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Grant Morrison prédit la mort des comics

Grant Morrison prédit la mort des comics

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Grant Morisson, voyant la mort des comicsDans une interview donnée au magazine Américain Rolling Stone, le scénariste écossais s’est livré sur le déclin des comics, le reboot de DC et sa relation avec Mark Millar, son ancien protégé.

Lorsqu’on lui demande si la chute des ventes de comics ressemble à une “spirale de la mort”, Grant n’est pas des plus optimistes : “Oui. Ça en a l’air, mais bien sûr, on peut toujours se tromper. Il y a tout de même cette impression que les choses déraillent. Les comics de super-héros. C’est un concept assez impitoyable, et les choses ont changé, on l’a un peu abandonné, comme la première partie d’une fusée.
 
Au-delà d’un concept vieillissant, l’auteur attribue la chute des comics au consommateur et à ses préférences. Selon lui, l’industrie se tourne vers le cinéma, où les choses sont plus “puissantes, plus efficaces”. “La définition d’un meme*, c’est d’être une idée qui cherche à se reproduire. Elle a trouvé un média plus propice à cette reproduction : les jeux vidéos, les films.


Mais ce n’est pas la seule raison. “Tout est disponible gratuitement, je pense que c’est ça le véritable problème, personne ne veut payer pour ça maintenant,” déclare Grant. “Un comic sort et on le trouve immédiatement online, vous pouvez le lire comme ça. C’est de cette façon que les gens veulent consommer leur information, les couleurs sont plus belles. Je pense que c’est ça, le vrai problème, mais c’en est un pour tout le monde, pas juste pour les comics. Tout le monde va commencer à en subir les conséquences.

Le cas Mark Millar

C’est à Grant Morrison que nous devons l’arrivée de Mark Millar dans le monde des comics. C’est lui qui le dit, en tout cas.  “On se rencontrait au pub et on buvait en faisait ce strip humoristique, Big Dave, et évidemment il cherchait à intégrer les comics américains, alors je l’ai mis à travailler sur Swamp Thing, et ils (DC, ndlr) m’ont demandé d’écrire le scénario mais j’ai dit “faisons entrer Mark, donnons-lui un job” alors je l’ai aidé sur ses histoires, et ça a marché comme ça pendant toutes les années 90.

Mais tout n’est pas rose chez les auteurs de comics. Quand Millar a commencé son travail sur Authority, la relation de mentor à protégé s’est détériorée. “C’était difficile, j’ai trouvé, mais il devait suivre sa propre route, et il était en plein déni que j’avais été là, parce que j’avais participé à beaucoup des scénarios et des concepts de son travail, même certaines suggestions de dialogues étaient de moi jusqu’à ce qu’il travaille sur The Ultimates,” raconte Grant Morrison.

Pas forcément rancunier, l’écossais reconnait que Millar a ses qualités. “Il s’en est bien sorti sans moi, il a son propre style et fait ses propres trucs.

Le reboot DC

Action Comics 1, un superman refoulé.Sur son travail à venir, Grant Morrison reste assez discret. De son futur travail sur Action Comics, Grant ne fait que confirmer l’évidence : “Je n’utilise pas le costume, juste le jeans et un T-shirt, un Superman à la Bruce Springsteen. Le champion original du Superman réprimé, le socialisme et ces trucs-là, je voulais un peu de tout ça.” Si vous comprenez en quoi le jeans et le T-shirt font référence au socialisme, prévenez-moi. L’auteur reste cependant “surpris” que DC l’ait laissé faire ce qu’il voulait, et “changer si radicalement” l’une de leurs icônes.

Que voulez-vous, Superboy n’a plus le privilège du T-shirt, le monde change...

Pour les non anglophobes, l’intégralité de l’interview, avec l’avis de Grant Morrison sur le terme “geek”, sur Chris Ware et sur le viol dans les comics est disponible ici.

 

 

* Un meme = Terme issu de la culture web, désignant une image ou un concept utilisé de manière répétitive et ab nauseum. Voyez aussi : lolcat, cool story bro etc... Retour au paragraphe

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