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The Red Wing #1, la review

The Red Wing #1, la review

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Notre note

Il semble y avoir parmi les architects Marvel une constante : en plus de leurs séries de super-héros, ils aiment bien avoir leurs petits projets personnels. Ainsi Ed Brubaker alterne entre Captain America et Criminal, Brian Bendis a Scarlet et Powers et Jason Aaron partage son inspiration entre Wolverine et Dash Bad Horse dans Scalped. Jonathan Hickman (FF, Secret Warriors et bientôt Ultimates) n’échappe pas à la règle puisqu’il a récemment lancé The Red Wing chez Image, mini série en quatre numéros en collaboration avec Nick Pitarra.

Dans une récente interview promotionnelle pour Marvel, Jonathan Hickman a cité Grant Morrison (New X-Men, Batman, All Star Superman) comme l’un de ses auteurs préférés et influence majeure. Et en lisant ce premier numéro de The Red Wing on a envie de dire que ça se sent. Déjà parce que le concept est délicieusement barré et inventif, dans la droite lignée des meilleures œuvres du fantasque écossais. Il s’agit d’une guerre entre humains et des envahisseurs qu’on suppose extra-terrestres (on ne sait absolument rien d’eux dans ce numéro mais nul doute que les révélations viendront par la suite). La particularité de ce conflit est qu’il se déroule à travers le temps. Attention, ça ne veut pas dire que la série est une fresque historique s’étendant sur plusieurs générations, mais bien que les combats se déroulent en voyageant dans le temps.The Red Wing c’est le nom de l’escadron de chasseurs TAC (Temporal Attack Craft) dont on va suivre les aventures. On le sait les histoires de voyage dans le temps peuvent souvent être confuses. Mais Hickman réussit pour l’instant à éviter cet écueil avec brio. On comprend tout de suite comment tout ça va fonctionner (en gros le scénariste part du postulat que le temps n’est pas linéaire) sans qu’un long et fastidieux exposé didactique ne soit nécessaire. Bref c’est du Morrison mais sans avoir besoin de deux aspirines après lecture pour comprendre ce qui vient de se passer.

Concrètement, l’histoire semble se diviser en deux parties. Dans l’une on suit le père d’un des deux héros, pilote de la première génération de TAC qui va s’égarer dans le temps suite à un accident. Dans l’autre on rencontre les cadets Valin Redd et Dominic Dorne (le second étant le fils du pilote mentionné à l’instant) alors qu’ils s’apprêtent à être formés au pilotage des TAC Mark II. A noter que Dom est très marqué par la disparition de son père alors qu’il n’était qu’un enfant. Bref de ce côté c’est beaucoup plus classique et force est de constater que l’intrigue n’avance pas des masses dans ce numéro avant tout consacré à l’exposition des bases de la série. Cependant ce n’est absolument pas ennuyeux grâce à des dialogues excellents, alternant entre répliques simples mais efficaces et quelques phrases plus profondes (surtout dans les monologues du père de Dom). Et grâce aux flashbacks, on a droit à notre quota d’action et de combats aériens.

L’autre atout de cette série est à n’en pas douter Nick Pitarra. S’il y a du Morrison chez Hickman, il y a tout autant du Frank Quitely (New X-Men, All Star Superman, Batman & Robin) chez Pitarra. Les deux artistes ont en effet un trait assez similaire, fin et détaillé avec ces irrégularités et formes de visages si caractéristiques suscitant parfois la critique. Mais Pitarra n’est pas un clone, loin de là, et a bien des qualités qui lui sont propres. En l’occurrence c’est l’inventivité de ses mises en pages qui retiendra l’attention. Sa manière de juxtaposer les cases pour représenter le voyage dans le temps est tout simplement géniale. Cette technique est utilisée deux fois dans le numéro et elle fonctionne parfaitement. L’autre force de l’artiste ce sont ses arrière-plans, éléments indispensables pour faire comprendre au lecteur qu’on a changé d’époque sans indication textuelle superflue. Et comment ne pas mentionner la sobre et élégante annonce du titre. Oui, sur cinq pages ça peut paraître long mais le résultat est superbe. Less is more comme on dit outre-Atlantique. Les couleurs sont elles aussi discrètes, plutôt mates, et très heureuses. Elles collent bien au ton de la série. Le seul bémol concernera le design des TACs qui n’ont pas l’élégance d’un X-wing et font un peu trop mastocs. En revanche l’évolution du TAC vers le TAC II est bien visible, un bon point.

The Red Wing s’annonce donc comme une mini de très grande qualité, avec à son origine un concept génial pour l’instant bien exploité (même si on attend qu’il le soit encore plus par la suite). Certes il ne se passe pas grand-chose dans ce premier numéro mais l’exposition a le mérite d’être claire et on ne s’ennuie pas non plus. Les dessins de Nick Pitarra sont excellents et ses mises en page brillent par leur inventivité. Vivement la suite !

Les plus : Le concept

                Les mises en page

                L’écriture

Les moins : L’intrigue n’en est qu’à ses balbutiements

                    Le design des TACs

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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