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Dead Romans : un péplum sur fond de tragédie romantique annoncé chez Image Comics pour mars 2023

Dead Romans : un péplum sur fond de tragédie romantique annoncé chez Image Comics pour mars 2023

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Si le marché indépendant traverse quelques difficultés récemment, avec la faillite d'AfterShock Comics et le déclin quasi-programmé d'AMC Publishing, Image Comics fait front face aux intempéries, fidèle à sa mission de figure de proue de l'autonomie éditoriale malgré les difficultés. L'entreprise avait déjà fait le plein de nouvelles créations pour le mois de février, et voici que s'annoncent les sorties du mois de mars, avec là-encore quelques ajouts inédits au catalogue. A commencer par Dead Romans, une mini' en six numéros du scénariste Fred Kennedy (True Patriot) et du dessinateur Nick Marinkovich (Impaler).

Chic chic chic des Romains

Présenté en petite pompe, le titre est annoncé comme un péplum situé pendant les premières heures de l'Empire Romain. Plus précisément, lors de la Bataille de Teutobourg. Un conflit particulièrement meurtrier pour les légions d'Auguste, premier Empereur de Rome, qui aurait participé à cimenter la frontière rhénane de l'Empire pendant plusieurs siècles. L'histoire (authentique) présente les choses sous cet angle : Arminius, dit Hermann le Chérusque, fils du chef de guerre d'une tribu germanique, est envoyé à Rome en gage de bonne foi pour éviter un conflit armé et favoriser le rapprochement de son peuple avec l'Empire. Le jeune homme sera élevé au sein de la cité, éduqué et formé aux armes, et obtient même la citoyenneté après ses années de service. 
 
Plus tard, Arminius revient en Germanie sur ordre de l'Empereur pour participer à l'expansion du territoire, sous les ordres d'un général baptisé Varus, un parent d'Auguste. Devenu chef de guerre à son tour, le soldat finit par se retourner contre les Romains. Les raisons historiques varient selon les interprétations - peut-être qu'Arminius voulait s'élever contre la cruauté des colonisateurs (romanisation forcée, administration injuste des peuples conquis) soit par ambition personnelle, soit par patriotisme. Après avoir uni une partie des peuples germains sous ses ordres, celui-ci commande les troupes locales contre l'envahisseur lors de la Bataille de Teutobourg. Un affrontement brutal, au cours duquel trois légions romaines - soit 25.000 à 30.000 hommes selon les historiens - seront massacrées. Cette lourde défaite infligée à l'Empire aurait, selon les experts, durablement traumatisé Auguste et ses différents successeurs, qui renonceront à poursuivre l'expansion à l'Est du Rhin pendant plusieurs centaines d'années. Arminius entrera dans la légende comme un libérateur, mais sera ensuite incapable d'unir complètement les tribus germaniques pour fonder un état commun. Ses armées seront plus tard vaincues à plusieurs reprises par l'illustre général romain Germanicus, sans percée décisive, et la frontière finira par se stabiliser pour de bon. Voilà pour le cours d'histoire.
 
De son côté, Fred Kennedy assume de déformer les faits au service de l'intrigue pour la construction de Dead Romans : le synopsis présente les choses comme une tragédie romantique, celle d'un ancien esclave de Rome décidé à prendre sa revanche sur l'envahisseur et d'offrir à son épouse, Honoria, également ancienne esclave, la couronne de l'Empire. Celle-ci n'a évidemment rien demandé, et la BD prendra vraisemblablement la forme d'une critique de l'ego et du sentiment belliqueux des généraux face à la réalité meurtrière de cet état de guerre permanent. Le descriptif de la série parle d'une bataille qui aurait causé la mort de 50.000 hommes, et la couverture assortie aux premières planches indique clairement une tonalité sombre et pessimiste, loin du sentiment de grandeur ou de destin fabuleux revendiqué par certains péplums consacré aux grandes figures de l'Antiquité. 
 
Surtout : le titre s'annonce généreux sur le plan de la bagarre. Les deux auteurs insistent sur la brutalité des scènes de combat, cathartiques et essentielles pour soutenir le propos sur la violence indissociable du genre humain. Kennedy assure que sa mini-série aurait eu une toute autre tête entre les mains d'un autre dessinateur. Marinkovich vante de son côté l'immersion du scénario, et la restitution de cette époque oubliée.
 
Dead Romans #1 est annoncé pour le 29 mars 2023, avec des couvertures variantes de Cary Nord et Adam Gorham, et deux couvertures bonus de Marinkovich. Signa inferre.
 
 

 

 

 

 

 

Corentin
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