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Black Magick #1 (Greg Rucka x Nicola Scott), la review

Black Magick #1 (Greg Rucka x Nicola Scott), la review

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On a aimé• Un dessin à tomber par terre
• Greg Rucka qui s'amuse
• Une vraie envie de connaître la suite
On a moins aimé• Pas le numéro #1 le plus sympa avec le lecteur en termes d'action et d'information
Notre note
Excellant aussi bien dans le fantastique que dans le polar, ses deux genres prépondérants, Greg Rucka m'avait un peu déçu avec sa première série du "nouvel Image Comics", Lazarus. Pas que la série soit réellement mauvaise, simplement que j'aime tellement l'auteur que j'aurais voulu le voir à son meilleur niveau (au même titre que Michael Lark), et pas simplement se contenter d'être efficace.

Toujours est-il qu'après cet épisode fâcheux dans notre relation à distance, il nous était offert l'occasion de nous rabibocher autour d'une histoire de sorcières, à ceci près que celle-ci n'a pas grand-chose de conventionnel. Cette histoire, c'est Black Magick, le nouveau titre d'un scénariste qui nous prouve une fois de plus son talent, accompagné par une Nicola Scott brillante. 
 

 
Très à l'aise avec les différents rythmes qui doivent habiter une narration, Rucka fait le choix d'un épisode introductif, parfait pour poser les fondations d'un récit plus large que 24 pages d'exercice de style. Ainsi, les premières planches de Black Magick nous offrent un rituel tout ce qu'il y a de plus classique, jusqu'à désamorcer la tension dramatique autour de celui-ci avec une blague qui fait mouche, le seul genre d'humour que se permet un auteur très sélectif de la vanne. 

S'en suit une journée de plus dans le boulot de notre supposée héroïne, qui se trouve être une négociatrice en cas de prise d'otages. Un métier risqué, particulièrement quand la plupart de ses collègues se trouvent être des flics sensiblement misogynes. Je ne vous spoilerai rien de l'intrigue, tant ses rebondissements sont précieux, d'autant que Rucka prend son temps jusqu'au cliffhanger évident mais si efficace, qui ponctue ce premier numéro avec brio.
 
 
Et si le lancement du titre ressemble à celui des séries les plus ambitieuses de l'éditeur, avec son lot de couvertures variantes et sa promotion globale, c'est en partie en raison du travail ahurissant de Nicola Scott. Très classique dans son trait chez le Big Two, la dessinatrice nous révèle ici ce que cachent les doigts que l'on soupçonne d'être magiques depuis bien longtemps maintenant. Ainsi, telle la plus puissante des sorcières, Nicola Scott semble jeter un sort sur chaque page, où elle prend possession de l'esprit de Milo Manara pour le meilleur résultat possible. C'est simple, certaines cases nous renvoient directement au dessin du génie italien. 
 
De plus, l'approche noir & blanc de la série apporte une vraie chape de plomb sur l'ensemble du titre, où chaque ligne claire fait briller un découpage beaucoup plus américain que l'influence très européenne du titre. Une réussite graphique totale. 
 
 
Il semblerait que mon amourette avec Greg Rucka puisse reprendre après une petite pause, lui qui semble revenir à son meilleur niveau avec une histoire qui n'a pas envie d'en faire des caisses, simplement de développer une histoire qui en vaut la peine, et que Nicola Scott se charge de faire briller. On soupçonnera toutefois les deux auteurs de préparer un joli script de qualité pour le cinéma, tant l'ensemble du titre semblerait à sa place sur un écran, petit ou grand.
Sullivan
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