloir fermer arkham.
Bon édito en tout cas.
29 Fevrier 2016
War MonarchPas mal du tout comme article, effectivement il est déjà arrivé que Bruce enfreint son code d'honneur ou même qu'il y ait des versions où Batman utilise des armes sans problème.
Dans TDK returns, il est vieux et a souffert de beaucoup de pertes, il est donc beaucoup moins gêné d'utiliser des armes à feu mais n'hésite pas non plus à se ressaisir lorsqu'il doit commander le gang des mutants pour sauver Gotham.
Dans Infinite Crisis sur le coup de la colère, il prend un flingue et le colle contre la tête de Alexander Luthor Junior, qui avait mortellement blessé Nightwing et provoqué un carnage multiverselle, il finira par se calmer en entendant Nightwing dire que "ça allait"
Dans Final Crisis, il fait encore une exception délibéré et utilise une arme pour tuer Darkseid, sauf que finalement il finira par décider de le blessé à l'épaule pour l'affaiblir le plus possible
29 Fevrier 2016
Republ33k@Blacksheep : c'est essentiel en effet ! :] Je n'osais pas m'aventurer sur la politique dans le corps du texte, pour être honnête avec toi. Par manque de temps, de peur d'alourdir l'édito ou de faire une erreur sur la culture américaine aussi. Mais puisque tu soulèves ce point intéressant, sache que je suis tout à fait d'accord avec toi : le symbole est d'autant plus fort que Batman vit dans un pays où il est possible de porter une arme pour se défendre.
29 Fevrier 2016
BlacksheepC'est très bien mais il manque un point essentiel : le rapport de Batman à son pays. Incarnation du Républicain très bien mis en scène par Miller (riche, violent, partisant de l'auto justice) Batman s'impose deux regles contraire à son idéologie supposée. Ne pas tuer en livrant ses ennemis à la police ramenant le personnage à un travail de Sisyphe. Ne pas utiliser d'armes à feu dans un pays ou le port d'arme est un droit et devient de plus en plus une volonté (comme au texas récemment). Et ce sont ces contraintes qui rendent le personnage "grand". Donc oui lui donner une arme sans une bonne raison, une excellente raison, c'est bien pire que de la facilité, c'est avouer qu'on a rien compris au personnage.
Pour autant, Batman arborant un flingue dans ses premières missions n'est pas aberrant, cela a déjà été fait, mais c'est loccasion de montrer la prise de conscience du personnage : ce choix est une erreur, comme un superman tuant son ennemi à ses débuts. Une erreur à ne pas reproduire.
29 Fevrier 2016
Republ33k@Trunks93 : je voulais éviter de tomber dans le cas de figure dans lequel on vient de se retrouver :] D'autre part, j'évoque d'avantage Batman que Bruce Wayne dans cet édito'. Et peu importe l'alter-ego, une telle militarisation finit par influencer le personnage et son imagerie. L'utilisation d'un autre alter-ego peut d'ailleurs être vue comme une période d'essai pour un Batman plus armé : tester la réaction du public, voir quelles seraient les possibilités offertes par cette réinvention etc. Donc en un sens, cette exception au port d'arme de Batman ne fait que confirmer la règle.
29 Fevrier 2016
Guillaume_Prs@Trunks93 il est pas très cool ton spoil (oui je suis lecteur vf).
@Republ33k : j'aime beaucoup ton utilisation du mot "dérangeant", c'est exactement ça, en tout cas ce que je ressens quand je vois Batman avec une arme. J'ai été biberonné à la série animée et ça reste l'image de base que j'ai du héros.
Et si la batmobile du Dark knight de Miller ne me dérange pas, j'ai plus de doutes concernant la version "Snyder" qui, comme le batwing, semble tirer à balles réelles.
Et je ne vois pas cette évolution comme une signe de modernité, l'évolution des techniques de combats à mains nues comme on les voit dans le dernier trailer (à la rocksteady) étant à mon sens suffisante.
29 Fevrier 2016
Trunks93Sauf que ds le cas Snyder, c'est pas Bruce Wayne , ms Gordon ds le Robocop-Like, et dc qui est armé. Et l'image 7, c pas une arme a feu, c 'est un lance Batarang, Gordon n'arrivant pas a les lancer