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Wolverine The Best There Is #7, la review

Wolverine The Best There Is #7, la review

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Notre note

Il doit y avoir un adage chez Marvel qui dit qu’on ne peut pas publier trop de comics Wolverine. Ainsi le petit canadien griffu, en plus d’apparaître dans les séries X-Men et Avengers, des one shot et diverses mini-séries, a non pas une mais deux séries régulières à son nom. L’ « architect » Jason Aaron est aux commandes de la série principale, et Charlie Huston (Moon Knight, Deathlock) et Juan Jose Ryp (Black Summer, Wolfskin) s’occupent de Wolverine The Best There Is. C’est sur le dernier numéro en date de cette dernière que nous allons nous attarder ici.

L’idée derrière l’existence de Wolverine The Best There Is était de créer une série plus adulte, moins grand public que celle d’Aaron, ainsi qu’en témoigne l’avertissement « Parental Advisory not for kids » ornant chaque couverture. En gros, Marvel a voulu faire un Wolverine Max qui ne disait pas son nom. Le concept était intéressant (pour ne pas dire évident) mais hélas, la réalisation a jusqu’ici laissé sérieusement à désirer. Ceux qui ont lu son run sur Moon Knight savent que Charlie Huston est un auteur qui affectionne les histoires (très) sombres et (très) torturées. Jusque là rien à redire. Mais sur Wolverine, le scénariste a poussé le concept un peu trop loin en nous livrant un premier arc (#1 à 6) qui n’était rien de plus qu’un écoeurant torture porn (genre cinématographique dont les représentants les plus connus sont Hostel ou Saw), agrémenté de scènes de combat certes sympathiques mais qui ne suffisaient pas à racheter l’ensemble. En gros il a résumé le concept de série adulte à un monument de trash et de violence gratuite.

A ce stade, il aurait été facile d’abandonner tout espoir pour la série et de tirer l’échelle. Mais avec ce numéro, Charlie Huston semble corriger certaines de ces erreurs. Bon, ça reste clairement interdit aux enfants et c’est encore très loin d’être un monument de bon goût ou de donner ses lettres de noblesses à ce fameux concept de « série adulte », mais il y a un incontestable mieux. L’histoire fait directement suite au premier arc, avec un Wolvie en piteux état qui subit le contrecoup physique et psychologique des tortures que Windsor et sa clique lui ont infligées précédemment. Alors oui, on a droit à notre lot de scènes peu ragoûtantes (le corps de Logan qui guérit, ou quand il se nourrit comme un animal…), mais il n’y en a pas trop. Et surtout, on a aussi droit à des dialogues plutôt bien écrits et dans l’ensemble adultes dans le bon sens du terme. Ceux-ci nous montrent le héros sous un jour sinon inédit, du moins inhabituel et intéressant. Sa longue conversation avec Dazzler en est le meilleur exemple avec un Logan sincère, désabusé, et même drôle. Les autres dialogues, entre Cyclops, Emma Frost et Beast, s’ils abusent un peu des plaisanteries grivoises, sont aussi plutôt réussis et marrants. Beast est parfait en érudit spirituel, et Huston restitue superbement le côté pimbêche d’Emma. Pour finir, il faut aussi souligner que le cliffhanger final, pour classique qu’il soit, est efficace et donne envie de lire le numéro suivant.

Les dessins ont quant à eux toujours été le point fort (pour ne pas dire jusque là le seul intérêt) de la série. Ce numéro ne déroge pas à la règle grâce à un Juan Jose Ryp toujours aussi inspiré. Ses mises en pages et ses compositions ont gagné en clarté depuis Black Summer. Son trait ultra détaillé est toujours aussi plaisant et ses personnages n’ont jamais l’air figés (même si l’action est rare dans ce numéro). Les visages sont expressifs, et on regrettera seulement que Dazzler et Emma aient l’air de jumelles. Au cours de l’arc précédent, l’artiste avait eu l’occasion de designer de nombreux personnages (Windsor et ses divers acolytes) et s’était acquitté de la tâche avec brio. Ici c’est plus inégal. Le costume à la Matrix de Wolverine (qui a pour l’occasion les cheveux courts) est plutôt réussi. Je suis en revanche beaucoup moins convaincu par le look improbable du duo qui apparaît à la dernière page.

En fin de compte, Wolverine The Best There Is ne mérite pas encore son nom, loin de là. Mais ce numéro est tout de même encourageant. Cela grâce à de très bons dialogues, un Wolverine assez fouillé et une intrigue qui a priori ne devrait pas se limiter à un enchaînement de scènes gores. Et le dessin est toujours aussi excellent, ce qui incite à pardonner bien des choses.

Les plus : Les dialogues, justes et même drôles

                Un Logan qui semble doté d’une vraie personnalité

     Les dessins

Les moins : Quelques blagues grasses un peu faciles

        Quelques scènes gratuitement écoeurantes

        Le look des deux personnages en dernière page

Les notes

Scénario : 2,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 3/5



 

Jeffzewanderer
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