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DC Retroactive: Flash the '70s, la review

DC Retroactive: Flash the '70s, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

En lançant la ligne Retroactive, DC Comics avait dans l'intention de publier des histoires inédites de ses super-héros les plus marquants de manière identique à l'époque où elles étaient censées se situer. En complément et pour le plaisir des lecteurs, une ré-édition d'un ancien numéro est gracieusement incluse avec. Ce mois-ci, ce sont les années 1970 qui sont à l'honneur. Alors, qu'en est-il exactement ?

Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace

Les aficionados de Barry Allen seront contents de le retrouver sous le costume du Flash version Silver Age (qui est désormais aussi l'actuel en attendant le fameux "rebaunch" de DC Comics). On le retrouve, donc, face à un de ses pires ennemis : Gorilla Grodd. Dans ce numéro, deux histoires parallèles se croisent pour finalement se rejoindre à la fin. Une certaine inégalité entre elles se ressent car l'une se situe au premier plan alors que l'autre reste un peu plus en retrait. Mais malgré tout, elles sont complémentaires, indissociables et permettent de mieux appréhender le tout dans son ensemble. Tout d'abord, nous nous retrouvons lors d'une séance de photo de famille. Jusque là rien d'anormal, certes. Mais, les membres qui la composent n'ont pas vraiment de raisons d'être ensembles. Surtout lorsque l'on voit le couple de parents pour le moins atypique accompagné de leur fils, on se dit qu'il y a anguille sous roche quelque part et pas des moindres. En effet, Iris (la petite amie de Barry), tout à fait radieuse dans les bras de Grodd, tient un enfant d'une dizaine d'années à ses côtés. Relativement déroutant comme attitude pour la compagne de Flash, il faut l'avouer. Bien plus déroutant encore, quand elle se retrouve avec son speedster de mari et qu'ils discutent ensemble de leurs difficultés d'avoir un enfant sans qu'elle ne laisse rien paraître. Il semblerait que ce soit dû au métabolisme lié à la vitesse en permanence de Barry qui en serait la cause. Alors, pour essayer de remédier à ce problème, lui et Iris ont fait appel à leur grand ami simiesque, Solovar. Mais pour Barry et Iris, un doute pesant plane quand même sur le fait de pouvoir avoir des enfants un jour. Flash commence à énormément y réfléchir et de plusieurs manières. La plus marquante de ses pensées reviendrait à retourner dans le passé lors de l'accident qui l'a doté de ses pouvoirs et de faire en sorte de ne pas se trouver dans son laboratoire au même moment. Du coup, il se dit qu'il mènerait peut-être la vie de famille qu'ils désirent tant tous deux. Mais il n'en est rien. Barry se résonne et décide d'aller de l'avant. Maintenant, revenons un peu à Grodd. Le gorille psychopathe aux pouvoirs psychiques est quand même le vilain de l'histoire. On comprend au bout de quelques pages qu'il manipule Iris mentalement. Voilà pourquoi, elle n'est pas consciente de ce qui se trame. Seulement, son instinct maternelle la tarabuste quelque peu concernant ce mystérieux enfant de la séance photo. Même si elle ne l'a pas mis au monde, elle s'y sent liée involontairement et sans le savoir. D'ailleurs, cet enfant s'avère être le résultat d'une expérience du gorille mêlant l'ADN d'Iris au sien pour plus tard s'en servir contre Flash. C'est à partir de là que les deux histoires commencent à se rejoindre. Quand le fils de Grodd enlève Iris et que Barry s'en mêle. Concrètement, le scénario est bien mené à la façon de ce qui pouvait se faire dans les années 1970. On y retrouve les codes de l'époque avec par exemple, la première page de présentation de l'histoire qui fait office de cliffhanger de départ pour donner envie au lecteur de lire la suite et de comprendre pourquoi les différents protagonistes en sont arrivés là. De toute façon, de ce côté-là, il n'y a pas de surprise. Surtout quand on voit que c'est le génial Cary Bates qui est à l'écriture. Il a à son palmarès de nombreux titres de légendes comme Action Comics (100 numéros intercalés à partir du #354 au #581), Flash vol.1 (84 numéros intercalés à partir du #219 au #350), Superman (47 numéros intercalés à partir du #249 au #421) et j'en passe. Bien sûr, c'est très loin d'être une liste exhaustive de son travail, le scénariste en a fait bien d'autres et ce, principalement chez DC Comics.

On continue sur la vague rétro

Si le scénario nous replonge allégrement dans les années 1970, le dessin, lui, n'est pas exempt d'un détail qui empêche malheureusement la totale immersion dans cette époque. En effet, même si par moment la couleur est représentée par une certaine pigmentation caractéristique, elle nous rappelle malgré tout un petit peu à l'ordre. Exit les aplats de couleurs qui faisaient le charme de nos chers comics d'antan et bienvenue aux quelques reflets de couleurs qui apparaissent (et la comparaison est facile avec la ré-édition qui suit) qui donnent l'impression d'être plutôt dans les années 1980 voir peut-être même 1990. Autre élément dommageable vient de l'encrage. Pour ceux qui ne sont pas admiratifs du travail de Sal Buscema (Spectacular Spider-Man, Incredible Hulk, Captain America), qu'il rendait dans les années 1990 voir 2000, risquent d'être déçu. En effet, le trait du dessinateurBenito Gallego (Anthem, Captain Thunder & Blue Bolt) se retrouve, malheureusement, pas mal dénaturé par l'encrage. Si bien qu'à certains moment, on a même l'impression que ce n'est plus lui au dessin mais la légende qu'était Sal Buscema. Ce numéro n'est pas non plus rempli de défauts, bien au contraire. Il y a un petit détail assez sympathique qui rappelle bien la période de l'histoire. Vous souvenez-vous des petites mains schématisées pour donner le sens de lecture des cases ou pour présenter tel ou tel personnage ? Hé bien, on les retrouvent dans ces pages. Enfin, dernier détail rappelant le charme de ces comics, c'est le papier style papier journal comme il l'était à l'époque. Ces deux éléments-là permettent de passer outre et de tout de même se replonger par magie dans cette époque où les super-héros étaient hauts en couleurs.

 

Superman contre Flash

Chez DC Comics, il y a une chose assez récurrente. Qui est le plus rapide entre Big Blue et notre speedster préféré ? C'en est même le sujet de la ré-édition en deuxième partie de ce numéro de la gamme Retroactive. Seulement, cette course n'est aucunement volontaire des deux alliés. En effet, suite à leur capture par des aliens, ils se retrouvent obligés à entamer un contre la montre à travers l'espace et le temps. Durant leurs péripéties, ils croiseront même le Professeur Zoom, ennemi bien connu de Flash. Chose décevante dans cette ré-édition, l'histoire n'est pas dans son intégralité. Ce n'est, en fait, que la deuxième partie et conclusion d'un arc publiée en août et octobre 1978 dans DC Comics Presents #1 et #2 (écrit et dessiné par Martin Pasko et José Luis Garcia Lopez).

Dans sa globalité, ce numéro de la ligne Retroactive est un joli voyage dans le temps dans lequel on retrouve tout ce qui faisait le charme de Flash dans ses comics de l'époque. Malgré quelques détails qui auraient pu être évités ou mieux gérés, ça reste tout de même un très bon moment de lecture pour les plus nostalgiques d'entre nous.

Le plus : le papier
               le côté old-school de l'histoire

Les moins : l'encrage qui "noie" le style du dessinateur
                   les reflets de la colorisation au lieu d'aplats de couleurs
                   la ré-édition mal choisie

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 3/5

Globale : 3,5/5

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