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Squadron Sinister #1, la review

Squadron Sinister #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Utilisation intéressante du Battleworld
• Carlos Pacheco, solide
On a moins aimé• Une intrigue bien plate
• Ce sont des salauds, on l'a compris
• Aucune finesse de caractérisation
Notre note

Il est assez amusant de voir que DC Comics et Marvel se lancent tous deux dans des histoires d'univers parallèles qui se rencontrent au même moment. Surtout quand le second en profite pour faire une nouvelle histoire sur le Squadron Supreme, qui n'était autre qu'une parodie de la Justice League lorsqu'il fut créé par Roy Thomas et John Buscema dans les années 70.

"Of course he'd pick his counter-part."

Ici, ce n'est pas du Squadron Supreme dont il est question mais du Squadron Sinister. Encore une histoire d'équivalence, le second ayant été copié sur le premier, avec les même membres aux pouvoirs identiques, mais dans une version beaucoup moins portée sur l'héroïsme et beaucoup plus sur la violence. C'est en quelque sorte la Justice League gone bad. Ici, ils profitent du Battleworld pour annexer un à un les territoires qui entourent leur ville d'Utopolis en éliminant les différents héros protecteurs. Ce qu'ils appellent annexion est évidemment une invasion pure et dure, qui se règle généralement dans le sang et les tripes qui recouvrent le sol (il est intéressant de voir que peu de concessions sont faites sur le sadisme de ces personnages).

Contrairement à beaucoup de tie-ins de Secret Wars, celui-ci est largement connecté au reste du monde. En effet, Marc Guggenheim, qui écrit la série, met un point d'honneur à réutiliser un grand nombre de concepts que l'on retrouve dans les autres tie-ins. Ainsi, la seule chose que semblent craindre les membres du Squadron Sinister n'est autre que Dr. Doom lui-même, maître absolu de ce Battleworld. On croise aussi un Thor, le Iron Thor, membre de la force de police qui régit ce monde et que l'on a découvert plus avant dans la série écrite par Jason Aaron. Ils font aussi mention des ennemis des Fantastic Four menés par Le Sorcier et que l'on devrait découvrir dans le prochain numéro.

"I'm just going to kill the bastard."

Si le jeu de piste proposé par Guggenheim est amusant, il cache une histoire qui manque un peu de profondeur. Une fois que l'on a bien compris que c'était une bande de salopards, ce qui arrive assez vite puisqu'ils massacrent avec plaisir des héros dès la première scène, l'intrigue peine à décoller. En fait, les menaces extérieures sont constamment minorées par le fait que Hyperion (la version salaud, pas celui que l'on avait pu voir dans les Avengers de Jonathan Hickman) est surpuissant. Reste alors la dynamique interne du groupe. Comme ce sont tous des fascistes en puissance, la confiance n'est pas vraiment leur fort. On verra que ce n'est peut-être pas pour rien d'ailleurs.

Rien de bien surprenant donc au sein d'un titre qui n'est pas mauvais en soi mais qui n'a ni originalité ni une intrigue captivante. Au-delà du jeu des sept différences, qui fait constamment dans la référence facile (cf. leur salle de réunion où le retrouve l'arc de Green Arrow ou le casque d'Hawkman entre beaucoup d'autres), l'histoire peine à décoller. Heureusement, Carlos Pacheco est au dessin et les pages peuvent alors défiler de façon très agréable, puisque son sens de la mise en scène et de la dynamique fait qu'il est toujours plaisant de parcourir ses cases. Mais le récit qui lui est proposé ne lui permet pas non plus de se lâcher totalement et on a connu l'Espagnol beaucoup plus enjoué par son matériau.

Une énième relecture du Squadron Sinister qui s'amuse à jouer avec le concept des équivalences dans des mondes parallèles qui ne se sont rencontrés. Cela aurait pu être amusant, mais l'histoire ne décollant jamais vraiment, l'intrigue restant irrémédiablement bloquée à un niveau de lecture simpliste, ce premier numéro s'avère être plutôt ennuyeux. Reste que c'est une lecture facile et bien mise en images par Pacheco, qui accompagnera agréablement votre prochaine visite aux toilettes.

Alfro
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