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Secret Avengers #15, la review

Secret Avengers #15, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Comme tous les titres Avengers, Secret Avengers est touché par les retombées de l'event Fear Itself. L'occasion pour Nick Spencer de reprendre les rennes de la série le temps de trois épisodes après son point one, succédant à un Ed Brubaker qui s'est fait la malle juste à temps. Après un numéro centré sur le Fauve et un autre contant les histoires de Valkyrie, l'auteur décide de finir son run de tie-ins autour du personnage de la Veuve Noire. Vingt pages consacrées à une jolie rousse vêtue de cuir ? Spencer ne pouvait pas mieux conclure.

A la sortie de l'épisode, il apparaît que Natasha Romanov n'est qu'un faire-valoir, un porte-parole. Plusieurs niveaux de lecture coulent de la longue conversation qui compose ce numéro encore une fois très causant. Mais reprenons depuis le début. Le numéro s'ouvre sur trois pages silencieuses récapitulant brièvement ce qu'il faut savoir des évènements de Fear Itself tels que vécus par la Veuve Noire. Bucky est mort. Elle est en colère. Alors quand un tabloïd prétend avoir la preuve que Captain America n'est pas mort, elle ne passe pas à côté.

Le premier niveau de lecture, le seul justifiant le choix de l'espionne russe plutôt qu'un autre personnage, se résume à la colère d'une femme qui vient de perdre un ami, un amant. La Veuve Noire porte bien son nom et rend hommage à James Barnes. Le seul hommage rendu jusqu'ici à celui que Brubaker a pris tant de temps à construire pour le voir s'éteindre au cours d'un combat fade imposé par des nécessités mercantiles des plus regrettables. Rien que pour ça, ce numéro vaut le coup.

Seulement, on en vient très vite à réaliser qu'au-delà de la volonté de Natasha de rétablir l'honneur de son compagnon tombé au combat, Marvel s'adresse directement à son lectorat. La Maison des idées fait sortir du cercueil des personnages tous les ans (le prochain pas plus tard que ce mois de décembre). Les lecteurs n'apprécient pas toujours. Après avoir écouté les critiques des fans, ici représentés par les rédacteurs du site The Unexpected Truth, la maison d'édition semble tenter de se racheter une crédibilité à travers les lèvres pulpeuses de la Vengeuse en justifiant les qualités narratives que peuvent impliquer un retour d'entre les morts.

Parmi toutes, un ressort narratif trop rarement employé : la difficulté du deuil. Comment faire son deuil en sachant que l'être aimé peut revenir d'entre les morts à tout moment ? Un problème sur lequel certaines histoires gagneraient à s'arrêter plus souvent. Y passent aussi les plus traditionnels problèmes que peuvent rencontrer les ressuscités eux-mêmes. Pas le temps de se faire à son retour à la vie, il y a un monde à sauver nom de Dieu ! Ou le plus classique, les choses ont changé, où est donc ma place maintenant ? Ce tour d'horizon de ce que la mort signifie dans l'univers Marvel donne aussi la part belle aux citoyens lambda, ce qui est peu fréquent.

Comment ne pas être jaloux de ces femmes et hommes qui se jouent de la mort sans arrêt quand nous autres n'avons pas le droit à l'erreur ? En même temps, comment ne pas être rêveur face aux possibilités qu'ouvrent ces héros ? L'histoire s'arrête ainsi sur ce que peut impliquer le fait d'être un super-héros aux yeux du monde. Perdre son humanité pour devenir quelque chose d'autre. Enfin, Scot Eaton toujours aux dessins rend justice au sex-appeal de Natasha Romanov au point qu'il en est parfois difficile de tourner la page.



Aborder une palette de thèmes aussi vaste en seulement 20 pages relève du tour de force et fait de cet épisode le meilleur des trois que nous a servi Spencer en cette période de crossover. La passion avec laquelle s'expriment les différents points de vue est palpable et rendue à merveille par le trait de Eaton. Un tie-in qui n'apporte rien à Fear Itself, mais tellement à l'univers Marvel.

Les plus : la justesse des propos

                 l'hommage rendu à Bucky

                 la Veuve Noire d'Eaton


Les moins :
la volonté trop manifeste qu'expose Marvel de se racheter une crédibilité


Scénario : 4/5


Dessin : 4/5


Globale :
4/5

Steeve
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